Carnet de chant

TABLE ET IDEES

Ah oui, j'ai le coeur à mon aise

Ainsi font, font, font les petites marionnettes

A la claire fontaine

A la pêche aux moules

Alouette

As tu vu la casquette du père Bugeaud

Au clair de la lune

Auprès de ma blonde

Brillant sur la terre et sur l'onde

Buvons un coup

C'est à Lauterbach

C'est dans la pipe qu'on met le tabac

C'est la cloche du vieux manoir

C'est la mère Michel qui a perdu son chat

C'était l'histoire, du sire de Framboisy

Chevaliers, de la table ronde

Colchiques dans les prés

Dans la forêt lointaine, on entend le coucou

Dans un amphithéâtre

Derrière chez moi, devinez quoi qu'il n'y a

Derrière chez moi, y a un étang

Ego sum pauper

En passant par la Lorraine

Frère Jacques, dormez vous

Il court, il court, le furet

Il était un petit navire

Ils étaient trois petits enfants

J'ai cassé le do de ma clarinette

J'ai du bon tabac

Jeanneton prend sa faucille

Je cherche fortune, tout autour du chat noir

La haut sur la montagne, l'était un vieux chalet

La trompe sonne

Le bon roi Dagobert

Le p'tit prince a dit, puisque c'est comme ça

Le roi Arthur avait trois fils

Les chevaliers du guet

Les marins sont en mer dès l'aurore

Malbrough s'en va-t-en guerre

Ma poule n'a plus que 29 poulets

Maudit sois tu, carillonneur

Mes amis que reste-t-il

Miaou, miaou, la nuit dernière bis

J'entendais dans la gouttière bis

Le chat de notre portière bis

Napoléon avait 500 soldats

Ne pleure pas Jeannette

Perrine était servante

Plaisir d'amour

Quand j'étais chez mon père, apprenti

Savez vous planter les choux

Sur le pont d'Avignon

Sur le pont du Nord

Sur le quai de la ferraille, le vieux Bamboto

Sur les marches du palais (F. Cockenpot)

Trois jeunes tambours

Un éléphant, ça trompe

Un kilomètre à pied, ça use

Vagabonde par le monde

Y a une pie dans l'poirier

Canons

A la pêche aux moules (4 voix)

Brillant sur la terre et sur l'onde

C'est à Lauterbach

C'est la cloche du vieux manoir

Coucou (Dans la forêt lointaine)

Ego sum pauper

Frère Jacques

Maudit sois tu carillonneur

Mes amis que reste-t-il

Sur le quai de la ferraille

Vent frais, vent du matin

LES PLUMES DE BOEUF

Voila t'y pas qu'un gars de la ville

Moi ce que j'appelle un abatleu

Chanson de marine

Adieu chers camarades, allons faut nous quitter

Faut quitter la bomboche, à bord il faut aller

En arrivant à bord, en montant la coupée

A l'officier de bord il faudra se présenter (bis).
Coup de sifflet du maître. Aux postes d'appareillage!

Autour du cabestan se range l'équipage.

Un jeune quartier maître, la garcette à la main,

Aux ordres d'un premier maître, nous astique les reins.
Jours de fête et dimanches, on nous fait travailler

Comme les bêt's de somme qui sont chez nos fermiers.

Pour ration des gourganes, du biscuit plein de vers

Le quart de vin en bas et la nuit, les pieds aux fers.
Et si je me marie et que j'ai des enfants,

Je leur cass'rai un membre avant qu'ils ne soient grands.

Je ferai mon posible, pour leur gagner du pain,

Le restant de ma vie pour qu'ils ne soient pas marins.
Et toi ma pauvre mère, qu'as tu fait de ton fils?

Marin c'est la misère, marin c'est trop souffrir.

J'ai encore un p'tit frère qui dort dans son berceau.

Je t'en supplie ma mèr' n'en fais pas un matelot.
Et vous jeunes fillettes qui avez des amants,

Bourlinguant tout là bas à bord des bâtiments,

Ah! Soyez leur fidèles, gardez leur votre coeur

A ces marins modèles qui ont tant de malheurs

Ah vous dirai-je maman

Ce qui cause mon tourment

Papa veut que je raisonne

Come une grande personne

Moi je dis que les bonbons

Valent mieux que les leçons

Ah vous dirai je maman

Le chat a mangé la soupe

La cuisine est en déroute

Que sera notre dîner

S'il n'y a rien à manger.

Hier j'ai cassé ma poupée

J'en suis toute désolée

Comment ferai-je vraiment

Pour m'amuser maintenant.

L'ANE

Mon âne, mon âne a bien mal à la tête

Madame lui a fait faire un bonne pour sa tête

et des souliers lilas la la, et des souliers lilas.

aux oreilles/ boucl' d'oreilles

à ses yeux /une paire de lunettes bleues

à son nez un joli p'tit cache nez

à ses dents un râtelier d'argent

à son cou un emplâtre de chou

à l'estomac un'tasse de chocolat

à l'épaule un emplâtre de baume

aux genoux des jarretières de velours

a sa queue un coussin de soie bleue

AUPRES DE MA BLONDE

Au jardin de mon père les lauriers sont fleuris (bis)

Tous les oiseaux du monde viennent y faire leurs nids

Auprès de ma blonde, qu'il fait bon fait bon fait bon

Auprès de ma blonde, qu'il fait bon dormir

La caille la tourterelle et la jolie perdrix

Et la blanche colombe qui chante jour et nuit

Elle chante pour les filles qui n'ont pas de mari

Pour moi ne chante guère car j'en ai un joli

Dites nous donc la belle ou est donc votre mari

Il est dans la hollande les hollandais l'ont pris

Que donneriez vous belle pour avoir vot' mari

Je donnerais Versailles, Paris et Saint Denis

Les tours de Notre Dame et l'clocher d'mon pays

Le royaume de mon père, celui de ma mère aussi

COMPLIES. AVANT D'ALLER DORMIR.

Avant d'aller dormir, sous les étoiles

Doux maître, humblement, à genoux

Tes fils t'ouvrent leur coeur sans voile

Si nous avons péché, pardonne nous.

Eloigne de ce camp le mal qui passe

Cherchant dans la nuit son butin

Sans toi, de toutes ces menaces,

Qui nous protègera, berger divin.

Protège aussi Seigneur, ceux qui nous aiment

Partout garde les du péril. Pitié pour les méchants eux-mêmes.

Et paix à tous nos morts. Ainsi soit il.

F. Cockenpot.

ROUTE D'AMITIE

Avec toi j'ai marché sur les routes qui montent

Avec toi j'ai aimé

J'ai aimé la fraîcheur de la source qui chante

Au long des bois, sur la route d'amitié.

Avec toi j'ai chanté les chansons les plus belles

Avec toi j'ai aimé

J'ai aimé le chant clair qui montait de la plaine

Ensoleillée, sur la route d'amitié.

Avec toi j'ai servi le beau pays de France,

Avec toi j'ai aimé.

J'ai aimé le drapeau et son chant d'espérance

Tout son passé, sur la route d'amitié.

Avec toi sur les routes où la vie nous entraîne,

Avec toi j'aimerai.

Et j'irai dans la joie, et j'irai dans la peine

Vers la clarté, sur route d'amitié.

LE CŒUR DU ROI

Ayant perdu son coeur un jour

Le roi a fait battre alentour tambour

Disant qu'il récompenserait

Celui qui le rapporterait

Alors une dame du palais

Lui porta le coeur d'un poulet.

Non non non, lui dit le roi

Mon coeur n'est pas si pettit que ca

Non non non lui dit le roi

Non ce coeur là n'est pas à moi.

Le grand ministre du trésor

Sans doute pour toucher encor'plus d'or

Lorsque chacun était couché

S'en est allé chez le boucher.

Et puis au roi sur un plateau,

Il montra le coeur d'un taureau.

gros

Le capitaine des gard'à ch'val

Afin de passer général sans mal,

Pendant deux jours courut les bois

(Quand j'dis deux c'était peut et' trois).

Il revint pliant le genou

Offrit au roi le cour d'un loup.

dur

Alors la fille du sonneur

Au roi tendit avec ferveur son coeur

Il s'écria mettons alors

L'un et l'autre en un coffret d'or

Et les deux coeurs mis en commun

Au lendemain n'en faisaient qu'n

Quant Suzon l'apprit au roi

Il dit ma foi n'en ai pas d'émoi

Car d'avoir un coeur pour deux

C'est le secret pour être heureux

(Bob et Bobette).

BENIS LE LABEUR DES PAYSANS DE FRANCE

Maître des moissons

Fais que leur effort assure à tous nos frères

Le pain quotidien

Et s'il vient un jour à manquer en France, Souviens toi

De ce temps où pour une foule immense Tu le multiplias

BIQUETTE NE VEUT PAS SORTIR DU CHOU !

Ah tu sortiras, biquette biquette

Ah tu sortiras de ce chou là

On envoie chercher le chien

Pour venir mordre biquette

Le chien n'veut pas mordre biquette

On envoie chercher le loup, afin de mordre le chien

l'baton, pour venir battre le loup

le feu afin de brûler l'baton

l'eau, afin d'éteindre le feu

le veau pour qu'il puisse boire l'eau

l'boucher, afin de tuer le veau

le diable pour emporter le boucher

Le diable veut bien

BOIRE UN PETIT COUP

Boire un petit coup c'est agréable

Boire un petit coup, c'est doux

Mais il ne faut pas rouler dessous la table

Boire un petit coup c'est agréable

Boire un petit coup c'est doux

Allons dans les bois ma mignonette

Allons dans les bois du roi

Nous y cueillerons la fraiche violette

J'aime le jambon et la saucisse

jaime le jambon, c'est bon

Mais j'aime encore mieux le lait de ma nourrice

Non Vincent tu n'auras pas ma rose

Non Vincent tu n'auras pas

Monsieur le curé a défendu la chose

(on revient au couplet 1)

BON FROMAGE

Ah, Mesdames, voila du bon fromage

Voila du bon fromage au lait

Il est du pays de celui qui l'a fait (bis)

Celui qui l'a fait il est de son village

Ah mesdames voilà du bon fromage

Voila etc.

BONJOUR GUILLAUME

Boujour Guillaume, as-tu bien dé ;jeuné ; ?

Oh oui, Madame, j'ai mangé du pâté

Du paté d'alouette, Guillaume Guillaumette

Qui passe passera

Guillaume restera

LE BONHEUR

Le bohneur, c'est toujours pour demain

Et fillette, ne prends pas ma main

Mes doigts ont effeuillé tant de roses

Que parler d'amour encore je n'ose.

Ou sont mes amis qui seront fidèles

Et ces pays pleins d'odeur de cannelle

Et toi mon bel amour, ma tristesse nouvelle.

As tu un coeur de fer sous ton corsage de velours

Y a-t-il quelque part un ruisseau d'eau pure

N'existe-t-il pas cet amour qui dure

Le bonheur est-il bref comme un orage en ciel d'été

Celui qui sait tout ça est homme plus heureux que moi

Brûlants sont les mots sortis de tes lèvres

L'eau de tes baisers m'a donné la fièvre

Si un autre que moi dort dans ta chevelure

Mes doigts seront serpents, couteaux seront mes dents

Et quand tu t'endors ingénue divine

La bouche meurtrie contre ma poitrine

Ne faut-il pas partir avant d'encor une fois mourir

Celui qui sait tout ca est homme plus heureux que moi.

BONNES GENS, ECOUTEZ

Bonnes gens, é ;coutez la triste ritournelle

Des amants errants, en proie à leur tourment

Parce qu'ils ont aimé des femmes infidèles

Qui les ont trompés ignominieusement

Méfiez vous, filles crueles

Qu'ils ne vous en fassent autant

La douleur n'est pas éternelle

Même chez les meilleurs des amants

Et vous connaîtrez à votre tour

De...les larmes

De la jalousie et de l'amour

Coeur pour coeur, dent pour dent

Telle est la loi des amants

BON VOYAGE MONSIEUR DUMOLLET

Bon voyage, Monsieur Dumollet.

A Saint-Malo débarquez sans naufrage.

Bon voyage Monsieur Dumollet.

Et fixez vous dans ce lieu s'il vous plaît.

Des polissons vous feront bien des niches

A votre nez riront bien des valets

Craignez surtout les barbets les caniches

Car ils voudront caresser vos mollets.

L'air de la mer peut vous être contraire

Pous vos bas bleus les flots sont un écueil.

Si ce séjour enfin sait vous déplaire

Revenez-nous avec bon pied bon oeil.

AU BORD DE LA RIVIERE

Au bord de la rivière, m'allant promener

L'eau était si belle, et le vent léger

Je me suis couchée dans l'herbe

Pour écouter le vent

Ecouter chanter l'herbe des champs

Au bord de la rivière, les oiseaux du ciel

Chantent leur prière au Dieu du soleil

Au bord de la rivière, me suis endormi

Revant de la terre et du paradis.

J'AI LIE MA BOTTE

Au bois voisin, l'y a des violettes

De l'aubépine et de l'églantier

J'ai lié ma botte, avec un brin de paille

J'ai lié ma botte, avedc un brin d'osier

J'y vais le soir pour y faire cueillette

En gros sabots et le tablier

J'en cueillis tant, j'en avais plein ma hotte

Pour les porter je les ai liés

En revenant, j'ai rencontré un prince

Avec mes fleurs je l'ai salué

M'a demandé de venir à la ville

Et d'habiter dans un grand palais

Mais j'aime mieux la maison de mon père

Le bois joli et les églantiers.

LA BOURGUIGNONNE

Au pied d'une vigne, je naquis un jour

D'une mère digne de tous mes amours.

Depuis ma naissance, elle m'a nourri

De reconnaissance, moi je la chéris.

Joyeux enfants de la Bourgogne

Je n'ai jamais eu le guignon.

Quand je vois rougir ma trogne

Je suis fier d'être bourguignon. Et je suis fier...

Assis sous la treille, plus heureux qu'un roi.

Toujours ma bouteille, à côté de moi.

Jamais je n'membrouille car chaque matin

Je me débarbouille dans une verr' de vin.

Madère, champagne approchez un peu.

Et vous vin d'Espagne, malgré votre feu

Le jeu de l'ivrogne réclame ses droits

Devant le bourgogne saluez trois fois.

Ma femme est aimable, et sur ses appas

Quand je sors de table, je ne m'endors pas.

Je lui dis mignonne, je plains ton destin.

Mais la bourguignonne jamais ne se plaint.

Puisque tout succombe, un jour je mourrai.

Jusque dans la tombe, toujours je boirai.

J'veux que dans la bière où sera mon corps

On y mette un verre, rempli jusqu'au bord.

SALUT AU MONDE

Brillant sur la terre et sur l'onde

Un nouveau soleil prend sa ronde

Salut à toi, o Monde.

BRUME

Refrain :

Brume, brume, grise et ouatée

Brume sur la plaine noyée,

Grise brume du Nord

La brume qui tombe, sur la plaine longue et la terre qui s'endort

Couplet 1.

Engloutis nos champs et nos villes

Nos campagnes et nos usines

Couplet 2

Brume cache nous la lumière

Tant que durera cette guerre

Couplet 3

Mais un matin dans la lumière

Se réveillera notre terre

Coda:Alors les gars du Nord

Oubliant la peine, oubliant la haine

Tous ensemble unis et forts

Nous rebâtirons dans l'effort.

CADET ROUSSELLE

Cadet Rousselle a trois maisons (bis)

Qui n'ont ni poutres ni chevrons (bis)

C'est pour loger les hirondelles

Que direz-vous d'Cadet Rousselle.

Ah, ah, ah oui vraiment, CR est bon enfant (bis).

Cadet Rousselle a trois garçons

L'un est voleur l'autre est fripon.

Le troisième est un peu ficelle,

Il ressemble à Cadet Rousselle.

Cadet Rousselle a trois gros chiens

L'un court aux lièv' l'autre aux lapins

L'troisième s'enfuit quand on l'apelle

C'est comme le chien de Jean d'Nivelle

Cadet Rousselle a trois beaux chats

Qui n'attrapent jamais les rats.

Le troisième n'a pas de prunelle

Il monte au grenier sans chandelle.

Cadet Rousselle a trois grands yeux

L'un r'garde à Caen l'autre à Bayeux.

Comme il n'a pas la vue bien nette

Le troisième c'est sa lorgnette.

Cadet Trousselle a une épée

Très longue mais toute rouillée.

On dit qu'elle ne cherche querelle

Qu'aux moineaux et qu'aux hirondelles;

Cadet Rousselle ne mourra pas

Car avant de sauter le pas

On dit qu'il apprend l'orghographe

Pour faire lui même son épitaphe.

CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE

Chevaliers de la table ronde

Goûtons voir si le vin est bon (bis)

Goûtons voir, oui oui oui

Goûtons voir non non non

Goûtons voir si le vin est bon (bis)

J'en boirai cinq à six bouteilles, une femme sur mes genoux.

Si je meurs, je veux qu'on m'enterre dns la cave où y a du bon vin.

Les deux pieds contre la muraille e la tête sous le robinet.

Etles quatre plus grands ivrognes prteront les quat'coins du drap.

Et si le tonneau se débonde, j'en boirai jusq'à mon loisir.

Et s'il reste encore quelques gouttes, ce sera pour nous rafraichir.

Sur ma tombe je veux qu'on inscrive Ici gît le roi des buveurs.

COQUELICOT

J'ai descendu dans mon jardin (bis)

Pour y cueillir du romarin.

Gentil coquelicot, Mesdames,

Gentil coquelicot nouveau.

J'n'en avais pas cueilli trois brins

Q'un rossignol vint sur ma main

Il me dit trois mots en latin

Que les hommes ne valent rien

Et les garçons encore bien moins

Des dames il ne me dit rien

Mais des d'moiselles beaucoup de bien.

LES ROIS MAGES

Au matin, j'ai rencontré le train

De trois grands rois qui allaient en voyage.

Au matin, j'ai rencontré le train

De trois grands rois dessus le grand chemin.

J'ai vu d'abord, garde du corps

Et gens armés, une troupe de pages.

J'ai vu d'abord, garde du corps

Tout couverts d'or dessus leur justaucorps.

...

Les drapeaux, les harnais des chameaux

Au vent léger servaient de badinage.

Les drapeaux, les harnais des chameaux

De loin faisaient un effet des plus beaux.

Et les tambours, pour faire hounour,

De temps en temps faisaient un grand tapage.

Et les tambours, pour faire hounour

Battaient la marche chacun à son tour.

...

Dans un char, doré de toutes parts

J'ai vu les rois humbles comme des anges.

Dans un char, doré de toutes parts

J'ai vu briller leurs riches étendards.

J'ouïs parfois de belles voix

Qui de mon dieu publiaient les louanges

J'ouïs parfois de belles voix

Chantant des airs d'une admirable voix.

...

Tout ravi de ce concert joli

De loin en loin toujours les ai suivis.

L'astre brillant qui était devant

Servait de guide et menait les rois mages.

L'astre brillant, qui était devant

S'arrêta net quand il fut vers l'enfant.

Tous les trois, ils adorent leur roi

A deux genoux commençant leur prière.

Tous les trois ils adorent leur roi

Et reconnaissent sa divine loi.

...

Gaspard d'abord présente l'or

Le saluant roi de la terre entière.

Gaspard d'abord présente l'or

Offrant son coeur, son trône et ses trésors.

Pour présent, Melchior offre l'encens

En lui disant: Sois le Dieu de mes Armes.

Pour présent, Melchior offre l'encens

Sois notre roi et Dieu en même temps.

La pauvreté, l'humilité,

De ton amour sont la preuve assurée.

La pauvreté, l'humilité

N'empêchent rien de ta divinité.

...

De mes yeux, j'en pleure mon bon Dieu,

Dit Balthazar en présentant la myrrhe.

De mes yeux, j'en pleure mon bon Dieu

Et d'y songer je suis bien malheureux.

Un jour pour moi, sur une croix

Comme un mortel mon doux sauveur expire.

Un jour pour moi, sur une croix,

Pour mon salut meurt cloué sur le bois.

DE QUOI QU'IL Y A DEUX

De quoi qu'il y a deux?

Ya deux testaments, l'ancien et le nouveau.

Mais y'a qu'une dent sur la mâchoire à Jean.

Mais y a qu'un ch'veu sur la tête à Mathieu.

Ya trois en champagne

Catherine de Russie

Simplification

Système métrique

C'est épatant

Huitre de cancale

N'oeuf à la coque

Distribution

Once de café

D'où ce que tu sors?

Très intelligent

Castor et Pollux (qu'a tort zou qu'a raison)

Quinze vingt dans Paris

Sésame ouvre toi

DERRIERE CHEZ MOI

Derrière chez moi il est une montagne.

Moi mon ami nous y montions souvent.

Moi mon amant, moi mon amant

Nous la montions souvent.

A la monter il y a beacoup de peine.

Y'en descendant mille soulagements.

Et je luis dis ma charmante maîtresse.

Accordez moi un peu de liberté.

Quelle liberté veux tu que je t'accorde.

Tous mes parents m'empêchent de t'aimer.

Derrière chez moi le rossignol y chante,

Soir et matin dès la pointe du jour.

Et il nous dit dans son joli langage

Les amoureux sont souvent malheureux.

Le mal d'amour est une maladie.

Le médecin ne sait pas la guérir.

Si la montagne elle était coupée rase,

J'en planterais une immédiatement.

ENTRE LE BOEUF ET L'ANE GRIS

Entre le boeuf et l'âne gris

Dort, dort, dort le petit fils.

Mille anges divins, mille séraphins

Volent alentour de ce grand Dieu d'amour.

Entre les deux bras de Marie

Dort dort le fruit de la vie.

Entre les pastoureaux jolis

Dort dort dort le petit fils.

Entre les larrons sur la croix

Dort, dort, dort le roi des rois.

Mille chérubins, mille séraphins

Pleurent alentour de ce grand Dieu d'amour.

FIDELE

Fidèle, fidèle, je suis resté fidèle (R)

A des choses sans importance pour vous:

Un soir d'été, le vol dune hirondelle,

Un sourire d'enfant, un rendez vous.

R. à des riens qui pour moi font un tout.

Un vieux toutou, une boite d'aquarelle

Le port de La Noëlle au mois d'août.

R. à des lieux et des amis très doux.

Un drôle d'Albert, et sa soeur en dentelle

Un castillet tout neuf, un Canigou.

R. une rue d'Béziers, une tante Emilie

Une maman partant pour Budapest.

Ma vieille maison, avec sa tonnellerie.

Et près d'la gendarm'rie les express.

R. au souv'nir d'un soir à Montauban

Quand dans la nuit, nos coeurs je me rappelle

S'étaient donnés si jeunes sur un vieux banc.

J'étais parti léger, dans la nuit des vacances.

Plus léger qu'une elfe au petit jour.

Mais à présent, à présent quand j'y pense

Je pleure toujours mon premier amour.

R. (pourquoi) Quand tout change et s'en va sans regret.

Quant on est seul, debout sur la pas'relle

Devant tel ou tel monde qui disparaît.

Quant a vu tous les bateaux qui s'en vont

Emportant les choses qu'on espérait

Quand on sait bien que l'on n'est plus qu'une ombre

Fidèle à d'autres ombres à jamais.

LA GRENOUILLE

Un garçon part en vadrouille

Au bord d'un étang.

Il attrappe une grenouille

Qui dit en chantant:

Si tu veux mon bonhomme,

Fais un voeu mon bonhomme,

Car je peux mon bohnomme

Te donner le bonheur.

Tout surpris par ce langage,

Il lui dit je veux

Beaucoup d'or dans mes bagages

Des habits soyeux.

Mais au bout d'un mois

Il revint la voir

Et lui demanda, Il me faut la gloire

De tous les puissants sur terre

Il devint le roi

Mais dans son coeur solitaire

Y avait pas de joie.

Il revient la voir

Triste et malheureux.

Donne moi l'amour.

C'est mon dernieur voeu.

Devant lui soudain se change

En fille aux cheveux d'or.

Car ce voeu mon bonhomme

Sera le vrai bohneur.

GENERAUX A VENDRE

De bon matin me suis levé, c'était dimanche

A la carriole j'ai attelé la jument blanche

Pour m'en aller au marché, dans le chef-lieu du comté.

Parait qu'y avait des généraux à vendre.

Mais le soleil écrasait tant la route blanche,

La jument s'arrêtait si souvent sous les branches

Que lorsque je fus rendu, l'on n' m'avait pas attendu.

Et tous les généraux étaient vendus.

Pourtant là bas, tout au bout du champ de foire,

Par un coup de chance il m'en restait encore un.

Il n'était pas couvert de gloire,

Mais avec un peu de Ripolin,

Il pouvait faire encore très bien.

J'l'ai échangé contre un cageot de pomes pas mûres,

Quatre choux-fleurs et une tartine de confitures.

Tout ça pour un général, c'était vraiment pas trop mal.

Et puis je l'ai chargé dans la voiture.

A la maison l'on m'a fait des reproches amers.

Encore une fois paraît que j' m'étais laissé faire.

Un général dans c't'état, ça valait beaucoup moins que ça.

Mais puisque c'était fait, tans pis pour moi.

Et puis les gosses ont eu peur de sa moustache.

Elle était rousse et ça les faisait pleurer.

On lui a coupé d'un côté, mais l'chien s'est mis à aboyer.

Alors on a laissé l'autre côté.

Il ne faisait rien pour pas s'salir son beau costume.

De temps en temps il épluchait quelques légumes.

Ou réparait l'escabeau ou débouchait l'lavabo.

Mais il ne savait même pas jouer du piano.

Pourtant certains soirs, certain soirs d'été

Le général s'asseyait sur la paille.

Les yeux perdus, dans l'immensité.

Il nous racontait ses batailles.

Il nous parlait des Dardanelles,

quand il n'était que colonel.

Et du désastre de Sedan, ... commandant

L'épopée napoléonienne ... capitaine

Et puis la guerre de cent ans ... lieutenant

Les croisades et Pépin le bref ... sergent chef

et les éléphants d'Hannibal ... caporal

Les thermopyles, Léonidas ... deuxième clase

Et Ramsès II, la première guerre, quand sa

mère était cantinière.

Et le général, jusqu'au pt'tit matin

Déroulait le fil de son immense histoire.

Puis il s'endormait, sur sa botte de foin.

Et nous, sans parler, nous rêvions de gloire.

Il est resté comme ça chez nous jusqu'à l'automne

Sans travailler sans trouver la vie monotone.

Ca nous a même étonnés d'apprendre par le curé

Qu'il avait fait deux jumeaux à la bonne.

Et puis un jour par un beau matin de décembre.

Il est entré sans même frapper dans ma chambre

Il venait de lire dans l'journal

Qu'on le nommait maréchal.

Alors il nous quittait c'était fatal.

Je l'ai r'conduit en carriole jusqu'à la ville.

On m'a rendu mes choux-fleurs et mes cageots.

Et sans émotion inutile,

Sans pleurs et sans se dire un mot,

On s'est quittés en vrais héros.

A la maison la vie a r'pris sans aventure.

Y a plus personne pour nous chiper nos confitures.

Le générél au bistro avait planté un drapeau.

Pour la patrie, j'ai payé la facture.

Pourtant certains soirs

certains soires d'étçé

IOn aperçoit scinq étoiles, et ça nous fait un peut mal

Oh n'achet"ez japmais un généroal

GUILLERI

Il était un p'tit homme

Qui s'apelait Guilleri, cartabi

Il s'en fut à la chases, à lachase aux perdris

Carabi Toto Marchand d'Carabas

Compère Guilleri

Te lairras tu, te lairras tu

Te lairras tu mouri.

Il monta sur un arbre

Pour voir ses chiers couri

La branche vint à rompre et Guilleri tombit

Il se cassa la jambe, et le bras se démit

Les dames d' l'hopital sont accourus au gruit

L'une apporte un emplâtre, l'uatre de la charpie

On lui banda la jambe, et le bras lui remit

Pour remercier ces dame, Guilleri les embrassit

Il a tout dit, tout dit tout dit

....... il a tout dit c'que je lui avais dit

Mais il est devenue sage, m'a demandée en mariage

Dans l'église du village, nous verons de nous marier

Il n'a plus dite, plus dit..... c'que j'lui avais dit.

LA FEMME DU ROULIER

Il est minuit, la femme du roulier

S'en va de porte en porte, de taverne en taverne

Pour chercher son mari, tireli, avec une lanterne.

Madame l'hôtesse, où est donc mon mari

Non il n'est pas ici, il est dans la soupente

En train de faire l'amour, tirelour, avec notre servante.

Cochon d'ivrogne, pilier de cabaret

Pilier de cabaretn,Tue te saoules ..et fais ripaille .

Pendant que tes enfants, tirelan, sont couchés sur la paille

Et toi la belle, aux yeux de merlan frit

Tu a pris mon mari, je vais te prendre mesure

D'une bonne culotte de peua, tirelau, qui ne craint pas l'usure

Ma femme tais toi. Tais toi tu m'fais tarter

Dans la bonne société, est ce ainsi qu'on se comporet

Jte fous mon pied au cul Tirelu

Si tu ne prends la porte

Pauvres enfant, ah mes pauvres enfant

Plaignez votre destin, d'avoir un pareil père

Je l'ai trouvé couché, tirelé, avec une autre mère.

Il a raison, s'écrièrent les enfants

De s'en aller coucher avec celle qu'il aime

Et quand nous serons grands, tirelan,

Nous ferons tous de même.

Salauds d'enfants, vils produits d'adultère

Lorsque vous serez grands, croyez en votre mère

Vous serez tous cocus, tirelu

Comme le fut votre père.

Jadis vivait, au fond d'un marécage

Laïtou, laïtou, laïtou la la

Une jeun' grenouille aussi belle que sage

Laïtou la la, (quater)

Un jeun'crapaud, à peu près de son âge

S'en vint un jour lui parler mariage

Je voudrais vien, lui dit elle avec âme

Mais mon tuteur veut de moi fair'sa femme

Ca ne fait rien, ce soir je vous enlève

Nous irons loin pour vivre ce beau rêve

Lors le tuteur, vieux lézart à l'oeil louche

Lui dit vas t'en, morveux ou je te mouche.

J'ai joué, d'la flute sur la place du marché

Et personne avec moi n'a voulu danser.

J'ai joué d'la flute sur la place du marché

Toi qui m'as entendu viendras tu danser.

J'ai fait couler le vin de fête, un soir de noces

J'ai voulu mettre dans leur tête, la joie des gosses.

J'ai fait marcher sur l'eau Saint Pierre, dans la tempête

J'ai mis dans ses filets de pêche, grosse cueillette.

J'ai allégé le coeur des sages, de leur prudence

J'ai invité les sans bagages, pour une danse.

J'ai consolé le coeur de peine, des pêcheresses

J'ai redonné un coeur de reine, à Madeleine.

Comme Lazare sortant de l'ombre, à Béthanie

Vous bondirez hors de vos tombes, dans la féerie.

J'ENTENDS SIFFLER LE TRAIN

J'ai pensé qu'il valait mieux

Nous quitter sans un un adieu

JKe n'aurai pas eu le coeur de te revoi

Mais j'entensds siffler le train (bis)

Que c'st triste un train qui siffle, dns le soir

Je pouvais t'imaginer

Toute seule, abandonné

Sur le quai dans la cohue des "Au revoi"

Et j'entens siffler le train (bis)

Que c'est triste..

J'ai failli courir vers toi

J'ai failli crier vers to

C'st à peine si j'ai pu me reteni

Quec'est loin où tu u t'ne vas (bis)

Auras tu jamais le temps de revenir

J'ai pensé qui'l valait mieux

Nous quitter sans un adieu

Mais je sens que maintan Tout est fini

Et j'entends siffler le train (bis)ù

J'entendrai siffler ce train toute ma vie (bis)

Je sais une Eglise au fond d'un hameau

Dont le fin clocher se mire dans l'eau

Dans l'eau pure d'une rivière

Et souvent lassé, quand tombe la nuit

J'y viens à pas lents bien loin de tout bruit,

Faire une prière;

Des volubilis en cachent l'entrée

Il faut, dans les fleurs, faire une trouée

Pour venir prier au lieu Saint

Un calme imposant y saisit tout l'être

Avec le printemps, un parfum pénètre

Muguet et jasmin

Des oiseaux parfois bâtissent leur nid

Sur la croix de bronze où Jésus souffrit

Le vieux curé les laisse faire.

Il dit que leur chant est l'hymne divin

Qui monte des coeurs en le clair matin

Vers Dieu, notre père.

La petite église est simple ; un grand cierge

Brûle dans le soir auprès de la Vierge.

Comme une étoile du printemps.

Mais Dieu doit aimer la petite église,

Et venir souvent dans l'ombre indécise

Bénir ses enfants.

Je sais une église, au fond d'un hameau

Dont le fin clocher se mire dans l'eau

Dans l'eau pure d'une rivière...

Lorsque je suis las du monde et du bruit

J'y viens à pas lents, quand tombe la nuit

Faire une prière.

LE PETIT NAVIRE

Il était un petit navire (bis)

Qui n'avait ja, ja, jamais navigué (bis) Ohé ohé

Ohé, ohé mathelon, matelot nvigue sur les flots (gbis)

Au bout de cinq à six semaines

Les vivres vinrent à manquer

On tira-z-à la courte paille

Pour qsavoir qui serait mangé

Le sort tomba sur le plus jeune

Qui n'avait jamais javigué

Il monta à la garnde huue

Il vit de l'eau de tous co^tues

Ayez pitié de ma jeuness

C'n'est pas moi qui dois êt mangé

Mais l'mangea au vermicelle

Come tout l'mond l'avait désira

Si cette histoire vous amuse

Nous allons la recomancer.

J'entends le loup, le renard et la belette )

J'entends le loup et le renard chanter ) bis

Et dans cinq ans, je m'en irai

Quatre trois deux un

La jument de Michaud et son petit poulain

Ont passé dans le pré ont mangé tout le foin )bis

L'hiver viendra les gars, l'hiver viendra

La jument de Michaud elle s'en repentira. )bis

LE P'TIT CHEVAL (Brassens)

1. Le p'tit ch'val, dans le mauvais temps,

qu'il avait donc du courage

C'était un petit cheval blanc, Tous derrière, tous derrière

C'était un petit cheval blanc, Tous derrière, lui devant

2. Il n'y avait jamais de beau temps

Dans ce pauvre

Il n'y avait jamais de printemps, ni derrière ni

derrière.... ni devant

3. Mais toujours il était content,

Menant les gars du village

A travers la pluie noire des champs, Tous derrière

4. La voiture allait poursuivant

Sa belle petite queue sauvage

C'est alors qu'il était content, Tous derrière

5. Mais un jour dans le mauvait temps

Un jour qu'il était si sage

Ill est mort par un éclair blanc, Tous derrière

6. Il est mort sans voir le beau temps

Qu'il avait donc du courage

Il est mort sans voir le printemps

Ni derrire... NIdevant

Il était une bergère

Et ron et ron petit patapon

Il était uen bergère

Qui gardait ses moutons ronron qui gardait ses moutons

Elle fit un fromage/Du lait de es moutons

Le chat qui la regarde d'un petit air fripon

Si tu y mets la patte Tu auras du baton

Il n'y mit pas la patte, il y meit le menton

La bergère en colère Tua le p'tit chaton

Elle fut à son père lui demander parond

Mon père je m'accuse, d'avoir tué raton

Ma fille pour pénitence, nous nous embrasserons

La pénitence est douce, nous recomencerons

IL PLEUT, IL PLEUT BERGERE

Il pleut, il pleut bergère, presse tes blancs moutons

Allons sous ma chaumière, bergère vite allons

J'entends sous le feuillage, l'eau qui tombe à grand bruit

Voici venir l'orage, voici l'éclair qui luit.

Entends tu le tonnere, il rouele en s'aprochant

Prends un abri bergère, à ma droite en marcahtn

Je vois notre cabane, et tiens voici venir

Ma mère et ma soeur Anne, qui vont l'étable ouvrir

Bonsoir, bonsoir ma mère, ma soeur anne bonsoir

J'amène ma bergère, près de nous pour ce soir

Va te sécher, ma mie, auprès de nos tisons

Soeur fais lui compagnie. Entrez petits moutons.

Soignons bien, o ma mère, son tant joli troupeau

Donnez plus de litière à son petit agneayu

C'est fait, allors près d'elle. Et bien donc te voila

En corset, qu'lle est belle , ma mère voyez la.

Soupôns, prends cette chaise, tu seras près de moi

Ce flambeau de mélèse, brulera devant toi

Goûte de ce laitage, mais tu ne manges pas

Tu te sens de l'orage, il a lassé tes pas.

Eh bien, voila ta couche. Dors y bien jusq'au jour

Laisse moi, sur ta bouche, prendre un baiser d'amour

Ne rougis pas, bergère, ma mère et moi demain,

Nous irons chez ton père, lui demander ta main.

L'AMI BIDARD

Je m'baladais sur les boulevards

Lorsque j'rencontre l'ami BNidfared

Il afait l'air si stomaqué

que j'ilui ai d'mandé d's'expliquer

Eh bien voila me dit il

J'viens d'avaler ma pendule

Alors j'men vais chez chez l'chirurgien

Car j'ai une peu-peur de chien

Que ça m'tombe sur les vestibule

Six mois après j'revois mon copain

Il avait l'air tout c'qui l y ade plus rupin

Alors je suis été l'trouver

Et j'lui ai d'mandé d'sexpliquer

et vien voila me dit il

J'gagne ma vie avec ma pendule

J'ai sur l'estomac un p'tit cadran

Je vends l'heure à tous les passants

En attendant qu'jai l'cadran sur les vestibules

A la fin lui, i se suicida

...

Et comme j'arrivais, juste sur l'terrain

Je lui ai d'mandé d'seppliqur

Et bien voila me dit il

J'en avais assez d'avoir une upendule

Ca m'empechait d'dormir la nuit

Pour la r'monter fallait m'faire un trou dans l'dos

En attendant qu'jai le cadradn

sur les vestibules

Lorsqu'il fut mort, ont l'enterra

C'était l'mtin, ça m'ennuyyait bin

Mairs lorsqu'il fut dans l'trou

A ce qu'on rigola bien

Lors'quau fond d'la bière le 7eme coup d'midi tinta

Eh bien voila voila voila

Il avait avalé sa penduile

Ca n'arrive aps à tous les chrétiens

Meême à ceux qu'on un estom de chien

Et du coeur plein les vestibules.

LES CHEVALIERS DU GUET

Qu'est ce qui passe ici si tard

Comagnons de la Marjolaine

Qu'est ce qui passe ici si trad

Gai gai dessus le qui

C'est le chevalier du roi

Que demande le chevalier

Une fille à marier

N'y a pas d'fille à mairer

On m'a dit que vous en aviez

Cux qui vous l'ont dit s'sont rompa

je veux que vous m'en donniez

Suyr les onze heures repassez

Les onze heures sont bien passées

Sur les minuit revenuez

Voila les minuit sonnés

Mais nos filles sont couchéez

En est-il d'éveillées

Qy'est ce que vous lui donnerez

De l'or des bijoux assez

Elle n'est pas intéressée

Mon coeur je lui donnera

En ce cas là choisissez

Le ciel est rouge (bis) il fera beau

Dans l'homme bouge un coeur nouveau

La verrière est ouverte, au dessus de l'atelier ))

Et j'entends l'alouette chanter la liberté )bis

Ma fille dans ses tresses

A laissé se poser

La main qui la caresse

D'un noir pour l'épouser

Et champs de tuerie, les vieux soldats d'antan

Par les moissons mûries reviennent pénitents

Jésus revient sur terre, il est chez ton voisin

On approche nos lèvres de son visage humain

La foule est réunie pour de nouveaux festins

On voit bouger l'envie derrière les rideaux.

LES CROCODILES

Ah les cro cro les crocodiles

Sur les bords su Nil ils sont partis n'en parlons plus

Un crocodile, s'en allant à la guere

Disait au r'voir à ses petits enfants

Trainant sa queue, sa queue dans la poussière

Il s'en allait combattre les éléphans

Ah les...

FANCHON

Amis, il faut faire une pause

J'aperçois l'ombre d'un bouchon

Buvons à l'aimable Fanchon

Chantons pour elle quelque chose.

Ah, que son entretien est doux.

Qu'elle a de mérite et de gloire.

Elle aime à rire elle aime à boire. )

Elle aime à chanter come nous. )ter

Oui comme nous (bis)

Fanchon préfère la grillade

A d'autres mets plus délicats.

Son teint prend un nouvel éclat

Quand on lui verse une rasade.

Fanchon, quoique bonne chrétienne

Fut baptisée avec du vin.

Un bourguignon fut son parrain

Une bretonne sa marraine.

Fanchon ne se montre cruelle

Que lorsqu'on lui parle d'amour

Mais moi, je ne lui fais la cour

Que pour m'enivrer avec elle.

Fais dodo, Colas mon p'tit frère

Fais doco, t'auras du logo

Maman est en hautn, qui fait du gateau

Papa est en bas, qui fait du chocolat

L'HOMME DE CRO-MAGNON

C'était au temps de la préhistoire,

Voici deux ou trois cent mille ans.

Vint au monde un être bizarre,

Proche parent de l'orang-outang.

L'homme de Cro, l'homme de Ma, l'homme de Gnon

L'homme de Cro-Magnon. pompon

L'homme de Cro, de Magnon,

Ce n'est pas du bidon, l'homme de Cro-Magnon.

Armée de sa hache de pierre,

de son couteau de pierre itou

Il chassait l'ours et la panthère

Serrant les fesses, malgré tout.

Devant l'diplodocus en rage,

Il était tout d'même un peu p'tit.

En se disant, dans son langage:

Vivement qu'on invente le fusil.

Il était poète à ses heures,

Disant à sa femme en émoi.

Tu est belle comme un dinosaure,

Tu ressembles à Garbo Greta.

Si tu veux voir des cartes postales

Viens dans ma caverne tout là hauyt

J'te f'rai voir mes peinture murales,

On dirait du vrai Picasso.

300 000 ans après sur terre,

Comme nos ancetres nous admirons

Les monts les bois et les rivières

Mais s'ils revenaient, quelle déception.

Nous voyant suer six jours sur sept

Ils diraient sans faire le détail

Vraiment nos descendants sont bêtes

D'avoir inventé le travail.

Gai rossignol sauvage

Vous qui chantez si bien, joyeux refrain

Allez faire un message, dès ce matin

Aux pasteurs du village

Le rossignol sauvage, devant qu'il fut parti

Plein d'appétit

Prit son dîner d'usage

d'oeufs de fourmi. Muni pour le voyage.

Le rossignol sauvage

Se pose en arrivant et voletant

Sur le plus haut étage et gazouilllant

Commence son message

Pasteurs de ce village,

Jésus est près de vous, soyez jaloux

D'être en voisinage, venez y tous

Venez lui rendre hommage.

Jamais plus belle image

en ces lieux n'a brillé en vérité

Quand verrez son image, de le quitter

Vous n'aurez plus courage

Il vient de l'esclavage

Tirer le genre humain si mal en point

Et réprimer la rage du noir malin

Il vient le mettre en cage

Gai rossignol sauvage

Répond un vieux pasteur De belle humeur

Si tout ce geau langage était menteur

Ce serait bien dommage

Je vous jure et j'engage

Pou foi de ce qu'ai dit

Mon joli nid

Ma voix et mon bocage. Et mes petits.

Que puis-je davantage?

Sous un mauvais treillage

Tout glacé par la nuit Il est pleurant

C'est un apprentissage

Car un mourant souffrira davantage

Dans ce pauvre ménage

La paille sert de lit Aux doux petit

Il n'est là qu'en passage

Moi j'ai mon nid. Je n'ai pas d'héritage

Ah c'est vraiment dommage

De le voir si pauvret si tendrelet

Ce roi sans équipage Et sans valet

Pas même un méchant page

Pour moi j'ai l'avantage

De lui faire ma cour Sitôt le jour

Lui dis en mon langage Qu'il est l'amour

Du rossignol sauvage.

Enfants à son image

Soyez bons et gentils Pieux soumis

Vous aurez en partage son paradis

Quel immense avantage.

ISABEAU S'Y PROMENE

Isabeau s'y promène, le long de son jardin

Le long de son jardion sur le bord de l'île

.... sur le bord de l'eau, Gai gai matelot

Voit venir une barque de trente matelots

Le plus jeune des trente, il se mit à chanter

La chanson que vous dites, je voudrais la savoir

Montez dedans la barque et nous vous l'apprendons

La belle a fait cent lieues sans rire et sans pleurer

Tout au bout de cent lieux A se prit à pleurer

Qu'avez vous donc la belle, qu'avez vous à pleurer

Je pleure mon coeur volage que vous m'avez gagné

Ne pleurez pas la belle nous vous le renderons

N'est pas facile à rendre comme l'argent prêté.

KYRIE DES GUEUX

Kyrie, kyrie, dans la chambre de nos abbés

On y mange (bis) des poulardes bien grillées

Mais nous autres, pauvres apôtres

Pauvres moines, tripaillons de moines

Nous ne mangeons que d'la vache enragée..leison

On y boit (bis) du champagne bien frappé

Nous ne buvons que du vin baptisé

On y baise (bis) que des filles bien roulées

LA BAS LA BAS

Là bas, là bas, dans la prairie (bis)

???

Vlan, vlan, belle rose

En gardant mes moutons blancs

Blan blanc blanc et rose et blanc

J'ai rencontré un gendeville (?)

Combien gagnez vous par an

Mon bon monzsieur, j'gagne pas grand chose

Je gagne que cent francs par an

Si tu voulais v'nir à lma ville

T'en aurais deux fois autant

Je ne vais pas à la grand'ville

Car ma mère le défend

Là bas, là bas je suis aimée

D'un garçon que j'aime tant

Et notre amour est pour la vie

Bien plus cher que votre argent.

MALBROUGH

Malbrough s'en va-t-en guerre,

Mironton mironton mirontaine

Malbrough s'en va-t-en guerre,

Ne sait quand reivendra (ter)

Il reviendra à Pâques, ou à la Trinité

La Trinité se pase, Malbrough ne rievient pas

Madame à son tour monte, si haut qu'elle peut monter

Elle voit venir son page, tout de noir habillé

Beau page o mon beau page, quelles nouvelles apportez

Aux nouvelles que j'apporte vos beaux yeux vont pleurer

Monsieur Malbrough est mort, est mort et enterré

J'l'ai vu porter en terre, par quatre z'officiers

L'un portait sa cuirasse, l'autre son bouclier

L'un portait son grand sabre, l'autre ne portait rien

A l'entour de sa tombe, Romarins l'on plantait

On vit voler son âme, au travers des lauriers

J'en dis pas davantage, car en voila assez.

Maman les p'tits bateaux

qui vont sur l'eau ont-ils des jambes

Tais toi donc gros béta

S'ils en avaient pas ils marcheraient pas

MA NORMANDIE

Quand tout renaît à l'espérance

Et que l'hiver fuit loin de nous

Sous le beau ciel de notre France

Quand le soleil devient plus doux

Quant la nature est reverdie

Que l'hirondelle est de retour

J'aime à revoir ma Normandie

C'est le pays qui m'a donné le jour

J'ai vu les lacs de l'Helvétie

Et ses chalets et ses glaciers

J'ai vu le ciel de l'Italie

et Venise et ses gondoliers

En parcourant chaque patrie

Je me disais aucun séjour

N'est plus beau que ma Normandie

C'est le pays qui m'a donné le jour

Il est un âge dans la vie

Où chaque rêve doit finir.

Un âge ou l'ame recueillie

A besoin de se souvenir

Et quand ma muse refroidie

J'irai revoir ma Normandie

C'est le pays qui m'a donné le jour.

MARGOTON

Margoton va-t-à l'eau avec son cruchon (bis)

La fontaine était creuse, elle est tombée au fond

Aie, aie, aie, aie, se dit Margoton.

Par le grand chemin pass' trois chevaliers barons

Que donneriez-vous belle qu'on vous tire du fond

Tirez d'abord dit elle après ça nous verrons

Quant la belle fut tirée, commence une chanson

Ce n'est point ça la belle que nous vous demandons

C'est votre coeur volage, savoir si nous l'aurons

Mon petit coeur, messires, N'est point pour greluchons

L'est pour homme de guerre Qu'a la barbe au menton

LA MARSEILLAISE

Allons enfants de la Patrie

Le jour de gloire est arrivé

Contre nous de la tyrannie

L'étendard sanglant est levé (bis)

Entendez-vous dans nos campagnes

Mugir ces féroces soldats

Ils viennent jusque dans nos bras

Egorger nos fils et nos compagnes.

Aux armes, citoyens

Formez vos bataillons

Marchons, marchons

Qu'un sang impur

Abreuve nos silons

Amour sacré de la patrie

Conduis soutiens nos bras vengeurs

Liberté, liberté chérie

Combats avec tes défenseus (bis)

Sous nous drapeaux que la victoire

Accoure à tes mâles accents

Que tes ennemis expirants

Voient ton triomphe et notre gloire.

Nous entrerons dans la carrière

quand nos aînés n'y serobnt plus

Nous y trouverons leur poussière

Et la trace de leur vertus

Bien moins jaloux de leur survivre

Que de partager leur cercueil,

Nous aurons le subligme orgueil

De les venger ou de les suivre.

Nous sommes les moines de Saint Bernardin (bis)

Nous nous couchons tôt et levons pas matin (bis)

Si l'prieur nous engueule, on lui chant' des chansons

C'est ça qu'est bon et bon bon bon

Et voila la vie, la vie, la vie, la vie chérie ha ha

Et voila la vie que tous les moines font.

Pour notre diner de bons petits oiseaux

Que l'on nomme cailles bécasses et perdreaux

Et la fine andouillette et la tranch' de jambon.

Pour notre coucher dans lit aux draps blanc

Avec une nonne de quinze à seize ans

Qu'a la taille bien faite et les tétons bien ronds.

Si c'est ça la vie que tous les moines font

Je me ferai moine avec ma Jeanneton

Et l'soir dans ma couchette

J'lui chatouillerai l'menton.

MON PERE M'A DONNE UN MARI

Mon père m'a donné un mari

Mon Dieu quel homme, quel petit homme

Mon père m'a donné un mari

Mon Dieu quel hiomme qu'il est petit

D'une feuille on fit sont habit

Mon mari était si petit

Quand dans son lit il se perdit

J'pris la chandelle et je l'cherchis

Le feu à la paillasse a pris

Mon petit mari fut rôti

Sur une assiette je le mis

Le chat l'a pris pour une souris

Au chat au chat c'est mon mari

Pour me consoler je me dis

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N'allez pas Julie, vous rouler dans l'herbe

Quand monsieur l'abbé déjeuene au chateau

N'allez pas non plus,

nue dans la rivière au milieu du bourg

A dire aux pêcheurs, je suis une truite

Me pêche qui veut m'apprendre l'amour

Les yeux baissés, les genoux serré

Faites de la dentelle, faites de l'aquarelle

De la tptisserie de la pâtisserie

Mais n'allez pas surtout, courir le guilledou

Avant de prendre époux.

Avec Ferdinand, vous n'êtes plus d'âge

A vous trémousser dessus ses genoux

Cousin dites moi si je suis jolie

Et si je fais plus de mes 17 ans.

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NOUS N'IRONS PLUS AUX BOIS

Nous n'irons plus aux bois, les lauriers sont coupés

La belle que voilà, la laisserons-nous danser?

Entrez dans la danse, voyez comme on danse

Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.

La belle que voilà, là laisserons nous danser?

Et les lauriers du bois, les laisserons nous faner?

Non chacune à son tour, ira les ramasser

Si la cigale y dort, ne faut pas la blesser

Le chant du rossignon, la viendra réveiller

Et aussi la fauvette, avec son doux gosier

Et Jeanne la bergère, avec son blanc panier

Allant cueillir la fraise et la fleur d'églantier

Cigale, ma cigale, allons il faut chanter

Car les lauriers du bois sont déjà repoussés.

JE M'EN VAIS REVOIR MA BLONDE

La nuit tombe sur la plaine

Les feux du régiment

Scintillent par centaines

Comme des vers luisants

Tandis que sous les étoiles

Sont rangés les les fusins

Sous nos abris de toile

Nos rêves nous sourient

Je m'en vais revoir ma blonde

Je m'en vais revoir ma mie

Puisqu'on dit à la raonde

Que la guerre est finie

Je m'en vaisr revoir ma blonde

Je m'en vais revoir ma mie

Rien ne vaut une blonde

Pour vous faire aimer la vie;

Dans le grenier j'irai pendre

Mes frusques de soldat

Pour mettre sans attendre

Moin bel habit de drap

Et le soir comme nagère

Nous jouerons du banjo

Asis sur la garrière

Du vieux ranch au bord de l'eau

Quand viendront nos fiançailles

Le fifre et le tambour

Qui menaient aux bataille

Conduiront nos amours

Je n'ai pas cherché la guerre

J'ai voulu le bonheur

Et ma seule victoire

C'est d'avoir gagné ton coeur.

O NUIT

O nuit, qu'il est profond ton silence

Qaund les étoiles d'or, scintilent dans les cieux

J'aime ton manteau radieux

Ton calme est infini, ta splendeur est immense (bis)

O nuit, toi qui fais naître les songes

Calme le malheureux qui souffre en son réduit

Sois compatissante pour lui

Prolonge son sommeil, prends pitié de sa peine

Dissipe sa douleur Nuit limpide et sereine.

O nuit, viens apporter à la terre

Le calme enchantement de ton mystère

L'ombre qui descend est si douce

Est-il une pensée aussi belle que le rêve

Est il de vérité plus douce que l'espoir?

O nuit, o laisse encor à la terre

Le calme enchantemnet de ton mystère

L'ombre qui descend est si douce

Si donc est le concert de tes voix

Chantant l'espérance si grand est le tourment

Emportant tous nos rêves.

LE PETIT BOSSU

Quant le p'tit bossu va chercher de l'eau

Il n'y va jamais sans ses deux p'tits seaux

En arrivant à la rivière

Tout en faisant ses petit's manières

Donnez moi de l'eau, dans mes deux p'tits seaux

Non, non, non on n'a jamais vu )

Aussi résolu que le petit bossu )bis

Quand le p'tit bossu va chercher du pain

Il n'y va jamais sans son p'tit couffin

En entrant chez la boulangère

Tout en faisant ses petites manières

Donnez moi du pain, dans mon...

Quant le p'tit bossu va chercher du lait

Il n'y va jamais sans son p'tit pichet

En arrivant chez la laitière

Quant l' p'tit bonne va chercher un chou

Il n'y va jamais son sons p'tit fourre tout

En entrant chez la jardinière

LE PETIT CHEMIN DE FER

Au beau pays de Cocagne

On vient de construire un chemin de fer

Qui traverse la campagne

Entre deux rangs d'arbres verts.

Sur les fils télégraphiques

Se sont perchés les moineaux

Et les vaches mélancoliques

Bouchent les passages à niveau

Pour guetter dans le lointain

Le panache du premier train.

Tchou tchou (4)

Voila qu'il arrive avec sa locomotive

Tchou tchou (

On l'entend fort bien, le voila qui vient

Tchou, tchou... Non, c'est pas lui.

La gare est toute flambante

De drapeaux et de lampions.

Une foule impatiente

Attent l'inauguration

C'est pourquoi Monsieur le maire

La fanfare et les pompiers

Depuis c'matin sont sur pied

Comme il est midi moins l'quart

Ca ne fait jamais qu'trois heures de r'tard.

Non, c'est une mouche

Le chef de gare comme Soeur Anne

En ne voyant rien venir

Dans le téléphone en panne

Appelle à n'en plus finir.

Tandis qu'un bel homme d'équipe

En uniforme coquet

Murmure en fumant la pipe

Tranquill'ment au bout du quai

Si le train n'est pas ici

C'est peut-être qu'il n'est pas parti.

..... Non, c'est l'café qui bout.

Les jours et les mois passèrent

Mais c'qui n'passa pas c'est l'train

Car on a, chose singulière

Pas trouvé d'mécanicien.

Les gens du pays d'Cocagne

Sont tellement bien chez eux

Quy'ils se font une montagne

D'un voyage aventureux.

Pourquoi donc prendre le train

Quant on a l'bonheur sous la main.

Tchou

Tant pis s'il arrive,

Le petit Jésus allait à l'école

Il portait sa croix dessus son épaule

Quand il savait sa leçon

On lui donnait un bon

Une pomme douce pour mettre à al bouche

Un bouquet de fleurs pour met' sur son coeur

C'est pour nous, c'est pou moi

Que Jésus est mort en corix

(Trésor de Kermor, in fine)

LE SEIGNEUR A FRAPPE A TES VOLETS

Le Seigneur a frappé à tes volets, ami, ami, ami, ami

Le Seigneur a frappé à tes volets,

Mais toi tu dormais

N'attends donc pas que la nuit s'achève

N'attends donc pas de finir tes rêves

Les Seigneur a frappé à tes volets

Mais toi tu dormais

Et son peuple en passant t'appelait ami (4)

Et son peuple en passant t'appelait, mais toi tu dormais

N'attends donc pas que la nuit s'achève

N'attends donc pas de finir tes rêves

Et son peuple en passant t'appelait

Mais toi tu dormais.

Un malade a crié jusqu'à l'aurore ami (4)

mais toi tu fais l'mort

Un pauvre homme t'a d'mandé deux sous d'espoir

mais tu n'veux pas l'voir.

Mon voisin est passé la haine au poing

tu est dans ton coin

Le Seigneur a frappé à tes volets

Et son peuple en passant t'appelait

Mais toi tu dormais

Mais un matin en poussant ta porte

Tu trouveras l'espérance morte.

LE SEIGNEUR REVIENDRA

Le Seigneur reviendra (bis) il l'a promis

Il reviendra la nuit qu'on n'l'attend pas

Le Seigneur reviendra (bis) il l'a promis

Ne sois pas endormi cette nuit là.

Dans ma tendresse, je crie vers lui

Mon Dieu serait-ce pour cette nuit.

Le Seigneur reviendra, ne sois pas endormi cette nuit là.

Tiens ta lampe allumée (bis) ton âme claire

Qu'il y ait de la lumière pour ses pas

Tiens ta lampe allumée (bis) ton âme claire

Pour qu'il n'ait pas de mal à te trouver.

Dans ma tendresse, je crie vers lui

Mon Dieu serait-ce pour cette nuit

Tiens ta lampe allumée,

pour qu'il n'ait pas de peine à te trouver

Attends le dans ton coeur (bis)

Ne rêve pas de prendre loin de lui ton p'tit bonheur

Attends le dans dont coeur

Qu'il fasse clair et bon dans ta maison

R

Nous seront tout pour lui (bis)

Quand il viendra, il essuiera les pleurs de tout'la vie

Nous serons tout pour lui

Tout pour sa gloire

Puisqu'il est tout pour nous pendant la vie.

R

LE TEMPS DES CERISES

Quant nous chanterons, le temps des cerises

Et gai rossignol et merle moqueur

Seront tous en fête

Les belles auront la folie en tête

Et les amoureux, le soleil au coeur

Quand nous chanterons le temps des cerises

Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court, le temps des cerises

Où l'on s'en va deux, cueillir en rêvant

Des pendants d'oreilles

Cerises d'amour aux robes pareilles

Tombant sous la feuille en gouttes de sang

Mais il est bien court le temps des cerises

Pendant de corail qu'on cueille en rêvant

Quant vous en serez au temps des cerises

Si vous avez peu des chagrins d'amour

Evitez les belles

Mois qui ne crains pas les peines cruelles

Je ne vivrai point sans souffrir un jour

Quand vous en serez au temps des cerises

Vous aurez aussi des peines d'amour

J'aimerai toujours le temps des cerises

C'est de ce temps là que je garde au coeur

Une plaie ouverte

Et dame Fortune en m'étant offerte

Ne pourra jamais fermer ma douleur

J'aimerai toujours le temps des cerises

Et le souvenir que je garde au coeur.

SACCO ET VANZETTI

Maintenant, Nicolas et Barth

Au fond de nos coeurs vous dormez

Vous étiez tout seuls dans la mort

Mais par elle vous vivez

Panpan qu'est ce qu'est la

C'est Polichinelle Mam'zelle

Pan pan qu'est ce qu'est là

C'est Polichinelle que vla

Il est mal fait et craint de vous déplaire

Mais il espère vous chanter son couplet

Toujours joyeux, il aime fort la danse

Il se balance d'un petit air gracieux

A vous faire rire, mes enfants il aspire

Car jeunes et vieux, ceux qui rêvent sont heureux

Passant par Paris, vidant la bouteille (bis)

Un de mes amis, me dit à l'oreille bon bon bon

Le bon vin m'endort, l'amour me réveille

........ encore.

Jean prends garde à toi, l'on courtise ta belle

Courtise qui voudra, je me fie en elle.

J'ai eu de son coeur, la fleur la plus belle

Dans un beau lit blanc, gréé de dentelle

J'ai eu trois garçons, tous trois capitaines

L'un est à Bordeaux, l'autre à La Rochelle

L'plus jeune à Paris, courtisant les belles

Et l'père est ici qui hal' la ficelle

LES QUATRE VINGTS DE LA MARQUISE

A l'ouverture de la chasse

Une marquise au frais minois

A traquer le cerf dans les bois

Invita ses amis en masse.

Rabatteurs piqueux et sonneurs

Tous vinrent en fendant la bise.

Au rendez vous de la marquise,

Nous étions quatre vingts chasseurs (bis)

80,80;80 80 80 chasseurs

Qui n'avaient pas peur

Allons chasseurs vite en campagne

Dit la marquise en s'élançant

La cravache dans son gant blanc

Le son des cors nous accompagne

On entendit des cris vainqueurs

Car au loin la baête etait prise

Faisant suite à notre marquise

Nous étions 80 chasseurs...

Pour célébrer notre victoire

Dit la marquise en mon château

Tous rentrons vite au grand galop

Car il nous faut manger et boire

Que les bons vins grisent nos coeurs

Et que la gaieté soit de mise

A la table de la marquise, nous étions 80 chasseurs

Après ce repas magnifique

Tous les chasseurs bruûlaient d'amour

Bientot la marquise à son tour

Soudain eut un désir lubrique

Chacun d'entre eux lui prit le coeur

A deux trois et quatre reprises

Car dans le lit de la marquise, nous étions 80 chasseurs

Ce fut une nuit de folie

La marquise neuf mois plus tard

Mit au monde un petit moutard

A la mine fraiche et réjouie

De ses jours ignorant l'auteur

Il demande qu'on le lui dise.

Tu es lui dit notre marquise

Le fils de 80 chasseurs

... qui avaient du coeur.

Quant trois poules vont aux champs

La première va devant

La deuxième suit la première

En chantant coque lon laire

La troisième ferme les rangs

Quant trois poules vont aux champs

Quand trois canards vont aux champs

.... coin, coin, lon laine

Quand trois dindes vont aux champs

.... glou glou lon laine

QU'EST CE QUE J'AI DANS MA P'TITE TETE

Qu'est ce que j'ai dans ma ptite tête

A rêver comme ça, le soir

D'un éternel jour de fête

D'un grand ciel que j'voudrais voir.

J'ai roulé, j'ai vécu, j'ai aimé

Et j'ai passé, aujourd'hui des moments roses

Mais j'ose espérer, Seigneur, bien autre chose.

Et j'attends, coeur ouvert, rêvant,

Battant la s'melle, à la porte de ton ciel

Je crois qu'un beau jour, ton amour m'oubliera.

Et voici que Jésus m'a surpris

Que fais tu là à m'attendre mon ami

Ton ciel se fera, sur terre, avec tes bras.

LE ROI PRALINE

Un beau jour le roi Praline, ayant touché ses impôts

Pour avoir une marine voulut un bateau.

Oh hisse et ho (bis).

Il choisit pour constructeur, un célèbre confiseur

Qui tout aussitôt creusa, une coque en nougât.

La belle aventure o gué, jamais un si beau navire

La belle aventure o gué, jamais n'avait navigué.

Il construisit la mâture, en caramel étiré

Puis tailla la voilure dans du miel doré.

Parez, virez (bis).

Lorsque le bateau porta dix canons de chocolat

Sous un globe en verr' mouillé, il fut installé.

Le roit se mit en colère en criant à ses vassaux:

On met les melons sous verre, mais pas les bataux

Ho hisse en haut (bis).

Vite amenez des chevaux de la corde et un chariot

Pour qu'on porte mon bateau à tremper dans l'eau.

Devant une foule immense, au son du fifre et du cor,

Voila que le bateau danse dans l'bassin du port.

Carguez babord (bis).

Mais un marchand d'berlingots

N'peut pas construire des bateaux.

En cinq minutes pas plus, l'sucre était fondu.

La belle aventure o gué. Voila pourquoi l'beau navire.

La belle aventure o gué, n'a jamais pu naviguer.

LE ROI RENAUD

Le roi Renaud de guerre revint

Tenant ses tripes dans sa main.

Sa mère, à la fenêtre en haut

Voit revenir son fils Renaud.

Mon fils Renaud, réjouis toi

Ta femme a mis au monde un roi.

Ni de la femme ni du fils

Je ne saurais me réjouir.

Allez ma mère, allez devant.

Faites dresser un beau lit blanc.

Mais faites le dresser si bas

Que ma femme n'entende pas.

Et quand ce fut sur la minuit,

Le roi Renaud rendit l'esprit.

Son dernier cri fut tant aigu

Que sa femme l'a entendu.

Ah dites ma mère, ma mie

Ce que j'entends crier ainsi.

Ma fille ce sont des enfants,

Qui se plaignent du mal de dents.

Ah dites, ma mère, ma mie

Ce que j'entends cogner ainsi.

Ma fille c'est le charpentier,

Qui racommode le grenier.

Ah dites ma mère, ma mie

Ce que j'entends chanter ainsi.

Ma fille c'est la procession,

Qui fait le tour de la maison.

Or quand ce fut pour relever,

A la messe voulut aller.

Or quand ce fut passé huit jours,

A voulu faire ses atours.

Ah dites, ma mère, ma mie

Quel habit prendrai-je aujourd'hui

Prenez le vert, prenez le gris

Prenez le noir pour mieux choisir.

Ah dites ma mère ma mie

Ce que ce noir là signifie.

Femme qui relève d'enfant

Le noir lui est bien plus séant.

Quand dans l'église fut entrée

Le cierge on lui a présenté.

Aperçut en s'agenouillant

La terre fraîche sur son banc.

Ah dites ma mère, ma mie

Pourquoi la terre est rafraîchie.

Ma fille vous l'puis plus celer.

Renaud est mort et enterré.

Terre ouvre toi, terre fends toi.

Que j'aille avec Renaud mon roi

Terre s'ouvrit terre fendit.

Et la belle fut engloutie.

ROSSIGNOLET

Quant tout se tait dans la ramure

Rossignolet des bois, ta voix pure )

Met nos coeurs en émoi, nous fait rêver )bis

La route est longue, longue, longue

Marche sans jamais t'arrêter

La route est dure dure dure

Chante si tu es fatigué

Tu marcheras des heures entières

Sous le dur soleil de l'été

Tu marcheras dans la poussière

Que soulèvent tes souliers

Tu traverseras les rivières

Sans craindre de voir s'écrouler

Les vieux ponts de bois ou de pierre

Qu'ébranle ton pas cadencé

Si ta route est creusée d'ornières

Et si tu as peur de tomber

Que ta voix se fasse plus fière

Et que ton pas soit plus léger

Si ta route est souvent austère

Garde toi jamais d'oubler

Qu'elle te mène à la lumière

A la joie et à la vérité

Rue des longues haies (père Duval)

R1. Rue des longues haies, l'inconnu passait (bis)

C1. Pendant la nuit pleine, il a tissé la laine

Il rentre avec sa peine

R2. A l'heure matinale, dedans ses habits sales

Mon Dieu, comme il est pâle

R1. O vous qui cherchez le bon Dieu, dans les nuages

Vous ne verrez jamais son visage

O vous qui cherchez le bon Dieu dans le nuages

Vous manquerez encore son dernier passage

R2. Rue des longues haies, le Seigneur passait (bis)

C1. Pendant la nuit pleine, il a tissé la laine

Il rentre avec sa peine

R2

A l'heure matinale, dedant ces habits sales

Mon Dieu comme tu es pâle.

R2

SAINT HUBERT

O Saint Hubert patron des grandes chasses

Toi qu'exaltait la fanfare au galop

En poursuivant le gibier à la trace

Tu le forçais sous l'élan des chevaux.

Nous les derniers descendants de ta race

Arrache nous aux plaisirs avilis

Emplis nos coeurs de jeunesse et d'audace

Dans la forêt fais nous chasseurs hardis.

Sauve d'abord du Bocage à l'Ardenne

Notre forêt si chère aux vieux Gaulois

Pour qu'à son chant notre jeunesse apprenne

Les fiers secrets gardés par les grands bois.

Fais nos yeux prompts et fais nos lèvres claires

Pour bien lancer quand viendra le danger

Le cri de chasse ou le dur cri de guerre

Sus à la bête et courons la traquer.

Tu vis un jour au fond du hallier sombre

Où tes limiers se poussaient aux abois

La croix du Christ que le grand cerf dans l'ombre

Couronnait par l'auréole des bois

Mystique appel qui conquit ta grande âme

Tu dis aux cours un méprisant adieu

Montre à nos yeux cette divine flamme

Et conduis nous camper sur les hauts lieux.

Quand le Seigneur, la chasse terminée

Appellera notre nom à son tour

Epargne nous les tristes mélopées

Tu sonneras pour nous le point du jour.

Au grand galop pour célébrer ta gloire

Nous bondirons en poussant l'hallali

En nous ferons au fracas de fanfares

En ton honneur trembler le paradis.

LA LEGENDE DE SAINT NICOLAS

Ils étaient trois petits enfants

Qui s'en allaient glaner aux champs.

S'en vinrent un soir chez un boucher.

Boucher voudrais-tu nous coucher?

Entrez entrez petits enfants,

Il y a d'la place assurément.

Ils n'étaient pas sitôt rentré,

Que le boucher les a tués.

Les a coupés en p'tits morceaux

Mis au saloir comme pourceaux.

Saint Nicolas, au bout d'sept ans,

Vint à passer dedans ce camp.

Alla frapper chez le boucher.

Boucher voudrais tu me loger.

Entrez, entrez, Saint Nicolas.

Il y a d'la place, y n'en manque pas.

Il n'était pas sitôt entré,

Qu'il a demandé à souper.

Du p'tit salé, je veux avoir.

Qu'il y a sept ans qu'est dans l'saloir.

Quant le boucher entendit ça,

Hors de la porte il s'enfuya.

Boucher, boucher, ne t'enfuis pas.

Repens toi, Dieu t'pardonnera.

Saint Nicolas alla s'asseoir,

Dessus le bord de ce saloir.

Petits enfants qui dormez là.

Je suis le grand Saint Nicolas.

Et le saint étendit trois doigts.

Les p'tits se levèrent tous les trois.

Le premier dit: J'ai bien dormi.

Le second dit: Et moi ausi.

Et le troisième répondit: (ou : A ajouté le plus petit)

Je me croyais en paradis. ( Je croyais être au paradis).

SANTIANO

C'est un fameux trois mâts

Fin comme oiseau Hisse et ho Santiano

18 noeuds, 400 tonneaux Je suis fier d'y être matelot

Tiens bon la barre et tiens bon le vent

Hisse et haut Santiano

Si Dieu veut toujours droit devant

Nous irons jusqu'à San Francisco

Je pars pour de longs mois en laissant Margot Hisse et Ho

D'y penser j'avais le coeur gros

En doublant les feux de Saint Malo

On prétend que là bas l'argent coule à flots. Hisse et ho

Santiano

On trouve l'or au fond des ruisseaux

J'en ramènerai plusieurs lingots

Un jour je reviendrai chargé de cadeaux

Hisse et Ho Santiano

Au pays j'irai voir Margot

A son doigt je passerai l'anneau

Tiens bon la vague et tgens bon le flot

Hisse et ho Santiano

Sur la mer qui fait le gros dos

Nous irons jusqu'à San Francisco.

AUX PREMIERES JONQUILLES

J'ai connu Emilie, aux première jonquilles

Elle était si jolie, des jonquilles aux premiers lilas

Dans la ferme endormie

Chaque fois que j'allais la voir

Son père avec un fusil

M'attendait derrière l'abreuvoir

Il me chassa aux première jonquilles

Me fusilla des jonquilles aux derniers lilas

Un jour dans la grange aux loups

Elle sauta sur mes genoux

Une fourche me piqua

Je me relevai en hurlant

J'eu beau fuir à travers bois

Son père me jeta dans l'étang

Il me piqua Et me foudra

Dans le grenier sur le foin

Pris la fille et but son vin

Son père voyant le tableau

Me fit connaître un peu plus tard

Les grenouilles et les crapaud

Au fond de la mare aux canards

Il m'injuria

Et me noya

J'ai connu le sel et le plomb

J'ai connu l'auge à cochons

J'ai laissé mes amours là

Mille fois j'ai frôlé la mort

Et il est encore derrière moi

Que m'importe je cours encore

Je vais je vas

Du pré au bois

Seigneur, mon ami, tu m'as pris par la main

J'irai avec toi, sans effroi, jusqu'au bout du chemin

Tra la la la la la la la la la (8) la (4)

Tra la la la la la la la (6)

Je marche avec toi, dans le vent, dans le froid

Je marche, peu m'importe, je te porte

Dans mon coeur avec moi

Partout c'est la danse, le sourire, le plaisir

Mais moi, je m'avance en cherchant

Ton visage en tout ça.

J'irai d'un bon pas en chantant mes chansons

Je sais tu m'attends sur le pas de ta belle maison

Alors tu est là, je te vois découvert

Je vois ton visage et la table

Ou tu mets deux couverts

Tra... Oh Oh

SEIZE TONNES

Si l'homme est de la boue, pour des tas de gens

Il est pour moi fait de chair et de sang

De muscles de fer, d'un coeur trop bon

Avec deux épaules pour porter le charbon.

T'en fais seize tonnes, ça te donne quoi

Un jour de plus vers quatre planches de bois

La pelle chaque jour qui prend plus de poids

Et l'droit d'te taire quand tu touches ton mois.

Quant ta mère a déjà cinq gosses à nourrir.

Un d'plus n'est pas pour lui faire plaisir.

Alors toi tu bosses comme un lion.

Mais l'chef a beau dire que tu est un champion

T'en fais seize tonnes.

Mais le dimanche enfin...

SI TOUS LES GARS DU MONDE

Si tous les gars du monde

Voulaient se donner la main

Et partager un beau matin

Leurs espoirs et leurs chagrins

Si tous les gards du monde

Voulaient se donner la main

Et marcher la main dans la main

Le bonheur serait pour demain.

I.

Ne parlez pas de différence

Ne dites pas qu'il est trop blond

Ou qu'il noir comme du charbon

Ni même qu'il n'est pas né en France.

Aimez les n'importe comment

L'amour c'est comme au régiment

On ne fait pas la différence.

II.

J'ai mes ennuis et vous les vôtres

Mais moi je compte sur les gars

Les amis qu'on ne connaît pas

Peuvent vous consoler des autres.

.

Le bonheur c'est une habitude

Avec 200 millions d'amis

On ne craint pas la solitude.

Si tu veux faire ton bonheur

Prends les choses comme elles sont

Sur la tere, rien à faire, quant tu dis

Descends mineur, y a pas d'charbon

Sur les routes où nous chantons

Fais nous joyeux, o fière Jeanne.

De ton rève insolent et frais

Tu fis pâlir les soudards anglais.

Tu aimas les joyeux garçons

Purs et hardis à tenir campagne

Sur les route où nous chantons

Fais nous joyeux o fière Jeanne.

Sur les routes où nous peinons

Fais nous plus dures, o rude Jeanne

Au grand trop de tes noirs coursiers

Tu entraînas princes et routiers

Sous l'effort quand nos corps plieront

Garde nos coeurs de ces pleurs de femme

Sur .... Plus durs

Sur les routes où nous luttons

Fais nous vainqueurs, o forte Jeanne

Dans l'effroi des sanglants combats

Tu bondissais devant tes soldats

Sur tes pas quand nous nous battrons

Nous saurons bien forcer les victoires

Sur les routes où nous luttons

Fais nous vainqueurs o forte Jeanne.

Dis moi Céline, les années ont passé

Pourquoi n'as tu jamis pensé à te marier

De toutes mes soeurs qui vivaient ici

Tu es la seule sans mari

Dis moi Céline, toi qui est notre aînée

Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée

N'as tu vécu pour nous autrefois

Que sans jamais penser à toi

Dis moi Céline, qu'est-il donc devenu

Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu

Est'ce pour ne pas nous aboandonner

Que tu l'as laissé s'en aller

Mais non Céline, ta vie n'est pas perdue

Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eu

Il y a longtemps que le le savais

Et je ne l'oublierai jamais.

Non non ne ne rougis pas non ne rougis pas

Tu as tu as toujours de beaux yeux

Ne rougis pas non ne rougis pas

Tu aurais pu rendre un homme heureux

Ne pleure pas, non ne pleure pas

Tu as toujours les yeux d'autrefois

Ne pleure pas, ne pleure pas

Nous resterons toujours près de toi

SAN FRANCISCO

C'est une maison bleue

Adossée à la colline

On y vient à pied

On ne frappe pas

Ceux vivent là ont jeté la clé.

On se retrouve ensemble

Après des années de route

Et on vient s'asseoir

Autour des repas

Tout le monde est là

A cinq heures du soir

Quand San Francisco s'embrume

Quand San Francisco s'allume

San Francisco

Où êtes vous, Lizzards et Luc

Psylvia

Attendez moi.

Nageant dans le brouillard

Enlacés dans l'herbe

On écoutera

Tous à la guitare

Phil à la kena Jusqu'à la nuit noire

Un autre arrivera

Pour nous dire des nouvelles

D'un qui reviendra

Dans un an ou deux

Puis qu'il est heureux

On s'endormira

Quant San Francisco se lève

Quand San Francisco se lève

San Francisco

Ou êtes vous, Lizzard et Luc

Psylvia, Attendez moi

San Francisco s'effondre

MARIAGE DEMOCRATIQUE

a/Sous l'arche hautaine de la Madeleine

Les agents contiennent le peuple brutal

Les cloches bourdonnent Le grand orgue tonne

La maîtrise entonne Un chant nuptial

B/Que de touristes, de journalistes

Et des modistes Venus là pour

Voir cette héritière Que monsieur Fallières

A son secrétaire Marie en ce jour.

A/Mais des équipages, se fraient un passage

C'est un arrivage De gens surprenants

Dames qui admirent Dans leur cachemire

Messieurs qui transpirent A mettre leurs gants

B/Ces gens s'avancent, Pleins d'importance

Et l'assistance Les admirant

Dit ces autochtones Venus en personne

Du Lot et Garonne Ce sont les parents

A/La tante Julie, la tante Sophie

La tante Octavie le cousin Léon

L'oncle Théodule L'oncle Thrasybule

Le cousin Tibulle et Timoléon

B/Grand Père Emile Grand mère Odile

Tante Cécile, Tante Elsié

Le cousin Paphnuce La cousine Luce

L'oncle Marius et l'oncle Numa

A/La Tante Clémence, la tante Constance

La consine Hortense L'oncle Marcellin

Le grand oncle Horace Le grand père Ignace

Le cousin Pancrace l'Oncle Célestin

B/Soudain les suisses les avertissent

Que le service va commencer

Et vite derrière L'excellent Fallières

La famille entièrè court pour se placer

A/Puis chacun bien sage Guette le passage

Du discours d'usage Que le bon curé

Prépare à l'avance Non sans queque transe

Car il faut qu'il pense A chaque invité

B/Ils sont soixante Parents Parentes

Qu'il faut qu'il vante Sans sourciller

D'un oeil qui s'attarde tous il les regarde

Pensant n'ayons garde surtout d'oubler

A/La tante julie...

B/Puis chez Dehouve, on se retrouve

Chacun approuve le choix des mets

Auprès de sa fille Ouvrant le quadrille

Notre Armand gambille comme un farfadet

A/Enfin l'heure sonne La maman raisonne

Sa fille et lui donne Des conseils à part

Pendant que le père Dit d'un air sévère

Au gendre j'espère Qu'avant le départ

B/Pour que nos proches Ne nous décochent

aucun reproche vous leur ferez

Les adieux d'usage Et docile et sage

Le jeune ménage s'en fut embrasser

ALa tante Julie

Le 31 du mois d'août (bis)

Nous aperçumes sous l'vent à nous (bis

Une frégate d'Angleterre

Qui fendait la mer z et les flots

C'était pour attaquer Bordeaux

Buvons un coup, buvons en deux

A la santé des amoureux

A la santé du roi de France

Et merde pour le roi d'angleterre

Qui nous a déclaré la guerre.

Le capitaine au même instant

Fit appeler son lieutenant

Voilà l'anglais T'sens tu l'courage

D'aller l'attaquer à son bord

Savoir qui sera le plus fort

Le lieutant fier z et hardi

Lui répondit Capitaine oui

Faites monter tout l'équipage

Hardis gabiers Gais matelot

Fait' les monter vbien vite en haut

Vir lof pour lof en arrivant

Nous l'attaquâmes par son avant

A coups de hache, à coups de sabre

De pique de couteau d'mousqueton

Nous l'avons mis à la raison

Que dira t on de lui tantôt

En Angleterre et à Bordeaux

Pour s'être ainsi laissé surprendre

Par un brigantin d'six canons

Lui qu'en comptait trente et six beaux.

Benedictus (adapted by Simon and Garfunkel)

THE SOUND OF SILENCE

Hello darkness, my old friend,

I've come to talk to you again,

Because a vision softly creeping,

Left its seed while I was sleeping,

And the vision that was planted in my brain

Still remains

Within the sounds of silence.

In restless dreams I walked alone

Narrow streets of cobblestone,

'Neath the halo of a street lamp,

I turned my collar to the cold and damp

When my eyes were stabbed by the flash

of a neon lignt.

That split the night

And touched the sound of silence.

And in the naked light I saw

Ten thousand people, maybe more,

People talking without speaking,

People hearing without listening,

People writing songs that people never share

And no one dared

Disturb the sound of silence.

"Fools" said I, "You do not know

Silence like a cancer grows.

Hear my words that I may teach you,

Take my arms that I may reach you."

But my words like silent raindrops fell,

And echoed

In the wells of silence.

And the people bowed and prayed

To the neon god they made.

And the sign flashed out its warning,

In the words that it was forming.

And the signs said, The words of the prophets

are written on the subway walls.

And tenement halls,

And whisper'd in the sounds of silence.

Trois jeunes tambours, s'en revenaient de guerre

Le plus jeune a dans sa bouche une rose

La fille du roi était à sa fenêtre

Joli tambour, donnez moi votre rose

Fille du roi donnez moi votre coeure

Joli tambour demandez à mon père

Sire le roi, donnez moi votre fille

Joli tambour tu n'es pas assez riche

J'ai trois vaisseaux, dessus la mer jolie

L'un chargé d'or, l'autre de pierreries

Et le troisième pour promener ma mie

Joli tambour tu auras donc ma fille

Sire le roi, je vous en remercie

Dans mon pays y en a de plus jolies.

Tout au long des longues longues plaines R1

Peuple immense avance lentement

Tant de joie et chants et chants de peine

Peuple immense va chantant.

Ils n'ont pas leur père avec eux

Mais savent bien leur chemin

Ils n'ont pas leur père avec eux

Mais leur mère les tient par la main.

Tout au long des longues plaines

Peuple immense va chantant

R2

Tant de haine tombe sur eux,

Tant d'orages troublent leur ciel

Qu'ils s'en vont d'un pas miséreux

Mais les joues baignées de soleil R2

Tout au long des longues longues longues plaines

Peuple immense va chantant

Et quand l'un des leurs est tombé

Sur sa tombe ils sèment des fleurs

Mais pour une larme tombée

Sur sa tombe il pousse mille fleurs

Tout au long des lll plaines R2

Peuple immense va chantant

-(a la fin R1)

Vagabonde, par le Monde

Pauvre coeur traînant, ta peine profonde

Vagabonde, par le monde, à la trace de Dieu

Ah, qu'il est long le chemin

Ah, qu'il est long le chemin du ciel

Ah, qu'il est long le chemin

Le Seigneur répondra-t-il à mon appel ?

Ah si le diable venait,

Ah si le diable venait ce soir

Bien vite je le suivrais

Tellement mon coeur est triste et sans espoir

Mais c'est Jésus qui viendra

Mais c'est Jésus qui viendra ce soir

Mais c'est Jésus qui viendra

Comme un lui un rayon d'or au ciel tout noir

ECOUTE DANS LE VENT

Combien de routes un garçon peut il faire

Avant qu'un homme il ne soit

Combien l'oiseau doit il franchir de mers

Avant de s'éloigner du froid

Combien de morts un canon peut-il faire

Avant que l'on oublie sa voix?

Ecoute mon ami, écoute dans le vent.

Ecoute la réponse dans le vent.

Combien de fois doit-on lever les yeux

Avant de voir le soleil

Combien d'oreilles faut-il au malheureux

Avant d'écouter leurs pareils

Combien de pleurs faut-il à l'homme heureux

Avant que son coeur n' s'éveille

Combien d'années faudra-t-il à l'esclave

Avant d'avoir sa liberté

Combien de temps un soldat est-il brave

Avant de mourir oublié

Combien de mers franchira la colombe

Avant que nous vivions en paix

Eh bien, mon ami, Ecoute la colombe

Ecoute la réponse dans le vent.

QUATRAIN DU VENT

J'ai ma maison dans le vent sans mémoire.

J'ai mon savoir dans le livre du vent.

Comme le vent, j'ai dans le vent ma gloire.

Comme le vent, j'ai ma fin dans le vent.

(F. Cockenpot/Lanza del Vasto)

DANS LE VENT DE FRANCE

Dans le vent de France, il fait bon marcher

Sous le soleil

En suivant la route, sous un ciel d'été

Marche la vie t'appelle.

Lance ton chant de joie vers le ciel

Ta route sera belle.

Dans le vent de France, il faut bon chanter

Sous le soleil

Les oiseaux qui chantent vont t'accompagner

chante la vie t'appelle..

Dans le vent de France, il faut bon aimer

Sous le soleil

Plus fort que la haine, l'amour a chanté

Aime

Dans le vent de France, quand tu tomberas

Sous le soleil

Pars sans inquiétude, un autre viendra

Répondant à l'appel

Un nouveau chant de joie montera

D'une route nouvelle

LA VIGNE AU VIN

Plantons la vigue, la voilà la jolie vigne

Vigni vingons vignons le vin

La voilà la jolie vigne au vin

La voilà la jolie vigne.

De cep en terre, la voilà la jolie terre

Terri terrons terrons le vin /terre

De terre en vigne, la voilà la jolie vigne

vigni vinons

De vigne en fleur,

De fleur en grappe

De grappe en cueille

De cueille en hotte

De hotte en presse

De presse en cuve

De cuve en tonne/broc-que/verre/gueule/ventre/terre

CANON MARIN

Voguons au vent de mer, au gré des vagues

Marie, là haut comme une étoile

Marie là haut veille sur nous

Etoile du ciel lumière sans voile

Etoile du ciel, brillez pour nous

LES JOLIES COLONIES DE VACANCES

Les jolies colonies de vacances, Merci maman merci papa

Tous les ans, je voudrais qu'cà r'commence Youkaidi aidi aida

j'vous écris une petite bafouille,

pour pas qu'vous vous fassiez d'mouron

Ici on est aux ptits oignons

J'ai que huit ans mais j'me débrouille

J'tousse un peu à cause qu'on avale la fumée

d' l'usine d'â côté

Mais c'est en face qu'on va jouer

Dans la décharge municipale

Pour becqu'ter on nous met à l'aise

C'st vraiment comme à la maison

Les fayots c'est du vrai béton

J'ai l'extomac comme une falaise

L'matin on va faire les poubelles

Les surveillants sont pas méchanbts

Y ronflent les trois quarts du temps

Vu qu'on sont ronds comme des queues d'pelle

Hier j'ai glissé de sur une chaise

En f'sant pipi dans l'lavabo

J'ai l'menton en guidon d'vélo

Et trois canines au Père Lachaise

Les punitions sont plutôt dures

Le pion il a pas son pareil

Y nous attache en plein soleil

Tout nus barbouillés d'confiture

Pour se baigner c'est l'coin tranquille

On est les seuls personne y va

On va s'tremper dans un p'tit bras

Où sortent les égouts d'la ville

Paraît qu'on a tous le typhus

On a l'pétrus tout boutonneux

Et l'soir avant d'se mettre au pieux

On compt a à qui qwu'en aura le plus.

Je vous envoie mes chers père et mère

Baisers les plus distingués

Une vieille qu'a au moins ses six berges

Les ptits ont vraiment pas d'chance

On nous fait jamais voyager

Mais les grandes filles vont à Tanger

Danx d'autres colonies de vacances.

TONTON CRISTOBAL

Tonton Cristobal est revenu

Des pesos, des lingots, il en a l'cus cousu

La famille hypocrite, crie vive le barbu

Tonton Cristobal est revenu.

A nous ses p'tits neveaux on nous disait il s'est taillé

En Amérique du Nord sans un pélot tout débraillé

Mes enfants que la Vierge nous patafiole

Plutôt que de revoir un jour sa fiole

A Buenos Ayres il f'sait l'a traite d'on ne sait quel produit

Il est rev'nu fortune faite plein de cadeaux jolis

Une poupée qui fait pipi qui s'mouche

Et qu'a des seins qui s'gonflent avec la bouche

Depuis qu'tonton est là on fume de la marijuana

On fout des coups d'pétard partout nos partent mouftent pas

Le matin avec le chocolat on chique

et on crache à six pas comme au Mexique

Il était chef guerillero et dur comme un silex

Il a battu José Canal au poignard en solex

Estafilé de l'oreille à la bouche

L'autre avait un bel abreuvoir à mocuhes

TOUS LES GARCONS ET LES FILLES

Tous les garçons et les filles de mon âge

se promènent dans la rue deux par deux

Tous...

savent bien ce que c'est qu'être heureux

Et les yeux dans les yeux, Et la main dans la main

Ils s'en vont amoureux, sans peur du lendemain

Oui mais moi, je vais seule, par les rues l'âme en peine

....car personne ne m'aime

Mes jours comme mes nuits, sont en tous points pareils

Sans joie et plein d'ennuis

Personne ne murmure je t'aime à mon oreille

Tous.... font ensemble des projets d'avenir

savent très bien ce qu'aimer veut dire

Et les yeux

Sans

Oh quand donc pour moi brillera le soleil

Comme les garçons et les filles de mon âge

Je connaîtrai bien ce qu'est l'amour

Come.. je me demande quand viendra le jour

Où les yeux dans les yeux, et la main dans la main

J'aurai le coeur heureux, ss peur du lendemain

Le jour où je n'aurai plus du tout l'âme en peine

Le jour où moi aussi, j'aurai quelqu'un qui m'aime.

Ma petite est comme l'eau

Elle est comme l'eau vive

Elle court comme un ruisseau

Que les enfants poursuivent

Courez courez vite si vous le pouvez

Jamais, jamais, vous ne la rattrapperez

Lorsque chantent les pipeaux

Lorsque danse l'eau vive

Elle mènent les troupeaux

Aux pays des olives

Venez, venez, mes chevaux mes agnelets

Dans le laurier, le thym et le serpolet

Un jour que sous les roseaux

Sommeillait mon eau vive

Vinrent les gars du hameau

Pour l'emmener captive

Fermez, fermez votre cage à double clé

Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera

Comme les petits bateaux,

Emportés par l'eau vive

Dans ses yeux les jouvenceaux

Voguent à la dérive

Voguez, vogyez, demain vous accosterez

L'eau n'est pas encore à marier

Pourtant un matin nouveau

A l'aube mon eau vive

Viendra battre son troupeau

Aux cailloux de la rive

Pleurez pleurez si je demeure esseule

Le ruisselet, au large s'en est allé.

Mon amant me délaiise

Au gué, vive la rose

Je ne sais pas pourquoi

Vive la rose et le lilas

Il s'en voir une autre

Ne sait s'il reviendra

On dit qu'elle est très belle

bien plus belle que moi

On dit qu'elle est malade

Peut-être qu'elle en mourra

Si elle meurt dimanche

Lundi on l'enterrera

Mardi i r'viendra m'voir

Mais je n'en voudrai pas.

Mon Dieu, mon Dieu, je suis ton enfant

Ca me fait un coeur content.

Mon Dieu, je suis ton enfant.

Quand je m'en vais, tout seul comme un grand

J'aime écouter ton pas derrière moi

Mais je sais bien, mon Dieu, que c'est toi.

Quand je reviens, des ch'mins, désolé

On me demande qui m'a consolé

Mais je sais bien, mon Dieu que c'est toi.

Mon Dieu mon Dieu, je suis ton enfant.

Et comme un homme, sans peur je salue

Tous tes enfants, mes frères, dans la rue.

Oh que le monde attend ta venue.

Et comme un homme, sans peur et tranquille

J'ose annoncer ton nom dans la ville.

Oh que le monde attend ta venue.

Mon Dieu mon Dieu, je suis ton enfant.

Et quand j'irai, tout vieux, à pas lents

Et le fardeau des ans sur le dos

Oh sois fidèle à mes cheveux blancs.

Et quand j'irai, tout vieux, vers le soir

Et vainement inquiet de te voir

Oh sois fidèle à mes cheveux blancs.

Mon dieu mon Dieu, je suis ton enfant.

Sur la route, Param Pam Pam Pam

Petit tambour s'en va, Param PPP

Il sent son coeur qui bat Param PPP

Au rythme de ses pas Param PPP

Ram PPP Ram PPP

O petit enfant Param PPP Ou vas tu ?

Du fagot jaillit la flamme, chantons le feu

Quel joli bouquet d'étoiles, dans le ciel bleu. Du fagot...

Du fagot jaillit la flamme, chantons le feu

Montant clair dans la lumière, nos chants joueux

Vibrent au fond de la clairière, nos coeurs heureux

Douce nuit, sainte nuit. C'est Noël aujourdh'ui.

Et pendant que les clochers, joyeux

Carillonnent à la voûte des cieux

Sous les toits des chaumières, on la coeur bienheureux

Douce nuit, sainte nuit. C'est joli un sapin vert

Recouvert de beaux cheveux d'argent

Près du feu qui s'éteint doucemen

Il n'eut pas tant de joie, Lui

Le jour où il descendit.

En cette nuit, douce nuit, quand il vinrent à minuit

Presque nu dans le froid et le vent

Attendus depuis la nuit des temps

Pour nous donner un rêve, un peu de son paradis à Noël

JE M'SUIS FAIT TOUT PETIT

Je n'avais jamais oté mon chapeau

Devant personne

Maintenant je rampe et je fais le beau

Quand elle me sonne.

J'étais chien méchant

Elle me fait manger, dans sa menotte

J'avais des dents de loup

Je les ai changées pour des quenottes.

Je m'suis fait tout p'tit devant une poupée

Qui ferm'les yeux quand la couche

Je m'suis fait tout p'tit devant une poupée

Qui dit Maman quand on la touche.

J'étais dur à cuire, elle m'a converti, la fine mouche

ET je suis tombé, tout chaud tout roti, contre sa bouche

Y a des dents de lait quand elle sourit, quand elle chante

Et des dents de lait quand elle est furie

Qu'elle est méchante

Je subis sa loi je file tout doux sous son empire

Bien qu'elle soit jalouse au dela de tout et même pire

Une jolie pervenche qui m'avait paru plus jolie qu'elle

Une jolie pervenche un jour en mourut à coups d'ombrelle

Tous les somnambules, toues les mages m'ont dit sans malice

Qu'en ses bras en croix je subirais mon dernier supplice

Il en est de pires, il en est d'meilleurs

Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs

S'il faut se pendre

L'AUVERGNAT

Elle est à toi, cette chanson

Toi l'auvergnat, qui sans façon

M'as donné quatre bouts de bois

Qaund dans ma vie il faisait froid.

Tois qui m'as donné du feu quand

Les croquants faisaient les croquants

Tous les gens bien intentionnés

M'avaient fermé la porte au nez

Ce n'était rien, qu'un peu de bois

Mais il m'a réchauffé le corps

Et dans mon âme il brûle encore

A la manière d'un feu de joie.

Toi l'auvergnat, quand tu mourras

Quant le croque mort t'emportera

Q'uil te conduise, à travers ciel

Au père éternel.

Elle est toi cette chanson

Toi l'hôtesse qui sans façon

... pain ... faim

... m'ouvrir ta huche

s'amusaient à me voir jeuner

pain grand festin

Elle est à toi, cette chanson

Toi l'étranger qui sans façon

D'un air malheureux m'a souri

Lorsque les gendarmes m'ont pris

Toi qui n'as pas applaudi quand

Les croquants faisaient les croquants

Tous les gens bien intentionnés

Riaient de me voir emmené

Ce n'était rien qu'un peu de miel

Mais il m'a réchauffé le corps

Et dans mon âme il brule encore

A la manière d'un grand soleil

Toi l''étranger, quand tu mourras

Tremp' ton pain, Marie tremp'ton pain

Marie trem' ton pain dans la soupe

Tremp' ton pain, Marie tremp' ton pain

Marie tremp to pain dans le vin.

C'était une jeun'fille simple et bonne

Qui n'demandait rien à personne.

Un jour qu'dans l'métro y avait presse,

Un jeun'homme osa, je le confesse

Lui passer la main sur les... cheveux.

Comme elle avait boeu coeur, elle s'approcha un peu.

Voyant le gest' de la demoiselle.

L'jeune homme s'approche un p'tit peu d'elle.

Et comme en tout homme s'agite,

Soudain le démon qui l'habite,

Le jene homme lui sortit sa... carte.

Et lui dit "J'm'appelle Jules et j'habite rue Descartes.

L'métro continue son voyage.

Vraiment ce jeune homme n'est point sage.

Ell'sent quelque chose de pointu,

Qui d'un air ferme et convaincu,

Cherche à pénétrer dans son... coeur.

Ah qu'il est doux d'aimer, quel frisson, quel bonheur!

Craignant pour les plis de sa robe,

A cette attaque elle se dérobe.

Et sent quelque chose qui chatouille

Dans son dos elle tripatouille.

Une magnifique paire de ... gants,

Qu'à la main le jeune homme tenait négligemment.

C'est ainsi qu'à Paris l'on s'aime.

On peut s'le dire en public même.

Les amoureux ne s'font point de bile,

Dans tous les coeurs ils se faufilent.

Et je crois bien même qu'ils s'en ... fichent.

Car l'amour rend heureux même les gens très godiches.