Mon texte original d'octobre 1979

UN CONCEPT LIMITE : L'INFORMATION PARFAITE

L'information parfaite, et les lois qui la régissent, n'ont pas d'intérêt en elles-mêmes. Mais le fait qu'elles polarisent un grand nombre d'évolutions actuelles en font un bon point d'approche, voire une source de créativité, pour mieux comprendre et mieux s'insérer dans le monde d'aujourd'hui et sa dynamique, depuis les circuits intégrés jusqu'aux systèmes sociaux.

Ces propositions devraient permettre, à plus compétent que moi, de déboucher sur une réflexion (ou une modélisation) de nature quantitative, notamment à partir des points 26/27 (fusion des concepts d'opérateur et d'opérande) et 51 (relations entre le degré de "perfection" de l'information et la puissance de ses effets).

Un concept limite

L'information est une différence qui engendre une différence. Cette génération s'opère dans l'espace (communication), dans le temps (continuité de la mémoire, ou au contraire rupture de l'événement), dans la forme (émergence et traitement des différences).

Concrètement, toute information est portée par une matière, véhiculée par une énergie, insérée dans un espace et un temps donnés. L'information est "chargée" ("de" quelquechose, "dans" quelquechose, hic et nunc...). Mais ce chargement est étranger à la différence proprement dite, bien que l'on ne puisse l'en séparer que par un passage à la limite.

Nous parlons toujours d'informations concrètes, chargées, mais nous pensons toujours plus ou moins à une information parfaite sous-jacente. Une information dégagée de la masse, des contingences de l'énergie, des strucurations de notre espace et de notre temps.

Cette information parfaite, c'es une notion limite, comme le gaz parfait de la loi de Mariotte : il n'existe aucun gaz parfait, mais on peut en décrire les lois, et les utilise efficacement pour travailler sur les gaz réels, dans la mesure où ils se comportent comme des gaz parfaits. Il en va de même de l'information parfaite, mais celle-ci n'est pas seulement une approximation de l'information concrète,elle est aussi une limite dont toute l'Histoire nous rapproche sans cesse, par la technologie comme par la méthode. C'est pourquoi le concept d'information parfaite, bien que théorique, est si fécond pour analyser l'évolution de notre époque, et pour regarder son avenir.

Nous allons proposer ici un ensemble de lois. Leur forme est intuitive, peu formalisée. Certaines d'entre elles sont certainement contestables, imprécises, porteuses de contradictions. Mais elles ont été fécondes pour notre réflexion, et nous espérons qu'elles seront utiles à ceux qui iront plus loin.

LOIS DE BASE

1. L'information parfaite est une différence qui n'a d'autre réalité que d'engendrer une différence. C'est une forme pure, une pure structure. Elle est parfaitement formelle.

2. L'information parfaite n'a besoin d'aucun support matériel ou, si l'on préfère, elle se contente d'une quantité de matière nulle. Sa masse est nulle.

3. L'information parfaite n'occupe aucune durée, se génère sans délai, ou se situe dans un espace formel sans relation nécessaire avec le temps physique.

4. L'information parfaite n'occupe aucun espace, sinon un espace abstrait, sans relation nécessaire avec l'espace au sens habituel.

5. L'information parfaite n'a aucune forme particulière, sinon les formes abstraites nécessaires à l'application de ses lois.

6. L'information parfaite est indifférente à l'énergie. Elle ne consomme (ni ne libère) aucune énergie physique ni "psychique".

7. L'information parfaite, en elle-même, ne met en jeu aucune valeur économique ni morale. Elle ne coûte rien et ne rapporte rien. Elle "n'a aucun intérêt". Elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est parfaitement neutre.

COROLLAIRES

11. La duplication, ou reproduction, de l'information parfaite se fait à coût nul. (Derrière ce point, une question à résoudre : dans quel "espace" se fait la duplication, dans quel espace deux instances différentes d'une même information parfaite peuvent elles coexister ?).

12. L'information parfaite est éternelle, puisqu'il ne coûte rien qu'elle se reproduise indéfiniment dans le temps. Elle est aussi parfaitement fugitive, puisqu' "un rien", au sens strict, peut la modifier.

13. Pour l'information parfaite, le temps est réversible. Passé et présent peuvent s'interchanger. Les successions que l'on peut introduire dans le temps de l'information parfaite ne sont pas en relation directe avec notre temps.

14. La génération de l'information parfaite se fait sans bruit, erreur ni doute. L'information est toujours "vraie". Elle est toujours image parfaite d'elle même. La "conscience" est parfaitement transparente à elle-même. C'est d'un même mouvement que l'on pense et que l'on se pense, à supposer que ces mots aient un sens dans le domaine de l'information parfaite.

15. La description d'une information parfaite est identique à cette information même. L'information parfaite est donc parfaitement objective... si elle ne se réfère qu'à l'information parfaite. Il faudrait voir de plus près.

16. L'extension d'un concept (c'est à dire le nombre d'objets qu'il représente) est infinie, puisqu'il peut y avoir génération indéfinie de la même information.

COMPOSITION ET DECOMPOSITION DE L'INFORMATION PARFAITE

21. Les informations parfaites se composent par comparaison et addition. La comparaison fait apparaître des parties identiques, ou redondances, qui s'élimitent. Les parties différentes s'ajoutent, sans perte ni gain.

22. L'information parfaite est parfaitement décomposable, jusqu'à l'atome absolu d'information parfait, le bit, élément insécable de différence. Elle est donc parfaitement digitale.

23. La seule mesure de l'information parfaite et de sa "valeur", c'est son nombre de bits. Cette valeur est aussi synononyme de complexité.

24. Le sens d'une information parfaite pour une autre information parfaite est cette partie de la première qui s'ajoutera à la seconde dans l'opération de composition.

Notes. Voir par ailleurs ce que j'ai écrit sur le sens. On voit se poser ici l'individualisation d'une "information parfaite".

25. Un bit isolé n'a pas de sens. C'est sa position dans la structure qui lui donnera un sens. On voit que l'on est conduit ici, pour au moins "imaginer" les informations parfaites et leurs lois de composition, à leur prêter un minimum de forme. On peut, en première analyse, se les représenter comme des mots binaires de longueur quelconque.

26. Quand il s'agit d'informations parfaites, opérer sur une représentation et représenter une opération sont strictement équivalents. Il n'y a pas de différence fondamentale entre un opérateur et un opérande, entre un programme et une donnée. Non seulement la machine informationnelle parfaite est "réversible", comme la machine thermique, mais encore il y a réversibilité entre la machine et ce qu'elle produit.

27. Toute information parfaite est donc un opérateur, et un opérateur autonome, donc un "automate", qui "fonctionne tout seul", puisqu'il n'a besoin d'aucune énergie, matière ou masse pour fonctionner.

RELATIONS DE L'INFORMATION PARFAITE AVEC LE CONCRET

Pour que l'information parfaite présente une certaine valeur, économique, morale ou autre, il faut qu'elle soit mise en relation avec notre univers concret.

31. Si une information parfaite est déterminée par un objet ou un processus quelconque (qui peut être une autre information parfaite), sans modifier ni perturber aucunement cet objet ou ce processus, elle est diteinformation SUR cet objet ou ce processus, ou encore représentation de cet objet ou de ce processus.

Il n'existe pas d'information parfaite, et toute représentation perturbe toujours peu ou prou ce qu'elle représente. On peut proposer ici une définition générale de l'information comme représentation :

32. Une information est un objet ou un processus qui est déterminé par un autre objet ou processus sans le perturber ni le modifier de manière sensible.

Cette définition n'est sans doute pas totalement satisfaisante, mais convient dans certains domaines déterminés. Le "sensiblement" correspond au seuil de tolérance admis dans la définition de l'objet ou le fonctionnement normal. Cela reste, au départ, quelque peu subjectif. Fonctionnement normal pour qui ? Mais une modélisation quantitative de cette définition devrait être possible.

Ces définitinos introduisent une dissymétrie entre le déterminant et le déterminé, reprenant l'opposition classique entre signifiant et signifié, entre représentation et représenté, carte et territoire, etc.

33. L'information prend une valeur par la possibilité qu'elle a d'influer sur le monde réel. Il y a donc influence réciproque entre l'information et le monde réel. D'une part l'information est (par définition) déterminée par ce qu'elle représente, d'autre part, si elle a une valeur, c'est qu'elle peut influer sur le monde réel, c'est à dire matériel, énergétique,etc.

LA CROISSANCE DE L'INFORMATION. CONSTATATIONS

41. La quantité d'information s'accroît. L'information devient de plus en plus parfaite. Autrement dit, les propositions précédentes deviennent de plus en plus vraies : elle sont des limites, mais on s'en rapproche toujours (asymptotiquement ?).

En attendant une meilleure formulation mathématique, on pourrait obtenir un paramètre unique d'expression de cette croissance en multipliant le nombre de bits disponibles à un moment de l'histoire du monde par l'inverse du chargement (matière-énergie) par bit.

Cette proposition est de nature physique, cosmologique, concrète, alors que les précédentes avaient un caractère axiomatique. Par conséquent, cette proposition appelle un processus de vérification. Au niveau de l'univers pris globalement, la preuve est sans doute impossible. Par contre, en se restreignant à des systèmes plus fermés, la preuve doit être possible, et son processus même serait instructif. Contentons nous ici de relever quelques voies de cette croissance.

41.2 Réduction de la quantité de matière et corrélativement des espaces occupés. Intégration des circuits électroniques, micrographie, miniaturisation sous toutes ses formes, disque optique (dans certains cas, on tend à se rapprocher des limites physiques de la matière). Accroissement de la culture et de la productivité des indivisus (dont la masse physique reste sensiblement constante, quoique un peu plus élevée dans les pays développés). Emploi de notations puissantes.

41.2 Réduction des temps et délais. Débit des calculateurs, accélération de la conception des produits, circulation des nouvelles. Et plus généralement mais sous réserve d'inventaire : accélération de l'Histoire.

41.6 Réduction des quantités d'énergie. Energie physique. Evolution des calculateurs, des télécommunications.

41.11 Réduction du coût de la reproduction.. Comparer le prix d'une copie dans l'antiquité (stylet sur tablette de cire), au Moyen-Age (parchemin), dans les années 30 avec le papier carbone, et aujourd'hui avec la photocopie. Ajouter la télécopie.

41.12 Information toujours plus éternelle et fugitive à la fois. Pour ce qui est de l'éternité, ce n'est pas évident : la stèle d'Hammourabi est toujours parmi nous, alors qu'on peut s'interroger sur l'avenir de nos mémoires magnétiques, du papier en général, et tout particulièrent de la photographie couleur. Quant au fugitif, entre le journal télévisé et les quotidiens quotidiennement jetés... Notons une mobilisation progressive du passé par l'Histoire, mobilisation qui va jusqu'à une modélisation propre à "refaire" le passé.

41.13 Réversibilité du temps. Le principe en est acquis dès que l'on a utilisé l'espace graphique pour représenter des phases successives d'un processus quelconque. Les alignements de Carnac sont-ils un calendrier ? On peut varier le processus aujourd'hui avec la modélisation... ou simplement en faisant passer un film à l'envers.

41.14 Reproduction de plus en plus parfaite. Voir photographie, photocopie, reproduction d'oeuvres d'art. Mais aussi codification redondante de l'information (codes cycliques, bits de parité, lettres de contrôle, etc.).

41.16 Extension infinie. Normalisation, composants électroniques en millions d'exemplaires, industrialisation, millions sinon milliards d'une même image diffusion dans le monde entier.

41.15 Description identique à l'information même. Problème plus complexe. Voir notamment J.L. Peaucelle : "Décrire les besoins revient à décrire tout le système d'information, ... il n'y a pas de différence de nature entre un besoin en information et un système d'information".

41. 21 Composition sans perte ni gain. Tendance à passer par exemple de l'opinion, où une voix plus une voix égale deux voix, à la non addition de deux informations identiques. Par contre, deux informations différentes s'ajoutent absolument. Noter que le scientifique se capitalise plus que le littéraire, a fortiori que le métaphysique. Bases de données. Le digital est ici très favorable.

41.22 Décomposition parfaite, digitalisation. Mathématiques, meccano, Lego. Réduction de toutes les mathématiques à quelques signes de base (voir par exemple le début de Bourbaki). Exemple limite : générateur digital de bruit blanc (Electronics, septembre 1979).

41.23 Valeur en soi de l'information. Le nombre de bits est de plus en plus mesurable, du fait de la digitalisation. A mesuret dynamiquement (débits binaires) autant que statiquement. Il y a cependant desproblèmes difficiles (voir les ouvrages de Sarzotti, Butrimenko, Aho, etc.). Valeur du bit par sa position. Exemple : dans une base de données, la signification d'un bit sur une pile de disques n'est donnée que par sa position, sur tel secteur de tel piste, et dans la structure fonctionnelle de la base.

41.26 Fusion des concepts d'opérateurs et d'opérande. Dans les processus à forte charge de matière et d'énergie, on note une forte disproportion entre les opérateurs et les opérandes : rien de commun

41.27 De l'information à l'automate. L'ordinateurest le prince des outils informationnels, mais c'est aussi l'automate par excellence. Tout ce qui est formalisable est automatisable. En particulier, quoiqu'on dise souvent pour se rassurer, il n'y a pasde différence profonde entre l'emploi de l'ordinateur pour aider l'homme et le remplacement de l'homme parl'ordinateur. L'ALU comme magique de base.

6. CROISSANCE DE L'INFORMATIONNEL. STRUCTURATION

42. Les lois qui régissent l'information parfaite ne sont pas indépendantes. En tous cas, pas totalement. On pourrait chercher méthodiquement les dépendances, ou à l'inverse cherches des axiomatisations qui conduiraient à l'indépendance. Nous proposons ici quelques lignes majeurs de la convergence entre ces lois.

42.6 Les relations opérateurs/opérandes (propositions 26 et 27) et leur confusion au plan de l'information parfaite sont liées à leur digitalisation, mais aussi assez directement à l'annulation des inerties matérielles, des délais. Pour être quivalemment processeur ou donnée, une information doit être légère, et un opérateur doit devenir "soft" pour passer en machine par les mêmes canaux que les données.

42.27 La loi 27 (toute information est automate) pourrait être considérée comme la cause de la loi 41: si l'information parfaite est un automate de puissance infinie... il est normal que sitôt émergée en quelque manière, elle prenne un rôle dynamique et créer un mouvement de croissance...

43. La montée de l'information ne se fait pas au hasard. Elle suit en particulier les lois générales de l'évolution systémique (voir par exemple Le Moigne) et le significatif emploi récursif de ces principes dans la thèse de Lossa.

7. RIEN DE PLUS FORT QUE LA PERFECTION

51. Plus l'information est parfaite (autrement dit, moins elle est chargée de matière/énergie, plus elle correspond aux lois énumérées ici...) et plus son couplage avec le monde concret est générateur d'effets énergétiques importants.

ou, dynamiquement:

52. Tout pas significatif vers une information plus parfaite s'accompagne d'effets énergétiques importants, aussi bien sur le plan "technique" (Nasa) et économique que sur le plan moral.

53. Un grand nombre de concepts utilisés en épistémologie, informatique, organisation, psychologie, théorie des systèmes... gagneraient à être redéfinis de manière quantitative en termes de chargement par rapport à l'information parfaite.

54. Les processus de formalisation, de perfectionnement de l'information, passent souvent par une phase réductionniste qui déforme la réalité; la ramenant à des schémas simplistes. Mais, au delà d'un certain degré, on rejoint puis on dépasse la précision et la qualité des techniques d'origine.

55. Si l'homme n'a pas le monopole de l'information, ni même de l'information digitale, dans le processus cosmique de montée de l'information, il occupe une place indubitablement importante:
- par ses aptitudes remarquables à stocker, traiter et communiquer l'information (homo sapiens);
- par son activité organisatrice, "informante", qui s'étend progressivement à tout l'univers, et de plus en plus profondément (homo faber).

56. L'information parfaite n'est pas l'esprit. Cette extraordinaire montée de l'information ne doit pas conduire à une confusion, source de rêves toujours déçus ou de cauchemards apocalypiques dont nous sommes toujours (jusqu'aujourd'hui) sortis.

 


Commentaires

envisager au contraire approche par "indifférence" au temps, etc. mais avec limites. puis vecteur de perception.

...

étude des configurations minimales

espace/temps par c

quantités de matière, espace, temps par bit

par états atomiques

minimum significatif du chunk

le minimum pour homme

minima "à technologie donnée"

cycles minima

diamtère de boucle

minimma de bruits

vitesse d'évolution (technologie, histoire)

...

recherche sur la boucle centrale

icono241

en data, la limite serait un bit (ou deux bits pour faire un retour, ou trois pour faire un triangle

en texte, c'est plus long (une lettre c'est toujours quelques bits, et il faut une structure de mots et de phrase par dessus; posons 50 bits au moins en image, encore pire, sauf des cas particuliers, notamment codés

quand l'épaisseur de boucle devient très faible, la motricité apparait automatiquement du fait que les énergies et mouvement aléatoires peuvent être transformées, sans doût apparent, en énergies motrices.

quand le niveau d'énergie du signal devient très faible par rapport au bruit, d'une certaine manière il ne plus plus être reconnu, mais d'une autre, il peut s'auto-entretenir.

(ceci est vrai du point de vue énergétique, mais transposable au formel?)

de hoc vita ipsa nascit et persistat ...

on appelle information tout ce qui réduit l'incertitude. Si cela était, le savant n'aurait plus rien à faire. tout serait depuis longtemps et l'on viendrait trop tard.

Or ceux qui savent beaucoup sont aussi ceux qui posent le plus de question.

On pourrait décrire cela en termes de front: icono

Il y a le moment où on pose une question d'homme à homme, mais aussi

- de machine à homme (input "quel jour"; jm)

- d'homme à machine SQL

- de machine à machine .

Poser une question, c'est libérer un certain espace en soi-même, et attendre que l' "autre" y réponde. L'autre peut être une partie de moi même, voire "le monde"...

la réponse est une information. Pour qu'il y ait information, il faut qu'il y ait d'abord eu ouverture d'un espace pour la recevoir.

caractère constructif du dialogue

questions/réponses

....

1. L'information parfaite est une différence qui n'a d'autre réalité que d'engendrer une différence.

C'est une forme pure, une pure structure. Elle est parfaitement formelle.

2. L'information parfaite n'a besoin d'aucun support matériel ou, si l'on préfère, elle se contente d'une quantité de matière nulle. Sa masse est nulle.

entre 10 et 50 noyaux élémentaires pour un CI, selon IBM

3. L'information parfaite n'occupe aucune durée, se génère sans délai, ou se situe dans un espace formel sans relation nécessaire avec le temps physique.

...

Mhz des processeurs, Mips, Megaflops

DHL

accélération de l'Histoire. et aussi récupération de l'Histoire. icono 242

ACCELERATION ET RECUPERATION DE L4HISTOIRE

Josephson

temps de développement, Cardif

calcul en temps réel

musique Midi

temps d'essai (CAO Peugeot)

mais aussi très longue conservation. Hammourabi

juste à temps

cinématique et dynamique:

statique: voisinage équilibré (masse, énergie, temps, monnaie) caractéristique d'un voisinage

cinématique: possibilité de passage d'un voisinage à un autre

dynamique: intervention de l'énergie dans le passage entre voisinages

- en fait de parler autrement qu'en dynamqiue puisque justement l'énergie est une dimension importante qui caractérise les voisnages

- situation un peu comparable aux couches d'électrons dans l'atome

- cette difficulté est source de paradoxes et de complexité

- on emploie le mot de voisinage, notion spatiale/statique, pour décrire des situations dynamiques

4. L'information parfaite n'occupe aucun espace, sinon un espace abstrait, sans relation nécessaire avec l'espace au sens habituel.

- diamètre de boucle

- ubiquité/haecceité. distance entre deux bits "de la même information", ou d'informations différentes"qui communiquent

- miniaturisation

- relations aux dimensions humaines

- résolution, dimensions plus fines

5. L'information parfaite n'a aucune forme particulière, sinon les formes abstraites nécessaires à l'application de ses lois.

Ce point va être le point de départ de la "montée"

Note. On ne peut pas accroître la quantité d'information sans donner une certaine structure, un m inimum de position des bits les uns par rapport aux autres. Le sens est lié à cette orienation, bit de gauche, bit de droite. Après quoi voit la nécessité des objets. Puis des moteurs. On pourrait accrocher à cette loi toute la problématique, dialectique rayon corpuscule, etc.

Note. Lien à trouver entre cette nécessité d'un nombre minimal de bits pour dire quelquechose et d'une quantité minimale de matière.

Note. Concrètement, l'information a une forme donnée, à un moment donné. Le problème soit d'augmenter ou de réduire la forme, soit de changer de forme. La forme peut être prise dans une famille (police de caractères). Il peut y avoir des décisions à prendre.

Note. La langue comme forme. L'existence d'une traduction automatique supprimerait l'importance de cette forme. Mais... intraduisible.

Note. Passage du génotype au phénotype. Deux traductions du message génétique.

Note. Il y a une contradiction (apparente peut être) entre cette loi et la loi sur la digitalisation.

Formes

Télex quantités

Lettre...

6. L'information parfaite est indifférente à l'énergie. Elle ne consomme (ni ne libère) aucune énergie physique ni "psychique".

7. L'information parfaite, en elle-même, ne met en jeu aucune valeur économique ni morale. Elle ne coûte rien et ne rapporte rien. Elle "n'a aucun intérêt". Elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est parfaitement neutre.

...

toute information témoigne d'une différence de potentiel, qui doit pouvoir se transformer en dollars.

attention: la DDP peut être largement artificielle (discours poligique), et plus encore avoir été spécifiquement con!çue pour générer des dollars

...

neutralité de l'outil

...

à partir d'un niveau de déchargement, les moyens employés pour faire passer l'information ne sont plus indifférents:

- je ne peux pas employer de moyens trop lourdement chargés pour faire passer une information très déchargée (je casse tout)

-je ne peux pas accepter, croire le message, s'il est impur; tu ne peux pas m'annoncer que tu me libères et me contraindre (physiquement en tous cas) à accepter ce message.

le message doit être pauvre

la vérité vous libèrera

cependant l'argent est essentiel. c'est le gaz parfait de la valeur, et il doit donc y avoir des rapports assez étroits entre la monnaie et l'unité d'information

COROLLAIRES

11. La duplication, ou reproduction, de l'information parfaite se fait à coût nul. (Derrière ce point, une question à résoudre : dans quel "espace" se fait la duplication, dans quel espace deux instances différentes d'une même information parfaite peuvent elles coexister ?).

12. L'information parfaite est éternelle, puisqu'il ne coûte rien qu'elle se reproduise indéfiniment dans le temps. Elle est aussi parfaitement fugitive, puisqu' "un rien", au sens strict, peut la modifier.

13. Pour l'information parfaite, le temps est réversible. Passé et présent peuvent s'interchanger. Les successions que l'on peut introduire dans le temps de l'information parfaite ne sont pas en relation directe avec notre temps.

(Nota: ce point de réversibilité me semble important en relation possible avec les machines réversibles de Carnot)

14. La génération de l'information parfaite se fait sans bruit, erreur ni doute. L'information est toujours "vraie". Elle est toujours image parfaite d'elle même. La "conscience" est parfaitement transparente à elle-même. C'est d'un même mouvement que l'on pense et que l'on se pense, à supposer que ces

mots aient un sens dans le domaine de l'information parfaite.

15. La description d'une information parfaite est identique à cette information même. L'information parfaite est donc parfaitement objective... si elle ne se réfère qu'à l'information parfaite. Il faudrait voir de plus près.

16. L'extension d'un concept (c'est à dire le nombre d'objets qu'il représente) est infinie, puisqu'il peut y avoir génération indéfinie de la même information.

COMPOSITION ET DECOMPOSITION DE L'INFORMATION PARFAITE

21. Les informations parfaites se composent par comparaison et addition. La comparaison fait apparaître des parties identiques, ou redondances, qui s'élimitent. Les parties différentes s'ajoutent, sans perte ni gain.

22. L'information parfaite est parfaitement décomposable, jusqu'à l'atome absolu d'information parfait, le bit, élément insécable de différence. Elle est donc parfaitement digitale.

Note. Mais il y a des coûts d'agrégation et des avantages aussi, au moins dès qu'on n'est pas dans le parfait.

Coûts:

- constitution de la personnalité, démarches juridiques, colle

- moyens de fermeture des locaux, carters et carrosserie

- système des comunication opérationnel et socio-psychologique.

Avantages:

- synergie, ambiance,

- possibilité de mettre en oeuvre certains outils coûteux, non amortissables sur une seule personne

- possibilité de se spécialiser

- permanence et fiabilité par rapport à un individu.

Problème de la décomposition: une information en plusieurs parties (champs, attributs), ou plusieurs "informations" individualisées.

Qu'est-ce qui tient les bits ensemble. Entrer dans la problématique du couplage. Loosely coupled... et les liaisons liées.

Idée de mes niveaux: organique et fonctionnel.

Le couplage le plus fort: les bits d'un octet. Dès que l'on passe cela, on tendra à hiérarchiser. puis indépendance, modularité.

23. La seule mesure de l'information parfaite et de sa "valeur", c'est son nombre de bits. Cette valeur est aussi synononyme de complexité.

24. Le sens d'une information parfaite pour une autre information parfaite est cette partie de la première qui s'ajoutera à la seconde dans l'opération de composition.

Notes. Voir par ailleurs ce que j'ai écrit sur le sens. On voit se poser ici l'individualisation d'une "information parfaite".

25. Un bit isolé n'a pas de sens. C'est sa position dans la structure qui lui donnera un sens. On voit que l'on est conduit ici, pour au moins "imaginer" les informations parfaites et leurs lois de composition, à leur prêter un minimum de forme. On peut, en première analyse, se les représenter comme des mots binaires de longueur quelconque.

...

le premier bit ne coûte rien. il suffit de le "poser". Mais le deuxième coûte infiniment: il faut remettre en cause toute l'organisation précédnte.

alors on crée une structure, des métabits. Voir niveaux.

enracinement:

- interne : déduction, preuve

- externe : induction, têtes coupées, dollars, charisme de l'émetteur, argument d'uatorité

- autonome: à partir d'une certaine quantité d'information cohérence et chaîneé, il y a une force autonome de conviction, voire de vérité. comme une histoire drôle :"si non e vero".

26. Quand il s'agit d'informations parfaites, opérer sur une représentation et représenter une opération sont strictement équivalents. Il n'y a pas de différence fondamentale entre un opérateur et un opérande, entre un programme et une donnée. Non seulement la machine informationnelle parfaite est "réversible", comme la machine thermique, mais encore il y a réversibilité entre la machine et ce qu'elle produit.

....

y a-t-il différence énergétique?

différence dans la répétition, avec les machines classiques, ou les outils, qui font la même opération sur de nombreux opérandes au fil du temps; permanence de l'opérateur qui se retrouve identique, à l'usure près; le nombre de fois possible est d'ailleurs intéressant, au moins avec les opérateurs matériels qui s'usent... après, moins évident; plus on va vers des opérateurs intelligents, moins l'opérande est répétitif; l'outil simple est massificateur le gain de l'ampli; en que sorte la différencesera postérieure à l'opération: c'est le résultat de l'opération que l'on amplifiera

il y a dématérialisation des deux

en génie logiciel, dans les ateliers flexibles, de moins en moins de différence. et dans un RVA...

l'opérateur s'use, la pièce change

l'opérateur est plus gros, plus lourd, plus permanent dans le temps

l'opérateur vaut plus cher que la pièce

l'ampli parfait: loader énergétique parfait

le maitre parfait: influence à la fois la plus profonde et la plus libérante. Nathanaël

...

Ce ne peut être la même chose qu'à la condition d'avoir atteint la limite où le passage es possible/

Il fallait pour cela un long progrès. Il fallait que les représentations deviennent suffisamment légères, dématérialisées, de faible inertie, pour pouroir suivre sans retard ni déformation; le mouvement d'opérations qui peuvent être rapides.

Il fallait que les opérations elles-mêmes, par le biais des capteurs et effecteurs, puissent être ramenées à un jeu sur des représentatinos.

Ici, le rôle des mathématiques était essentiel.

Et, en matière d'opértion sur les représentations, le système de Gerbert représente un seuil historique important.

Il fallait enfin, et peut-être surout, que l'on parvienne à décomposer opérations et représentations en éléments suffisamment fins pour pouvoir servir à construire les uns comme les autres. Et cet élément essentiel est atteint au niveau binaire, où la représenation élémenaire,le bit, est isomorphe à l'oeuvre élémentaire, la chose binaire.

Ainsi, quand je monte dans un ascenseur que je j'effleure un bouton, qui s'allume pour accuser répécetion, mon geste peut êter équivalemment considéré comme une opération sur une représentation, celle qui, dans le système de commande de l'ascenseur, représente ce q'uil doit faire; ou comme la représentation d'une opération, ce que je veux qu'il fasse.

De même, ce geste élémentaire représente-t-il à la fois parfaitement le symptome: j'exprime mon désir, la fonction signal: le symbole: je désigne un étage caractérisant l'opération qui y conduit, et le signal, je déclenche le mouvement de l'ascenseur.

On dira qu'il subsiste une dissymétrie fondamentale: c'est moi qui prends l'initiative d'appuyer sur ce bouton. Heureusement, l'ascenseur a précisément été construit pour me transporter où je le souhaite. En fait, en tant que sytèmes, l'ascenseur et moi sont dans une situation symétrique. Le faite que je fournisse l'ergie de commande du bouton est accidentelle: il pourrait prendre l'initiative de me poser la question quand je monte, et de fait c'est bien ce qu'il fait, c'est lui en quelque sorte qui al'initiative, puisqu'il était là avant moi, et que la question était posée par la disposition même de

l'ensemble des boutons.

Sans doute, je ne suis symétrique de l'ascenseur que d'une manière fonctionnelle, sous les seuls aspects qui le concernent.

Cette réversibilité va nous permettre d'aborder deux thèmes classiques: la nature de l'analyse informatique et l'identité du descriptible et de l'automatisable.

(je notais à l'origine: en fait, je n'ai pas réussi).

27. Toute information parfaite est donc un opérateur, et un opérateur autonome, donc un "automate", qui "fonctionne tout seul", puisqu'il n'a besoin d'aucune énergie, matière ou masse pour fonctionner.

RELATIONS DE L'INFORMATION PARFAITE AVEC LE CONCRET

Pour que l'information parfaite présente une certaine valeur, économique, morale ou autre, il faut qu'elle soit mise en relation avec notre univers concret.

31. Si une information parfaite est déterminée par un objet ou un processus quelconque (qui peut être une autre information parfaite), sans modifier ni perturber aucunement cet objet ou ce processus, elle est diteinformation SUR cet objet ou ce processus, ou encore représentation de cet objet ou de ce processus.

Il n'existe pas d'information parfaite, et toute représentation perturbe toujours peu ou prou ce qu'elle représente. On peut proposer ici une définition générale de l'information comme représentation :

32. Une information est un objet ou un processus qui est déterminé par un autre objet ou processus sans le perturber ni le modifier de manière sensible.

Cette définition n'est sans doute pas totalement satisfaisante, mais convient dans certains domaines déterminés. Le "sensiblement" correspond au seuil de tolérance admis dans la définition de l'objet ou le fonctionnement normal. Cela reste, au départ, quelque peu subjectif. Fonctionnement normal pour qui ? Mais une modélisation quantitative de cette définition devrait être possible.

Ces définitinos introduisent une dissymétrie entre le déterminant et le déterminé, reprenant l'opposition classique entre signifiant et signifié, entre représentation et représenté, carte et territoire, etc.

33. L'information prend une valeur par la possibilité qu'elle a d'influer sur le monde réel. Il y a donc influence réciproque entre l'information et le monde réel. D'une part l'information est (par définition) déterminée par ce qu'elle représente, d'autre part, si elle a une valeur, c'est qu'elle peut influer sur le monde réel, c'est à dire matériel, énergétique,etc.

Nota. Du fait que l'information pure n'existe pas, mais que nous nous y référons en fait constamment, le discours, sinon l'action, tend toujours à se décomposer en deux temps plus ou moins explicités :

- on raisonne d'abord comme si l'information était parfaite, le processus purement informationnel, la machine parfaitement conforme à son modèle ;

- on résoud ensuite les questions liées à l'existence concrète de l'information, en les traitant comme un résidu que l'on cherche à rendre minimal : bruit, grain du papier ou du film, flou, délais, fautes

et inerties, conditionnements psychologiques... débouchant sur les études de fiabilité, de maintenance, de contrôles, de police et de justice, de meusure de la fiabilité, et aux limites, sur les problèmes fondamentaux de l'épistémologie et de l'éthique.

...

même la défense devient informationelle. C3I. Mais aussi, selon le professeur Lévy, les cellules se défendraient de certaines agressions par intoxication verbale des agresseurs

LA CROISSANCE DE L'INFORMATION. CONSTATATIONS

41. La quantité d'information s'accroît. L'information devient de plus en plus parfaite. Autrement dit, les propositions précédentes deviennent de plus en plus vraies : elle sont des limites, mais on s'en rapproche toujours (asymptotiquement ?).

En attendant une meilleure formulation mathématique, on pourrait obtenir un paramètre unique d'expression de cette croissance en multipliant le nombre de bits disponibles à un moment de l'histoire du monde par l'inverse du chargement (matière-énergie) par bit.

Cette proposition est de nature physique, cosmologique, concrète, alors que les précédentes avaient un caractère axiomatique. Par conséquent, cette proposition appelle un processus de vérification. Au niveau de l'univers pris globalement, la preuve est sans doute impossible. Par contre, en se

restreignant à des systèmes plus fermés, la preuve doit être possible, et son processus même serait instructif. Contentons nous ici de relever quelques voies de cette croissance.

41.2 Réduction de la quantité de matière et corrélativement des espaces occupés. Intégration des circuits électroniques, micrographie, miniaturisation sous toutes ses formes, disque optique (dans certains cas, on tend à se rapprocher des limites physiques de la matière). Accroissement de la culture et de la productivité des indivisus (dont la masse physique reste sensiblement constante, quoique un peu plus élevée dans les pays développés). Emploi de notations puissantes.

41.2 Réduction des temps et délais. Débit des calculateurs, accélération de la conception des produits, circulation des nouvelles. Et plus généralement mais sous réserve d'inventaire : accélération de l'Histoire.

41.6 Réduction des quantités d'énergie. Energie physique. Evolution des calculateurs, des télécommunications.

Langages puissants (notamment en mathématiques, et d'ailleurs la généralisation des mathématiques peut être considérée comme une économie d'énergie.

Réduction des quantités d'énergie. Energie "psychique". Tendance à l'information "neutre", désintéressée, "objective". A partir de Descartes, la science privilégiée par rapport à la métaphysique. Coexistence dans les médias de scènes très violentes avec des nouvelles courantes. Analyse transactionnelle privilégiant l'état "adulte" et l'informatino froide : "l'état adulte appréhende l'ensemble de la réalité, enregistre les faits, les trie selon les critères objectifs, les confronte avec ce que disent les autres états du moi, les combine avec d'autres informations et en déduit une action réaliste adaptée à la situation, pouvant être remise en cause selon les nouvelles expériences vécues" (document Cegos sur l'analyse transactionnelle... on croirait presque lire les principes de l'information parfaite !). Mesure du social, prix de la vie humaine.

Indifférence à la forme : normalisation, traductions d'une langue à l'autre (il reste beaucoup à faire), passage d'une support à un autre, d'un code à un autre, communication entre tous supports et médias, fonctions de conversion dans les réseaux à valeur ajoutée...

41.11 Réduction du coût de la reproduction.

Comparer le prix d'une copie dans l'antiquité (stylet sur tablette de cire), au Moyen-Age (parchemin), dans les années 30 avec le papier carbone, et aujourd'hui avec la photocopie. Ajouter la télécopie.

41.12 Information toujours plus éternelle et fugitive à la fois. Pour ce qui est de l'éternité, ce n'est pas évident : la stèle d'Hammourabi est toujours parmi nous, alors qu'on peut s'interroger sur l'avenir de nos mémoires magnétiques, du papier en général, et tout particulièrent de la photographie couleur. Quant au fugitif, entre le journal télévisé et les quotidiens quotidiennement jetés... Notons une mobilisation progressive du passé par l'Histoire, mobilisation qui va jusqu'à une modélisation propre à "refaire" le

passé.

41.13 Réversibilité du temps. Le principe en est acquis dès que l'on a utilisé l'espace graphique pour représenter des phases successives d'un processus quelconque. Les alignements de Carnac sont-ils un

calendrier ? On peut varier le processus aujourd'hui avec la modélisation... ou simplement en faisant passer un film à l'envers.

41.14 Reproduction de plus en plus parfaite. Voir photographie, photocopie, reproduction d'oeuvres d'art. Mais aussi codification redondante de l'information (codes cycliques, bits de parité, lettres de contrôle, etc.).

41.16 Extension infinie. Normalisation, composants électroniques en millions d'exemplaires, industrialisation, millions sinon milliards d'une même image diffusion dans le monde entier.

41.15 Description identique à l'information même.

Problème plus complexe. Voir notamment J.L. Peaucelle : "Décrire les besoins revient à décrire tout le système d'information, ... il n'y a pas de différence de nature entre un besoin en information et un système

d'information".

41. 21 Composition sans perte ni gain. Tendance à passer par exemple de l'opinion, où une voix plus une voix égale deux voix, à la non addition de deux informations identiques. Par contre, deux informations différentes s'ajoutent absolument. Noter que le scientifique se capitalise plus que le littéraire, a fortiori que le métaphysique. Bases de données. Le digital est ici très favorable.

41.22 Décomposition parfaite, digitalisation.

Mathématiques, meccano, Lego. Réduction de toutes les mathématiques à quelques signes de base (voir par exemple le début de Bourbaki). Exemple limite : générateur digital de bruit blanc (Electronics, septembre 1979).

41.23 Valeur en soi de l'information. Le nombre de bits est de plus en plus mesurable, du fait de la digitalisation. A mesuret dynamiquement (débits binaires) autant que statiquement. Il y a cependant desproblèmes difficiles (voir les ouvrages de Sarzotti, Butrimenko, Aho, etc.).

Valeur du bit par sa position. Exemple : dans une base de données, la signification d'un bit sur une pile de disques n'est donnée que par sa position, sur tel secteur de tel piste, et dans la structure fonctionnelle de la base.

41.26 Fusion des concepts d'opérateurs et d'opérande. Dans les processus à forte charge de matière et d'énergie, on note une forte disproportion entre les opérateurs et les opérandes : rien de commun

entre une vanne et le liquide qu'elle contrôle, entre le composant et le signal. La différence est encore sensible, quoique moins brutale, dans un relai de puissance : l'écart est sensible entre le courant de commande et le courant contrôlé, mais il s'agit de courant dans les deux cas. Mais, si le relai est

utilisé à des fins logiques, les deux courants seront de même niveau. Ainsi,les processus informationnels, surtout quand ils sont digitalisés, on fait faire un saut fondamental. C'est avec Von Neumann que l'on en a pris conscience : programmes (opérateurs) et données (opérances) sont fournis à la machine par les mêmes canaux, sur les mêmes types de supports. Et, avec l'intelligence artificielle, la différence entre données et programmes s'estompe : dans la base de connaissances, on peut certes distinguer des règles et des faits, mais ce n'est souvent qu'une commodité plus pédagogique qu'autre chose.

41.27 De l'information à l'automate. L'ordinateurest le prince des outils informationnels, mais c'est aussi l'automate par excellence. Tout ce qui est formalisable est automatisable. En particulier, quoiqu'on dise souvent pour se rassurer, il n'y a pasde différence profonde entre l'emploi de l'ordinateur pour aider l'homme et le remplacement de l'homme parl'ordinateur.

L'ALU comme magique de base

L'information est nécessaire à l'automatisation, pour que l'on puisse faire des boucles. Réciproquement, l'automatisation est nécessaire àla réduction des masses/énergies/volumes/temps car il faut dépasser les performances de nos sens.

6. CROISSANCE DE L'INFORMATIONNEL. STRUCTURATION

42. Les lois qui régissent l'information parfaite ne sont pas indépendantes. En tous cas, pas totalement. On pourrait chercher méthodiquement les dépendances, ou à l'inverse cherches des axiomatisations qui conduiraient à l'indépendance. Nous proposons ici quelques lignes majeurs de la convergence entre ces lois.

Les lois 2 à 7 ne sont que des aspects de la première. entre les lois 2,3,4 et 6, la relation est toute naturelle: matière, énergie, espace, temps, sont liés par les caractéristiques du monde matériel où nous vivons.

5 est liée à 2, dans la mesure ou la "matière" n'est jamais totalement informe.

On pourrait essayer d'isoler la loi 7, qui est un peu choquante puisque "l'information c'est le pouvoir", que "la vérité vous sauvera", et que le passage à la société informationnelle est le grand problème de l'heure. Mais il faut en fait différencier plus finement les problèmes (voir plus loin) car la

propositino 7 est aussi nécessaire à 1 que les propositions 2 à 6. D'ailleurs, en pratique, matière, énergie, temps, sont étroitement liés à des valorisations économiques et morales.

Les lois 11 à 17 sont liées aux précédentes, dont elles ne sont que des corollaires.

Les lois 21 à 25 font intervenir d'autres concepts (digitalisation, signification). On devrait pouvoir montrer qu'elles sont fondamentalement liées aux précédentes. Notons en tous cas que:

- la miniaturisation et ses conséquences passent par la digitalisation;

- pour être décomposable jusqu'au bit, et composable sans pertes ni gains, l'information parfaite ne doit pas être encombrée de la matière, avec son grain, sa loi des défauts de masse, son bruit, ses contraintes d'assemblage mécanique, etc.;

- que la signification ne peut se ramener à cette transparence et à cette additivité si l'on reste dans un univers de valorisation plus ou moins subjective;

- que la position d'un bit doit être ramenée à une structure purement abstraite, sinon on se perd dans le jeu de contextes plus ou moins flous.

42.6 Les relations opérateurs/opérandes (propositions 26 et 27) et leur confusion au plan de l'information parfaite sont liées à leur digitalisation, mais aussi assez directement à l'annulation des inerties matérielles, des délais. Pour être quivalemment processeur ou donnée, une information doit être légère, et un opérateur doit devenir "soft" pour passer en machine par les mêmes canaux que les données.

42.27 La loi 27 (toute information est automate) pourrait être considérée comme la cause de la loi 41: si l'information parfaite est un automate de puissance infinie... il est normal que sitôt émergée en quelque manière, elle prenne un rôle dynamique et créer un mouvement de croissance...

43. La montée de l'information ne se fait pas au hasard. Elle suit en particulier les lois générales de l'évolution systémique (voir par exemple Le Moigne) et le significatif emploi récursif de ces principes dans la thèse de Lossa.

7. RIEN DE PLUS FORT QUE LA PERFECTION

51. Plus l'information est parfaite (autrement dit, moins elle est chargée de matière/énergie, plus elle correspond aux lois énumérées ici...) et plus son couplage avec le monde concret est générateur d'effets énergétiques importants.

ou, dynamiquement:

52. Tout pas significatif vers une information plus parfaite s'accompagne d'effets énergétiques importants, aussi bien sur le plan "technique" (Nasa) et économique que sur le plan moral.

...

rapport signal sur bruit de fond

pureté du silicium pour CI

bonnes multiplications (Hitler)

élégance de la démonstration

pureté croissance: résolution, donc nombre de points par unité de matière.

en sens inverse, comment on ré-amplifie

grands champs cohérents: facile à investir par insectes; alors que de petits champs, des cultures disparates, résistent mieux

la foi qui soulève les montagnes

plus l'alcool est pur, plus il est puissant

quintessence

force de l'enfant

l'étalon de mesure... se reproduit

chaste diane

le gain implique une énergie libre

pureté comme synonyme d'écart entre une matière pure et un niveau supérieur qui va disposer d'un grand espace pour exprime des structures intermédiaires

la pureté n'a d'intérêt que si elle est fécondée

en sens inverse: fécondité dyonisyaque.

stérilité du pur

Corollaire épistémologique:

53. Un grand nombre de concepts utilisés en épistémologie, informatique, organisation, psychologie, théorie des systèmes... gagneraient à être redéfinis de manière quantitative en termes de chargement par rapport à l'information parfaite.

Exemples: concept, processus, produit, méthodologie, méthode, théorie, automate, structure, organisation, conjoncturel/structurel, idéologie/doctrine/dogme.

Un programme a un chargement matériel beaucoup plus faible qu'un circuit électronique. Cependant, l'écart tend à se réduire puisque l'évolution technologique fait baisser la masse des circuits; d'où tout naturellement, sur la frontière devenue moins nette, la naissance du firmware, de la

microprogrammation, etc.

Une méthode est plus formelle, moins émotivement chargée qu'une habitude.

Un organe est plus matériellement chargé qu'une fonction.

Une théorie, bien qu'associant plusieurs concepts, s'efforce de formaliser ceux-ci et par conséquent réduit leur chargement, au point que la charge de chacun d'eux peut totalement disparaître au profit de la charge globale d'une axiomatique. Il y adonc probablement perte de charge dans l'additino, et c'est

ici normal, puisque l'on se rapproche de l'information parfaite.

54. Les processus de formalisation, de perfectionnement de l'information, passent souvent par une phase réductionniste qui déforme la réalité; la ramenant à des schémas simplistes. Mais, au delà d'un certain degré, on rejoint puis on dépasse la précision et la qualité des techniques d'origine.

Par exemple, la digitalisation d'une photographie avec un gros grain est évidemment appauvrissante (stylisante, dans le meilleur des cas); mais si l'on se donne un grain suffisamment fin, on peut atteindre un degré de qualtié et de précision remarquable, et en principe indéfiniment perfectible.

En matière d'éthique, les choses ne sont peut-être pas simples. L'excès de formalisation conduit au pharisaïsme, à la casuistique...

En matière artistique... notons que la gamme tempérée, phase importante des progrès de la digitalisatino, n'a pas marqué la fin de l'émotion en musique!

Formellement, si l'information parfaite, totalement digitalisaée, apparaît comme une limite au dégagement de l'information de sa gangue matière/énergie, la reconstitutino de formes analogues parfaites apparaît comme une limite, à l'infini, du progrès de la digitalisation.

55. Si l'homme n'a pas le monopole de l'information, ni même de l'information digitale, dans le processus cosmique de montée de l'information, il occupe une place indubitablement importante:

- par ses aptitudes remarquables à stocker, traiter et communiquer l'information (homo sapiens);

- par son activité organisatrice, "informante", qui s'étend progressivement à tout l'univers, et de plus en plus profondément (homo faber).

56. L'information parfaite n'est pas l'esprit.

Cette extraordinaire montée de l'information ne doit pas conduire à une confusion, source de rêves toujours déçus ou de cauchemards apocalypiques dont nous sommes toujours (jusqu'aujourd'hui) sortis.

Plus d'information n'est pas supplément d'âme.

L'information pure n'est pas l'essentiel. Elle n'est pas l'âme. Elle n'est pas la transcendance, et moins encore Le Transcendant, Dieu. Elle n'est qu'une limite mathématique. La communion est au delà de toutes communication. Un télégramme transmis à 50 bauds et porté par un cycliste peut avoir infiniment plus de valeur qu'un long message à 48 mégabits/seconde.

Le philosophe n'oublie pas que "là où se trouve le ça, Je dois advenir". Et le chrétien, que le Verbe s'est fait Chair.

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NOTES DIVERSES

Note. Voir partie transcendance.

... notes sur le chargement

relation avec la personnalisation

en broadcast, le chargement maximum "divisé" par le nombre de récepteurs. ce point lié avec pb emploi un pour un ou un pour beaucoup

hypothèse: même si émetteurs et récepteurs étaient saturés en quantité de bits, cela n'empêcherait pas de pouvoir faire des progrès en densité, variété, sens

coût de la formalisation:

celui des dispos A/D (puis de la nécessaire D/A pour en faire quelquchose par la suite, le plus souvent)

difficulté ou allergie des humains au formel (sainte horreur des maths)

le coût des efforts posturaux

.... notion de distance

Envoyer un message d'un émetteur à un récepteur suppose le franchissement d'un certain espace qui les sépare.

Cette distance doit s'apprécier selon différentes dimensions:

- distance physique, de quelques fractions de millimètres aux satellites d'exploration spatiale;

- distance temporelle, car dans bien des cas le temps réel ne convient pas

- distance logique, avec différents formats d'enregistrement, de niveaux logiques, de codes, de protocoles, de délais, de redondances;

- distance linguistique, et derrière les différentes langues naturelles, distances culturelles, voire sociales et politiques

- distances de motivations, avec les consonances et dissonances cognitives (on n'entend que ce que l'on a envie d'entendre), distances de volontés et de politiques.

Tous ces aspects ne peuvent être modélisés et agglomérés dans une mesure globale de "distance" que de manière limitée, locale. La thèse que nous proposons aura donc une valeur sensiblement différentes selon que

l'on conçoit un circuit imprimé pourle traitement de texte ou des recommandations rhétoriques à l'intention de services de marketing. Sous ces réserves:

thèse

plus la distance est grande entre l'émetteur et le récepteur, plus il faudra charger le massage pourqu''il parvienne à son but.

Ce chargement va conssiter en de multiples enrichissements, dont la nature est aussi variée sur les dimensions de la distance:

- adjonction aux bit(s) significatif(s) de bits de parité, de redondances de contrôle, de bits de synchronisation...

- adresses, conditionnements en "paquets" pour les réseaux et leurs protocoles;

- conditionnements physiques (enveloppes, paquets, sacs postaux, modulation en télécom, amplification);

- conditionnement typographique, graphismes et couleurs;

- conditionnement juridique (mentions obligatoires sur la correspondance commerciale, dès que la distance s'accrôt au delà des limites de l'organisme émetteur);

- conditionnement cosmétique (formules de politesse, style recherche, captatio benevolentiae);

- chaleur de la voie et gesticulatino pour la communication orale et télévisuelle.

La thèse n'aura donc d'expression formelle que dans des cas particuliers, mais nous pensons qu'elle est globalement utilisable au niveau intuitif.

Sous des formes intuitives, et exceptionnellement quantitatives (Shannon), la conception télématique fait un appel constant à cette relation qui doit exister entre distance et charge des messages.

Ses conséquences se traduisent par:

- au niveau de l'émission, par la construction de dispositifs de chargement progressif, depuis le capteur ou l'autorité émettrice jusqu'au canal, ces moyens pouvant être des automatismes (micro processeurs plus ou moins spécialisés, modulateurs) ou des personnes (rôle fondamental des secrétaires);

- au niveau de la réception, des dispositifs plus ou moins symétriques;

- au niveau du canal, le développement des débits, protections, adaptations, transpondeurs, transcodeurs, transducteurs... pour réduire la distance pratique.

...

D exprime une certaine charge globale

D = d1 + d2 = d2/D (t d'atteinte

Toute opération est de la forme :

M( r1, d1) va dans M2 (r2, d2) avec d2 > d1

------------------------

Une opération qui

M1 (d1, m1) va dans M2 (d2,m2)

sera dite rentable si on accroît d sans accroitre m ?

On peut appliquer mon principe: la charge doit être d'autant plus grande que la distance croît.

Soit une couche minimale x(x - d)

x2 + ax + b = 0

avec b= 0

2x + 2a

f(x)= ax2 + bx + c c=0

aD2 + bD = 0

aD2 + 2bD - 4h = 0

bD = 4 h b= 4h/D

Quels opérateurs vont faire le travail?

Soit D la distance

M le diamètre. en mètres, se traduit en nombre de bits total

m le diamètre aussi. nombre de bits

théoriquement, quand le système se parle à lui même, D=0 et m=0. mais en fait il y a un certain parcours, le diamètre minimal de boucle

donc relation avec M: la masse du S, qui va aussi s'exprimer dans l'unité

max (m): point maximal de m de message quand on passe de A à B avec max(m) = k f (D au carré)

et D >> l racine carrée de M1 + racine carrée de M2

mais attention, il faudrait travailler en tri-dimensionnel

or il y a des relations entre ces différentes dimensions, avec contraintes et arbitrages

il y a un côté subjectif de la mesure de m

a priori, m beaucoup plus petit que M. en ETF, poids, volume, énergie. Il y a donc des possibiltié de déplacement "interne" du message dans un partenaire

en général D beaucoup plus grand que M

on est conduit à postuler:

- qu'il y a un centre

- qu'en message naît en un point du système émetteur

- de là il est émis vers l'extérieur

pour simplifier, on peut postuler que le "centre" st à proximité immédiate de la périphérie. ou qu'il au centre et y reste, y compris pour émettre.

il y a une relation entre les informations de position et les informations locales.

il y a ensuite l'idée théorique que le "message" va devoir transiter dans cet espace, comme un continuuma. C'est contestable mais correspond à la réalité.

le fait même qu'il y ait message fiat intervenir une altérité, un signifiant/signifié. encore que ce phénomène puisse être totalement masqué

...distance entre deux messages

Hamming

si chaque message n'a qu'un bit, il n'y a que deux valeurs pour la distance: ils sont identiques ou opposés

si les messages sont plus longs, la question sera plus complexe. Il y a le cas de l'identité. Mais après il faut savoir ce qu'on fait de deux messages de longueur différente. De plus, en Hamming, deux messages strictemnt complémentaires auraient la distance maximale, ce qui est sur le fond choquant, car ce ne peut pas être une coincidence. Il faudrait revenir à une distance définie comme la complexité: nombre de bits qu'il faut pour décrire le second message à partir du premier (et réciproquement).

FORMEL/AUTOMATISME

Tout ce qui est formalisable est automatisable. Mais aussi, tout ce qui se précise s'automatise. Ou se fige, mais c'est une forme dégragée d'automatisme.

RENDEMENT D'UN CONCEPT

Par rapport à un modèle conceptuel général.

rendement=

compréhension plus liste d'extension

------------------------------------

compréhension multipliée par extension

en gros une relation longueur sur surface

cela sera plus ou moins flou, stochastique.

les objets appartiennet à dez zones inconnues, il y a des zones de plus ou moins grande utilité.

Par rapport à une activité pratique, le rendement ne doit prendre en compte que les objets effectivement décrits, les paramètres vraiment intéressants.

Mais, même ma définition "générale" n'est pas purement abstraite, puisque l'extension est concrète.

Fondamentalement: on voudrait que le concret tout entier découle du modèle abstrait. Hegel, Lustiger.

INFORMATION/MATIERE

Retour de l'espace comme valeur importnte

- dimensions réduits pour supercalculateur

- emprise foncière pour télécom

- Calcomp et flux tendus. proximité matérielle des fournisseurs

opposite: helmet + radio may replace sonorous space

ORDINATEUR

On sous-estime l'importance de l'ordinateur car on ne voit que la prothèse ou l'automate. Or c'est la combinaison des deux qui est puissante... et qui fait problème.

INFORMATION THEORY

A message is not a finite sequence of bits, but an infinite one, with a weigh system so that a finite number is got for total. That is true as well for the message itself as for the the position of messages in R4

I have a bias to underscore brute force

Compare with the Leibnizian monad
- not divisible ; for me, divisible in space, but not the real space

 

Degree of digital : distance to the absolute.

- minimal lenght of strings
- material dimensions of one bit, time