Monsieur,

Voici quelques apports de Mr Pryen (en rouge dans votre message)
Je me permets juste d'apporter une remarque sur le paragraphe des salariés Les personnes travaillant à l'Harmattan sont salariées et non bénévoles
Bien cordialement,
Céline LASHERMES
Editions L'Harmattan
Promotion - Diffusion Sciences Humaines
5-7 rue de l'Ecole Polytechnique
75005 Paris
Tél : 01 40 46 79 23
celine.lashermes@harmattan.fr
lundi, mardi, jeudi, vendredi 9h-12h30 / 13h30-17h

Le 12/11/2012 09:23, BERGER a écrit :
Un ami m'ayant posé la question "L'Harmattan est-il un éditeur", nous avons échangé des messages, dont ci-dessous celui que je lui ai envoyé ce matin (mes réponses sont en italique).
 
Comme je suis en train de préparer pour http://diccan.com un gros papier sur le transmédia, et la filière "livre" en particulier, j'aimerais, si vous en avez le loisir,
- que vous me signaliez d'éventuelles ereurs ou oublis importants
- disposer d'informations complémentaires (notamment sur le fonctionnement économique et social de l'Harmattan).
 
Cordialement.
Pierre Berger
 
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Si je comprends bien un éditeur à compte d'auteur publie n'importe
quoi du moment que tu paies

sans doute pas de la porno ou du négativisme, quand même.
A ma connaissance, et en tous cas pour les deux titres que j'ai publié chez eux, L'Harmattan ne demande pas d'argent aux auteurs, sauf pour des prestations complémentaire (relectures, cahier couleur).

 alors que l'Harmattan prend pour l'essentiel
des universitaires et des gens qui offrent qq garanties

Exact. Plus un fort engagement vers l'Afrique.

mais ne fait pas de véritable travail éditorial (ont-il lu votre livre et
vous on fait des retours avant de le publier ?), L'Harmattan travaille avec près de 400 directeurs de collection

Exact. ils n'ont fait des remarques que sur l'orthographe et la forme
matérielle. (On a payé pour une relecture orthographique). Tous les PAC envoyés par les auteurs sont vérifiés et contrôlés en fabrication où travaillent 10 personnes.

De plus, ils ne font pas ce que fait (ou faisait) un éditeur traditionnel,
la mise en pages. On fournit un prêt à clicher en PDF.
Mais ils définissent le format (selon leurs collections) et se chargent de
la couverture et de quelques éléments d'accompagnement (notamment un extrait
de leur catalogue en fin d'ouvrage).

 et ne semble pas faire de travail de promotion. Service promotion, fichiers presse thématiques informés tous les mois de nos parutions, information par champ + proposition service de presse, concertation avec l'auteur, actuellement 6 personnes travaillent au service promotion de l'Harmattan.

Si, pas énorme mais réel, pour la promotion et, last no the least, la
logistique :
- promotion auprès des principaux libraires et journalistes,
- envoi d'emails sur certaines listes et celles qu'on leur fournit.
- vente en ligne sur leur site et sur Amazon (c'était opérationnel dès le
premier jour, j'ai testé)., ainsi que d'autres sites marchands comme Fnac, Chapitre.com,
- disponibilité dans leur propre librairie., chaque ouvrage est référencé sur les bases professionnelles des librairies, de telle sorte qu'il soit disponible à la commande chez tous les libraires, + information spécifique auprès des librairies spécialisées comme par exemple Cinéma, Musique, architecture, beaux-arts, littérature jeunesse...

Un gros inconvénient de l'auteur qui fait tout, c'est qu'il faut un certain
nombre d'exemplaires pour réduire les coûts, et il faut ensuite gérer la
logistique (stockage à la cave ou au grenier, emballage, affranchissement,
encaissements...).


Bref c'est un modèle entre les deux.

Tout à fait. Avec deux extrêmes :
- Celui où l'éditeur fait tout, avec des auteurs plus ou moins salariés (par
exemple les séries de "For dummies", les codes Dalloz...)
- Celui où l'auteur fait tout, avec les services en ligne que tu cites.

On pourrait comparer aux colloques :
- ceux qui paient les intervenants (les anciens présidents de grands Etats, par exemple),
- ceux qui sont payés par les intervenants,
- les modèles mixtes, avec différentes positions du curseur sur la sélection
et les paiements (Siggraph et Afig, par exemple, pour l'informatique
graphique).

Il y a aussi des cas franchement malhonnètes, à en croire Eco (Le pendule de
Foucault).
 
L'Harmattan a construit un modèle économique original avec des bases humaines (à la
limite du bénévolat je crois dans certains cas) et des technologies
sophistiquées (print on demand).


Le pb c'est que le "print on demand" c'est un imprimeur, pas un éditeur...
Cf ce qu'en disait Pierre Assouline
http://passouline.blog.lemonde.fr/2006/05/17/2006_05_les_mthodes_de_/
mais à ce compte là, mis à part le fait d'avoir le nom d'une maison
d'"édition" sur le couverture l'imprimerie numérique permet la même chose
en direct pour moins cher (0 € pour être sur Amazon chez lulu
http://www.lulu.com/fr/fr/services/distribution?cid=fr_tab_services)

Merci de ces pointeurs. Je vais aller voir.

Bon on pourrait dire qu'ils remplissent une mission de service public en
permettant à des enseignants chercheurs d'augmenter le nombre de leurs
publications pour leur CV et à des poètes d'être publiés...

Tout à fait d'accord. On pourrait comparer aux associations scientifiques
pour la conjugaison de modèles a but lucratif et de bénévolat. J'aimerais
avoir des infos sur la façon dont ils gèrent leurs ressources humaines et
rémunèrent leurs actionnaires.

(note : Maurice Benayoun, avec son humour décapant, avait poussé la chose à
bout en se faisant fabriquer d'énormes livres avec la fonction "créer un
livre" de Wikipedia...)

Pour le plaisir, j'y ajouterai le cas de Jean-Pierre Balpe, où il n'y a plus
d'auteur non plus (sinon, si l'on veut, un méta-auteur).
Après quoi, il ne restera plus qu'à remplacer le lecteur lui-même par un
robot.
L'humanité disparaitra.... Bon débarras ?