LA FAUSSE TYRANNIE DU DIGITAL

Une des premières évidences... mais qui ne l'est pas pour tout le monde, et ce fut souvent catastrophique pour ceux qui ne l'ont pas vue, c'est que toute information, toute communication, tout dispositif quelconque devient digital. Il ne s'agit pas d'un gadget pour faire vendre les montres ou les fours à micro-ondes, mais d'une évolution technique en profonde, aux racines lointaines, aux perspectives encore largement inexplorées.

La digitalisation est une piste efficace d'analyse de l'évolution technologique. Encore n'est-elle pas si facile à expliquer qu'on pourrait le penser de prime abord.

Digital s'oppose à analogique. On ne représente plus un phénomène par un message de forme semblable, analogue, mais par une suite de symboles, ou "chiffres". En anglais, un chiffre est un "digit", d'où "digital". Le choix de tel ou tel symbole est secondaire. Par contre, il est fondamental que l'on soit toujours ramené à deux symboles, au binaire: toute information tend prendre la forme d'une suite de "bits", c'est à dire de symboles élémentaires pouvant exprimer deux valeurs: oui ou non, un ou zéro.

Contrairement à ce qu'on dit le plus souvent, les ensembles de bits ne peuvent nullement être considérés comme des nombres, ni subir validement les opérations numériques. C'est donc à tort, selon nous, que la langue française traduit "digital" par "numérique". Le code ASCII d'un caractère alphabétique ou le codage des couleurs sur un écran graphique n'ont rien à voir avec la numération. Ce sont de purs codes.

Ainsi l'information a-t-elle son atome, le bit, comme la physique son tableau de Mendéléieff. Et cet atome est radicalement insécable: oui ou non, le tiers est exclu. Cela ne plaît pas à tout le monde, d'ailleurs. Pour les uns, cette base binaire entache radicalement l'informatique d'une brutalité réductionniste, elle est manichéenne. D'autres ont exploré des logiques "modales", à trois états (oui, non, peut-être). Beaucoup, enfin, vantent sans nuance les charmes de l'analogique.

Sur un plan plus théorique, on a fait remarquer que 2 n'était pas un optimum, que 3 aurait sans douté été meilleur, comme plus proche du nombre e. D'autre part, le bit est certes atome élémentaire d'information, il n'est pas pour autant, du moins sans précaution, unité de mesure de l'information (Oswlald).

La digitalisation binaire au sens strict est précédée par une multitude de processus de découpage:

- division cellulaire;

- schize de Deleuze et Guattari, qui aliène le schizophrène mais aussi constitue toute personnalité avec l'émergence et, il faut le souhaiter, l'intégration des "machines désirantes";

- "discontinuités qualitatives du substrat" caractéristiques de toute morphologie (René Thom);

- "distinguo" des scolastiques, découpage cartésien, classifications des botanistes, dissection des biologistes;

- décision humaine, cette coupure à la fois témoin et base de notre liberté;

- découpage des hommes en nations, des territoires en pays; séparation des pouvoirs;

- découpage du discours en mots, des mots en lettres

Exemples de "remontées"

- ensembles flous ... considérations sur les systèmes bi-hémisphère ..

distinction analogique/digital par le mode de mapping

- en analogique, il y a mapping, sous réserve de transpositions, transformations géographiques, changement de nature du signal porteur, *

- aux erreurs près

- au grain près

-en digital, il n'y a de mapping qu'externe: un objet a sa dénomination. mais ensuite, les traits, qualités ,etc, ne mappent plus sur les parties matérielles de l'objet le digital diffère ainsi de l'organique

**Avantage du digital: on peut représenter avec le même code, et des variables, lettres, images. données et programmes. Inconvénient: digital pas lisible directement (jusqu'à trois bits peut-être) Lussato contre le digital (IG 1-2/73).

Avantage: la grandeur physique utilisée pour la représentation ne pourra varier que dans une plage bien definie.

Facilité du calcul.

Voilà pourquoi Hénon a perdu son existence! ...

Digitalisation et objectivation est-ce le même mouvement? en partie: coupure objet/sujet

puis analyse de l'objet (organique, fonctionnel) donc digital va vers formel vers automate vers industrialisation donc vers externalisation par rapport à l'homme

mais aussi par rapport à l'entreprise quand on la pense comme un ensemble d'hommes ...

toutes les fois que j'ajoute un bit, ou surtout que je multiple par 8 le nombre de bits j'augmente l'écart entre signifiant et signifié

si je creuse, la distance devient énorme (en termes de Hamming en tous cas epsilon-zéro...)

pourtant, en même temps, je tisse des liens plus étroits avec le réel

selon quoi? selon l'endroit où je prends les bits supplémentaires

-nouveaux capteurs

-création aléatoire

-création arbitraire par prolongement du mot

-par caprice (une forme d'aléa) au départ, la symbolisation paraît abstraite, parce que la nature ne me donne pas de bits isolés, c'est moi qui marque le magma (ou le magma qui me tue) ...

symbolisation on aimerait qu'il y ait une continuité, montée de l'image stylisée vers l'icone,

mais à un moment donné, rupture, effet Miller, changement d'espace saisir le moment de la déchirure

ANALOGIQUE ET DIGITAL

analogique: géométrique, algébrique (dico 1900),

digital: numérique, arithmétique

oppositions à comparer: finesse/géométrie littéraire/scientifique

LA SCHIZE ET LE BIT

Deleuze et Guattari nous ramènent à la même problématique dans l'Anti-Oedipe, en donnant la primauté à la libération des "machines désirantes".

Sans prétendre avoir compris la totalité de leur complexe message, du moins peut-on tenter de le faire converger avec la montée du binaire.

Une schize, c'est une coupure. Celle qui aliène le schizophrène, mais aussi toute coupure dans un flux. Et Deleuze-Guattari parlent d'abord des flux du psychanalyste: flux de merde, de sperme, menstruel, etc. Ils sont certes bien éloignés de ceux de l'analyste de systèmes (flux d'énergie, de monnaie, de produits, de données et d'instructions en informatique).

Une des limites de l'Anti-Oedipe, c'est sa pauvreté structurelle. Les machines s'enchaînent les unes aux autres, mais une à une... on est loin des riches schémas de l'analyse de système. A fortiori, rien de quantitatif qui laisserait prise à la mesure.

Alors, la schizo-analyse peut-elle aller loin ?

Que de passages dans l'Anti-Oedipe pourraient se transposer à l'analyse de systèmes, lui apporter la crudité ou la verve soixante-huitarde qui trop souvent lui manquent. A certains moments, en laissant glisser la sémantique, on aurait presque l'impression que schizo-analyse et analyse de systèmes se confondent.

De même, l'effort d'un Anaya;..; proposant une éthique de la liberté, à partir de sa réflexion sur les geoles et la torture sud-américaine. Convergence. Mais il faut aller plus loin. ...

"Toute morphologie se caractérise par certaines discontinuités qualitatives du substrat" (Thom, mathématiques de la morphogenèse). Autrement dit, il y a toujours du digital, même dans l'analogique. ...

voir une notation dans "montée par seuils" ....

La coupure est omniprésente. Depuis le texte grandiose qui ouvre la Bible (Dieu sépara la lumière des ténèbres, les eaux du sec. puis la distinction des espèces, puis "homme et femme il les créa) jusqu'aux micro-décisions qui font la vie de tous les jours.

Coupure à la racine de tout. Coupure racine de l'information. Elle crée, à tout le moins elle reconnaît une différence.

Mais le problème n'est pas tant d'en percevoir l'omniprésence que d'en augmenter la valeur. Que toute décision prenne tout son sens. Car c'est la décision qui fait de nous des acteurs, et en la grandissant que nous nous développons.

Donner une mesure de la valeur d'une schize? Par ce qu'elle détruit? Par son efficacité discriminatoire (algorithmes autour de l'entropie); par le nombre de gens qu'elle concerne (une décision législative dans un grand pays compte plus que dans un pays...)

Valoriser la décision, la schize. Voilà un but qui nous entraîne dans bien des directions:

- donner à tout être humain (et qui sait même, au delà des hommes et des femmes, aux animaux et aux machines même) la capacité de poser des décisions et de les voir reconnues par le monde; bref la liberté;

- pour chaque acteur, multiplier les occasions et la richesse de chaque décision, poser plus avant la schize, mais aussi que chaque acte soit riche;

- accroître la reconnaissance externe;

- accroître la richesse interne, la liberté intérieure, pour que le je dépasse le ça. ...

Le problème éthique fondamental n'est pas tant de savoir quoi choisir, mais de savoir s'il faut choisir, et comment choisir, quand la nature ou d'autres choix ne le prédéterminment pas de façon claire.

Le sacré comme schize. Dieu dit "je ne suis pas toi. Le sacré est séparé. La violence comme schize. Couper la tête. Séparer l'enfant de sa mère.

Tu ne sépareras pas ce que Dieu a uni. Ce que vous délierez sur terre sera délié dans les cieux.

Problème omniprésent de la limite de résolution, dans la morale comme dans les instruments d'optique. Voir aussi en systémique: il n'est pas efficace de prendre des processeurs trop élémentaires pour la description; en numération, base dix plutôt que deux;

Tout ce qui monte converge. Omnes virtutes ad perfectionem convertuntur. Cela n'est après tout qu'une conséquence de cette limite de résolution, ici en partie volontairement acceptée.

Dieu est unique. Un seul Dieu. Et prudences de l'Eglise dans son affirmation de la Trinité. Aspects de la limite de résolution. Mais aussi audace extraordinaire du christianisme qui a osé porter la schize jusque dans la transcendance.

En prévision, on ne peut pas non plus séparer l'éthique du scientifique, car il y a des déterminants éthiques à la base de la construction du modèle.

Ethique: valeur. Là aussi, il s'agit de "faire la différence", de comparer.

En CAO, idée d'un état "ultime". C'est le moment où on a bien déterminé chaque bit, chaque opération élémentaire. ...

relations de l'analogique avec l'énergétique. circuits électroniques de puissance. on est obligé de garder l'analogique à un certain niveau de puissance et de matérialisation, car natura non facit saltum ...

Le grain comme limite à la digitalisation, en quelque sorte une "digitalisation adverse", une "contre digitalisation". ...

Vers une mesure du degré de digitalisation (d'un message, d'un système)

La montée en nombre de bits augmente la rupture avec l'original. Il y a un auto-renforcement de la montée de la digitalisation et de la coupure.

Avec un bit unique, la coupure est à la fois

- maximale, le bit s'oppose à la complexité infinie du continu

- et minimale, car ce bit ne prend sa signification que du contexte, qui en l'occurrence est le référentiel analogique lui même.

Quand le nombre de bits augmente, il y a rupture de plus en plus grande pour tenir, pour assurer la cohérence du message. en quelque sorte, chaque bit devient plus digital.

On pourrait même définir le taux de digitalisation d'un bit, d'abstraction, par la longueur de la chaîne dont il fait partie (mais où arrêter la mesure... l'octet, l'enregistrement, la disquette...) (Voir profondeur de traitement)

Quand il y a peu de bits, problème de grain, de moire, de Nyquist, avec la donnée, le signal, les fascinations de la numérologie, la forme même du dessin des chiffres, voire les idéogrammes...

Rendement décroissant de la schize. Dans un plan, je ne peux continuer indéfiniment à tirer des droites infinies qui soient significatives. donc la montée de sens n'est pas égale à l'exponentielle normale, mais bien inférieure. voir aussi problème de Champéry ....

icono 219 ...

Ainsi la montée démographique appelle l'artificiel, non pas seulement pour des raisons économiques, mais en profondeur, parce que l'existence libre de plus d'individus interconnectés est synonyme de complexité plus grande, donc d'abstraction, et bien entendu d'artificialité, comme rupture, entre autre autres, avec la nature.

Mais la montée de la formalisation entraîne la montée des automates. non seulement l'automatisation n'est pas globalement facteur de chômage, mais elle est condition fondamentale de la montée démographique

Boucle: montée démographique entraîne montée de la complexité/abstraction /structuration

montée complexité entraîne automatisation

qui par son efficacité économique, fiabilité, système de santé, augmente la démographie.

On pourrait sans doute chercher une corrélation chiffrée entre montée de la démographie et des automates. Il faudrait avoir une bonne idée de la quantité totale d'automates. ou plutôt une unité de mesure ...

Mais la montée des automates, c'est aussi la rupture de moi avec moi, la montée du second self. Le digital, c'est aussi rupture de mon oeuvre avec moi. qui aime prend son autonomie

autonomie de l'objet, du message, de la machine, du système

La montée biologique NE pouvait être QUE vers le plus grand cerveau ...

La digitalisation de la représentation n'est que la continuation de la première rupture: entre la représentation et le représenté ...

hypothèse forte de Descartes: en coupant on obtient des problèmes plus simples ...

interface homme/machine

la dialectique digitalisation/retour vers l'analogique (montres, contrôleurs.). Richaud. Mais ce retour ne se fait que pour les IHM. pas intéressant en EDI

à la limite, la caresse saxo électronique commande au geste

remarques de d'Udine sur les petits écarts autour de la mesure pile. Qu'aurait-il dit du quantizing des séquenceurs...

analogique/digital ... vector/raster ...

Domaines de digitalisation

Maths: Bourbaki (5 signes, etc) passage de maths écrite en langage ordinaire à langage formel, plus complexe

mais, importance de l'image (Julia/Mandelbrot)

maths toujours plus abstraites théorie des groupes et évidemment, informatique théorique arithmétique, théorie des nombres.

cependant, pour Marcel, importance de l'intuition, des présentations géométriques.

chimie: Mendéléief, atomisme en général, quanta, particules toujours plus fine. Ne ramène pas au it, mais tout de même. Et l'atomisme a fait ré-intervenir le rayonnement, qui est sémantiquement son antagoniste.

géographie: télédétection, maillage, coordonnées, méridienne. au plan actif: la ville, le quadrillage routier. Noter deux voies: raster, mais aussi la stylisation Michelin par exemple (et cette stylisation peut se protéger par copyright)

histoire: dates, digitalisation du temps modélisation, formalisation de l'histoire.

Cependant, par nature, elle tend toujours à revenir vers des descriptions humaines, non-digitalisées, non-réductionnistes

biologie: cellule, atome, code génétique

psychologie: schize de Deleuse

électronique: alimentations, capteurs, Hifi, compact disc, télévision digitale, télécoms. tout devient digital sinon les présentations, les IHM, les couches basses, les parties terminales des capteurs et actionneurs (électronique de puissance)

logique: par nature même; logique formelle, Boole

linguistique: graphème, sémême, codification

épistémologie: vise à distinguer, découper épistémologie de l'informatique du vrai/faux au modal, puis aux fuzzy sets. apparemment, on s'éloigne du digital

décision. qui découpe. relations entre digital et arbitraire.

Economie

formalisation découpage en domaines mais aussi, économie de l'électronique, de l'information. donc économie du digital

Industrie

industrie des processus discontinus toutes les fois qu'on peut, on se ramène à un flux, qui semble peu analogique. Cependant les flux majeurs deviennent des flux d'information complètement et de plus en plus profondément digitalisés. .....

le découpage en message est déjà une structuration, une digitalisation

2.2.3 Discret et continu

Cette distinction porte à la fois sur les processeurs et sur les produits. Tantôt le produit est continu, liquide (électricité, liquides et poudres...), tantôt il est discret (pièces en mécanique).

Dans une certaine mesure, les produits discrets peuvent être traités en continu (gâteaux secs sur un tapis roulant pour les phases de cuisson) et réciproquement (batch, lots, de produits continus).

Quand il s'agit d'information, on parle de données ou de processeurs "analogiques" ou "numériques" (plus souvent : digitaux).

Cas particulier : le terme de transaction exprime généralement qu'un paquet d'opérations est appliqué à un paquet de quelque chose, souvent en mettant en liaison deux processeurs. Terme employé surtout pour la monnaie et l'information.

Continu et discret sont toujours un peu mêlés. "Toute morphologie se caractérise par certaines discontinuités qualitatives du substrat" (René Thom, mathématiques de la morphogenèse). Autrement dit, il y a toujours du digital, même dans l'analogique.

SEPARATION LOGIQUE/PHYSIQUE

l'opposition serveur/station contre central/terminal a en principe assez peu d'importance. On devrait pouvoir découpler cela du problème idéologique. Mais en fait pas totalement coupé.

Pb du pédoncule?

C'est tout de même le central, le système nerveux central, qui a réussi sur la planète. Mais attention, l'humain comporte de nombreux systèmes nerveux complémentaires

Les RVA jouent sur les grosse machines. devraient jouer le réseau

QUANTITITATIF/QUALITATIF

A la fois un problème de type de mesure et une dimension orthogonale, proche de la distinction être/avoir.

Type de mesure qualitatif: échelle, assez peu de degré, limites un peu floues.

Type de mesure quantitatif: numérisation (au sens strict) échelle aussi fine qu'on peut, ou qu'on veut, nette, formelle, etc. ...

Relation avec un jeu d'opérations.

Qualitatif jusqu'à trois bits. Au delà, on parlera d'une échelle, puis on donnera des valeurs (avec chiffres significatifs).

Jusqu'à 7, encore possible de faire un commentaire textuel.

Sur le quantitatif on a, ou pas, d'opérations numériques. comparaisons, additions et multiplications.

Notion de groupe, anneau, relation d'équivalence; Les matheux sont attirés par les cas singuliers.

A priori: plus on a de bits sur les opérandes, plus le jeu d'opérations "vraiment différentes" est grand.

AVOIR/ETRE

L'avoir a un gros avantage sur l'être: il peut se découper, s'échanger. Il est plus opératoire. L'être, c'est toujours vague, et passablement binaire, manichéen. qu'est-ce qu'un supplément d'âme...

L'être renvoie au sujet transcendantal. L'avoir à l'objet, à la machine.

Usus et abusus: non responsabilité par rapport à l'objet. Mais par déduction responsabilité totale sur conséquences éventuelles

DIGITAL

suite simultanée de digitalisation/softwarisation continuation de la coupure, cette fois à haut niveau dans un univers totalement abstrait et immatériel et artificiel mais fondamental pour l'avenir de la planète comme le clavier Azerty ou le collier à 99 perles de St Exupéry

Aux niveaux élevés, la ratio va se développer en séparant les constituants des paradigmes.

Maritain, distinguer pour unir

Par exemple la définition d'un concept va permettre de le

faire ensuite fonctionner comme une machine. On en a montré le

côté ridicule (substitutions automatiques).

Séparation des pouvoirs.

Séparation des Eglises et de l'Etat

Séparation du pouvoir économique/politique

Séparation de la morale et du droit

De la religion et de l'hygiène (jeune du carême, cochon pour

les musulmans et les juifs)

Curé/confesseur/directeur de conscience

Padre/padrone

Distinguo/subdistingo

Du miracle vrai par rapport à médecine/Magie blanche

Montée de l'objet aux dépens de la relation personnelle.

Analyse, d'une manière générale

Au contraire, les politiques, professionnels du consensus, vont refaire de la simplification, de l'amalgame Après la phase d'analyse, il faut bien re-simplifier.

Remonter vers l'unicité du sujet.

Le sacro-saint idéal libéral aussi: pas de connexion, pas même de souci de l'intérêt général, c'est la meilleure façon de le servir.

Il y a exigence d'unicité au sommet. Monothéisme.

Et en même temps, impératif de respect de l'autre homme, et même d'autres absolus (nature).

Et rabies theologorum puisque je mets en cause l'absolu. Doc le sacré: puisque je suis prêt à sacrifier ma vie... alors aussi un peu celle des autres.

Le travail de digitalisation à haut niveau

Le sacré, c'est une connexion, une analogie un amalgame entre le moi transcendantal et le sujet universel: je me consacre à, ou entre un objet, matériel ou immatériel: l'eau bénite, l'objet consacré.

Se repose alors le pb de la limite de l'objet: foetus/coma, homme/chien, eau bénite.

La désacralisation consiste à pousser la séparation aux extrêmes. Dieu seul merite le respect absolu. Mais alors que reste-t-il?

Quoi d'autre que moi, le seul sujet transcendantal qui me doit directement donné (voire). Ce sujet est sans cesse freiné par les autres sujets, les autres objets, et en plus il souffre. Ne serait-ce que la souffrance fondamentale de se savoir mortel. La limite est insupportable.

Par rapport à cela, l'intégriste étend le sacré très loin, va au bout des détails. Le kénotiste réduit le sacré à rien.

Le rationaliste.

Autre exemples

les sciences se détachant de la philosophie par leur objectivation, leur formalisation (, mathématiques, psychologie, logique)

autre note; dans HM, place difficile de l'animal (voir d'ailleurs 2100). Torris aussi. car l'homme tend à creuser l'écart entre lui et le monde, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. tout de même, il fait monter le cheval et les animaux domestiques

Les tiroirs de Napoléon La déontologie interdisant certains partages, séparant les professions ou activités (journalisme)

Distinguer, c'est splitter verticalement ou horizontalement le sujet, pour retrouver l'union avec les autres sujets

La sacralisation comme coupure

L'autre choix est de sacraliser la personne humaine. Mais il y a des pb insolubles.

fragilité du digital il suffit d'un pleur d'enfant

Tout raisonnement est analogique la différence entre analogique et ratio/déductif vient de la nature du modèle de sa relation avec le réel en analogique, il y a simple analogie de forme, perçue intuitivement, le modèle a un fonctionnement flou. en rationnel, (déductif) on monte du réel/analogue au formel à ce niveau on travaille en logique puis on redescend au réel, avec éventuellement vérification l'expérimentation consiste à faire un montage entre formel et réel qui se prête aussi bien à récupérer de l'information (instruments de mesure et d'observation) qu'à agir sur le réel dans des conditions précises (toutes choses égales par ailleurs, et dans des quantités déterminées)

DEUX POLES: L'HUMAIN ET LE BINAIRE

...........;

HUMAIN ET LE BINAIRE

(*93: ce texte est pour moi maitenant périmé puisque je ne considère plus l'homme comme la fin de l'histoire)

Ce qui m'a toujours aidé à bien prévoir, c'est de e jamais s'arrêter à l'innovation en elle-même, voire la technologie elle-même, et de toujours chercher au delà d'un événément, qu'il s'agisse d'un nouveau produit ou de la vie des entreprises, sa signification en profondeur. Et selon deux axes que l'on peut résumer par deux mots: le binaire et l'humain.

Le binaire, c'est le moteur, la colonne vertébralede l'informatique et finalement de toutes les machines.Une force de plus en plus cachée sous les beaux graphiques, l'intelligence artificielle, la flexibilité des machines. Une des questions clés sur tout événément: représente-t-il un progrès en quantité d'information, de traitement de l'information binaire. et le jour où l'on saura mieux évaluer ce type de progrès... on aura fait un grand progrès. Nous consacrerons presque la moitié de ce livre à présenter des modèles, à proposer des rudiments de formules pour faire avancer la réflexion. Tout en restant convaincus que, dans ce domaine, nous avons besoin d'un Einstein sinon de plusieurs. J'ai longtemps espéré que René Thom jouerait ce rôle, mais il n'a jamais apporté le type de réponse que j'espère. Ou s'il l'a fait, c'est sous des formes qui restent inaccessibles hors de très petits cercles d'initiés. Les schémas que je propose me paraissent bien imparfaits. Ils ont un mérite au moins: ce sont des grilles efficaces d'interprétation du progrès informatique.

L'autre axe, c'est l'humain. On peut s'y intéresser pour de bons sentiments. Ne pas être le technicien fou, prêt à sacrifier l'humanité pour prouver une équation. Mais c'est aussi le seul moyen de comprendre vraiment ce qu'est l'informatique, de voir là où elle va. L'humain fait problème, et les innovateurs ne cesse de se plaindre de ses inerties. Et pourtant, s'il n'y avait pas de problèmes, personne ne paierait pour acheter des innovations.