Bits, continu, nature et big data

Dans une optique classique, nous percevons le monde naturel comme continu. Mais il y a une limite : si nous le regardons de trop près, il finit par se décomposer dans le chaos des quanta.

Alors que dans le monde digital, si nous le regradons de trop près, nous butons sur les bits (et notamment les pixels, s'il s'agit d'une image).

D'où l'idée qu'il y a une différence absolue, métaphysique entre le monde naturel et le monde digital.

Nous pensons que c'est moins simple.

 

Etudions plusieurs cas

Image digitale observée par une caméra digitale
(ou affichée sur un écran digital).
Pour simplifier nous supposons que les deux images sont de mêmes proportions horizontal.vertical.

Si l'image observée et l'écran ont la même résolution, alors l'image est intégralement restituée sur l'écran.

Si l'image observée a une résolution plus grande, il faudra pour l'afficher
- regrouper des pixels
- zoomer

Si l'image observée a une résolution plus petite, il faudra
- accepter le crénelage (pixelisation, aliasing)
- interpoler (antialiasing)
-(éventuellement : répéter).

Image digitale observée par un humain

La situation est plus complexe car nous la voyons à travers un processus à plusieurs étages, à partir de la rétine jusqu'aux couches élevées de la vision, qui montrent à notre conscience une image fortemnt travaillée.

Si l'image a une résolution plus grande que la rétine

 

Le big data

Toujours plus grand que la conscience

 

Schématisation graphique, caricature

Le passage du signifié au signe. Généralisation et abstraction
puis l'alphabet etc.

Mimétique
boucles successives
hiérarchisation de niveaux