Il y a donc, explicite ou non, un aspect "arbitraire" du langage et de tout signe. Une codification.
Cependant, la représentation n'est jamais tout à fait arbitraire. Le code exprime l'isomorphisme fonctionnel entre représentation et représenté, mais subsiste toujours au moins des traces d'isomorphisme organique. Une partition musicale, par exemple, exprime par une montée verticale une monté de fréquence. Il faut aussi plus de chiffres pour représenter un grand nombre qu'un petit. Une base de données se décompose en enregistrements à l'image de l'univers représenté, découpé en objets ou substances. La succession des descripteurs dans un enregistrement logique représente le mouvement psychologique d'un observateur précisant une descriptino. Dans certains langages primitifs, l'idée de grandeur est exprimée en faisant durer une voyelle. L'onomatopée mime le bruit. la structure de la phrase (sujet-copule-attribut) exprime des relations structurelles de l''objet: la substance porte l'accident, et je reçois le pavé sur le nez avant de savoir qu'il est gris. Dans une horloge, le mouvement du soleil est copié par la rotation des aiguilles, alors que les dents des engrenages ou le battement du balancier sont arbitraires, ne dépendant que de la logique de l'horloge elle-même.
La correspondance entre représentation et représenté a donc toujours deux versants: l'un fonctionnel et arbitraire, que nous appellerons digital; l'autre organique et dicté par le représenté, que nous appellerons analogique.
Arbitraire ne veut pas dire irrationnel, bien au contraire. Le mot exprime la logique soit du réalisateur de la représentation, soit de la représentation elle-même. Et l'arbitraire est binaire. Ubuesque et manichéen, au moins dans sa phase germinale. Le digital est discontinu, alors que l'analogique n'a d'autres discontinuités que celes de l'ohjet qu'il représente. Et même celles là peuvent être arrondies par une analyse plus fines: les impulsions que manipulent les électroniciens ne sont jamais aussi carrées que l'informaticien les pense.
Mais ne confondons pas la distinction analogique/digital avec une apparence plus ou moins continue. Je peux coder une image par une grille de points, et pour chaque point coder l'intensité du gris ou la fréquence colorée... la représentation, comme celle d'une image de télévison, n'en sera pas moins analogique, même si sa transmission a été digitale. Mon oeil reconstituera le contenu que la caméra avait digitalisé. Inversement, Tristan et Yseult conviennent d'un code portant sur un objet tout à fait analogique: une voile. Riche document pour exprimer une information purement digitale, et en l'occurrence réduite à un bit.
La représentation grandit tantôt par son versant digital, tantôt par son versant analogique, tantôt sur les deux à la fois, ou par une oscillation de l'un à l'autre. L'avènemnet de la photographie tua la recherche séculaire d'une analogie du "trompe l'oeil". L'impressionnisme dépassa le problème par une poursuite exacerbée de l'analogique, à quoi répondirent deux recherches digitales par décomposition du visuel en des composantes élémentaires: le pointillisme pour la couleur, Cézanne puis le cubisme pour la forme. En architecture et mobilier aussi, balancement des rigueurs volontaires aux imitations plastiques plus décoratives: dorique-corinthien, Louis XIV, XV, XVI, art nouveau puis arts déco.
....
Dans le calcul digital
et le bouclage opération/opérande
Nos représentations peuvent donc maintenant prendre en compte des objets en mouvement, y compris dans le cas où ces mouvements ont, dans certaines limites, un caractère imprévisible.
Une catégorie de mouvements particulièrement intéressante: les opérations, c'est à dire l'application d'un certain traitement à une matière, avec le schéma traditionnel (intrants/extrants, stiumuls/réponse, opérande/résultat.
Représenter un tel objet, c'est construire une représentation isomorphe de l'opérateur. Cela suppose que l'on puisse en représenter les trois parties: entrées, sorties, traitement.
On admet la plupart du temps que l'on ne s'intéressera qu'aux entrées et aux sorties. Le traitement ou l'opérateur étant considéré comme une "boite noire" qui ne se représentée que globalement, en renonçant à un isomorphisme entre la représentatino du traitement et le traitement lui-même.
C'est à dire que si l'on dispose entr le réel et la représentation d'une fonction f a ù v = c telle que
f(a) f(ù) f(b) = f(c) pour tout a et tout b.
Autrement dit, on sera satisfait si l'on dispose d'un opérateur ô quelconque tel que
f(a) ô f(b) = f(c) pour tout a pour tout b.
On renoncen, poue le traitement, à l'isomortphisme organique pour se limiter à l'isomorphisme fonctionnel.
Par contre, on conserve le même isomorphisme, en général, le même code, pour les entrées et les sorties, ce qui a lm'avantage de permettre une récursivité du traitement. Cela n'est cependant pas indispensabele. Une entrée clavier suivie d'une sortie imprimante, par exemple, ne permettentpas de voie retour directe.
Cet abandon s'est révélé efficace. L'homme a réussi à voler le jour il a abandonné l'idée de faire battre des ailes. Taylor a fait progresser l'industrie d'un bond en reconnaissant que les gestes, et plus encore l'enchaînement desgestes, ne pouvait pas, pour la production en série, se déduire par simple prolongement de ceux de l'artisant.
La Pascaline, avec ses roues dentées, n'est pas une représenttion de Pascal additionnant. Mieux, c'est une structure neuve. Elle n'a pas de rapport avec a naure, d'ailleurs inconnue, de nos opérateurs cérébraux.
Mais nous avons dit qu'une représentation n'était jamais totalelment digitale. La Pascaline fait-elle exception? Non, bien sûr. Car elle représente encore le mouvement du gerbertiste avec ses jetons. Le remplacement du paquet de dix jetons par un jeton de niveau supérieur est représenté par le mouvement de la dent de transmission.
Le génial était d'avoir noté le caractère cyclique de la croissance à un niveau déterminé (unité, dizaine, centaine) et d'avoir, par ce mouvement combiné des deux roues, au moment du passage de la retenue, à la fois ramené le zéro au niveau bas et accru d'une unité le niveau supérieur.
De même, la représentation des données d'entrée n'est digitalisée que partiellement, à l'intrieur de cadrans, la quantité est représentée analogiquement par une notation proportionnelle aux chiffres.
Les calculateurs électroniques ont poussé beaucoup plus loin l'abandon des analogies entre opérateurs utilisés et opérateurs représentés. Les ensembles de circuits construits pour réaliser une addition partent directement du résultat à obtenir pour construire des montages optimaux, comportant notamment le moins de composantz élémentaires possibel.
Cette digitalisation des opérations, c'est à dire en quelque sorte le comportement d'un opérateur dans un cycle stiumulus/réponse, conduit à penser aussi aux limites de l'élément de comportement.
Nota. Mettons en lumière ce caractère très partiellement digital par une remaque de pure curiosité. Supposons que nous remplacions les dents de transmission d'un niveau à l''autre par des courroies, de rapport 1/10, et que les données soient introduits uniquement sur la plus petite décade, sous forme d'une rotation proportionnelle. Chacune des roues décadaires pourrait être lue come un cadran représentant, à des échelles différentes, la somme des valeurs entrées. Sauf à partir du moment où la roue d'entrée aurait fait plus d'un tour. On pourrait éventuellement digitaliser dans un second temps, par un système de roues codeuses optiques, par exemple. Cela fait apparaître la relation profonde entre cycles et digitalisatino.
Et par là aussi la Pascaline modélise la limitation fondamentale de notre cerveau: la capacité d'une décade représente le maximum que nous pourvons percevoir sans décomposition (chunk). Inversement, l'impossibilité de plus en plus radne de dire le détail des chiffres sur les décades de niveau supérieur modélise les limites en quantité d'information, sans parler de la perte progressive de fiabilité, modélise les limites de finesse d'un dispositif analoguque, limite qui ne peut être dépassée par l''intervention d'une digitalisation.
Nous voyons donc en tous cas apparaître, avec les réprésentation des opérateurs, une distinction entre deux isomorphismes: un pour les entrées/sorties (données), l'auter pour l'opérateur lui-même.
Notons qu'on a aussi retrouvé la notion d'entrée/sortie, qui va rester si importante, et qui est liée au caractère séquentiel de tout opérateur.
Aller plus loin, c'était constuire des systèmes pouvant représenter toute une gamme d'opérations, et non plus une seule.
Comme pour l'alphabet, la croissance passa par un découpage, une digitalisation des représenttionsdes opérations. Transposition du caractère classiqeu sur bande ou carte perforée... On pouvait faire un meccano d'opérations. Avoir par exemple des trieuses, des tabulatrices, des interpréteuses. Ou avoir des blocs opérateurs d'addition, d'intégation, d'affichage... c'est le calculaeur "analogique". on se donne une gamme de composans électroniques.
Jusqu'où faire descendre le découpage? Les mathématiques apportèrent leur concours pour montrer que l'on pouvait, ici encore, se contenter de deux opérations élémentaires, ou et non, par exemple. Encore une fois, la limite radicale du binaire était atteinte.
Cependant, de même que des alphabets moins élémentaires que le binaire se révélaient préférables, de même on a gardé des pièces de meccano plus nombreuses. Mais le principe était là.
Et une autre découverte remarquable apparaissait: on pouvait utiliser les entrées/sorties de données pour le transformer. en particulier, on pouvait concevoir une représentation générale d'un opérateur, du moins dans de très larges limites, et le transformer en fonction des beoins en un opérateur particulier. Avec le calculateur universel naissait le programme.
Par là:
1). On savait représenter des opérateurs très nombreux, par un moyen aisé (infini...), appelé programmation.
2). La programmation constituait un code de représentation des opérateurs élémentaires avec une syntaxe définissant leur assemblage; la distinction entre les deux isomorphismes, données et programmes, se faisait plus nette.
3). Par là, aussi, on étendait la représentation à des opérateurs plus évolués, capables de recevoir non seulement es données mais des "instruction".
4). En quelque sorte, et sans donner aux mots une portée trop précise, il est permis de dire que le couple opérateur-E/S représente le couple objet/sujet; et il y a deux langages car il y a deux modélisations différentes.
5). La nature des deux isomorphismes est cependant liée d'une manière qu'il faudra étudier plus à loisir (mais en taous cas, parce qu'ils osnt l'un et l'autre fonctionnels au moins dans une large mesure et que cette fonction renvoie à unemême finalité globale, celel qui a justifié (et le cas échéant payé) la constructino de la représentatino.
6). Rappelons une fois encore que le caractère de représentation n'est pas limité aux données, ni aux programmes, mais appartient tout autant au matériel, même si celui-ci n'apparaît plus que comme une représentation très générale... un grosse boite noire, plus souvent grise ou bleuse dans la réalité.
La croissance conduit au principe d'une certaine réversibilité: représenter une opération et opérer sur une représentation c'est tout un.
...
L'ordinateur représente les opérations, et exécute des opérations, mais uniquemnet sur des représentations (mais des dispos "de puissance" peuvent en pratique passer aux objets eux-même").
Exemple du circuit logique à deux entrées. Moins évident dès qu'on sort de la simple porte.
exemples de représentation d'opérations
filmer un ouvrier au travail
simulation de FAO
représentations du Scom pour le travail administratif
écrire une instruction d'ordinateur
notion de catalogue d'opérations
exemple d'opérer sur une représentation
prise de vues cinéma
retouche photo
développement d'un film
move en mémoire
brûler un texte
décrire un texte
classer un dossier
multiplier deux chiffres
passer en négatif
**dans tous ces cas, on pourrait tenter de boucler:
Dans certains cas ne semble pas avoif de sens: bruler un texte décrivant quelqu'un qui brule un texte...
Exemple étude diamètre de boucle sur opérateur/opérande
je retouche un film représentant un ouvrier au travial, et même un retoucheur de films. peut-on définir ici un diamètre de boucle?
sur le film, on a au moins un ratio sur les tailles: pour que le retoucheur soit reconnaissable comme tel, il faut une certaine surface de film.
Mettons 3cm de coté sur un 13x18, comprenant le retoucheur et son film. la taille du film est mettons de 3mm de large. Donc le ratio est environ de 10 pour passer au niveau supérieur.
Mettons qu'on puisse faire mieux avec un dessin astucieux qui montrerait seulemnet la main du retoucheur pour évoquer la retouche. un ratio linéaire de 2 suffirait. Si le plus petit motif était de 3cm, je peux avoir au maximum 4 récursions.
Pour gagner des récursions, il faut augmenter le nombre des pixels. Le cas limite théorique du nombrfe des récursions serait alors log2 du nombre de pixels en large, en admettant que la plus petite image es limitée à 1 pixel. c'est trop peu.
Si la plus petite forme reconnaissable est de pixels, mettons 64x64; soit 2puisance6, à ce moment la limité théorique est log2 largeur - 6...
Je peux à la fois réduire la taille du pixel et augmenter la dimension géométrique de l'image.
Il sera encore plus intéressaznt de construire un système informatique permettant de zoomer indéfiniment. On peut alors aller très loin... si on ne se donne pas la contrainte de pouvoir zoomer partout. Car si opn se donne cette exigence, le nombre de max de pixels se confond avec la capacité mémoire du système. Mettons un Tera-octets... dont la racine carrée 1 millionx1million de pixels. soit 2 puyissance 20. Moins 6 donne 14. Ce n'est pas si énorme.
....
cette confusion n'est pas anodine. On ne sait plus par où prendre les choses; un vieux schéma constitutif de l'humain dès ses origines, outil, homo faber, perd de sa pertinence.
LA CONQUETE DU MOUVEMENT
Les représentations se devaient de conquérir le mouvement, même si elles sont construites, dans une certaine mesure, pour y échapper, pour perdurer au delà de l'évanescence des phénomènes.
Comment représenter le réel en mouvement?
- Des dessins peuvent l'exprimer, le suggérer: peintures préhistoriques, élas de Goya, recherches de Marcel Duchamp.
- Des courbes ou des suites de points peuvent représenter des trajectoire.
- Des suites de chiffres, de repères, indiquent des positions successives: alignements de Carnac, tables astronomiques, horaires de trains.
- Des montages techniques modélisent le mouvement des planètes. Maquettes à pièces mobiles. Kriegspiel. C'est moi qui fournis le mouvemnet, qui porte le vecteur temps. L'espace, la structure étendue est apportée par la maquette.
- Cas intéressant du cadran solaire. marquage plutôt que représentation.
Apparaissent des mécanismes automoteurs: sablier, clepsydre, et quelques essais de vapeur motrice dès l'antiquité. Puis moulins à eau et à vent. C'est tout, jusqu'à la vapeur. Mais c'est assez pour faire apparaître les problèmes essentiels. Outre en effet, la correspondance spatiale à assurer avec le réel, comma dans les autres représentations, il faut ici assure une correspondance temporelle. C'est à dire le synchronisme ou, en différé, la conservation seulementdes relations temporelles entre les différentes phases, le temps était pris à l'échelle 1 (disque de musique) ou non (accéléré, ralenti).
Etudions le cas du différé. Notre moteur est pratiquement toujours cyclique, et plus précisément rotatif. Il a sa fréquence propre, dit aussi vitesse de rotation, et généralement indiquée en tours par minute. La qualité de la représentation dépendra de la régularité de cette fréquence. C'est sans problème aujourd'hui, mais ce fut un problème crucial pour des générations d'horlogers. La construction de la représentation peut alors se décomposer en trois phases:
- construction d'un dispositif susceptible de prendre toutes les positions recherchées, dans l'ordre voulu, et avec des intervalles proportionnels (enregistrement);
- mise en relation avec le moteur par l'intermédiaie d'un dispositif adéquat d'ajustement de la vitesse;
- placement d'un bouton de déclenchement du moteur (déclenchement de la représentation proprement dite).
Pour les représentations synchrones, le problème est résolu si l'objet à représenter dispose d'une énergie suffisnte (éventuellement complétée par des relais) pour piloter lui même la représentation. CAs types: tous les capteurs, cadrans. si l'on ne peut pas, ou ne veut pas (par exemple pour ne pas perturber le mouvement naturel) utiliser directement les mouvement de l'objet, reste la solution de construire un système "différé" avec le temps à l'échelle 1, et de lancer le moteur au bon moment.
Mais le synchronisme ne durera pas bien longtemps: même si le phénomène est parfaitement régulier et connu, mon moteur aura toujours des imprécisions de vitesse, et viendra un moment où le décalage dépassera les limites acceptables. Il faudra procéder à des ajustements à intervalles réguliers pour pouvoir garantir une certaine précision: mise à l'heure d'une montre, mise à jour d'un fichier. C'est moi qui assure le synchronisme.
Dans les cas les plus élaborés, ces ajustements pourront être faits par la représentation elle-même, munie de capteurs et le cas échéants de dispositifs cybernétiques.
Il y a finalement deux cas: relation assurée par moi, ou relation autonome entre la représentation et le représenté.
Mais l'incertitude, l'imprécisino, peuvent porter sur autre chose que le temps. Au fil des instants, la représentation peut prendre des états, des valeurs différentes. Si mon incertitude était totale, il ne me resterait qu'aà construire au fur et à mesure, autant que possible et autant que de besoin (une phrase digne de San Antonio) des représentations de ce qui survient.
Si la part de prévisible est suffisamment importante, il sera intéressant de constuire une représentation adaptative, reliée manuellemnet ou automatiquement au réel. Une salle de contrôle, par exemple, comportera d'une part une description fixe, schématisant l'installation contrôlée, une description mobile pilotée par l'installation (capteurs) et une description manuelle complémentaire (par exemple de petits bouts de papier collés sur le tableau par un responsable, ou un livre de bord, etc.).
Prévisible et imprévisible peuvent se mêler de manière plus subtile. On peut par exemple vourlir limiter la saisie d'information, toujours coûteuse, possible seulement par intermittence, en utilisant les déterminismes de l'objet. Je sais que s'il est dans tel état à tel moment, il sera dans tel autre état à tel autre moment. Je vais donc pouvoir constuire un jeu de dispositifs de représentatino différée daont le déclenchement sera conditionné par la survenance de certains événements. Ces dispositifs peuvent être des cames, des jeux d'entregnages, ou mieux encore, des programmes.
Dès lors, la représentation synchrone peut s'analyser en trois parties:
- une structure fondamentale, comportant un bâti, un moteur et les caractéristiques permanentes de la réalité représentée; elle assure la consistance de la représentation dans l'espace et dans le temps;
- des mécanismes secondaires déclenchés sous condition, représentant les lois générales d'évolution du réel;
- une liaison avec le réel, assurant la cohérence avec ses aspects non prévisibles et corrigeant la dérive de la représentation.
Si la représentation est un système informatique, les trois parties correspondant pour l'essentiel aux trois niveaux: matériel, logiciel, données. Trois niveaux qui ne sont que des parties de la représentation, et qui correspondent à des niveaux différents du réel. Le logiciel modélise l'objet ans son schéma stimulus/réponse, et aussi dans ses aspects abstraits, alors que le bâti représente le réel comme chose subsistante, et que les données expriment ses accidents, ses déterminations secondaires, contingentes et aléatoires.
Plus notre connaissance du réel pogressera, plus l'on pourra réduire les saisies de données en se limitant aux déterminismes de mieux en mieux connus. C'est un des rôles de la science. Mais aussi du développement des mémoires. A la limite, si l'on a une base de données très complète, le contact avec le réel peut se limiter à fort peu de choses.
Nota.
Le progrès de la miniaturisation et l'allègement du poids physique des représentatinos était une condition essenteille du progrès de la représentatino du mouvement. De la statue de marbre à l'impulsion électronique, en passant par la mécanique de précision et le papier, la masse par unité d'information a été réduite de plusieurs ordres de grandeur, bien qu'une mesure précise ne puisse être faite sans précautions méthodologiques: la statue porte une information analogique qui n'est pas complètement mesurable.
Mais ce ne peut être la même chose qu'à la condition d'avoir atteint la limite (ou le passage est possible). Voir seuils.
Il fallait pour cela un long progrès. Il fallait que les représentations deviennent suffisamment légères, dématérialisaées, de faible inertie, pour pouvoir suivre sans retard ni déformation le mouvement d'opérations qui peuvent être rapides.
Il fallait que les opérations elles-mêmes, par lebiais des capteurs et des actionneurs, puissent être ramenées à un jeu sur des représentations. Ici, le rôle des mathématiques était essentiel. Et en matière d'opération sur les représentations, le système de Gerbert est un seuil historique important.
Il fallait enfin, et peut-être surtout, que l'on parvienne à décomposer opérations et représentations en éléments suffisamment fins pour pouvoir servir à construire les unes comme les autres. Et cet élémetn essentiel est atteint avec le binaire, ou la représentation élémenaire, le bit, est isomorphe à l'oeuvre élémentaire, la chose binaire.
Ainsi, quand je monte dans un ascenseur, et que j'effleure un bouton qui s'allume pour accuser réception, mon geste peut être équivalemment considéré comme une opération sur une représentation, celle qui, dans le système de commande de l'ascenseur, représente ce qu'il doit faire, ou comme la réprésentation d'une opération, celle que je veux qu'il fasse.
De même, ce simple geste élémentaire représente-t-il à la fois parfaitement la fonction symptôme: j'exprime mon désir, la foncion ... je désigne un étagle ou plus exactement l'opération qui y conduit, et la fonction signal: je déclenche de mouvement de l'ascenseur.
On dira qu'il subsiste une dissèmétrie fondamentale: c'est moi qui prends l'initiative d'appuyer sur le bouton. Heureusement, l'ascenseur a précisément été construit pour me transporter ou je ouhaite. En fait, en tant que systèmes, l'ascenseur et oi sont dans uneposition symétrique. Le fait que je fournisse l'érgie de commande du bouton est accidentelle: il pourrait prendre l'initiative de me poser al question quand je monte, et en fait c'eSt bien ce qu'il fait: c'est lui en quelque sorte qui a l''initiative, puisqu'il était là avant moi, et que sa quetino était implicitement posée par la disposition même des boutons. On pourrait même facilement, aujourdh'ui, faire un ascenseur qui repérerait l'entrée des pesonnes et leur demanderait, vocalement, d'appuyer surle bouton pour dire où eles vont.
**Il faudra rappeler les trois fonctions, que j'ai dû prendre dans Jakobson.
**l'aphabet comme optimum, et conséquence pour les claviers. évolution posible en faisant marché les deux de pair? travaux IBM sur sténotypie, etc.
**niveaux quantitatifs de réversibilité: ce que dit Eccles avec Heisenberg. Mais alors on peut sans dout tout dire
La machine auto-reproductrice
le virus informatique
lui donner une consistance matérielle, pour qu'il puisse sortir de l'univers informationnel, prendre le contrôle d'une aprt de l'univers matériel
*cette question est de médiocre intérêt quand l'essentiel des relations homme/matière se trouve matérialisé par l'ensemble des machines
...
Construisons nous les machines dont nous rêvons, où y a til un déterminisme technologique?
En fait, c'st la même chose. De même que Piaget cherche la solution épistémologique dans la connaturalité entre le systume mentale et l'univers.
Car nos rèves, pris au niveau global, sociologique, ne naissent pas plus au hasard que ne se font les découvertes. (rejoint mes réflexions sur l'objectivation du beau)
...
Croissance.
Formule selon Bertalannfy. doc 266
Mesure: vitesse, taux, accélération
La machine n'étant pas infinie, il faudra aussi faire des choix.
Il y a donc, explicite ou non, un aspect "arbitraire" du langage et de tout signe. Une codification.
Cependant, la représentation n'est jamais tout à fait arbitraire. Le code exprime l'isomorphisme fonctionnel entre représentation et représenté, mais subsiste toujours au moins des traces d'isomorphisme organique. Une partition musicale, par exemple, exprime pas une montée verticale une monté de fréquence. Il faut aussi plus de chiffres pour représenter un grand nombre qu'un petit. Une base de données se décompose en enregistrements à l'image de l'univers représenté, découpé en objets ou substances. La succession des descripteurs dans un enregistrement logique représente le mouvement psychologique d'un observateur précisant une descriptino. Dans certains langages primitifs, l'idée de grandeur est exprimée en faisant durer une voyelle. L'onomatopée mime le bruit. la structure de la phrase (sujet-copule-attribut) exprime des relations structurelles de l''objet: la substance porte l'accident, et je reçois le pavé sur le nez avant de savoir qu'il est gris. Dans une horloge, le mouvement du soleil est copié par la rotation des aiguilles, alors que les dents des engrenages ou le battement du balancier sont arbitraires, ne dépendant que de la logique de l'horloge elle-même.
La correspondance entre représentation et représenté a donc toujours deux versants: l'un fonctionnel et arbitraire, que nous appellerons digital; l'autre organique et dicté par le représenté, que nous appellerons analogique.
Arbitraire ne veut pas dire irrationnel, bien au contraire. Le mot exprime la logique soit du réalisateur de la représentation, soit de la représentation elle-même. Et l'arbitraire est binaire. Ubuesque et manichéen, au moins dans sa phase germinale. Le digital est discontinu, alors que l'analogique n'a d'autres discontinuités que celes de l'ohjet qu'il représente. Et même celles là peuvent être arrondies par une analyse plus fines: les impulsions que manipulent les électroniciens ne sont jamais aussi carrées que l'informaticien les pense.
Mais ne confondons pas la distinction analogique/digital avec une apparence plus ou moins continue. Je peux coder une image par une grille de points, et pour chaque point coder l'intensité du gris ou la fréquence colorée... la représentation, comme celle d'une image de télévison, n'en sera pas moins analogique, même si sa transmission a été digitale. Mon oeil reconstituera le contenu que la caméra avait digitalisé. Inversement, Tristan et Yseult conviennent d'un code portant sur un objet tout à fait analogique: une voile. Riche document pour exprimer une information purement digitale, et en l'occurrence réduite à un bit.
La représentation grandit tantôt par son versant digital, tantôt par son versant analogique, tantôt sur les deux à la fois, ou par une oscillation de l'un à l'autre. L'avènemnet de la photographie tua la recherche séculaire d'une analogie du "trompe l'oeil". L'impressionnisme dépassa le problème par une poursuite exacerbée de l'analogique, à quoi répondirent deux recherches digitales par décomposition du visuel en des composantes élémentaires: le pointillisme pour la couleur, Cézanne puis le cubisme pour la forme. En architecture et mobilier aussi, balancement des rigueurs volontaires aux imitations plastiques plus décoratives: dorique-corinthien, Louis XIV, XV, XVI, art nouveau puis arts déco.
EXEMPLE DE CROISSANCE SUR LE VERSANT ANALOGIQUE
Choisissons une des plus analogiques parmi les familles de représentations, le cinéma.
Au départ, la photographie. D'emplée, une empreinte directe et riche. Une fidélité au réel sans rapport avec tout ce qui s'était fait jusqu'alors. Et pour moins cher que les heures des peintres s'escrimant à la ressemblance.
Observons avant de poursuivre que le versant digital est loin d'y être absent. Techniquement, le cinéma est fondamentalemnt basé sur la décompositin en images successives. La continuité est reconstituée par notre oeil. Le noir et blanc, imposé au départ par la technique, est une forme de codification du spectre. Le cinéaste choisit le point de vue, le cadre, le rapport précis de la gamme des gris avec les intensités d'origine, la netteté des différents plans. Choix qui peuvent viser à maximiser la fidélité (corrections des défauts du système, recherche de l'expression traduisant la personnalité profonde du portrait, comme ceux d'Ingres), ou au contraire à faire passer autre chose par déformation, transposition, en sacrifiant la fonction de référence à la fonction symptomatique (artiste, art pour l'art) ou signal (message publicitaire, recherche de l'émotion du spectateur).
La croissance sur le versant analogique va jouer le long de nombreux axes:
- représentation d'une plus grande partie du réel, avec emploi d'objectifs grand angulaires, panoramas, séries et collections de vues;
- multipliction des épreuves pour atteindre un plus grand nombre de récepteurs;
- accroisssemnt de la finesse de l'image, par le perfectionnement des optiques et des émulsions;
- acquisition de nouvelles dimensions: relief, couleur... et le son, ce qui n'alla pas sans difficultés. Ni limites: le cinéma en relief reste une curiosité. Et la croissance sur le versant digital ira d'ailleurs de pair. On la richesse de la "grammaire" du cinéma.
C'est la télévision qui va donner une dimension radicalement nouvelle, non seulement en abolissant les distances, mais en faisant pratiquemnet de tout être humain un récepteur. Après une courte phase de transmission d'images fixes (bélinograme), la télévisino conquiert mouvement et son. Puis couleur. au passage, elle s'incorpore des représentations fortement digitalisées: texte, schémas, dessins animés, ou des modes de traitement digital déjà utilisés en photograhpie (superposition d'images, passage au contraste absolu, isohélie, effet de négatif, etc.).
Il resterait à conquérir nos autres sens: odorat, goût, toucher.
**objectif explicitement affiché depuis Informatique 92 à Montpellier
Concluons sur un axe essentiel, mais d'autant plus discret que le progrès vise précisément à le faire disparaître: en analogique,la qualité s'exprime en termes de fidélité, voire haute fidélité. Elle peut aussi être mesurée, en finesse de grain, en taux de bruit, en bande de fréquences reproduites, etc. En digital, l'équivalent est la fiabilité, mais les deux notions sont assez différentes.
EXEMPLE DE CROISSANCE SUR LE VERSANT DIGITAL
Le meilleur exemple, c'est l'alphabet. C'était déjà un grand pas que d'avoir inventé idéogrammes et hiéroglyphes. Et c'était déjà un système, utilisant déjà, pour représenter, aussi bien la syntaxe des relations entre les signes que la sémantique des signes élémentaires. Qui eut l'idée géniale de l'alphabet? En fait son élaboration fut progressive, mais ne remonte guère au delà de 1 000 ans avant Jésus-Christ.
Idée géniale, car il fallait bien de l'audace pour couper le hiéroglyphe, esthétique et évocateur, en plusieurs petits dessins aussi laids qu'incompréhensibles. La sémantique devenait impossible au niveau élémentaire, à part quelques vagues réminiscences analogiques (O comme bouche ouverte, I pointu etmince comme le son qu'il représente, S comme serpent qui siffle...)... il faudrait donc apprendre à lire!
Mais que d'avantages! D'abord, le nombre des symboles est relativement petit, c'est leur combinaison qui fera la richesse. Il est donc plus facile d'apprendre à lire, malgré les apparences des premiers pas, que les hiéroglypes ou les idéogrammes chinois.
Ensuite, le découpage plus fin permet la mise en correspondance des lettres avec les phonèmes, donc de deux voies de communication, l'écrit et l'oral.
Correspondance qui cependant ne fut jamais tout à fait parfaite, car les deux canaux ont leurs exigences et leur dynamique propre. Le papier exige une mise en pages, des séparateurs... mais permet l'introduction d'une orthographe destructrices d'équivoques (levées en mode oral par les jeu des questions et réponsse, par exemple). Par contre, l'oral enrichit le texte d'intonations, d'accentuations et de silences qui se prêtent mal à la transcription. Naissance de la différence entre l'auteur et l'interprète, au théâtre comme en musique.
Le langage oral s'insère plus profondément dans la vie quotidienne et dans le mouvement corporel, qu'elle accompagne souvent. aussi la langue parlée a-t-elle toujours admis des tourrs plus familiers. Elisions o répétitions, mots qui se disent mais ne s'écrivent pas. Et réciproquemnet. L'écrit, moins volatil, utilisé dans une posture relativement immobile, plus lié au monde intellectuel, est rigide. On n'écrire donc jamais "comme ça se prononce", même avec orthographe qui serait plus rationelle, ce qui ne ferait pas de mal
(lisez Hervé Bazin).
Et le français, s'il est moins rationnel que l'italien, est encore un modèle par rapport à l'anglais. au point qu'il a fallu inventer, vers 1900, les alphabets phonétique à l'usage des linguistes. Cela n'empêche pas ces derniers de ne considérer l'écrit que comme représentation de la langue parlée (Saussure a un mépris incroyable pour l'écrit), et donc de ne pas s'intéresser à toutes sortes de langages passionnants, comme la comptabilité ou certains systèmes graphiques, auxquels on consen du bout des lèvres une petite place dans une "sémiologie" ou une "sémiotique" aux contours trop vagues pour faire bonne figure. L'écrit a vu se développer, en particulier, des langages utilisatnt ses deux dimensions, et que l'on peut appeler "tabulaires" parce que leur forme la plus courante est le "tableau" de chiffres ou de libellés. Ces structures sont intéressantes et n'ont puortant, à ma conaissance jamais été étudiées (sinon par mon papier du numéro unique de Sémiologie et Gestion".
L'alphabet pouvait-il se perfectionner? Toutes sortes de voies ont été explorées:
- Récupération d'analogies étrangères à sa nature: lettrines, typographies reconstituant des formes graphiques (par exemple un poème sur le boire, en forme de bouteille par le jeu de longueurs de lignes différentes: vers, bouteille...), carrés magiques... cela n'a jamais été très loin, mais nous avalu, c'est le cas de le dire, quelques belles pages.
- Accroissement du nombre des lettres. Depuis l'antiquité, le nombre n'a pratiquement pas changé; des lettres nouelles ont remplacé des lettres oubliées, encore restent-elles d'un emploi rare (k, w); à l'alphabet est venu se joindre la numération; il y eu des hésitations, le progrès était lié à celui des mathématiques; ici encore, il falluat une innovation invraisembalble: le zéro, ce signe qui signifie le rien!
- Les cunéiformes, autre solution celle là antérieure à l'alphabet, essai de digitalisation encore plus poussée, mais excès sans issue. La stabilité régna donc... Jusqu'à l'arrivée de l'informatique.
L'entrée en scène de ce nouveau protagoniste a modifié radicalement les donnée du problème. Ce que la machine comprend le mieux, c'est le binaire. On crut un moment qu'il faudrait obliger les humains à en faire autant pour se servir de ces merveilleuses machines. Heureusement, elles poussèrent l'amabilité jsuq'à se charger elles-mêmes de la tradcution. Pour lui dire quelqucehose, il faut cependant lui mâcher un peu le travail. Jusqu'à nouvel ordre, elle ne comprend que très mal l'oral et le manuscrit.
L'ordinateur, quand il se parle à lui-même, atteint les limites de la digitalisation. Cependant, outre que sa croissance n'est pas achevée, il subsiste quand même un versant analogique dans le langage même des codes choisis, et par ses structures mêmes. Notamment en utilisant la dispositon géographique des bits pour représenter leur mode de relation. Un digital absolu, c'est aà dire un arbitraire absolu, aurait-il un sens? Essayons de préciser le problème en étudiant plus précisément la croissance d'un messge digital.
Croissance : Formule selon Bertalannfy. doc 266