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VRAI, MAL, DIALECTIQUE

Frappe, en 1992, de différentes notes réunies, en volume, sans doute au début de 1961.
Il s'agit de notes prises en cours de philosophie à Saint-Sulpice (Mr. Ayfre, Mr. Harang), et notes personnelles diverses :

COURS DE CRITIQUE. 5/12/56
MR HARANG. MES NOTES.
LE PROBLEME SCEPTIQUE

ARTICLE I. LES SCEPTIQES

Pas tous sceptiques absolus, bien que ce semble logique. Sans doute irréalisable. Etre sceptique à l'égard de son scepticisme. Contradiction à ériger le scepticisme en doctrine. Philosophie grecque un peu ridicule d'abord. Ils ne manquaietn pas de bon sens, les sophistes et ont vécu de l'histoire, scepticisme pratique. Protagoras très absolu, va assez loin, assez théorique.

Relativiste. Déconsidéré à l'époque d'Aristote, qui en donne une bonne réfutation.

Il ressortira dans l'école de Platon, à cause de ses faiblesses. Deux grands représentants, Pyrrhon, père du scepticisme. en realité, pas théorique. Scepticisme moral.

Attitude. Il veut montrer que ce qui trouble notre vie morale, c'est la recherche des certitudes. Pour trouver le véritable bonheur, il vaut mieux l'ataraxie, sans problème intérieur. Leur scepticisme, Montaigne et autres relève bien aussi de Pyrrhon. Dans l'académie de Platon, il y eut de véritables sceptiques, par exemple Arcésilas et Carnéade. Second siècle avant J.C.

Arcésilas attaquait le stoïcisme qui en appelait à l'évidence. Il s'en prend à cette idée. Puis il va plus loin. toujours possible, devant une certitude ou évidence, de lui opposer une représentation reconnue comme fausse, mais qui soit tellement semblable à la précédente qu'on ne puisse plus les distinguer. Type parfait d'application dans le cas du rêve et du non-rêve de Descartes. Arcésilas, pour vivre, garde la vraisemblance.

Carnéade a été dans le fond moins sceptique. Academ anciennes Platon moyenne Arcelials noveau Carneal. Moins sceptique car la probabilité, qui n'avait qu'uen valeur pratique.

Pour Carnéade, la probabilité acquiert une valeur spéculative.

Une vérité isolée... ? Mais si on montre l'accord avec d'autres opinions vraisemblables. Rapprochemnt. Beaucoup de probabilités connexes. Convergence de probabilités qui finit par acquérir une certaine valeur. On approche de la certitude sans y parvenir jamais.

Sextus Empiricus. Rien de très nouveau ni de très intéressant. Bon compilateur.

Scepticisme moderne. commence à la Renaissance. Scepticisme nominaliste verments, pour la vonne raison que valeur relative de notre connaissance univeselle. Une telle ... ne pouvait conduire qu'à un véritable scepticisme.

Renaissance. Regain. héritage assez décourageant du M.AZ. et contact avec la philosophie antique. Un petit point cependant caractérisle: ils ne font aussi que répéter. Mais ils sont hantés par la conciliation de la raison et de la foi. Etant démunis de la raison. Cela ne pouvait que produire des difficultés. Comment concilier la pensée antique avec leur foi. Majorité. Scepticisme: moyen de faire taire la raison devant la foi. On est conduit à un certain fidéisme. Scepticisme pratique assez fréquetn.

Montaigne, Esais II ch XII. Mise en formpe du vieil argument du diallèle. vier argument, que Montagine ne fait que mettre en bone forem. Argument du route. charron, apologèe. Montaigne y rentre aussi un peu.

Descartes essaie de réagir. IL veut trouver autre chose en face du scepticisme. Descartes tombe dans un rationalisme exagéré, voulant prouver même l'évidetn. son rationaliseme a crée un nouveau scepticisme. Huet, évêque d'Avrnches. Publia une censure de la philosophie cartésienne. Dans cette censure, il défend le fidéisme. Pour lui, la certitude naturelle est toute relative, c'est la foi qui doit suppléer.

Pascal. De fait, allusions au pyrrhonisme, de façon sympatisante. On peut le croire sceptique pour apparence. mais il a la meme tournure d'esprit que Descartes. Rêve d'une construction philosophique. Attitude dogmatique. Mais ce qui est s^ru, c'est qu'il est un apologiste et ne résiste pas à la tention, n'tant pas suffisamment armé. Tendance pour ui aussi au fidéisme.

De Bonald.. Lamennais. Cest ce que veut Paxcal cherchant des bases. Position du croyant, du théologieu. Faiblesse de la raison devant la gra^ce. Il se concentre sur la corruption. Dès lors on humilie la raison pour faire place à la grâce. Enormément de choses exactes. Son attitude scientifique va à l'encontre.

D'autre tart, le langgae français n'est pas encore très sioux "Le coeur a ses raions que la raison ne connaît pas". Coeur de mathématicien. Pascal pas sceptique.

En face de Descartes, qui a fait école, Spinoza, Leibnitz.

Réaction dans l'école empiriste. Angleterre. Contrepied de la philosophie rationaliste cartésidnne. L'empirisme va se ramer aux seules données de l'expérience senslbke. Nominalisme prolongé.

D'alleurs, né en Angleterre, où avait fleuri le... Locke, Hume, Berkeley. foyer de scepticisme, non absolu, mais à l'age de l'esprit du Domaine.

En face de l'empirisme viendra la réaction idéaliste.

Réaction totale, rationalisme à 'lat pur. Anti-scepticisme le plus absolu. Kant, pourtant, doit beaucoup à l'empirisme. Conséquences catastrophiques, il voudra trouver autre chose. Admettons tout ce que nous dit l'empirisme. renonçois à bâtir empirisme. Il admet toutes les conséquences. Scepticisme absolu. Autres fondements.

Divorce absolu entre les deux modes de connaissance. Il donne d'autres bases à la connaissance.

LES ARGUMENTS DES SCEPTIQUES

Suite du cours, le 7/12/56

Ils peuvent paraître en partie démodés. Ils présentent des signes décadents. Malgré tout, à cause d'une certaine influence, quoique l'époque n'y soi pas. Mais ils restent quelque chose dans l'histoire de la pensée de tous les temps. souvent en apparence terriblement rigoureus. Il est bon de savoir répondre à ces arguments assez antiques dans leur formulation. Il faut donc les connaître et lus que leurs énoncés et les réponses, il faut avoir compris les arguments.

Arguments a posteriori.

1. Le fait des affirmations opposées ou contradictdoires.

Les hommes profèrent sur tout des opinions opposées. N'est-ce pas la meilleure preuve qu'il n'y a pas de certitude qui s'impose à tous. La certitude n'existe pas. chacun a de bonnes raisons. Ces faits prouvent qu'il n'y a pas de certitude.

2. Il est sûr par ailleurs qu'ils tombent à chaque instant et que toutes nos facultés y concourent? L'imagination, la mémoire. L'intelligence elle-même. tous nos appétits sensleles, volonts, passions, peuvent nous tromper. Conclusion: on est en droit de se défier toujours de ce qui peut se tromper: apparencess sensibles contre apparences sensibles

- raison contre raison
- raison contre apparences sensibles
- présent contre présent
- présent contre passé.

Pascal, SII S VI. Brunschwig.

Arguments a priori

1. Nous ne pouvons être sûrs de l'existence de véritables certitudes que si nous le commes de la certitude de nos facultés.

Et ceci peut être légitimement mis en cause.

2. argument du malin génie. Le monde est peut-être une machine mal faite

3. Le diallèle: on démontre une chose par une autre et réciproquemnet. Resassé. On reproche aux certitudes de démontrer

A par B et B par A. Cercle vicieux. Mais toutes les présentations ne s'y ramènent pas. Plusieurs façons de faire le même reproche au dogmatisme, qu'on accuse du sophisme du diallèle

(note de moi en marge du cours: une certaine façon, on pourrait reprendre l'argument sous un aspectd christianisme, la perversion du péché. ceci ferait aussi tomber l'argument de Descartes: Dieu ne peut nous tromper, peut être ne nous trompe-t-il pas, mais nous pervertissons sa lumière.)

a)première présentation, premier argument a priori. La valuer comme vérifiée par l'intelligence, par la connaissance. connasance vérifie connaissance. On démontre deux choses l'une par l'uatre pour critique les sens on utilise l'intelligence

b)pour pouvoir posséder des certitudes, il faut un critère de certitude. Qu'entend-don par ctirère. Quelque chose qui peremtte de jugetr, mais un critère de certitude, il faut l'admettre, le faire admettre. Il faut un moyen de le justifier. On chercue un critère de son critère. On riseu ou de faire une pétition de principe, d'accepter le critère pour lui-même. Ou on remonte jusqu'à l'infini, ce qui va aussi contre la logique. Le scepticisme croit qu'il n'y a pas de criture, donc pas de certitude.

c)principe de la démonstrtion. ataque du procédé démonstratif. Un vetu de quel agument, démonstration repose sur l'adminssion de conclusions contenues dans des prémises, ou principes. Mais il faut qu'il y certitude dans les principes. Mais ces principes ou sont admis comme principes, ou démontrés à l'infiti. Montaigne, argument du rouet.

d) le fait qu'une théorie a un moment donné, ne présente pas de contradifction, ne suffit pas à prouver sa vérité.

II. REFUTATION

a)Exposé général de la méthode

1. Le texte de Maritain

2. Ce qui n'a pas à être démontré. certitudes, doute absolu, impossible in actu exercito

3. méthode à employer (les certitues s'imposent, contraditcion, puis détail des valeurs gnoséologiques)

4. note sur la démonstration.

1. Etudiant notre connaissance, et devant le problème de l'erreur, nous sommes amenés à nous demander quelles valeurs (aux différents degrés d'élaboration du savoir) il faut reconnaître au percipere et au judicare. La pensée se donnant du premier coup assurée sur les choses, et mesurée sur un esse indépendant d'elle, comment juger si, comment, à quelles conditions, et dans quelle mesure il en est ien ainsi, en principe et aux divers moments de la connaissance humaine.

2. Ce qui n'a pas à être démontré, c'est l'existence de fait de certaines certitudes fondamentales et spontanées. tous nous sommes convaincus d'un certain nombre de propositions et nous ne pouvons faire autrement que de former un certain nombre de jugemnets. Principe de non-contradiction, de causalité, notion générale de vérité. Il y ades états de certitude. Le doute est de fait impossible in actu exercito.

3. Méthode à employer. Il faut d'abord voir les principes et les notions que nous ne pouvons lâcher, voir le caractère réfléchi de ces adhésions, et la possibilité de réfléchir sur nos propres actes. On démontrera ensuite l'impossibilité et les contradictions des contradictoires. Après quoi on pourra procéder à l'examen de détail des valeurs gnoséologique.

4. Petite précision sur la démonstration. Sur les deux démonstrations possibles. Vérité évidente par soi, pas de démonstration directe.

Démonstration ad hominem: une façon de démontrer par l'absurde. Partant de quelque chose qeu l'adversaire objecte. ON se met dans son cas et on montr qu'il aboutit à des impases. A accpté, implique B non acceptable, même par lui.

Il s'agit d'une démonstration ad hominem parce qu'on fait une démonstation pour l'autre.

Autre forme, partie de A, inadmissible, s'il admet A, il devrait aussi admettre X, qu'il nie, et que nous acceptons, nous.

On part du moins connu pour aller au plus cnnu, comme faux en général ou comme faux pour l'autre. C'est donc l'adversaire qu est supposé faire une pétition de principes ou avoir une démonstration fausse.

POLYCOPIE DU COURS.

LE SCEPTICISME. ANALYSE REFLEXIVE NOUS IMPOSANT LA CERTITUDE COMME FAIT.

1. Constatation réfléchie de la valeur objective de nombre de nos jugements.

Toute certitude légitime doit porter sur une vérité, et une vérité constatée à l'évidence. Atteindre une vérité, ce n'eest pas autre chose qu'atteindre par voie de connaissance une réalité en elle-même, notre faculté se conformant pleinemnet à elle.

Avoir l'évidence de cette vérité, c'est saisir à la fois cette réalité et la conformité de ma faculté avec elle, de dont je serai sûr si j'ai pleine conscience de n'obéir qu'à des motifs pleinemnet objectifs.

Je prends donc un fait de conscience quelconque, par exemple le travail que je fais en ce moment du poblème critique, ou plus exactement cet état de doute fictif que je m'efforce de résoudre. Immédiatement je prononce ce jugement: Ego sum dubitans. Je vois très bien en moi cet acte de doute, le distinguant de tout autre acte qui peut exister en moi en même temps: par exemple, Un mal de dents, la sensation de la chaleur, etc.

Je le perçois comme quelque chose: aliquid (aliud quid), distinct de mon acte de juger, comme une réalité physique, une réalité indépendance, qui existe antérieurement à mon acte. Ce n'est pas mon acte qui la crée, mais elle s'impose à moi, pour ainsi dire malgré moi, puisque par cette analyse je cherche à chasser ce doute. Et c'est bien cette réalité qui m'intérfesse, je ne m'occupe pas du doute en soi, mais de cette réalité qui est devant moi, mon doute.

Il ne m'est pas possible de résoudre l'être de mon doute en celui de l'acte de mon jugemnet, celui que je pronconce auand je dis: je doute, pas plus qu'il ne m'est possible de résoudre l'être de mon moi en celui de cet acte qu'il dépasse de toute façon.

Et ainsi je constate que l'essence de mon acte de jugemnet est de reconnaître une réalité absolue qui m'est révélée, de l'affirmer; j'ai donc conscience de l'altérité originale d la forme et de la matière de ma connaissance, de l'acte de connaître et de l'objet connu.

Et cette objectivisation que je fais dans le jugement (en affirmant que ce que j'ai pensé d'un objet est vrai de cet objet) provient uniquement d'un motif objectif. Je n'obéis par exemple à aucun motif d'ordre pratique ou ature. C'est l'intuition de la réalité vivante, de l'objet appréhendé en elle-même qui m'oblige à me prononcer. Et pas à craindre ici d'illusion. Dans l'illusion, celle des sens par exemple, je prends l'"apparere" pour l'"esse", exemple du bâton dans l'eau. Mais ici, impossible de se tromper, tou tl'être que de ce qu'atteins atant justemnet d'être conscient, d'apparaître. "Apparere" ici = "esse". tous les éléments de la certitude objective se trouvent ici vérifiés Quand je dis "Ego sub dubitans", je prononce un jugement vrai et certain.

II. CERTITUDES FONDAMENTALES IMPLIQUEES DANS LA CERTITUDE PRECITEE

1. L'intuition concrète de l'être. Si nous examinons le donné conscientiel présent, ou tout autre donné analogue, nous remarquerons bien vitge, que ce que nous saisissons toujour d'abord et avant tout, c'est que ce donné est "aliquid", une réalité distincte "aliud quid" de l'acte qui la pense, un être gît (objacet) devant mon acte de jugement, s'offre à laui, non pas précisément en tant que c'est ceci ou cela (doute, volition, douleur), mais en raison de ce que tous ces donnés ont de dommun: d'être. Autrement dit, je vois que ce que l'intelligence saisit comme objet premier, dans lequel elle résout tous ses autres concepts, c'est l'être.

2. L'intuition des lois de l'être. Et ce n'est pas seulement l'être que j'atteins, mais les lois, les nécessités objectifs de tout êre. Mon doute en effet se pose comme "hoc aliquid", distinct de tout autre "aliquid" et cela de façon stable et permanente. Et si je veux le nier, ou douter qu'il doit (douter de mond doute), je ne puis pas. Et cette impossibilité de vient pas de cqu'il doute, (je puis fair la même constatation au sujet de n'importe autre fait de conscience) mais de qu'il est. Est et non potest negari, est hoc et non potest esse non hoc (v.g. certitudo). J'atteins ainsi le principe d'identité: quod est necessario est. Et celui de contradiction: Impossibilté est simul esse et non esse. Je me trouve donc devant deux lois fondamentales de l'être. Ces lois seront égalemnet lois de ma pensée, mais puisque celle-ci s'est révélée, comme soumise à l'être, comme le saisissant et non le créant, les lois d'identigé et de contradiction se posent comme lois d'identité et de contradictdion se posent commes lois d'identita et de contradictdion de l'être, et non lois de l'être comme lois de ma pensée. L'ontolotique se révlèe comme primant le logique.

3. La certitude de l'aptitude de mon esprit au vrai/

a) Que dans le cas concret que j'examine, j'aie atteint une vérité, je me sois soumis à un objet et conformé à leui, ma conscience m'en donne un témoignage net. Mais si je l'ai fait, c'set donc que le puis. De facto ad posse valet illatio.

b). Mais je sais bien et une rapide réflexion peut m'en convaincrte, que je ne me suis pas mis dans une situation privilégiée. Ce n'est pas enffet parce qu'il s'agissait d'un doute et de ce doute que ma faculté a pu se conformer. Elle se conforme tout aussi bien à n'importe quel autre donné de conscience. L'objet qui détermine ma faculté, auquel elle est ordonnée de osi, ce n'est aucune des réalités concrètes que je puis envisager, autrement elle ne pourrait se conformer aux autres, mais quelque chose de commun à toutes ces réalités, quelque chose d'universel dont ces réalités ne sont que la concrétisation. Cet objet, c'est nécessairement ce qu'il y a ade plus universel, ce à quoi je puis ramener tout ce qu eje perçois, ce que j'appelle l'être. Mon esprit est donc la faculté de l'être, et de l'être réalisé dans les objets concrets auxquels il se conforme. C'set tout simplement ce qu'on veut dire quand on dit qu'il est apte au vrai.

(note manuscrite bas de page: De facto conscientieae trae loquor ?.. (2)... sed omnibus casis quaestio posita remanebit aliis)

4. L'intuition concrète du moi. Tout, au cours de cette analyse psychologique, entièrement tournée vers les rapports entretenus par l'acte de ma pensée, et le fait de conscience choisi, nous avons négligé un autre élément, objet de saisie concomitante: le moi, le sujet. Dans tout acte de connaissance il y a un sujet et un objet. L'acte et son objet ne sont pas en effet les deux seuls réalités en cause. L'actye est lui-même conscient, il suffit qu'il saisise pour être lui-même conscient, pour être lui-même saisi, et devenir ainsi objet. Il n'est donc pas à lui seul la penée, mais émance d'une source d'activité qu'il n'épuise pas, mais qui le déborde, qi bien qu'elle peut le contempler à son tour comme de l'extérieur. Cette source d'activité, de connaissance consciente d'elle-même dans et par ses actes, c'est ce que nous appelons le moi. Cette réalité s'impose à nous tout comme l'objet que nous considérions précédemmnet, et avec une force plus irrésistible, car alors que je puis cesser de percevoir mon doute en portant mon jugemnet sur d'autres faits, je ne puis cesser de me percevoir portant ces jugemnets. C'est pourquoi les philosophes qui ont chercher à réfuter le scepticisme on toujours considéré au moins cette perception du moi, comem la citadelle inexpugnagle du dogmatiseme: "Nullus potest cogitare se non esse cum assensu, in hoc enim quod cogital percipit se esse". St Thoms De Ver. qu. 10 art. 12 ad 7.

Cogito ergo sum. Descartes

St Augustin, De Civ Dei XI c. c 26

N.B. Cette prise de conscience réfléchie confirme donc l'existence de certitudes, et de certitudes fondamentales. L'échec du scepticisme dans ses tentatives de doute universel est évidemment très suggestif, mais cette analyse nous fait déjà pressentir le pourquoi de cet échex: L'objectivité de ces certitudes s'impose à notre conscience. Il nous restera toutefois beaucoup à faire pour défendre le sens exact de cette objectivité contre les interprétations variées de l'empirisme et de l'idéalisme.

...Note sur le cours.

Cette démonstration improprement dite est extrêmement importante. Hic titulus non habete color pejorativa. Analysus facta, opportet monstrare existential evidentiearum certitudinum. In ipsa cogitatione critica erix. Nuantiae. Allusiones alibi invenientur. Sed analysis facta numquam facte invenietur. Studeamus textum cum cura multa. Res communes, sed e gentes videri bene, et locum et sensum, bene capto itinere et intellecto.

Attingere veritatem et acciepe verum, intellectu submisso ho vero. Vero realista sea idealiste quaestionemes, aliae sunt et non ibi judicagbantur. (note: en 1992, je ne comprends rien à ce que j'ai écrit).

Suite des notes du cours:

Réfutation ad hominem du scepticisme

En partant de ce qu'affirme le scepticisme, on l'amène à sa contradiction.

Le doute universel sceptique considéré comme doctrine inclut nécessairement des certitudes. enseignement de la nécessité de tout. Il est sûr qu'il y a des gesns qui prétendent réaliser la proposition A est donc le doute universel. Il ne peut pas affirmer A et admettre X.

Celui qui défend le scepticisme nie qu'on puisse savoir quelque chose de vrai et il affirme le scepticisme. Mais il reste un échappaoire. En fait, cela déjà rend quasiment impossible le premier énoncé du doute universel. Nous ne prétendens pas que le scepticisme soit une doctrine absolument vraie. Mais le scepticisme est probable. Nous proposons le scepticisme comme une doctrine probable. Mais qu'est-ce que cela veut dire: cette probabilité, il fdaut la démontrer à partir de ces principes. Il fatudrait que les principes soient certainement probables. si ils ne l'étient pas. que seraient-ils , on ne saurait pas, il seraient ou probables ou bien pas probables. Dans ce cas là, il est impossible de proposer la doctrine comme probable.

Il ya donc possibilité de connaître certinement certaines probabilités.

Deixième échappatoire. Mais dans l'histoire, guère proposée, dire: je propose le scepticisme comme une doctrine douteuse.

1o Plus de doctrine du tout

2o S'il préend être en état de toute, il a toujours des raisons. Ces raisons qu'il a de douter soit rison spour et contre... Ces raisons, j'admets tout ded même que j'ai des raisons d'être sceptique, j'ai des raisons de douter, donc des certituces. Vous montrez par votre attitude même que vous avez des certitudes. En affirmant le scepticisme j'affirme queleque chose, ou en proposatn le scepticisme je rejette l'autre. In actu exercito j'accepte le principe de non contradiction.

On doit alors rester comme une plante.

Principales certitudes que le sceptique ne peut ainsi rejeter sans contradiction:

1. principe de non-contradiction
2. aptitude de l'esprit au vrai
3. l'existence du moi.

1 Contradiction. Il prétend son scepticisme comme opposé au dogmatisme. D'ailleur,s le simple fait de poser le problème, la certitude existe-t-elle nécessite qu'on admette le principe de la contradiction.

2. Aptitude générale de l'esprit au vrai. Nous avons des facultés faites pour saisir cxe qui est. Cette aptitude se tient dans le principe de non contradiction. Posant un problème, cherchant yune vérité, posant un jugement sur nos facultés. Même si on se fout dedans, il faut admettre que cela plus ou moins implicitemnet, et pratiquemnet. Autrement, ne pas se poser de questions.

3.. Existence du sujet connaissant. Celui qui doute affirme qu'il doute, affirme par le fait meme qu'il est, lui qui doute. Ce que j'ai pu critique dans le cogito:; si dubitat, cogital.

4. Solution des objections des sceptiques Se référer au sujet des preuves. Arguments a priori et a posteriori. Forme de l'argument ad hominem. Ou bien elles ne valent, ou bien supposent la certitude de ce qu'elles veulent réfuer. Arguments posteriori et a priori.

a) Réponse aux a posteriori. Ces faits constatés par le scepticisme. Il ya a majoration. Certainement il y a des faitse. Maqis ne faut pas leur donne trop...

Nous jugeons sous l'influence de préjugés. Manque d'acuité intellectuelle. Nous soupçonnons la faiblesse de l'intelligence humaine. Certains voient des motifs d'adhésion que d'autres n'arrivent pas à voir. Parfois, on a l'oeil bouché par une petite objection qui nous cache le tou. Problème de dieu mis à côté du problème du mal. On ne voit plus les autres arguments, si probants qu'ils soient. Les passions osbcurcissent tout. L'arbre cache la forêt.

En effet, ces divergences ne sont pas universelles. Fiare une philosophie statistique. Certaines évidences. Problèmes difficiles, mais tout de même éléments simples. Quelques exceptions ne peuvent laisser ce fait de côté. Nos possibilités d'erreur vont très loin. Il ne faut pas croire que tout ce que chacun dit, nécessairement il le pense. N'exagérons pas la réalité des options. Toute divergence d'ailleurs n'est pas preuve nécessaire d'erreur universelle. Les uns peuvent avoir raison. Souvent, c'est parce que le problème est mal posé. Problème toujours non plus opposition contradictoire. Si contradictoire, une seule des deux est vraie...

Enfin, si nous facultés nous trompent souvent, elles ne nous trompent pas toujours. Quand elles nous trompent, essayons de voir pourquoi elles nous trompent. Une machine, un instrumnet, il faut savoir s'en servir. Si nos facultés étaient vraiment mal faites, on ne se poserait pas le problème. si nous le posons, c'est qu'il y a des cas où nous l'atteigons.

Nous avons un moyen de contrôler la réflexion. L'un par l'autre. Par l'intelligence, on peut réfléchir. Pour juger, nous avons notre intelligence. Que nous en usions souvent mal, c'est un fait. Mais cela ne touche pas à l'impossibilité d'atteindre le vrai.

D'ailleurs le sceptique lui-même, implicitemnet, témoigne qu'il ne tient pas les erreurs de la raison pour inévitables, puisqu'il peut les voir et les constater. Il témoigne donc qu'il a confiance dans la raison malgré tout.

Le scepticisme, c'est l'appel du dogmatiste naïf à la sagesse et la connaissance mieux informée du scepticisme.

b) Réponse aux arguments a priori

Le premier argument est le fait, la véracité de nos facultés, moyen d'examner, est-elle même mettable en cause? Doute qui vient d'une exigence illusoire et exagérée. Négliger totalement une évidence première. Exigence orgueilleuse qui veut tout démontrer. Allons-y, plus lentement avec prudence.

Réfléchir, justifier, mais ne pas mettre réellement en doute. Janet, traité de philosophie.

De quel droit la mettre en question et d'une façon absolue et en général?

Deuxième argument. Le malin génie.Gratuit, huperbolique.

Troisième argument. Le diallèle proprement dit. La première présentation. Dans les deux autres cas: il se ramène à ceci: accuse le dogmatisme de pétition de principe. Soit chaîne de démonstration pour critère et pour démonstration. Si nous admettons principes, critères. Il doit y avoir des vérités évidentes. nous affirmnos que ce critère et que ce principe n'ont pas besoin de démonstation. Nous affirmons qu'il existe des principes évidents par soi. Nous prétendons que l'évidence dot aprler d'elle-même, se elle est réelle. Ceci restera à montrer dans c.

... sur le texte de Mr. Harang

Aspects psychologiques du scpeticisme

Nous allons voir d'abord quelques aspects de la psychologie du scpetique. Nous essaierons ensuite de voire comment il peut en sortir.

Le sceptique

Fermeture

Le sceptique est un homme ermé, fermé sur lui-même, irrémédiablemnt? (Cf Lubac, il y adans de la vie de la pensée des mouvements irréversibles). Fermé sur ses quelques idées contradicgtoires, amoureux peut-être de leur contradiction. Sans ouverture en tous cas aux idées des autres, qu'il a vite fait d'éloigner d'un "bah" moqueur et désespéré. Incapable même, peut-être, de descendre profondément jusqu'en lui-même, car il lui a suffi d'ouvrir la bouche pour qu'en lui le brouillard descende. Perdu dans des arcanes, il a préféré s'arrêter et se boucher les oreilles, et dériver sans réaction autr que la non-réaction dans les grands mouvements contraires de la pensée, sans jamais les assumer, mais non plus amarré. Apparemment détaché, tolérant, voire intellectuellement charitable. Bref, cadabre fade qui croupit l'eau.

Ses oreilles, sans doute, entendent, et ses yeux peut-être, voient-ils. Et il touche, et il sent, et il jouit, peut-être, peut-être sûr de sa jouissance. Râleur, sans élant, ou témérraire et fou sans daison. A l'asile peut-être le conduiront les fardeaux de ses non inavoués et rentrés, et qui se refoulent eux-mêmes, crachats qui lui remplissent lar gorge.

Peut-être aussi, se laissera-t-il prendre dans un grand courant, niant toujours, mais affirmant au tréfonds de lui même et, s'il marche dans le noir, déja tendant les mains. Gare à la fosse, alors. Le fanatisme est proche et puis l'égarement, et le vent. S'il croit à quelque chose, y marpchant sans voire "à toute question, Nagasena répondait non" dit le Milinda Tanha.

Ou animal, on plante sans racines, ou avec des racines dans un monde sans fond et sans profondeur. Et qui se lave les mains, et qui aime mieux se geler dans la tiédeur, ou cuire dans la tiédeur, que de geler de froid ou de cuire de feu. Pilate:

"Qu'est-ce que la vérité".

Ataraxie, peut-être, tranquilité, doute pratique, vague vaste vie sans problèmes et sans but. Rêveur sans idéal, et gôutant ce qu'il peut.

Sens commun

Il reste dans des affirmations tranquilles, peut-être au seconde degré d'abstration pour s'amuser, allant bien jusqu'à roire que deux et deux font quatre. Ou probabiliste, ça doit aller comme ça, ça a toujours marché comme ça, je crois.

Scepticisme tranquille encore, et refus de problèmes. Moins mobile, il peut encore aller assez loin, plus jouissant peut-être en cherchant à se perdre et à se distraire. Cabarets, danscing, Folies-Bergère et strip-tease. Mais, après tout. Des sentiments... peut-être bien, profonds même, qui sait, et le sait-il?

Il pourrait aussi bien être catholique. Fidéisme sans problèmes, religion sans trop d'altruisme. Religion moralisante, qui donen un vague espoir. Sens commun. Surtout pas de philosophie.

La conversion du sceptique

1. du côté du dogmatique

Moyens humains en notre pouvoir

On pourra voir, par exemple, que certains pratiqueraient une sorte de dogmatisme pratique, réuni en quelques slogans et affirmations nettes et indiscutées. par exemple "pas de prolbème (tolérance aboslue, "chacun pense ce qu'il veut").

La critique de ces "dogmes" peut risquer d'amener un certain scepticisme encore plus absolu et dangereux. Mais il faut s'y prendre siouxemnet, diplomatie et "économie".

Ne pas ouboeir de montrer tout ce qu'il y a de valable dans ces affirmations plutôt aprioriques et quelque peu naïves. La chose est discutable. Elle puet venir d'une certaine sagesse et après un elongue expérience. (Attention: ce dogamtisme de type foi peut se doubler d'un scepticisme rationnel). Il peut néammoins se cacher sous ce dogmatisme un scepticisme. Notons qu'il n'est pas absolu et, pour cela, est moins profondément fermé, moins intensément vécu et définitif. N'en oublions pas, cependant, la valeur et les dangers réels.

A ce type de scepticisme peut-être (autan qu'aux autres) une sorte de réfutation morale (rendre la vérité aimable) de témoignage. Cette réfution risque d'aboutir sans doute plujs ou moins mbie,n selon l'état de fermeture et s'il s'agit du dogmatiste précédent, des dogmes. Ce témoignage pourrait d'ailleurs avoir un aspect intellectuel.

Montrer une doctrine forte, résistant aux acides secrétas par le sceptique, répondant aux grands problèmes de l'homme, pratiquement efficce. (Se rendre compte que nous sommes pêcherus. le dire. Ne pas "avoir" la vérité. Chercher avec l'autre à se perfrectionner.

Peut-être l'attitude pourrait-elle se résumer à la méthode socratique: ironie et maïeutique. On pourrait ainsi donner aux autres les intuitions fondamentales. Du moins leur en faciliter l'accès (je suis un moi, les choses sont signe).

L'emploi de la prière, moyens surnaturels

La conversion du sceptique

2. Du côté du scpetique

Aspects humains

Le scepticisme, option pré-philosophique. Il semble que, en fait, l'attitude sceptique soit bien attitude pré-philosophique. Aussi les arguments philosophiques risquent de passer comme de l'eau sur de l'huile, parce qu'ils font partie d'un ensemble qu'on a rejeté tout d'abord. M. Maritain peut bien écrire que le scepticisme est absurde et est une doctrine contradictoire, ces arguments ne font rien à rien, s'il n'y a pas une révision profonde et très difficile ((si j'en crois certains aspects de mon expérience personnelle). D'autant que le scpetique risque de se croire très supérieur du fait de l'apparente charité ouverte de sa tolérance absolue. (Cf. Etudes 9/56. Intolérance hindoue et olérance indienne).

Le scepticisme, jugement de valeur.

Peut-être aussi le scepticisme est-il surtout une question de jugementd e valuer en face de données plus ou moins contradictoires.

Jugement qui s'accompagne d'une attitude morale, les deux s'entraînant l'un l'autre.. "le scepticisme moral qui suit d'ordinaire l'apaisement des passions" (dit M. Noblé dans Lacordaire ami des jeunes gents").

C'est ce jugement de valeur, c'est cet idéal ou ce manque d'idéal qui tombera peut-être avec fruit sous le coup d'une ironie bien menée (dangereux scalpel, s'il est nécessaire, qui montre les plaies et qui risque d'en faire d'autres, s'il ne sait respecter tout ce qu'il y ade sain, voire d'impur si c'est nécessaire).

Faudra-t-il demander au sceptique une sorte d'acte de foi humain, un acte de foi dans l'intelligence?

Sans doute aussi faudra-t-il quelque peu quitter le domaine de la science pour entrer dans celui de la sagesse.

Aspects divins

Mais il n'est guèr de sagesse qui tienne sans l'aide puissante de Dieu. Aussi il reste à penser que souvent, seule l'intervention dela grâce, et son acceptation, pourront souver une âme. Peut-être encore s'agit-il là du péché contre l'esprit, dont il est dit que ne sera oint pardonné. attention tout de même à un certain fidéïsme qui nous guette ici.

Schéma personnel

Je ne peux rien savoir (plante)

Je ne peux rien savoir avec certitude (ésotérisme, fidéïsme, probabiliscme, scepticisme pratique)

Je peux avoir des certitudes légitimes (mais je peux me tromper. Dans le cas où j'aurai de bonnes raisons de penser que je me trompe, je suspendrai mon jugement).

Mais enfait, ce choix est fait une pois pour toutes par les plantes. Pour l'homme, le seul fait qu'il fpuisse se poser le problème élimine la première solution.

Réponse au diallèle: il faut utiliser et tirer parti de nos facults, ne pas chercher midi à quatorze heures. Il faut agir et conaître.

Projet d'un gros ouvrage: le scepticisme français.

- étude des opinions des journaux. l'Equipe, le Monde,

L'avenir cathoçlique, La Croix, l'Humainté.

- ce scepticisme est particulier à 'lEurope, et en particuleir à la France toujours à 'lavant-garde

- réfutation à tous niveaux, philosophique, psychologique vacances: sonder les gens à ce point de vue.

Sur M. Harang. Les essences des choses

Les essences des choses, les ots, sont inamobibles. Elles sont liées par des relations nécessaires.

Si tous nos ancêtres s'étaient trompés, et nous ne pouvons penser autrement quand nous apportons une philosophie absolument nouvelle, pourquoi ne nous trompons-nous pas? C'est àd ire, si tous nos anc^tres ont peu ou pas réalisé l'adéquation de leur esprit et des choses.

Les essences étaient les mêmes de leur temps. Si, au contraire, je fais de la vérité laccord des esprits, expérimentalement vérifiable, il semble que les anciens si tous étaient d'accord et avaient vérifié leur opinion, aient été autant que nous dans la vérité.

Mais si je m'attache par exemple à la longue tradition thomiste, dans laquelle je constate une évolution, et en rapport avec l'évolution du monde, de la science, mais uniquement sur des oints de détail, peu essentiels à la pensée philosophiuqe, une évolution de l'esprit qui soit non pas une partie de l'évolution de la matière, mais qui en suive l'évolution dans la mesure où elle s'y intéresse, cette histoire légitimera les théories thomistes sur le rapport de l'esprit et de la matière.

Pour d'autres, au contraire, la philosophie est partie de la matière et lui est homogène. Elle doit donc suivre cette évolution (encore que la position de cette loi se situer qulque peu en dehors de cette évooution, sauf si on prend philosophie avec esprit et consciecne), si j'étudie la philosophie dans son évolution, et que je constate dans mon phylum philosophique une telle évolution, je m'y dira bien maillon normal de l'évolution et cette évolution de la philosophie sera encore une démonstration de ma théorie.

...

La contradiction des philosophies entre elles est sur un plan apologétique résolu de deux façons différentes:

- pour le thomisme, il est assuré sur sa pérennité et l'évolution qui a suivi, très secondaire, et tendant surtout à des changements extra-philosophiques

- pour d'autres (marxisme), le sentiment d'être le terme ou un bon chaînon d'une grande évolution: thomisme, nominalisme,

Decartes, empirisme, Kant, idéalistes, Marx.

L'aspect de l'argument lui-même ne se posera pas de la même faion du fait que la "vérité" prend des sens différnts. Se méfier là aussi de sophismes: pour thomisme, (Aristote), adaequatio intellectus et rei.

Se méfier d'une poussée à outrance du syhsème "pas d'objectivisme dans le journalisme"

Toute démonstration par toujorus de prémisses directes (évidences indémontrables, avec affirmation de fait... et de prémisses logiques).

...

Différence entre preuve expérimentale et preuve rationnelle. axiomiatuqe

toute preuve est expérimentale

dans la preuve expérimentale, il ya une prémisse qui est du type jugement synthétique a posteriori: "j'ai constaté cela", qui est la préimsse expérimentale. Les autres, portant sur l'induction et autres sont-elles de type rationnel. Dans le syllogisme expérimentale, une seule des prémisses sera de type expérimental direct. Cette prémisse peut d'ailleurs se ramener successivement à rétro-syllogismes dont elle soit la condlucion, ou à des prismems exprimentales plus simples.

...

la notion d'erreur étant corrélative de la vérité, on ne voit pas comment les sceptiques pourraietn penser que qui que ce soit se trompe

personne n'a raison

erreur: inadéquation avec chose

Ma proprpre philosophie 16/10/56

Dieu a créé le monde matriel, dont notre corps est partie.

Ce monde matériel" est lié par un certain nomgre de lois internes. Nous avons pu trouver, et il était nécessaire à notre existence même que nous trouvions, des lois approximaives et externes de ce monde matériel pour que nous puissions agir et vivre.

Kantisme en fait, nous trouvons des lois qui atteignent l'être en soi. Que tirer de ces relations? Un jugement.

L'existence supposerait un système de relations, non connu par la conscience (et pour cette raison, irréfléchi) extrêmement complexe. C'est bien là que tend toujorus l'idéalisme. Se comprend ans une synthèse idéaliste de progrès. Mis ces relations sont pourant pratiquemnt difficiles à échafauder. Il faut imaginer au cours de l'échelle animale et du progrès intellectuel de l'homme tout un système très complexe;

A priori très possible, mais bien douteux. D'ailleurs, la perception même d'une relation semble présupposer des jugements d'existence. Pas sûr. Relations inconscientes entre sensations.

Ceci est d'ailleurs (au moins partiellement) acceptable par le thomiste et même accepté (formation de l'espèce impresse sensitive).

Qu'est exactement cette perception inconscience de relations? Jeu stimulus/réflexe et action/réaction par les organes des sens. Probablement quelque chose de purement matériel. Finalement, nous percevons des existences grâce aux organes des sens, normalement.

...sur M. Grison, théodicée

L'erreur est toujours de pousser en absolu un relatif, et réciproquemnet. Il vaut voir le cas spécial de l'erreur voulue en tant qu'erreur: faute contre l'esprit! Martyrs du diable, la pensée diabolique. Marx. Dieu relatif. Matière absolue.

Prendre une perfection composé pour une perfection simple.

...Mr. Harang. Des rapports du bien et du vrai

Le bien peut-il servir de critère pour discerner le vrai?

Videtur, thèses marxistes

argument dans le cas du scepticisme, et apologique (en fait, employé par M. Harand)

Respondeo:

Di fait, si on pose le bien comme seul bon transcendante, le vrai n'a d'intérêt que s'il est lui-même considéré comme un bien.

En Dieu, bien et vrai coïncident, c'est la seule solution.

Encore que, pratiquement, il appel de Dieu, marche. Si Dieu est indifférent, on est ramené au problème précédent.

...Sur Zigliara, Harang

Qu'est-ce que la démonstration

Définition: voir un manuel de logique

La démonstration peut-elle fournir quelque certitude

Peut-on parler d'une démonstration totale, non basée sur des axiomes?

Videtur quod non.

1. Argument du diallèle

2. Comment savoir que ma déduction est bien conduite (diallèle sur le critère)

3. La démonstration est très souvent fausse.

Sed contra:

- exigence de l'esprit humain, tout le monde d'accord

- aptitude et nécessité et chercher le pourquoi des choses

Ad 1. Toute démonstration part de prémisses pour arriver à une conclusion à partir de celles ci. Si les prémisses sont certaines et qu'on a la certitude que la démonstration est bien menée, on aura la certitude de la conclusion.

Ad 2. Par évidence immédiate, jugement de valeur perçue ded la valeur du raisonnement, conformité à un idéal.

Ad 3. Il faut pouvoir en rendre compte. La démonstration est difficile, ne pas exagérer (réponse générale du père Harang: cohérénece générale des résultats; ici, jugement de valeur sur le résultat, indépendant de démonstration, ferait de la dmonstration simplemnet un moyen de trouver de nouvelles propositions)

Ad 3. suite. Ad hominem. Refuser la valeur la démonstration parce que souvent elle donne des résultats faux, c'est admettre au moins une fois la valeur. Même si le sceptique réfute ce raisonnemnet déductif que je lui oppose ici, cela n'en diminue pas la valeur de fait par moi perceptible. Je ne vois pas cela par démonstration mais immédiatement je vois qu'il fait un raisonnement.

...

Les jugements de vérité sont-ils des jugements de valeur?

..

La vérité de notre raisonnement (de notre forme de raisonnemnet) s'affirme en "démontrant" le connu à partir du connu. Cette vérité admise, on démontrera l'inconnu à partit du connu.

...

sujet de thèsel: tradition philosophique ecclésiatique et tradition catholiguqe, en particulier l'église opposée à la

Sorbonne, de 1789 à nos jours.

Voir aussi lettre de M. Valois: recors à l'an-upotekon

...

Curieux problème que celui de la liberté et de la vérité. Le scepticisme dit (d'une certaine façon) que l'on peut penser ce que l'on veut. En politique, le dogme. Il permet d'avoir la philosophie que l'on veut, dans la mesure où elle est d'accord.

Le tolérantisme est au fond une solution de facilité et de parelle, et pour ne pas avoir à se battre pour défendre le vrai et pour rester plus tranquillement assis dans ses propres positions.

...

L'efficacité ne saurait-être, comme l'affirment les marxistes, un critère de vérité (s'ils l'affirmen), mais elle peut être un critère de la bone façon de poser les problèmes. Et encore.

...

Essai d'une axiomatique généralisée 15/11/56

Ax 1. Cette idée d'axiomatique est légitime

T. non dénis: essai de, une, généralisé... Nota: les termes non définis pourront néammoins être précisés ultérieuremnte.

Axiome I positif. Dieu existe.

Note A. On précisera le temre Dieu, être parfait pouvant tout.

Axiome II postiif. j'exite.

Cette étude sera néammoins très limitée, du fait que nous ne savons le tout de rien. Les raisonnements qu'on peut faire traitent donc non des réalités en question, mais des schèmes représentatifs.

(Nous soussignés, membre de l'équipe, décidons, attestons et certifions que Jean-Paul Gauthier est accepté par nous comme chef de l'équipe accepté à l'unanimité).

Une axiomatique comme une armature, come tiges métalliques du béton armé. Le béton peut tenir sans elles, avec elles il est beaucoup pls solide. L'axiomatique ne peut tenir seule. D'autre part elle ne repose pas sur elle même.

Le problème axiomatique. Pouvons nous utiliser une axiomatique pour tout dans tous les domaines, indéfinis, indéterminés. Solidité intrinsèqye. Axiome: étudier son contraire. Difficile d'imqginer un système universellement décidable. Il n'y aurait plus d'expérience possible.

On pourra admettre que les fondements d'un système sont complexes. Peut-être vaut-il mieux, avant de faire proprement une reconstruction axiomatique, travailler et voir sur quoi on s'appuie.

S'il n'y a pas de décidabilité universelle possible, le système peut être tel que toute proposition puisse y prendre un sens. Système non saturé. Qu'est-ce qu'une axiomatique saturée.

Une axiomtiqeu saturée est-elle forcémetn décidable? Relation entre les deux propriétés.

...

LA VERITE DOGMATIQUE

Esai contre les sceptiques contemporains. Ad scepticos

An possibilis sit esse impartialis in philosophie?

Si impartialitas esset in affirmatione de his quae omnes affirmantur, dubium de his quaie sont ab aliquibus negati, impartialistas esset impossibilis. Omnes enim communes veritates a sceptici sunt negati, qui omnia reducunt ad sententiam "nihil est certum". Sed haec ipsa sententia a dogmaticis negatur. Ergo nulla veritas ab omnibus est data ab omnibus, et si impartialis esse vellem, nihil affirmai possem. Quod patet absurdum;

Via generalis hujus doctrinae est: quaero criterium

Veritatis a priori dfatum. Sed quomodo dapere si ipsum criterium verum sit? Mihi videtur unicum esse: verum est quod est evidens.

Hac propositione evidente, ni quae eratum latius quid sit veritas.

Positions de J Cl Guérin, F. Colas, Merleau-Ponty.

...

Jean de Bonald. Juin 1957. "Breviter, fratres, nescimus".

Le réel est problématique. Les autres séminaristes prennent otut ce qu'on leur apprend tel quel, sans discussion. Mais que

Dieu existe, qu el'homme soit formé d'une âme et d'un corps, cel an'est pas évident, est discuté. La question se pose.

Que penser de cette attitude?

Pour Jean lui-même, il n'est probablement pas sceptique.

Certainement pas, en tant que contraire à la doctrine de l'Eglise. Là encore, il peut avoir des difficultés, des doutes contre la foi. Mais une tendance fidéïste dans la ligne de son aïeul. Dangereux. Une certaine déception devant la philo. Avec un aspect psychologique: impression d'avoir créé pour les auters le personnage du Jean de Bonald philosophe. "Bien sûr, j'ai eu 8,5 au bac scolastique, mais au fond... bien superficiel".

Tenté de lire des critiques peu fondées. Séduit par la forme harmonieuse d'un Merleau-Pontéy où les siouxeries des marxistes répondant au Père Calvez. "La philosophie est quelque chose de circularie. ou conduit elle? Certitude d'un certain esprit philosophique. "Il y atout de mêem chez moi une façon de regarder gens et choses".

C'est pourtant quelqu'un qui avait fait sérieusement de la philo pendant deux ans, plus un an de thélgie. C'est un point à ne pas oublier. Sans doute a une certaine valuer. Il faudrait lire les ouvrages de son ancêtre pour se renseigner et mieux le comprendre.

Que penser de cette attitude en général? Est-elle symptomatique d'un scepticisme ambiant? Elel s'en distingue:

1o. Jean, contrairement à beaucoup de "sceptiques", de "philosophes", a fait de la philo, et de la philo non sceptique!

Il ne peut s'agir du scepticisme général (cf. supra). Par contre, il sen rapprocherait par l'aspect "pacigiste" de ses conceptions.

"Les jeuens croient qu'ils vont tout changer" "..orte/verte... tout ce qui fanatisme, ce qui a trait à la sensibilité".

Evidemment, toute sensibilité est partielle: dogmatisme un peu simplste d'un Paul Helaine ou d'n Jean Fontanillas (un séminariste qui voulait être prêtre ouvrier). Le monde moderne insiste beaucoup sur cette partialité.

Jean peut-il être placé parmi les sceptiques contemporains?

Marqué par le courant fidéïste: sens de la transcendance de dieu, mépris de la raison humaine.

Après cette description, il faut passer à la critique. Cette attitude semple légitime. Elle est le fruit d'une vue assez complète de la philosophie, avec une perception assez nette de son ignaorance. Jean, probablemnet, se rend compte qu'on n'a jamais toute les données d'un problème, et qu'on ne peut savor par conséquent si ces données sont suffisantes pour donner une conclusion valable. Son sentiment est légitime d'ailleurs, du moment qu'il maintient une firmitude et fermeté de la philo sur des essentiels.

Cette décpetion du côté vérité se traduit par une recherche du côté bonté, efficacité. Admiration des Jésuites, avec mauvaise compréhension de la pauvreté. Séduction par la beauté: Merleau-Ponty. La critique marxiste, pour une certaine assurance et maîtrise de soi. Les souteneurs des Halles, bien peignés et poussant leur troupeau de filles, ayant voiture, distingués, séduisants, obéis. Regret de sa propre richesse, ses châteaux.

Maurice (de Viguerie) pousse la crituqe dans un autre sens Jean ne serait pas très intelligent à l'origine. Bonne éducatino, travail poussé, qui lui donne une valeur, une étincelle. Mais trop de supercificialité (je pousse ici Maurice), le conduit à uen forme d'esprit un peu fausse, et qui le laisse séduire par ce que j'ai dit supra (dans cette feuille). Danger: si cette forme d'esprit est poussée trop loin, elle ne pourra plus assimiler et accpetre les données de la foi qui lui paraissent hétérogènes.

Maurice a été très gêné par la soirée aux Ducs de Normandie, avec recherche d'une ambiance, fausse pose à l'intellectuel. C'est immédiatement après qu'il m'avait dit "Jean croit qu'il a donné aux autres un faux personage de philosophe".

Ce qui serait intéressant ici, c'est d'atteindre cette "forme d'esprit". Il faut pour cela analyser sa lettre.

Ce serait une forme d'esprit qui, de spéculative, manque de contact avec un certain réel donné. le réel est problématique parce que la recherche d'une cohérence interne de la pensée ne suffit pas à fournir des arguments décisifs pour une solution donnée. Et comme on n'a plus une juste conception du contact avec le réel, on tourne à un certain scepticisme.

Est-ce bien de cette forme de pensée qu'il s'agit? Voyons si cela réponde aux fait d'expérience. jean recherche certainemnet une cohérence! (tendance au solipsisme, epsrit tournant en rond) Tout ce qui est lu est lu comme complément à sa porpre pensée. Ceci est aussi une tendance naturelle chez moi. Sédction normale devant ceux qui ont acquis une cohérence, donc une élégance, qui ont résolu les problèmes (plus attitude de pauvre), qui ont éliminé les x. Le maquereau vit heureux, semble-t-il, plus de problème. Il a oublié. Beaucoup de satisfactions. Les marxistes se tirent magnifiquement des arguments qu'on leur oppose, avec beaucoup d'élégance.

Reste à savoir s'il ale sentiment d'avoir lui une cohérence. Sand gtoue pas, car pour le philosophe chrétien, la foie crée toujours une solution de continuité.

ET si la cohérence interne n'a pas suffi, l'expérience, faite trop rapidement, ne lui a rien donné non plujs de solide.

C'est curieux qu'il soit un peu déconcerté par le problème de sa propre personnalité, et celle des autres.

Essayons maintenant une synthèse.

Une affirmation importante: le réel est problématique,

breviter, fratres, nescimus.

Causes profonds de cette attitude:

- déception devant pragmatisme (et simplisme) des ses confrères; caractère de Jean au contraire un peu méfiant;

- tendance atavique au fidéïsme;

- charité et vérité; ne pas choquer; devant opinions contraidictoires à la sinne, pas de réflexe de réponse, amis repli sur soi;

- méfiance d'une sensibilité simpliste (pour moi, P. Helaine, J. Fontanillas), conduisant au fanatisme;

- orietnation progressive de ses lectures, s'écarte des orthodoxes, s'intéresse beaucoup, plus ou moins séduit par Valéry, Loisy et Cie;

- perception nette de l'insuffisance de la philo et des contradictions entre philosophes; Valéry et ou théologies, Loisy... ils n'étaient pas des fous.

- pousse vesr une certaine superficialité, peu d'ouverture (manière de lire les auteurs)

- n'arrivant ps à une cohérnece générale, l'admire chez d'autres (Merleau, souteneurs), ce qui l'amène loin de la foi.

Laquelle foi crée problème.

Organisons ce système de causes dans une évolution historique

-toute une partie que je ne connais guère

-vocation sensible

-déception et incompréhension du pragmatisme des autres

-repli plus ou moins méfiant, pas de réflexe d'attaque

-méfiance de la sensibilité trop simpliste

-se replie dans une recherche intellectuelle, où sensibilité, efficacité dépréciées, recherche d'une cohérence interne, d'éléments un peu partts? pour celle-ci

-mais déception sur le plan philosophique, perception de son insuffisance (arrêté par la tendance fidéiste, le foi lui montre l'insuffisance de la raiosn), le réel est problématique

-recherches assez superficielles

-cette déception du côté philosophie thomiste orthodoxie dogmatisme, le pousse du côté d'être séduisants mais peu orthodoxes. Marx, Sartre, Merleau

-lit Valéry... compagnie... séduction par l'artificie

-orientaion vers une forme d'esprit plus spéculative, sceptique, qui se ferme, arrêt de l'analyse sordide.

Faits à noter: séduction par le livre, l'adolescence cvoudrait pas devenir le curé original loufoque aspect du sexe qui diminue l'argument souteneur, femes en Espagne, en Allemagne, aux Halles, recherche en elles de la valeur spirituelle

-son amitié avec Chiochetti doit le sortir de là, encore que la forme d'esprit satirique...

Peut-il exister une philosophie sans foi

Videtur quod ita sit

1. Maritain (Degrés du savoir) dit "seule la philosophie a pouvoir démonstratif"

2. Il faut sauvegarder le pluralisme de la connaissance

3. La philosophie est précisément une réflexion sans préjugés, sans présupposés

4. La foi considère ses principes comme inévidents mais certains; la philosophie comme certains parce qu'évidents

5. Cette position soi-disant d'opinion se fait uniquemnet en quelques matière.

a/ toute philosophie est basée sur des évidences, de sens commun, non démontrables

b/ l'esprit humain est limité

c/ argument du diallèle, les 3

d/ raisonnement d'apologétique subjective montrant la nécessité d'une foi. A préciser. Montrant la légitimité d'un dépassement de la raison.

e/tout philosophie part d'a priori qu'elle veut légitimer, en qui elle a foi (Kant par exemple) mais les légitime ou non

f/il s'agit simplement en philosophie de rendre la pensée cohérente.

Réflexion et analyse de la question

D'une part il est certain que la philosophie ne peut se suffire à elle-même et dans son dynamisme même, car l'esprit humain est limité et n'a jamais toutes les données d'un problème, et qu'on ne peut dans certains cas que constater

D'autre part il faut sauvegarder la vérité et l'indépendance de la philosophie dans son propre domaine. Car l'esprit humain est proportionnné à son objet et capable d'atteindre la vérité (ici, axiome) (cercle vicieux...).

La foi elle-même nous l'enseigne. Ecriture (Gn), tradition père.

La philosophie a des intuitions, des évidences qu'elle n'a pas à démontrer sans cesse. Il ne s'agit pas du tout d'un seul principe dont tout peut découler, thèse idéaliste. La critique montre simplemnet que l'aptitude de cette faculté au vrai est indiscutable.

Le domaine de cette prétendue foi se ramène à quelques évidences méthodologiqeus qui ne sont pas plus à mettre en doute que celles de la logique.

Cepandant, dans le cas d'un jugement de fait (ex Dieu existe), c'set une évidence ? contingente? obtenue par inductino, mais je vais chercher à en démontrer la nécessité par une déduction à partir d'autres universels connus.

Ce qui fait que tout jugement impliquerait la foi, je devrais me dire: "parce que je crois à l'aptitude de l'esprit humain au vrai".

En fait, ceci se fait-il? Oui, pour des affirmtions graves. Non que je dix "ce café est chaud". ex. j'ai vu ma grand-mère hier soir, cad dès qu'il y a possibilité d'erreur.

Que serait une science philosophique objective. Phénoménologie? Mais déjà elle a prétendu se libérer du dilemme sujet/objet. Toute philosophie suppose une axiologie, c'est d'ailleurs surtout son but. elle ne peut se contenter du

comment(?) le quel comment conduit d'ailleurs ensuite à des pourquoi? L'homme da de la philosophie pour les transcendantaux.

21/1/57.

LE DIALOGUE AVEC L'INCROYANT EST-IL POSSIBLE

Dialogue avec l'incroyant? Précisons d'abord que nous prendrons incroyant au sens de non-chrétien, et d'une façon générale. Un travail plus approfondi apporterait des nuances pour les divers types d'athéisme, pour les autres religins, et palerait -le cas est quelque peu différent- des confessions chrétiennes non catholiques.

"Credere est actus intellectus ascensientis veritai divinae ex imperio voluntatis, a Deo motae per gratiam". St. Thomas, S. Théologique, II 2.

Les difficultés inhérentes au dialogue sur la foi ont leur source dans ces deux caractères, volonté et intelligence. Ces deux obstacles seraient insurmontables sans l'intervention de la grâce de dieu.

...Actus intellectus...

Le dialogue est toujours un acte intellectuel difficile. sur le seul plan humain, dès qu'il s'agit de questions délicates, en particulier en philosophie, pensée et langage sont très personnels. Chacun a sa façon de voir les choses: la connaissance ne se sépare pas de sa phase subjective.

Quel que soit l'effort des deux parties pour communiquer, chacun reste enfermé dans le cercle de ses catégories, de ses options, conscientes ou non. Et les moins conscientes, les moins explicites, creusent le fossé, sapant de leur pernicieuse présence le travail commun.

Comment donc parler?

La solution ne peut être dans un effort bilatéral pour faible table rase et repartir à zéro. Outre que cette réalisation paraît impossible, écrire 0=0 n'a jamais avancé personne. Il n'y a plus de communication du tout. tout effort de reconstruction n'aboutira qu'à l'identique reconstruction de chacun des deux partenaires, et l'on est ramené au problème précédent (note du prof: ô mathématicien!).

On s'arrange généralement, et c'est sans doute la meilleure solution, pour trouver un terrain d'entente. On convient d'un certain nombre de propositions, donc chacun admet la vérité. Ces données sont pour la plupart implicites: postulats logiques, quelques idées sur le monde. (1) Mais ceci ne suffit pas. On pourra bien discuter et parler à droite et à gauche, chacun continuera à attributer un certain sens, une certaine résonance aux énoncés choisis. Chacun les verra à la lumière de son propre esprit, dans sa pensée globale, à un certain poin de vue. Ou, si l'on veut, dans un certain esapce. La coïncidence parfaite de ces points de vue, l'interpénétartion entière de ces espaces est inconcevable. D'ailleurs, elle serait aussi l'annulation de toute discussion.

Néammoins, la relative objectivité du donné commun permettra le dialogue, si cahotant et imparfait qu'il soit.

La discussion avec le chrétien sur les choses de la foi sera marquée de cette première difficulté. Et, en plus de celle-ci, et de la difficulté fondamentale que nous examinerons par la suite, elle prend a priori un caractère plus âpre, plus difficile. C'est que le chrétien livre un message qui le dépasse, qui transcende ses propres paroles. Il ne peut que le cerner dans des énoncés qu'il faut toujours dépasser. (2) Dans le dialogue, le chrétien a dü assimiler, pour comprendre, transformer ce qu'on lui enseignait en sa propre substance. Il doit au contraire s'oublier et s'abstraire pour transmettre l'Evangile dans son intégrityé. A l'incroyant d'assimiler, mais cet effort lui est demandé pour toute étude. Ici, la difficulté vient de l'esprit, de la nature d'esprit incarné qui est celle de toute homme, pour dégager pour l'autre le transcendant caché sous l'immanent.

Et il y a plus: un fossé terriblement profond, une césure presque radicale isole le croyant. Car le croyant a la vue de foie. Si l'on vuet, son espace de compréhension a une dimension de plus. Il a les yeux de dieu, du moins autant que celui-ci s'est révélé à laui. Et cette vision, il ne peut la communiquer réellemnet(3), seul Dieu peut le faire, le croyant le fera seulement entregvoir. Il est placé au centre, il ne peut que faire voir quelques rayons. Il voit le vitrail de l'intérieur, un vitrail ne se retourne pas. Il pourra démonter quelque facette et la faire voir. C'est tout autre chose que de la ovir illuminée par le soleil.

...ex imperio voluntatis.

Les gens du monde, cherchent tout autre chose que Dieu. la plupart ne font que vivre, satisfaire leurs besoins et leurs appétits.

Aussi, point n'est besoin de dialogues: "Ca ne nous intéresse pas".

Quelques uns cherchent, veulent comprendre, veulent se sauver, trouver leur bien. Mais ils ne peuvent le chercher qu'en eux-mêmes. Qu'est-ce que cette charité, cette donation, ce sacrifice total... le martyre est-il el bien de l'homme? Et qu'est-ce que la vérité...

Pour dialoguer utilement avec l'incroyant, il faudrait déjà que celui-ci chercher mieux que lui-même, cherche au dela... pour qu'il accepte Dieu, il faudrait déjà qu'il le veuille. (4)

Et puis, d'autres difficults de tous ordres. (5) Le vieux dilemme "comentfaire aimer Dieu à quelqu'un qui ne le connaît pas"? Coent le faire connaître à quelqu'un qui ne l'aime pas? "

Et pourtant, le dialogue est une nécessité. Il est indispensable à toute action apostolique: peut-on penser qu'on nous croira si nous parlons ex cathedra, sans écouter, sans comprendre, en hommes arrivés?

Refuser le dialogue, c'est refuser la mission apostolique et le Christ a dit: "Allez, évangélisez toutes les nations""

a Deo motae per gratiam (6)

On a trop vu que ce dialogue, si nous le faisons avec nos propres forces, est impensable, qu'il n'y a rien à en espaérer. Il n'y a que Dieu qui puisse convertir, qui puisse révéler. Il passe par nous, par nos pauvre pesonnes humaines, mais c'est lui qui agit. "C'st le Christ qui vit en moi".

Sur ce cercle vicieux où nous sommes engagés, il n'y a que lui qui puisse faire changer le sens de parcours, et nous mener à lui.

(*Note du profeseur, Mr. Coulombeix, je pense.

De la réflexion, un essai de recherche des conditions théoriques et universelles du dialogue. Dans l'ensemble, vous êtes pessimiste. Vous auriez pu partir des possibilités naturelles de communication de la pensée, montrer ses difficultés et les expliquer par les limites métaphysiques de la narure humaine et les hypothèques du péché originel.

Vous auriez pu ensuite monterr la supériorité du croyait =, qui lui permet de comprendre l'incroyant comme pe^cheur sollicité par la grâce, alors que l'incroyant ne peut saisir la psychologie eu croyant pêcher ni voir de sanctifiation.

Einf, je crois que vous auriez gagné à multiplier les remarques psychologiques plutôt qu'à vous limiter à une théorie difficile. 6/10)

(1). N'est-ce pas le dialogue qui permettra progressivemnt par la décourverte des intentions de reconnaîter qu'il y a des diversgences sur ces "données" admises par chacun et de trouver celes sur lesquelle il y a un accord?

(2) Note en marge: B

(3) Si! Mais instrumentalemnet

(4) Ne peut-on lui montrer quil ne peut s'empêcher de chercher au delà de lui-même son achèvemnet?

(5) On peut faire reconnaître que Deiu est impliqué dans toute gugemnt et dans tout amour.

(6) Sur tout ce paragraphe, en note: "Vous anéantissez la nature sans la grâce. Il y a auqnd même possibilité de comuniquer naturellement avec les hommes, imparfaitement mais vraiment. Le dialogue croyant-incroyant s'appuie sur cette possibilité, développée par la grâce.

...

Sur Mr Harang.

La connaissance intellectuelle est de soi communicable. Elle est la traduction et l'achèvemnet sur le plan des concepts d'une certaine expérience. Nous avons parfois du mal à passer de cette expérience à la connaissance intellectuelle. Mais de osi, et sauf par accident (mort physiologique, par exemple), celle-ci est comunicable. La 4eme dimension dont parle Maritain se situerait au plan de l'expérience. Mais il y a des expériences qui portent sur le concret comme tel et ne peuvent qu'être enveloppées par les idées (tour de main, connaissance influse, (cas des initaitons sexu=elles?)) et donc sernot transmises de cete façon pour permettre aux autres d'avoir cette expérienced. Mais toute expérience n'est-elle pas de ce tyupe?

*92. La philsophie comme objectivation, comme externalisation par rapport à la relation moins médiatisée, plus intuitive, de la foi.

Il y a des degrés dans l'enveloppement. Les objets intellectuels sont beaucoup mieux enveloppés, et donc transmis quasi directement (ainsi s'explique la difficulté de comprendre certains textes? dont on n'a que peu d'expérience). Les énonces mathématiques eux-mêmes, et même sous leur forma axiomatique, seraient de cet ordre. La logique et les règles de la pensée trouveraietn leur source dans cette expérience.

Application à l'art. La connnaissance, l'expérience artistique de soi incommunicable. On ne peut que donner des règles pour y arriver, comme dans la communion mystique. La difficulté est qu'on assimile concept et intellection. Le jugemnet de valeur serait du domaine de l'expérience (d'un certain concret? .

Le marxisme, l'existentialisame... nierait cette connaissance expérimentale, mais la ramèneraietn au rationnel. L'intgellect nest guère maître de cette expérience. Cf. intuition bergsonienne. Cette expérience lumen sub quoi et quod qeu par un mouvement réflexif. Soumission au donné.

Mais qu'est-ce qui fonce la différence qui réside entre l'expérence proprement intellectuelle, traduisible et donc communicable et l'expérience communicable du concret. On peut transmettre la connaissance intellectuelle, mais on ne transmet pas l'expérience même. Il faut à l'autre un effort pour repasser de cette traduction, de ces mots, à cette expérfience. C'est proprement ce qu'on appelle comprender. Mais, dans un cas, il suffira pour avoir l'expérience de réfléchir, de lire avec attention. Dans l'autre, il faudra agir (i sexi) apprentissage de la musique. L'expérience ne porte pas de soi sur des universaux.

Pour des cas où "je vois". Je retrouverais par là la notion du support de l'idée chez Bachelard.

A proprement parler, nous ne savons guère si nous avons exactement la même expérience. Pour comprendre un auteur, il faut une expérience pré-existante de cet ordre de réalité.

Certains esprits ont une grande puissance, parce qu'il ont iune garnde puissance d'expérienced. But dans les classes de" notion de dérivée", habitudes de pensée. Education par des parents cultivés. + congénital.

La connaissance intellectuelle est absolument inséparable de l'expérience. Ce ne sont pas deux choses différentes, ou qu'on peut examiner séparément. L'expérience est sous les mots. Un mot est tiré d'une expérience. Savoir le sens d'un mot, c'est en avoir l'expérience (différent de notion mathématique et

définition).

La définition est une utilisation e rapports connus pour conduire à une expérience. Les que que tu lis font jouer en toi ces expériences avec des relations. Les comprendre, c'est voir ce que cela veut dire, c'est en avoir l'expérience,

Avoir assimilé un livre, c'est en l'avoir fait passer dans son exprience com... e de connaissance sur le plan intellectuel. Mais suele l'expérience demeure, qui pourra à tout moment se traduir en mots.

Nous ne pouvons connaître intellectuellemnet que parce qu'il y a une certaine similitude d'expériences (qui ne s'arrête pas, sans doute, à la relation).

Une certaine expérience est réunie sous le mot "chose". Quand je lis "chose", c'est une certaine expérience, à laquelle je me rends présent (conscience: image ante). Et cette expérience m'est imposée. L'erreur provient de l'expérience ou du fait d'une mauvaise traudction de cette connaissance par des concepts. Je n'ai pas bien vu, pas bien exprimé ce que je sentais. Pour pouvoir faire comprendre quelque chose quelqu'un, io faut qu'il ait senti ce qu'il y avait sous les mots, et cela ne peut se faire que par des moyens indirects. A ceux qui ont déjà vu et apprécié beaucoup de tableux, si je dis plaisir artistique (esthétique), ils comprendront ce dont je veux parler, bien que n'ayant pas pris ce plaisir. Si ces gens n'ont jamais vu de tableau, il faudra que je leur enfasse voir, moyens indirects. (Allez à tel endroit, telle exposition..) et que je leur fasse dégager le concept de plaisir artistique.

Régis Jolivet, Essai sur les conditions de la sincérité. Chez E. Vitte.

Régis Jolivet. le Dieu des philosophes et des croyants. Colleciton Je sais, je crois. Encyclopédie du catholique au XXeme siècle. Arthème Fayard 1955.

D. Dubarle. Humanisme scientifique et raison chrétienne. Desclée de Brouwer 1953.

Robert Blanché La science physique et la réalité, PUF 1948

Robert Blanché. L'xiomatique, PUF 1956

Félix Alcan. Du fondement de l'inductino. 1924.

Gaston Bachelard. Le nouvel esprit scientifique. 5eme édition PUF 1949.

H. Poincaré. La valeur de la science. Flammarion 1929

Sertillanges. Le christianisme et les philosophes. aubier Montaigne.

Thèse de base: "le ferment évangélique était de telle nature qu'il permettait à l'église chrétienne de se donner une philosophie propre, de récupérer en les redressant et en les achevant toutes les philosophies du passé, et d'influencer toutes celles de l'avenir"

Quand Jésus invite Nathanaël à renaître, il y invite aussi la philosophie. L'Evangile, comme fait initial, est par lui même étranger à toute philosohie; il n'a souci que du salut, c'est à dire du règne de Dieu dans les âmes.

Le christianisme porte la philosophie aux extrêmes dns tous les sens, au lieu de la maintenir dans une région mitoyenne de pensée moins exposée aux contradictions. Doctrine du mystère.

Guitton. La pensée moderne et le catholicisme. Collection perspectives, Aix 1938. Cours de philosophie religieuse à l'usage du temps présent.

...

La saleté n'est pas toujours noire. Elle peut être de toutes les couleurse. Ce n'est pas ça qu'il faut voir. Le mal et le bien seraient-ils des lumen sub quo comme les autres? Et pourtant, il y a un quod, puisque le dit dogme.

...

Toutes les créatures que Dieu a créées, sauf celles que le péché de l'homme... sont belles. Dieu, s'il nous les a rendues perceptibles, ce qu'il nous en ar rendu perceptible n'a pu le faire que beau. Mais le péché originel a tout gâché. Il a gâché l'homme, maintenant déchiré et inapte à comprendre la beauté de la nature. Il revient au même de dire que Dieu a caché du fait du péché la beauté de la nature à l'homme.

S'il y a un beau en soi. La nature en soi peut être gâchée par le péché de l'homme. Où est-elle restée pure en soi, mais sa beauté n'est plus perceptible à l'homme.

...

Ta belle histoire de marche alternée affirmation/négation, est plutôt à remplacer par idée/critique. Il ne s'agit pas de se complaire dans un jeu de concepts, mais d'atteindre la vérité.

...

"prenant plaisir à vaincre la difficulté et perfectionnant ainsi constamment leur technique" Gobld, Grêce et Rome

...

La bonne méthode socratique, ironie et maïeutique, ne faudrait-il pas se l'appliquer à soi-même. Dialectique

...

Le goëland de Baudelaire, perversion par le mal du rapport de transcendance du trans-rationnel au rationnel et au pré-rationnel (du sublime au ridicule). (Sur M. Ayfre)

L'éternité ne diffère-t-elle pas du temps?

ST2 q X aIV

On arrive ainsi à l'article 4. Il semble que l'éternité ne soit autre chose que le temps. En effet, il est impossible qu'il y ait deux mesures de la durée en même temps, si l'une n'est pas partie de l'autre. (cf. nombre limité des dimensions dans un espace). Il n'y a pas en effet en même temps deux jours ou deux heures, mais jour et heure sont en même temps parce que heure est subdivision de jour.

Mais l'éternité et le temps sont en même temps, chacun des deux apportant une certaine mesure du temps. Comme donc l'éternité n'est pas une partie du temps, puisqu'elle le dépasse et l'inclut, il semble que le temps soit une partie de l'éternité et pas autre chose que l'éternité.

En outre, selon le philosophe dans IV Physic, le moment présent rste le même pendant la totalité du temps. Mais ceci semble constituer la "ratio" (le fait) de l'éternité, puisqu'elle est la même, se possédant indivisiblemnet pendant tout le cours du temps. Donc l'éternité est le moment présent (nunc temporis).

Mais le momnet présent n'est rien d'autre, selon sa substance (secundum substantiam) que le temps. Donc l'éternité, selon sa substance, n'est rien d'autre que le temps.

En outre, la meusre du premier mouvement (motus) est la mesure de tous les mouvements, comme il est dit dans IV physic. De même, il apparaît que la mesure du premier être soit la mesure de tout être. Mais l'éternité est la mesure du premier être, l'être divin. Donc l'éternité est la mesure de tout être. Mais l'être des choses corruptibles esrt la mesure par le temps. Donc le temps est ou l'éternité, ou quelque chose de l'éternité.

Mais, bien au contraire, l'éternité est toute entière en un seul instant. Dans le temps au contraier il y a avant et après. Donc le temps et l'éternité ne sont pas la même chose.

Conclusion. L'éternité diffère du temps en ce qu'elle est toute entière en un seul momenet, alors que le temps a des phases (succesionum est). Ils sont la même chose en ce que l'éternité n'a pas de commencement ni de fin, et le temps en a, au moins jusquau moment où il est mesuré, ou en puissance, en comprenant qu'ils diffèrent ainsi.

Respondeo. Il est manifeste que le temps et l'éternité ne sont pas la même chose. Mais certains ont donnné pour raison de cette différence que l'éternité n'a pas de début ni de fin alors que le temps commence et finit.

Mais ceci est une différence accidentelle et non pas essentielle. En effet, même en admettant que le temps dure toujours, selon la pensée qui suppose le mouvemnt du ciel éternel, il reste encore une différnce entre le temps et l'éternité (comme le dit Boetius dans le De consolatione) de ce que l'éternité est toute entière au même instant, ce qui ne convient pas au temps, et encore parce que l'éternité est la mesure de l'être permanent, et le temps est la mesure du mouvement.

...M. Ayfre.

L'homme est essentiellement temporel. Tout lui est masqué par cet aspect. Cela tient à sa nature même. Ce ne semble pas tant en lui provenir de son esprit, mais plutôt de sa chair. Mais cela n'est alors pas plus le propre de sa pensée que de son amour. Ses activités sont temporelles, il a son achèvement dans l'éternité.

Il ne faudrait cependant cela est bon en soi. Et antérieur au péché originel: croissez et multipliez vous (Gn I 28). Cela certes est une indigence, une limite (cf. Fénelon, Pascal).

Par sa mémoir et une certaine prévision (lois), il lui échappe. Il s'achèvera dans la vision béatifique, activité non temporelle. Les corps glorieux ne sont-ils pas temporels. Sont-ils seulement spatiaux ?

Cela se manifeste nettement dans son activité. Sa pensée et toute sa vie intentionnelle est essentiellement temporelle. Connaissance, amour. Est-il temporel dans ses relations avec l emonde. Son activité y est engagée (art). Notion générale de puissance et d'acte.
- ST2 1/2 q35 art 3 ad 3
- 1 85 5 2
- 1/2 113 7 1

...

Dans l'antiquité, conception du travail comme bas et servile. Absolu: l'un recherche désincarnée de l'éternité, opposition à la contingence de la pluralité et du mouvement.

Absolu recherché (avec passion) mais absolu non humain

prérationnel rationnel transrationnel

sagesse science sagesse

mystère problème mystère

infra hominem notre échelle infinimt grand

infint petit

vie pb vie

concret abstrait concret

nant ens commune créé Dieu

équilibre entre être et néant

Confucius, cité par Guillon (philosophie de missa) après des jours et des nuits, j'ai abandonné la méditation pour me mettre à l'étude.

DIALECTIQUE

...

Quand deux perfections paraissent s'opposer irréductiblemnet, c'est qu'il s'agit de deux perfections composées, chaque partie incluant l'imperfection de l'autre, et participat et ordonnées à une mmeme perfection simple (autrement, elles ne seraient pas opposées, elles ne se rencontreraient pas).

Ex. humilité-magnanimité charité

bon-vrai vérité et bien supérieur

suite péché? non car ordre limité de la nature, bien d'un individu, bien d'aun autre. L'animal, de mauvaise qualité. vrais de l'ens limitatum-finitum.

...

Dans l'ens finitum, il faut arriver à un équilibre, qui en Dieu est l'équilibre parfait entre.. Le mal peut se présenter comme un déséquilibre.

Plan cosmologique. Cas de deux espèces concurrentes, les carnassiers

bien de l'individu opposé au bien de la race

Y a-t-il trace d'un mal? (autres quesions: y a-t-il aussi un bien. Peut-on donner de cette opposition une synthèse supérieure qui permette de tout comprendre?)

C'est un mal pour l'animal que de mourir et d'être tué: témoignage de la conscience universelle? Cependant, il y a une nature périssable? Il ne fait que mourir un peu plus tôt. Sa nature se défend (griffes). S'il est mangé par un autre, son mal est transformé en un bien pour l'autre, et quand à l'ensembgle, ordre limité, fortuit, pas totalemnte intelligible.

Mais il n'y avait rien dans la nautre de l'animal qui exigeait une vie plus longue, au moins du moment que sert à autre chose. Quand au cas du bouleversement cosmique, espèces qui meurent, sans doute dajns l'ordre plus grand, que ne comprenons pas. 2 "biens" opposés dans un bien supérieur. Deux epsères en équilibre vital, prore à une conservation et à un développement "optimum" de chacun. suppose pas souffrance au sens que nous lui donnons.

Problème psychologique-humain

Opposition de deux tendances: contemplation-connaissance

action-appétits

Il faut sacrifier pour un temps l'un à l'autre. Pas nécessairement souffrance, les appétits peuvent s'organiser, appétit de connaissance. En fait, il y a lutte douloureuse, ascèse, choix, que je pourrai quantifier (*92:tiens, tiens). Il y a là proprement une déficience de la "nature humaine". Plus qu'une limitation, car la souffrance va prendre un caractère positif et, du fait que mon âme est immortelle, mese marque pour toujorus. Cette souffrance apparaît inutile

De plus, il y a des hommes que la société sacrifie énormément: le criminel, condamné à mort. Pourquoi? Grande douleur. D'ailleurs, nous mourons, pourquoi? Notre corps va-t-i à la mort? toute la pensée contemporaine va vers cette idée. Elle n'apparaît pas comme une perfection. Même si elle laisse la place à d'autres hommes. Le vieillard est inutile, il semble normal qu'il meure. Nous regrettons même les vieillards. Leur inutilité est causée par la souffrance et les maladies aui les ont atteint. Grâce à la médecine, beaux vieillards, encore très utilse: science, poliique (M. Cachin) et relition (prêtre âgés). A l'heure actuelle, on meut d'un cancer, d'une tuberculose.

Il y a dans la mort un mal, et les bienq qu'elle apporte ne lui sont pas comparables. Il y adans l'homme quelque chose de mauvais. Il essaye auf donc, dans une morale de type hdoniste, de se refaire animal, mais ne le peut. qu'on ne peut absolument comprendre. Il faut comprendre ce mal: origine, motion au mal, cause efficiente, fin du mal. s

...

C'est encore un des traits de la perfection et de l'imperfection de l'homme qu'il ne peut généralemne s'élever haut qu'en devenant fragile. Et qu'ainsi le ridicule s'unit toujours au sublime.

...

Le ressentiment dogmatique: celui qui cherche la vérité, et qui sur certains points, sent qu'il l'a touvée, considère d'une certaine façon toute mise en discussion comme une attaque personnelle; d'où chez lui une attitude de ressentiment plus ou moins agressif vis à vis des autres.

...

Dans la mesure où le mouvement dialectique est une forme de mouvement de l'esprit, on peut classer:

- le mouvemnet réactionnaire. En face de l'antithèse, se raidit et confirme sa position en tournatn son adressivité contre l'antithèse en bloc, et éventuellemnet ocntre ses tenants

- le mouvement révolutionnaire se présente comme antithèse et en face de la thèse, affirme sa position par agressivité globale contre la thèse et éventuellement ses tenatns

-le mouvement de réforme, se plaçant à l'intérieur de la thèse, et sans antipathie pour pesonne (sauf opposition au révolutionnaire)

(la thèse semble être celle qui est liée à un état existant conçu comme valeur)

- comme forme d'esprit: le versatile,le révolté (a des chanches d'évoleur vers...) le fossile systématique, l'organisatuer lucide et sans préjugé coûteux

Y A T IL OU NON UN "MAL" COSMIQUE

(indépendamment de l'homme)

1. Moart des animaux, actions contraires, souffrance des animaux, voire des plantes

2. Tradition

3. Nous connaissons authentiquemnet la nature des choses et nous voyons les disconvenances

Opp.

1. Il ny a de mal que pour une conscience digne (à qui l'on doit), dédoublement, en fait il y a conscience

2. Suppose la notion de norme, qui semble étrangère à un monde sans hommes

3. Dieu n'a pu créer un monde "mauvais", encore qu'il n'ait pu le créer qu'imparfait. Le passage de l'un à la'uatre pourrait se faire temporellement par le hasard, mais il n'y a pas de hasard pour Dieu.

Il faut prendre ici le mot "mal" dans un sens analogique. Au fond, le problème revient à dire: on fait un mal absolu non soluble, et analogie d'attribution ex. passage par l'éternité. Les choses cosmiques ne sont pas conformes à un mode idéal que l'on peut forger avec raison. Mais cela n'est pas "un mal" qu ele monde ait quelques maux. Important pour une description concrète, en fait cerner de traits lumineux. Le monde est finalement bon, très bon, en un sens l'infinité de biens pour une consciecne qui peut prendre l'infinité de points de vue si elle n'avait pas un temps fini.

Il semble qu'n progrès de la connaissance humaine puisse amener à la concevoir comme... vrai plus ou moins faux, parce que à chaque nouveau concept formé, une déficience correspond. Ce mal ne tient pas à une imperfection fondamentale, radicale. elleteint à une limitation et de l'être et de la conscience humaine.

On pourrait croire qu'une étude phénoménologique ferait sauter le mal. Je ne décide pas si les choses sont bonnes ou mauvaises, je les prends telles quelles. Sans dire si cela est bien ou mal, me refusant à construire des êtres idéaux. En fait, cela ne conduit pas loin. Quelle saleté. Il y a avait là un refus de penser qui se trouve puni de stérilité. De cette constation...

S.T. Je connais l'être, sa nature, à cette nature, j'applique un concept. Cette nature a des propriétés fondamentales qui peuvent lui manquer. Je dis alors: cet être est imparfait, non conforme à sa nature.

Le phénoménologue. C'est que vous avez formé ce concept arbitrairemnet, sans légitimation, qui n'est pas conforme à ce qui est et c'est arbitrairement que vous dites les choses mauvaises. Mais regardez les choses avec franchise, pas de mal. Vous êtes obligés de construire ce monde, vous prétendez à faux que c'est l'exigtence de l'esprit, je vous où elle vous conduit, et la récuse.

S.T. Je vois où votre théorie vous conduit, et la récuse. Il faut dire que le monde n'est pas conforme aux normes que l'esprit humain y découvre, mais ce manques d'être, plus ou moins imporatns, sont finalemnet repris à bien. C'est l'homme certes qui devient conscience de ce manque, lequel lui est plus ou moins doulouresux, mais il peut lutter contre ce mal par l'action, et admettant que le monde n'est pas parfaitemnet bon, cependant jouir de l'excès considrtable de biens qui demeure. Cette déficience, d'ailleurs, l'amène à dépaser cela et à passer à un plan de connaissance de Dieu.

Il y a confusion relative etntre le mal-manque et la limitation. la limitation n'aurait-elle pas suffi à pousser l'homme à l'action et à Dieu, lui qui a des désirs infinis?

Le mal, notion analogique?

essence qui n'existe pas

essence qui n'a pas d'essence

esse qui n'a pas d'essence

esse aui n'a pas esse

être qui n'est pas

etre qui n'est pas un être

La conscience ne fait que prendre conscience du mal, qui y était auparavant. Mais ce mal était-il autre chose qu'une imperfection ontologique. Imperfection ontologique développée, insuffisance relative. Ces êtres imparfaits se détruisent plus ou moins les uns les auters finalement. Cette même imperfection. Il y a un mal, non connu.

..............................

15/12/56.

H. de Lubac. Paradoxes.

Pour celui qui a VU un problème, les plus belles choses et les plus vraies, dites par celui qui ne l'a pas vu, ne sont plus que des mots et encore des mots.

Introduction

Je veux faire de la philosophie

Difficultés

Vers Dieu et vers le autres

1. Difficultérencontrées (pb de la vérité)

-existence de l'erreur et désaccord

-problème de l'approximation, passer à côté

-nécessité de la tension

-impression de contradiction invincible

-conclusion

2. Réponses apportées (pb général de la vérité)

-unicité de la pensée

-l'esprit scientifique

-le problème des universaux

-le problème sceptique

-peut-il exister une philosophie sans foi

-le dialogue avec l'incroyant est-il possible

-communication et expérience

Notes de lecture

3. Le problème du mal

problème particulier de contradiction intérieure

4. En marche vers une étude de la dialectique

INTRODUCTION

*sans doute texte début 61, de retour au séminaire

La marche semble être la suivante:

- je commence à faire de la philosophie le coeur content, j'y réussis au départ

- cependant, des problèmes se posent, notamment sur le plan de la vérité. je lutte pendant des mois avec cette question et j'obtiens quelques solutions, mais certaines difficultés restent profondément invaincues

-vient s'y ajouter en 2eme année le problème du mal, qui ajoute de dures difficultés contre la foi, à laquelle en un sens j'avais donén en 1ere année

-la dialectique m'apporte des espoirs de solution, tant sur ces plans intellectuels que comme idée de solution à ces questions pratiques comme l'opposition droite gauche. Cela ne va cependant pas très loin.

-à l'armée, je tiens grâce à la ofi. celle-ci est en difficulté, car elle ne m'apparaît plus suffisamment fondée, quesztion qui sera retournée à La Bouenza, n'ayant aucune anvie de faire de la philo et ne soupçonnant pas que, malgré moi en qualue sorte, j'allais la retrouver à propos de l'UH! (*?)

*texte écrit en année philo

Discours poru la défense de la philosophie

XXeme siècle. Monde étrange. Ce n'est plus le Jourdain qui s'arrête pour laisser passer Josué. Ce n'est plus le puits profonds de la Gr^ce, philosophie où le regard se perdK Ce n'est plus la source médiévale pure et tranquille, et qui reflète le ciel.

C'est une marée impétueuse. Elle charrie boues et rochers.

Le regard ne se perd plus que dans des gouffres tourbillonnnats.

Et si le ciel miroite encore, c'est à la crête de quelque remous, ou dans une anse miraculeusement protégée, où le flot cherche en vain à décharger ses immmonices. "Et il les envoya deux par deux: allez enseigner toutes les nations".

*note cours Ayfre.

De soi, philosopher n'est pas chercher des problèmes partout poru les résoudre. mais la vie pose chaque jour des problèmes, et c'est pour résoudre les contradictions, doit de lui même avec lui-même, soit de lui-même avec les autres, soit des autres entre eux, qu'il travaille.

C'est aussi l'appui solide de grandes vérités morales révélées (ou découvertes autrement?) sur des fondements démonstratifs et rationnels.

H. le Lubac. Paradoxezs. 15/12/56

Un jour vient où l'on s'aperçoit tout à coup que tous ces problèmes abstraits, dont on avait peut-être bien du mal à comprendre le sens, ne sont pas des exercices scolaires, ennuyeux selon les uns, intéressants ou même passionnants pour d'autres.

Mais que ce sont des problèmes réels, des problèmes que pose la réalité de la vie, qui l'intéressent toute entière et dont la solution importe souverainement.

A partir de ce jour, la réflexion philosophique prend un autre caractère. Elle cesse d'être un travail comme un autre. On ne se sent plus le droit de s'en abstraire systématiquement en dehors des heuers que le programme d'études lui imposerait; plus le droit surtout de la traiter avec la désinvolture de naguère;

plus le droit, ni le goût, de s'amuser à construire et à détruire; plus le droit de se fier trop vite à ses propres lumières; plus le droit d'entamer avec n'importe qui et n'importe comment les discussion de fond, au risque de semer le trouble, en soi et en d'autres. La sincérité apparaît alors comme une vertu non seulement nécessaires, mais difficile. Emabarqué dans une grave aventure, on a le devoir d'y réfléchir en y? priant et de traiter la vérité avec un souverain respet.

Harang

Peu importe que ceci ou cela soit utile ou inutile pour comprendre. L'important est de savoir si cela est vrai, du moins dans le domaine de la philosophie, pour qui l'existence est le critère fondamental, pas pour les siences physico-mathématiques.

Harang

Il ne s'agit pas de faire des trucs au poil, mais de serrer le réel. S'il y a un problème, de voir le vrai problème et le réel complet, en profondeur.

De même, il ne s'agit pas de savoir, comme en maths, si un éconcé est discutable, mais s'il est vrai.

18/1/87. Ista questio solvitur cum intellectu, et non cum fantasia (Saint Thomas)

Ayfre. La philosophie est-elle bonne?

Videtur quod non

-1 philosophie à la base du mal du monde moderne

-2 variét des philosophies

-3 philosophie inutile dans la vie pratique

-4 la foi des simples

Sed contra

Respondeo

ad1 manque de philosophie, au contraire

ad2 théorie complexe, voir autre question

ad3 philosophie et sagesse, primum vivere deinde philosophare

ad4 il y alongtemps que nous ne sommes plus des simples ni des purs

Ego, sur M. Aygre

Qu'on ne croie pas que le monde des idées soit si facile. On y souffre et on y pêche. le combat est dur. Le scepticisme est envôtant comem la paresse. la pensée a ses fossés et ses marais, et donne souvent envie de fair dem-i-tour. Au dela de la simple ascèse physique, la pensée demande une autre ascèse et un autre renoncemnet. Car c'ets comme pour tout ce qui est grand chez l'homme, jamais fini, toujours à refaire. Les mots ne sont rien, rien de plus que les institutions. Et il faut sans cesse les revivre. S'il faut, pour agir, accepter l'imperfection, il en est bien de même pour penser, et pour parler.

C'st un grand monde qu'il faut savuer. Sauver les esprits comme les corps.

Charité de bien penser et d'enseigner une bonne penser, et à bien penser. Témoignage de notre pensée dans la solidité, la tradition, la fidélité.

Am II 11-12, VIII 4-6 manque de contemplation VI 3-6

Am IV 6 Am II 21

Harang

Humilité du philosophe. La philosophie n'a pas l'asséité.

Elle est faite pour la théologie et par là pour Dieu. La tentation de nos Lucifers modernes, et sans doute y tombent-ils heureuseemnt sur terre, de se croire la Voie, la Vérité, la Vie, comme Lucifer voulait être le suprême.

EGO. Note pour DPLDP (Discours pour la défense de la philosophie). Sur M. Ayfre

La philosophie débouche sur la contemplation. Le monde moderne en manque. Il le retrouve dans les auters, se charchant assea vainemnet. La métaphysique est essentielle à la contemplation, elle permet de contempler (plus profond).

Ayfre. Parole. Encore que le nombre des paroles prononcées entre la création de l'homme et la parousie finale soit immense, il est néammoins fini. Toutes ces paroles participent à la Parole de Yahweh.

Aygre. Dans quelle mesure la philosophie, spécialemnet la philosophie thomiste, si utile au christianisme et au catholicisme, est-elle et peut-elle être divulguée, expliquée, apprise aux simples et aux scientifiques?

Le catéchismep. ex. l'homme est formé d'un corps et d'une âme.

Ego. Utilité d'envisager deux problèmes: marxisme, scepticiems. Nécessité dune doctrine pour l'intégration des peuples. Ez XXXVII 3 . PieX au Cardinal Merry del Val. De Maurras.

Ego, sur Harang. Pessima corruption optimi.

Avoir sa philosophie derrière soi, comme une base dolide, qui concentre et libère, et solidifie et architecture.

Phénomnoloqie. philosophie sans foi, non constructif, inerte et sans force, schéma et architecture sans fondfement ni arrivée, squelette axiompatique et non plus organisme.

Primum vivere, deinde philosophare

Qui philosophiae studium cum obsequuio fidei christianée conjungunt, ii optime philosophantur. Leon XII. Litteraie encyclicale de Philosophia christiane ad mentem Sti Thomae Aquinatis instauranda.

Ratio fide illustrata cum sedulo pie et sobrie quaerit aliquam Deo Dante mysteriorum intelligentiam eamque fructuosissimam assequitur. Concilium Vaticanum, III 4

Le péché originel dans les livres sapientiux. Rev. Thomiste

1956 p. 597.

Tentation de Jésus au désert

Heureux les pauvres en Esprit

Vous êtes la lumière du monde

Thèses soutenues par B. de Maistre: Si je rencontre une philosophie vraie contraire à al foi, j'abandonne la foi. sur Harang. scepticisme

Pourtant, l'erreur reste un grave point d'interrogation

1. Si je me suis trompé, pourquoi ne me tromperais-je pas maintenant ?

2. Si j'ai raison maintenant, pourquoi me suis-je trompé? Il faut expliquer cette erreur. Seule dans doute la notion de faux comme non-être peut nous sortir de là. Théologie du péché.

Ad 1. je me suis trompé, c'est sûr, et maintenant ncore je ne possède pas encore complètement la vérité. Mais, d'une part je ne m'étais pas absolument et complètement trompé la première fois, et d'autre part j'ai le sentiment très net d'avoir progressé.

Il est cepdendant des gesns qui progressent à l'envers. Ils ont progressé de fait, et un troisième état serait meilleur que les deux autres. Disons qu'ils ont changé de barre: trouvant trop peu de perfection sur le versant où ils étaient, ils ont sauté sur l'autre, quitte à être redescendus un peu plus bas du fait du saut.

Pourqoi ne me tromperais-je pas tout autant, sinon plus, maintenant?

Sur harang. En critique, le problème de l'essence se poserait de la façon suivante: l'erreur et la contradiction qui règnent dans la philosophie et parfois entre les savants peut-elle légitimer un abandon de la pensée philosophique ou de cette pensée. Réponse: si ne veux pas philosopher, il faut le démonterr et ty philosophes encore.

...

Ne serait-ce pas une loi fondamentale de l'inteligence de se trouver toujours sur un cercle vicieux, un cercle non fermé, et dont elle n'a jamais fini de faire le tour, une spirale souple et infinie.

Mais il y a peut-être des spirales qui montent et des spirales qui descendent. Dieu serait le point, ou le cerle de l'infini, et tout ce qui'l y a entre les deux... est pour lui... d promenade, il est...

Chacun sa spirale, et il ne peut que la monter et la descendre?

Harang.Connaissons-nous des choses autre chose que des lois approximatives

A priori une réponse: nous connaissons au moins comme un fait certain sur les choses le fait que nous disposons sur elles de lois approximatives et normalement efficaces.Ceci est un fait certain connu des choses.

Une loi connue a toujours été vérifiée dans un nombre de cas fini. On peut toujours admettre qu'il s'agit de circonstances favorables et que, dans d'autres cas, la loi aurait été autre.

Loi statistique. On n'a donc jamais un renseignement complet. On oublie toujours, de fait, quelque donnée non connue. ex. radioactivité noramel, non précisé dans beaucoup d'énoncés. Il y a sans doute beaucoup d'autres x normaux qui, un beau jour, pourraient être bouleversés et changer les lois. Il y a toujours dans nos chiffres et nos appareils une certaine marge d'erreur. Le fait que l'erreur soit connue ne change pas.

On peut en général s'en tirer en précisant "normalement" et "à tant près" dès qu'une indication est chiffrée ou, en général: "les feuilles des arbres sont vertes, normalement", "une table est normalement plate, à tant près", ce qui revient peut-être à la distincttion essence/accident.

De toutes façons, il n'est pas discutable que nous ayons des certitudes objectives (réponse générale au scepticisme).

Dans la pratique, comment puis-je sabvoir si je suis dans les conditions normales.

Distinguer connaissance approximative et finie.

Marcel parle au fond de notions approximatives, et conséquemmnet de jugements approximatifs.

Harang. Que penser du principe de base de Mr. Hourdin (non explicité): il n'est pas d'objetivité possible. La prédendue objectivité de la radio est encore plus trompeuse.

Peut-on dire qu'on a souvé toutes les valeurs d'une doctrine quand on en a repris les certitudes et les données objecives? On a fort bien pu passer à côté. IL faut un travail profond.Cf. J. Chevallier, façon de chercher la vérité. Est-ce reprendre le kantisme que de laisser tomber le noumène?

Harang. Lachelier: "si toutefois nous n'avons pas pris une simple coïncidence pour une loi de la nature"

De veritate. Harang. Tension entre certitude et incertitude

- considérée comme le propre de l'esprit philosophique

- nous ne savons pas tout le sur le plan de l'extension matérielle. Nous apprenons tous les jours quelque chose sur le plan matériel. Nous acquérons plus d'expérience. Pour chacun de nous, et pour l'humanité entière, il y a nécessairement progrès.

- il y a au moins un plan sur lequel le progrès s'inscrit de façon très spéciale, le plan théologique. qui après tout peut se poser au théologien (en tant que philosophe si l'on peut dire): la révélaion. Tout a été révélé dans le Christ, et cependant la doctinre s'explicite et doit s'expliciter chaque jour. Ici encore, il y a certainement une certaine tension. La formule des dogmes est sans cesse explicitée, précisée, en mainenant, certes, les formules, qui ne sont pas substantiellement modifiées.

- pourquoi l'Esprit du philosophe est-il toujours ainsi tendu. Le philosophe n'aura jamais sur terre le repos de l'Esprit (et, je pense, le théologien non plus pour des raisons analogues sinon les mêmes). A cause du péché originel. Nos premiers parents n'avaient pas de tendance à l'erreur. Eux aussi, sans doute, étaient susceptibles de progrès intellectuel. Mais leur progrès aurait-il été dialectique? Il y aurait eu chez eux des problèmes.

Jamais d'erreur à redouter. Leur critique de la connaissance eût été élémentaire. au moins, elle sur fût réduite à une théorie de la conaissance. On peut discuter s'ils eussent étudié, agi et progressé. Mais, chez eux, cette tension eût été toute pacifique, sans inquiétude. Et leur théologie, naturelle ou surnaturelle, eût abouti beaucoup mieux. Ils avaient l'évidence de Dieu.

Levie (*?) Sous les yeux de l'incroyant

La sincérité est-elle seulement chose négative: avoir conscience de n'être pas déterminé dans sa conviction intellectuelle par de mesquines considérations personnelles, argent, situation ou prestige, ou de rancunes jalouses, ou de désir de succès? N'est-elle pas encore plus un effort positif pour venir à la vérité avec toute son âme, effort de l'intelligence vers les plus hautes vérités intellectuelles, effort de la volonté vers les plus hautes vertus morales?

...

Le monde serait-il bâti sur un système d'axiomes contradictoires? Ceci permet alors de tout démontrer. Mais, dans ce cas, il est aussi vrai qu'il n'est pasg bâti sur un système d'axioms contradictoires. D'ailleurs, le monde n'est pas bâti sur un système d'axiomes, mais sur Dieu, qui n'est pas contradictoire.

...

Sur Harang. Pouvons-nousa voir des certitudes?

Videtur quod non:

1. erreurs et contradiction

2. diallèle démonstration

3. diallèle critères

4. notre esprit est limité

5. cette admirable loi d'insécurité dans la sécurit même des hcoses acquises

(critique des deux grandes voies du connaître, induction etdéduction)

Sed contra:

a) primum vivere, deide philosophare, argument pour le bien, marximste pex.

b) il faut une ofi non démontrée

Respondeo

ad1. réponse complexe, évolution, stabilité

ad2. il existe des évidences indémontrablsd

ad3. ibid

ad4. rep par b et question phi avec la foi (*?)

Sur Harang. Problèmes fondamentaux de la critique

Concordance de notre esprit avec le réel

Y a-t-il un réel indépendant et transcendant à l'esprit

Problème de la certitude

Peut-on mettre l'existence du monde réel en doute?

Il faudrait voir ce que peut donner "sens commun" mais là, déjà, on fait de la critique, en admettant qu'il y a réel? ... le sens commun dit: il y a un monde extéiruer à l'homme

comment les idéalistes expliquent-ils l'hostilité du monde?

Vasco de Game

Est-ce moi qui crée le monde?

La conscience mythique

Nou, c'est l'Esprit en général qui crée en moi une conscience particulière d'un onde. Cf. St thomas, nous voyons les idées en Dieu. Dieu est lié à l'universel. Quelle est la solution marxiste du problème de la connaissance.

Ce paragraphe précéddent est vrai de Dieu en nous. Mais ne suffiat pas. Dieu crée aussi le monde, mais je ne suis pas la conscience du monde.

On ne peut pas mettre en doute l'existence du monde réel au plan de la raison pratique, de la vie pratique. Il y avait un monde extérieur largement indépendant de moi. que vient faire "le poids de la matière", la oufrance, l'aliénation suffit-elle à l'expliquer?

que vient faire toute la la théologie chrétienne? Peut-il y avoir un...

Sur Ayfre. Défense de la philo

Nous nous intéressons qu'à des analogies, à des systèmes

isomorphes. cf science, délaissant l'univocité. Quitte à nous

rabattre sur une sorte d'intuition. Cf Dubarle, lutte

ingénieur/machine.

L'esprit est clos sur lui-même, du nominalisme à l'idéalisme, Descartes.

Suls quels ilots rocheux demurent, que le flot bat sans cesse et ne submerge pas. Ils abritent des anses tranquilles où l'eau, doucement renouvelée, demeurant la même sans stérilité ni stagnation, et où peuvent cristalliser diamants et perles rarse, t sels purs et transhcnas purifiés par le soleil et réconfortés par l'eombre, microcosmes oubliés.

Le flux n'est plus marqué qu'au passage, par une osmose, qu'il veut de plus en plus affaiblir pour aller de plus en plujs vite.

Le philosophe n'est pas un type qui sermonne*? S'il est plus proche d'une certaine ataraxie, c'est qu'il a profondément senti et contemplé des réalités plus profondes ett que celles là lui paraissent faibles. Par contre, il sentira plus, sentant l'essentiel sous des accidents minimes.

Harant. Peut-on penser ce qu'on veut?

-en dehors des affirmations de dogme, chacun peut penser ce qu'il veut

puis-je accepter qu'un autre pense différemment de moi?

quelle doit être mon attitude vis à vis de mes opinions et certitudes vis à vis de lui (discussion, mitraillette, prière)

distinguer suivant certitudes et opinions

le martyre, l'inquisition

l'anarchise, le criminel, le révolutionnnaire, le réactionnaire

attitude des missionnaires catholiques vis à vis de missionaires protestants.

charité et vérité

A Michel Journiac

Question 1. Existe-t-il des vérités vraies selon tous les temps?

1. Non, car le monde évolue, les situations changent, panta rei, et la conscience que nous en avons. L'homme lui-même évolue, au moins quant à son corps (autremeont, on serait éternels)

2. On voit vin que des thèses importantes des anciennes philosophies sont devenues fausses: physique d'Aristote et de la scolastique.

Mais cependant, il existe des vérités vraies selon tous les temps.

a) C'est un fait que le monde évolue, est contingent, et meêm la conscience que nous en avons évolue. C'est même un fait vrai selon tous les temps, et par conséquent (de facto ad posse valet illatio) il existe des vérités selon tous les temps

b) Que Dieu soit, qu'il ait créé le monde, qu'on puisse l'atteindre par la raison, sont des vérités proprement philosophiques (même si, par ailleurs, elles sont confirmées par la révélation)a, et qui ont toujours été vraies.

c) Les grandes vérités logiques: non contradiction, aptitude de notre esprit à connaître le monde, sont vraies pour tous les temps.

Réponses.

ad 1. Cf a)p. Il faut seulemnet discuter le panta reil qui au simple plan philosophique est faux, voir b)

ad 2. il y a eu sur des points de détail, des erreurs de ces philosophes. L'homme est faillible depuis le péché originel.

En toute amitié, j'espère que tu trouveras à nua ncer et préciser ces théses,e t que tu m'exposeras tes arguments contre.

A bientôt, Pierre Berger.

Addendum. il faut certainement ajouter deux faits à première et essentielle affirmation dogmatique:

a) Chaque homme connaît chaque vérité et l'ensemble de ces vérités d'une façon personnelle et qui peut varier quelque peu dans son expérience "existencielle". Ceci s'explique naturellement par le fait que chacun a rencontré ces vérités univesrelles dans un certain nombre de circonstances, de faits précis, qui constituent son expérience et qui diffèrent pour chaque personne.

b) Il y a toujours une tension entre ce que nous savons et la Vérité, car nous ne savons pas otu (pour moi, il rest encore à éclaircir de ce côté).

Sur Harang. Opinion.

Il y a une seule vérité. C'est le devoir de chacunde la chercher dans la mesure de ses moyens. On ne peut accepter qu'un autre ait une autre opinion que soi. Dans la mesure du possible, on devra s'entendre avec lui pour savoir ce qu'il en est. Il peut y avoir cependant des cas où l'on ne puisse trouver de raisons pour justifier l'une ou l'autre de ces opinions. que faire alors?

Cas du jugement de valeur. Il est peut-être à la base du dilemme.

Réunion d'éqzuipe du 18/12/56.

De la terre germe le sauveur. Le salut ne peut venirt que du Seigneur. Ténèbres. tout possible. Besoin.

Il faut voir que si tu penses que la vérité est unique, c'est par une analogie un peu rapide avec l'unité de Dieu. Il ne faudrait pas aller trop vite. François Colasx a raison d'une certaine façon, qui pense que la vérité, comme lumière, est divisée par le prisme. Il faut pousser plus loin.

Sur Harang. Peut-être que, pour une pensée, le cadre compte tout autant que la pensée elle-même, comme pour un tableau.

Sur Harang. Dans la mesure où quelque chose est vrai, un jugement est vrai, il en peut qu'être vai pour thomiste *?

Dissertation.

VALEUR ET LIMITE DE L'EXPLICATION SCIENTIFIQUE

6/11/56.

Note du professeur (Mr Ayfre, je pense, ou Mr Coulombeix):

Note 7/10. Travail sérieux, où vous avez essayé de mettre l'accent sur le problème essentiel. Vous noez parfaitement l'originalité de l'explication physico-mathématique. Ce qui reste insuffisant, c'est la deuxième partie, dont on voit mal le lieu avec la précédente. D'où un défaut d'équilibre dans votre exposé. De plus, le style laisse beaucoup à désirer.

(j'ai conservé le style, changeant parfois la ponctuation et corrigeant l'orthographe).

Plan général.

Introduction

Valeur de la science en elle-même

- doctrines conceptuelles

- la physico-mathématique

- critiques générales

Place de la philosophie

Conclusion

Bibliographie

D. Dubarle. Humanisme scientifique et raison chrétienne

Bachelard. Le nouvel esprit scientifique

Blanché. La science physique et la réalité

Blanché. L'axiomatique

Maritain. Les degrés du savoir

Nous allons nous interroger sur la valeur de l'explication scientifique. Essayons d'abord de distinguer ce qu'elle est elle même. L'explication scientifique, s'appliquant à un phénomène donné, ou à une suite générale de phénomènes, sera l'énoncé d'un certain nombre de causes et de principes, donnant une certaine indée du comment. La chose s'est faite, le phénomène s'est produit. son objet matériel sera la matière (au sens le plus général), son objet formel, des propriétés ou des relations existant entre les phénomènes.

Une explication scientifique sera donc considérée comme valable si les causes données d'un phénomène correspondent bien à la réalité physique. Il va de soi que nous n'avons aucun moyen de le savoir, ni directemnet, ni absolument et, dans la pratique, on jugera valable une explication permettant d'expliquer les divers phénomènes, et manifestant une cohérence avec le reste de la science. D'autre part, l'explication scientifique verra sa valeur limitée par son objet formel lui-même, dans le domaine scientifique, et limitée par son objet matériel à ce domaine.

On voit alors que le travail s'organise de la façon suivante: voir d'abord ce que la science a de valable en elle même, dans son propre domaine, et les critiques qu'on peut lui faire. Car toute explication scientifique suppose science et, sauf le cas peu probable d'une erreur dans l'explication elle-même, c'est la science elle-même qu'il nous faut critique.

Puis nous parlerons de la philosophie et de la théologie, et de leurs droits.

Ces distinctions sont généralement mal explicitées dans le domaine scientifique lui-même, et nous suivrons parfois des démarches logiques pouvant différer sensiblement de la réalité historique.

Voyons donc ce qu'est la science, dans ses structures rationnelles.

Le mouvement qui a eu le plus d'importance et qui, à l'heure actuelle, s'il n'est plus l'armature de toute la science, semble en former néammoins les assises, qu'on peut désigner sou sle nom général de "doctrine conceptuelle" va nous occuper d'abord. Nous parlerons ensuite de la physico- athématique.

Elle voit d'abord que notre esprit ne se nourraisant que d'objets universels, il faut distinguer ces universaux du monde naturel, de type individuel, et voir en quoi ils nous permettent de raisonner sur le réel, et porter un jugement de valeur. C'est le problème fondamental de toutes les philosophies modernes.

C'est là que commencent les divisions et les luttes.

Nous n'examinerons pas ici toutes les solutions données, et tacherons plutôt de nous en tenir aux doctrines thomistes. Il nous semble certain qu'il existe une certaine correspondance entre notre esprit et la réalité. Si nous ne pouvons plus nous en ternie à l'idée de Parménide "Ce qui est, et ce qui est pensé, c'est une même chos", il faut néammoins admettre qu'il y a des points communs. Les universayx existant dans la réalité quoique sous une forme individuelle, sous une forme accidentelle.

La science ainsi conçue se bâtira de la façon suivante, au moins sur le plan logique. On obtient d'abord les idées universelles par l'abstration, qui peut être de deux sortes, ou "abstraction totalis" qui, des individus, conduit à la notion de genre, de "koriskos" je passe à "homme" ou "abstraction formalis" qui conduit à l'idée de caractère, ou de propriété. Elle peut être plus ou moins poussée. Maritain va jusqu'à distinguer trois degrés.

Ces idées universelles obtenues, la science s'élabore en trois temps, d'abord l'obtention de lois générales par l'induction, ensuite d'autres lois, par la déduction, enfin de théories générales concernant la nature de la matière, du mouvement, de l'énergie, et donnant une justification des lois communes.

Induction

L'induction est l'opération qui nous permet de découvrir sous la liaison plusieurs fois constatée de certains phénomènes, la liaison d'universaux et par l'à d'établir des lois générales.

D'une autre façon, un même phénomène s'étant produit d'une façon analogue au sein de plusieurs ensembles ayant des propriétgés communes, on flaire une loi. Par la méthode connue de l'agbsence et de la présence, par exemple, on trouve les propriétés nécessaires à l'apparition du phénomène et on établit une loi qualitative, que des recherches postérieures permettront, dans certains cas, de rendre quantitative.

Quoique ce schéma, d'ailleurs succinct, ne corresponde que de très loin à la réalité de l'investigation, il nous permettra tout de même une critique.

D'abord, les expérences ne sont pas toujours bien faites, et cela peut conduire à des erreurs théoriques. D'abord les erreurs accidenteles dues au manque de précision des appareils et à la maladresse des observateurs, qu'on peut atténuer par la prise des moyennes arithmétiques. Par exemple, la loi de conservation des masses dans les réactions chimiques qui n'est vraie qu'à 10 -9 près ne pouvait, vu l'état des banalces, e^tre mise en doute directemnet. Ensuite, les erreurs systématiques, dues à des défauts ou déformations des appareils (hystérésis des thermomètres), qui nécessitent des corrections sur les mesures.

La critique de ces erreurs est, dans la pratique, très difficile. Enfin, les erreurs théoriques car l'expérience (et même d'une certaine façon l'observation) non seulement est faite dans une certaine optique, mais est l'étude d'un phénomène élaboré par une technique matérielle traduction de la pensée théorique de l'expérimentateur (un calorimètre adiabatique est la traduction matérielle de la conception abstraite d'enceinte adiabatique). Et, par conséquent, des erreurs de pensée théorique entraîneront des erreurs d'expérimentation. Les expériences des alchimistes au Moyen Age, faites sous la concepiton de la potentia et de l'actu, ne pouvaient guère deonner de résultats intéressant l'élaboration d'une loi.

D'autre part, le choix même des universaux qu'on dit liés osus les phénomènes est toujours plus ou moins sujet à caution, et l'avancemnet de la science a souvent rendu nécessaire le remaniement de certaines lois, généralement à compréhension trop faible. On dira par exemple que le phosphore bout à 280°5, pour s'apercevoir ensuite que cette loi n'est vraie qu'à la pression de 76cm Hg.

Il est certain que le grand problème critique de la philosophie des sciences est dans l'étude des universaux et de lois.

Les problèmes qu enous allons poser intéressent plus la cohérence de la science, les rapports de la science avec la philosophie, que la valeur même de la science, la plupart des lois ayhant été vérifiées expérimentalement et pouvant donc e^tre considérées comme valables dès qu'on admet la véracité des universaux et des lois inductives en général (eu égard aux erreurs possibles).

Déduction

Une fois les lois établies, et supposées vraies, le physicien, selon les doctrines classiques, déduira par une réflexion sur la nature des choses, à l'aide de la philosophie de la nature, d'auters lois, par le raisonnemnet déductif. La véracité de ce raisonnement est critéée par la logique et par l'expérience. Il nous faut donc admettre qu'il y a une connaturalité entre les règles de la nature et les lois propres de l'esprit.

Car, dans le déroulement du raisonnemnet, s'il est fait selon les règles de la logique, s'il se trouve des contradiction savec la réalité expérimentale, ce n'est pas les règles de la logique que l'on mettra en jeu, mais les bases de départ, les lois.

Théorie

Le but final de la science, ce qu'il y a de plus intéressant, ce sont des résultats généraux, rejoignant, à la limite, mais il y a toujorus un écart, les déudction de la philosohie de la nature. Il ya a d'ailleurs toujours un certain caractère hypothétique. La véracité d'une théorie est surtout fondée sur le fait qu'elle permet d'expliquer les diverses lois qu'elles concerne.

Il est vrai que, dans la réalité historique, il y a une marche alternée de la loi à la théorie, de la théorie à la loi.

la théorie de la relativité, par exemple, d'abord découverte sur un plan abstrait et comme l'explication d'un nombre très petit de lois (expérience de Michelson), se développe et s'étend à toute la physique, ce qui la consolide, lui permet de trouver de nouvelles lois.

En plus donc de la valeur logique d'une théorie s'ajoutera sa valeur dynamque. Les théories chimiques au moyen âge sont le type d'une théorie inefficace car elle est fause. Encore a-t-elle entraîné beaucoup de recherches pour trouver la pierre philosophale, mais par contre des découvertes misérables.

Il nous faut maintenant parler d'une partie théorique de la science qui a bouleversé la conception classique, au moins sous un certain point de vue. Il s'agit de l'avènment de la science mathémqtique, de la science physico-mathématique.

Les mathématiques n'ont d'abord été considérés par la majorité de physiciens que comme un langage plus précis, une façon commode de formuler leurs théories et leurs résultats. Mais bien avant eux, Descartes avait déjà compris à quel point les mathématiques entamaient les schémas traditionnels. L'importante qu'ils ont prise est telle que, récemment, un coupe de savant sa pu faire une longue étude sur les substances cancérigènes sans aucune expérience directe, n'utilisant que des résultats déjà connus, comme base de leur travail.

C'est d'abord dans le domaine du raisonnement que les mathématiques prennent leur place, spéciale. au lieu d'utiliser directement les données physiques, on commence par les forumler en équations. Au lieu de dire, par exemple "l'intensité qui passe dans un conducteur est proportionelle d'une part à la différence de potentiel appliquée aux bornes, d'autre part à l'inverse de la résistance ohmique", on écrira "i= v/r" (dans un système d'unités homogènes).

Puis, et c'est là qu'est proprement la nouveaut, par des transformations purement formelles sur les symboles, on pourra déduire d'autres lois plus complexes, d'autant qu'on utilisera en cours de route. De l'union de la loi précédent et de la loi W=ri2t, on tire W= v2T/r. Cela suppose que non seulement la matière répond à la loi primite i=v/r et à w=ri2t, mais encor qu'elle permet les transformations formelles que nous venons d'effectuer, qui sont les transformations propres aux algèbres numériques.

Le raisonnement physique n'est pratiquemnet utilisé qu'au dépat. D'ailleurs, dans beaucoup de de cas, le raisonnement physique direct s'avère impossible. En effet, au moins jusqu'à ces derniers temps, on était pratiquement ignorant de la nature de l'électricité, ce qu n'a pas empêché de constuire toute une série de théories. Il enest de même de l'"énergie".

Il s'agira donc de ramener le réel à un système d'axiomes et, par le développemnt de l'axiomatique elle-même, on tirera toutes sortes de formules et de théories. On voit alors que l'objet formel de la physique est quelque peu modifié, et que l'abstraction sera plus poussée, car il faudra non seulemnet ramener le réel à un ensemble de propriétés, mais en tirer un donné mathématiquement appréhensible.

Les deux temps, abstraction, raisonnement, ne sont pas d'ailleurs nettement tranchés. L'élaboation des cadres "mathématisés" se fait au fur et à mesure de l'avncement des travaux mathématiques et de leur vérification par l'expérience.

Une manière fréquente de ce développement est la suivante. souvent, au cours des calculs, apparaît une constante, par exemple, dans une intégration, ou un groupe de constantes, qui semblent jouer un rôle important. ON essaie alors d'"interpréter la constante" et, souvnent, on découvre qu'elle manifeste la présence d'un concept qu'on n'avait pas vu tout d'abord.

La découvete de ce nouvel aspect, de ce nouveau donné, amène à compléter la base axiomatique, à developper les bases de la théorie, et le travail avance.

Remarquons que, du moins à l'heure pactuelle, la démarche intellectuelle est une rationnalisation du réel (Bachelard). le savant commence, partant de ce qu'il sait déjà, e de quelques faits nouveaux, par faire une théorie pour l'expérimenter ensuite.

Nous pouvons maintenant voir le bouleversement que cette nouvelle méthode apporte à la science, et qui a d'ailleurs té, d'une façon plus ou moins implicite, à la base du développement considérable de la science moderne.

Dans la physique classique, on raisonne sur les être physiques vus à la lumière de la métaphysique. Il y a continuité dans l'échelle des sciences, de la cosmologie à l'ontolgie.

Les mathématiques viennent maintenant s'imposer en quelque sorte par l'extérieur, par la faculté qu'ils donnent dd raiosnner sur les concepts en considérant simplement leurs fonctions, les relations qu'ils ont entre eux, indépendamment de leur substance et de leur nature. quant je fis le raisonnement d'électricité dont j'ai parlé, peu m'imporet que l'intgensité soit cei ou cela, que le voltage soit ceci ou cela (d'ailleurs, dans ce cas particuler, je sais assez mal ce que c'est en fait), des deux relations précédédentes je déduis la troisième, et il aurait aussi bien pu s'agir de n'importe quoi d'autre, pourvu que l'on ait un ensemble de relations isomorphe.

Le problème de la validité de cette méthode est asur par sa réussite foudroyante.

C'est, ce de sera le travail de la philosophie moderne de l'expliciter et de l'expliquer.

D'ailleurs, cette méthode a ses limites. La sscience, si triomphante dans la physico-chimie, dans les scienes de la matière, échoue, eu du moins n'a qu'in intérêt relativement négligeable pour l'étude de l'homme (note du prof: mais non des relations inter-humaines).

Comme le dit Carrel, il est peut-êre réservé à une autre époque de résoudre les problèmes numains, comme ils nous a té donné de résoudre les problèmds de la matière. Du moins, d'en avoir une idée un peu nette.

A beaucoup de points de vue, d'ailleurs, la science physico-mathématique n'échappe nullement aux critiques générales faites à propos des doctrines conceptuelles. En particulier des critiques qui touchent à l'induction. Il est rvai que des concordances numériques donnent une certitude beaucoup plus probable. On peut discuter le fait vérifié quelquefois "quand on applique une différnce de potentiel aux bornes d'un conducteur (ce conducteur s'échauffe) il se dégage de la chaleur" mais beaucoup plus difficilement on le mettra en doute alros que l'on sait que la quantité de chaleur dégagée répond à la loi quantitative w=ri2t.

Il nous faut souligner ici une question que les moderners ont tendance à laisser de côté. Oubliant que l'esprit humain est architecturé d'une façon propre, égarée par les succès de la science dans son domaine, la foule se fie à la catéchèse des vulgarisateurs scientifiques et adhère à la science comme à une nouvelle religion, plus ou moins ésotérique, dont Einstein et le dur de Broglie seraient les proph-tes.

La philosophie et la science ont chacune leur domaine. La philosophie domine la science de la même façon que la science domine les phénomènes. Elle voit les choses de plus haut. Elle prépare la science. La révolution de la science moderne n'a pas commencé dans l'antre des alchimistes, mais dans le poèle tranquille et quelque peu platonique de Descartes. Ce n'est pas à la science de se révolter, mais à la philosohpie de s'assouplir.

D'ailleurs la philosophie, en plus de la science, a son domaine propre, contrôlée par la théologie, elle traite des grands problèmes de lesprit. Et les savant sont bien obligés de passer par une philosophie implicite, s'ils ne s'aperçoivent de la nécessité de l'expliciter (Poincaré).

Dans don domaine propre, la science est irremplaçable, elle a sa valeur, qui est grande. Nul n'irait prétendre que la science moderne n'est que fiction. Les gens qui meurent sous les bombes seraient là pour les contredire.

mais on ne vit pas de science et la fuite en avant devant les problèems humains n'est pas une manière de les résoudre.C'st bien aussi ce que montre la vie moderne. l'oubli de l'homme pour n'aller qu'à la matière, c'est la mort de l'homme.

Les événements contemporains sont là pour le montrer.

Mercuriale de philosophie. Le 8/11/56. (Mr Harang).

LE PROBLEME DES UNIVERSAUX AU MOYEN AGE

Le problème critique, qui avait donné dans l'antiquité des solutions diverses, depuis le sophisme et les sceptiques jusqu'à Platon et Aristote, se trouve au Moyen-Age assez simplifié. Le mouvement sceptique n'a pas de place importante.

Le grand problème qui se psoe est celui des universaux. en effet, par nos sens, nous connaissons la nature d'une façon individuelle, nous ne connaissons pas de cercle en soi, mais seulement es roues, des anneaux, notre connaissance sensible set "hic et nunc" et d'ailleurs contingente. Tandis que nos idées sont d'ordre général, que la science ne peut s'appliquer aux indiviuds, que nous raisonnons sur des catégories générales. Il est vrai que ous ne nous détachons jamais totalement du'ne certaine individualité, et l'idée du traigange sur lequel nous raisonnons se dompose toujorus de l'idée génrale proprement dite, objet du raisonnement, mais que nous ne séparons guère de l'idée d'un certain triangle particulier (le prof note: il srait mieux de ie, de l'image). Mais cette idée n'est qu'une sorte d'adjuvant et son existence est souvent meêm discutable.

Comment odnc peut-il y avoir connaissance, puisque la pesnsée et ce que nous savons du réel sont de nature si différente?

Voilà le problème des universaux posé, qui a été l'objet du travial logique et métaphysique de tout le moyen aâge allant jusqu'à déchaîner des luttes passionnées.

Plusieurs solutions ont été données. Les unes sont empruntées à l'antiquité, les autres ont été imaginées au Moyen âge lui même.

La première est la solution de réalisme exagérré. Héritée de Platon, cette doctrine affirme que nos idées universelles existent dans la réalité comme dans notre esprit, osu forme d'archétypes, dont la réalité individuelle n'est qu'un reflet, plus ou moins trompeur. Cette idée est bien illustrée par le mythe platonicien de la caverne. l'homme est attaché dans une caverne, tournant le os à la réalité, qu'il ne voit, et dont il ne prend connaissance que par les ombres mouvantes qui lui sont envoyées par le fond de la caverne. Il lui faut, pour acquérir la vraie science, se retourner, et contempler la réalité avec des yeux nouveaux, sans intermédiaire. A ce point de vue, la connaissance mathématique peut ^tre considérée comme le type même de la science valable et, praitquemnt, au moins à l'époque, le seul.

La position extrême est occupée apr les nominalistes de Guillaume Occam. Cette école professe que nos idées universelles n'ont aucune existence dans la réalité, qu'elles sont simplemnet des catégories dans lesquelles nous plaçons les objets pour pouvoir tout de même avoir quelque science. Cette école prendra surotut de l'importance au déclin du moyen âge, et marquera beaucoup toute la suite de la pensée moderne, parce qu'elle en reprendra, cette philosophie étant à la base de celle de Descartes. puis l'empirisme, et uassi parce que les philosophes, y voyant toutes la doctrine scolastique, oublieront en s'en détournatn toute la valeur des autres solutions, en particulier celle que nosu allons voir, le réalisme modéré.

Il nous faut d'ailleurs remarquer que cette erreur sera continéue (en particulier par Occam) par une autre erreur grave, celle de considérer l'idée comme un tableau, un medium quod, cela entraînant immédiatemnet le problème du pont avec la réalité, et dune façon implicite, le moyen-âge ne l'a pas vu, mais Descarten lui le comprendra, l'existence même d'une réalité dont l'idée soit le tableau. Ces théories ont été la la base du luthéranisme et du jansénisme. (note du prof: par beaucoup de détours).

Mais le moyen âge a trouvé une solution moyenne. Abélard d'abord, et surtout Saint Thomas, professent le réalisme modéré.

A un certain point de vue, cette doctrine est héritée d'Aristote.

La voici, d'abord sou ssa forme proprement philosophique, nous verons ensuite qu ela théologie la complète magnifiquemnet.

Reprenant l'idée de Parménide "la pensée et son objet, ce qui est senti et la sensation, c'est tout un", doctrine qui conduit immédiatement à l'impossibilité de tout raisonnment, elle va en comprendre mieux la réalité, la nuancer, l'exprimer sous une forme moins grossière, plus subtile, plus pure. OUi, il y a une certaine identité entre la réalité et la pensée. Malgré la différence, individu-universel, nous pouvons touver quelque chose de commun: l'essence. Nos idées universelles existent bien dans la réalité, et non pas détachées, mais bien dans chaque individu sous une forme différente. Ce que nous saisissons, c'est l'essence des choses. Par "abstractio totalis", accédant à la notio d genre, par l'abstractio formalis, tirant des propriétéx, nous n'abandonnons pas l'objet, mais nous en faisons une réalité concevable. Nous lui donnons un certain autre mode d'existence.

"Objectus in subjecto secundum naturam subjecdti". (Note du prof: Il ne m'arrive pas ouvent de recevoir en 1ere année un élève qui connaisse sa logique, et qui l'ait comprise).

Par conséquent, nous pouvons raisonner légitimement, juger. Le jugemnet, il ne s'agit à l'époque que du jugemnet simple de prédication, sera alors l'affirmation que deux concepts sont rélaisas dans une même réalité. Dire Koriskos est un home, c'st dire que les deux concepts "Koriskos" et "homme" sont réalisés en un même être. Et la varité sera l conformité de l'esprit avec ce qui est.

Par l'esprit, nous saisissons donc l'essence des êtres. Nous allons voir maintenatn que la théologie donne une lumière nouvelle à cette théorie.

Dieu a créé, et l'homme et, dns la nature, les êtres.

L'homme connaît ces êtres par les sens et raisonne à leur sujet par l'esprit. L'esprit parut, par l'abstraction, retrouver d'une manière indirecte et imparfaite, les êtres, n'existant sous leur forme parfaite qu'en Dieu, à travers les diverses connaissances qu'il en a.

Il est certain que la doctrine de Saint Thomas nous paraît la mieux équilibrée, et celle qui répond le mieux à nos convictions religieuses.

Note du prof: Excellent. vous avez su relier ce que je vous ai dit à vos connaissances antérieures. Dans de telles conditions, ej me réjouirai toujours de vous voir déborder le cours. Il manque des nuances, des précisions importantes, mais l'essentiel y est et est bien compris. 9/10.

LE PROBLEME DE LA DIALECTIQUE

Le père Dubarle à dit à l'Insitut catholique de Paris: "L'un des plus importants problèmes qui se posent à l'heure actuell est celui de la dialectique." Qu'y a-t-il de vrai dans ceds théories, qui tiennent, implicitement ou explicitement, tant de place dans notre pensée?

Problème effayant par sa complexité: il se pose sous de multiples formes: spéculatives, métaphysiqus ou psychologiques, mais aussi en morale, en politique, dans tous les domaines de la pensée et de l'action humaines.

Et d'autre part, d'où provient cette immense division qui déchire le monde? La tour de Babel est là pour nous rappeler que c'est de notre orgueil et de notre péché. Et seul le Christ apporte la véritable solution dans le sacrifice de la Croix, et sa perpétuation dans celui de la messe et dans la prière de

l'Eglise. C'est Lui qui est notre paix, disent les Ephésiens (II). Nous ne pouvons nous réconcilier que dans le Christ. L'Evangile est un immense appel à la "synthèse": "Aimez-vous les uns les autres... soyez un comme le Père et Moi Nous sommes Un". Mais celui qui m'aime, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive... sur le calvaire.

Il ne faut donc certes pas espérer faire l'union des coeurs par un simple travail intellectuel.

Cependant, une grave erreur peut se faire jour. S'appuyant sur ces théories dialectiques, on en vient à prétendre que ce n'st que par la lutte, pa la guerre, que le monde peut être "sauvé". Le mal n'est plus le mal, mais simplemnet un moment de l'évolution dialectique de l'Univers. Plus besoin de salut venant d'en haut.

La foi nous protège de ces errements, mais peut-être ne serait-il pas inutile de s'appuyer sur une étude philosophique de cette question, en particulier sur la dialectique. Par exemple, montrer les faits suivants: s'il est vrai que le progrès ne peut se faire que dans une certaine "tension", il n'set pas nécessaire, il est même nuisible que celle-ci dégénère en haine. C'est l'égoïsme, l'orgueil de l'homme qui ont perverti les rapports interpersonnels et le rapport de l'homme à la nature. Mais le mal n'est pas nécessaire au bien, il n'est pas nécessaire d'avoir l'expérience du malheur pour vivre heureux, la conscience n'est pas nécessairement douloureuse, etc.

Le travail est sans doute énorme. De difficiles problèmes techniques se posent, et d'autres qui ne le sont pas. La révélation chrétienne elle-même, qui apporte pourtant bien des lumières, ne va pas sans en poser de particulièrement redoutables.

Mais, en marchant en toute humilité, en travaillant à plusieurs ces quesions très variées, ne peut-on espérer aboutir à quelques résultats? Puisque la question est importante, elle vaut que l'on y passe quelques temps. Des solutions en ce domaine éclaireraient largement de nombreux problèmes qui nous travaillent. La dialectique, après tout, est petu-être quelque chose d'aussi vaste que l'être, puisqu'en Dieu lui-même, les trois Personnes, de toute éternité, vivent le parfait dialogue.

Lettre Michel Valois. Les Carmes, 1/3/59.

Mon vieux Pierre

Ce petit mot en vitesse.

- Je vois mal ton premier problème. En ce sens que, rien que le fait de poser la question est déjà un signe, une preuve de la transcendance de l'esprit sur la matière.

- Tes deux autres questions soulèvent de gros lièvres. La philosophie dialectique est l'un des problèmes de Dubarle o.p. qui nous fait quelques cours. C'set sans doute une des problèmes majeurs à l'heure actuelle. Il voit l'affaire à partir des sciences (étant lui même savant). Il pense que nous sommes par rapport à la dialectique à peu près comme les sophistes par rapport à l'analogique: c'est Aristote qui a cueilli le fruit mûr et codifié l'affaire. Nous attendons le tyupe qui pourra nous dire ce que vaut exactement la dialectique. Et ce sera fort utilie en théologie. Rapport temporel-spirituel, histoire sacrée, histoire profane, etc.

Pour l'option, il est intéressant de noter (c'est encore Dubarle qui le fait) la structure dialogante de la philosophie de Platon. 1o forcer l'adversaire à tenir à un discours cohérent 2: référer l'affaire à l'opinion commune (cf. lieux communs des topiques d'Aristote), 3o recours à l'Inconditionnel (anupothekon) (idée du bien) ?? encore de la dialedtique la dessous.

Bien à toi in Xo.

LE DIALOGUE SPECULATIF

(*92: on voit bien ici que je cherche à sortir des problèmes que j'ai rencontré en deuxième année, notamment le début du clivage progressistes/intégristes. La dialectique me tentant forcément beaucoup comme solution de réconciliation. Mais aussi, déjà, comme solution par la construction d'une machine).

A certains moments de l'évolution dialectique, il semble qu'il y ait symétrie entre les deux parties. Un observateur impartial voit qu'il y a du vrai des deux côtés, bien qu'il y ait contra diction dans les termes.

Par exemple, deux paysans se promènent et voient une vieilel Brabant abandonnée. Le premier, vaguement amateur d'antiquités, un peu poète, s'étonne: "Tiens, une charrue". "Ca une charrue?" répond l'autre, passionné de progrès et de rendement. "Ce morceau de ferraille, allez-donc, ce n'est pas une charrrue".

On voit donc que, sans qu'il y ait erreur, on peut porter sur un même objet des jugements contradictoires dans les termes.

Faut-il en conclure à l'impuissance de notre esprit, à l'ambiguïté invincible du réel? La seule valeur est-elle l'option libre et sans raison? Nous allons essayer de montrer le contraire.

Il faut réfléchir sur la genèse de nos affiramtions. Deux points notables: moyens et fins.

Les moyens d'expression

On connaît la théorie thomiste de la connaissance. Nous allons d'abord en rappeler les éléments les plus importants pour le sujet qui nous occupe. Nous verrons ensuite les ocnséquences à en tirer.

En face des donénes de sens, l'imagination (au sens thomiste) reconstruit une "image" de l'objet. Cette image est abordée par l'intelligence qui, elle, construit le concept.

Celui-ci va s'exprimer matériellement dans le mot.

Supposons que toutes nos facultés fonctionnent normalemnet.

Quant l'intelligence cherche un terme pour s'exprimer, ou elle en crée un ou, plus normalement, elle utiliser un terme déjà connu.

Pour celui qui parle, il y a bien adéquation entre ce qu'il dit et ce qu'il pense. Pourtant, à la réflexion, ou dans le dialogue, il peut entrevoir la possibilité d'exprimer d'auters aspects de l'objet, et dans des termes contradictoires aux précédnets:

- ceci est une charrue

- ceci n'est pas une charrue.

Ces faits se renouvelles constamment.

(*92: il peut y avoir là un début: il y a une finitude de l'espace des mots, et il faut les faire coller comme on peut à ce que nous voulons exprimer, qui n'est pas infini non plus.

L'adéquation thomiste suppose une plasticité parfaite de l'espace linguistique...

Pour une part, cette réflexion naît de mon expérience journalistique: de la difficulté d'exprimer les choses, surtout dans l'espace si limité quantitativent d'un titre à la Une)

Cherchons de plus près. Il y a application des mêmes termes à la même réalité, mais de façon différente. Pratiquement, un même mot a plusieurs sens.

Mais dans ce cas nos mots ont-ils un sens? Pouvons-nous réellemnet parler, exprimer la réalité de l'être, puisque tout ce que nous disons peut tout aussi bien signifier le contraire de ce que nous pensons?

Il est hors de doute que nous savons dire ce que nous voulons dire, que nous pouvons faire partager nos idées aux autres. Comment accorder ces deux faits? Réfléchissons sur la notion de signe. Signifier quelque chose, c'est le reprsenter. Ce mot même fait saisir que le signe impliquer une relation inter-personnelle. Pour moi qui parle, mon signe n'est pas équivoque: il coïncide avec la chose signifiée. C'st pour l'autre que le problème se pose. En effet, il doit rétablir la rlation qui unit mon esprit à l'être. Et, pour cela, il ne peut que se référer à sa propre connaissance, à son propre langage. Par analogie avec ce qu'il sait, par comparaison avec son propre vocabulaire, il va saisir ce que je veux dire. sous le même mot, il ne met pas exactement le même contenu que moi. De là germent les équivoque. Sans que cela l'empêche, en génral, de comprendre l'ensemble de ma pensée.

Voici quelques raisons fréquentes d'équivocité: La réalit est extrêmement souple et variée. Souvent, nous lions aux concepts des aspects concrets qui n'en font pas réellemnet partie.

Nous avons tendance, et peut-être nous ne pouvons pas faire autrement, à adresser nos concepts à des structures parfaites. L'idée du'ne charrue est celle d'une machine en bon état, répondant à son but. Or, le monde ne cesse de se détériorer. Cette Brabant a perdu sa barre d'attelage, et elle est d'un modèle périmé. Et dès que nosu disons "C'est une charrue", immédiatemnet notre esprit nous fait saisir que ce n'en est déjà plus une. D'ailleurs, même un engin neuf aurait bien quelqu'imperfection sous un certain rapport: ce visiteur de la Foire de Paris qui devant une énorme multisocs s'exclame "Ce n'est pas une charrue, c'est un monstre. Jamais cà n'entrerait dans la cour de ma ferme".

Une ture raison me paraît être le temps. Nous évolutions, les auters et le monde avec nous. Ce qu'on appelle moderne aujourd'hi ne le sera pous demain. Paysages, climats, changent chaque jour. Ces changemnts amènetn tà donner aux mots des sens voisins, analogiques, qui s'enchevêtrent plus ou moins. Ce fait est particulièremnet notable qund il s'agit de l'homme et de ses oeuvres, qui, au simple mouvement physique ajoutent les mouvements libres rebelles à toute mise en équation et don le puvoir créateur ne cesse d'engendrer des objets radicalemnet nouveaux.

Il semble donc que, sur le plan spéculatif, et à supposer que la volonté ne pervertisse pas les intelligences, l'équivoque soit une es raisons fondamentales de désaccord.

Il se pont donc, sans contradiction réelle, par des affirmations logiquement contradictoire, que nous exprimions des aspects différents de la réalité.

Mais la contradiction, même purmnet logique, répugne à notre epsrit assoiffé de cohérence (La beauté n'est-elle pas, d'après M. Ayfre, la cohérence de l'ouvre?) Quand nous sommes seuls, la contradiction nous amènbe à la réflexion. elle provient de deux intuition différentes. quand nous sommes plusieurs, schématiquemnet deux, à la discussion.

C'est cet aspect que nous allons maintenant étudier:

La dialectique bimotrice. Complicité et opposition Chacun de nous cherche son bien. Chacun de nous s'intéresse à des aspects particuliers de l'être. Nos fins, nos intentions peuvnet parfois nous écarter franchemnet de la réalité. D'une façon générale, nous dégageons dan sl'être ce qui nous frappe, ce que nous cherchons. Nous avons un "objet formel". le premier payson n'a guère de préoccupations dnas la tête, du moins il sait les dépasser. Il s'aintéresse pour eux-mêmes aux objets qu'il rencontre. l'autre, comme le Garine de Maltraux, en voit des choses que ce qu'il pourrait en faire.

L'intention, l'objet formel, nuancnet les termes.

Nous les prenons dans le sens de notre dynamisme.

D'après ce mécanisme, il n'est pas étonnatn que nous arrivions souvent à des affirmations contradictoires à celles des atures. Notre expérience, notre caractère, notre milieu, nos soucis du moment, bref toute notre personnalité nous fait différents les uns des autres, et nous fera parler de telle ou telle façon. Même quand chacun "est de bonen foi", souvent nous aurons du mal à nous comprendre.

En présente ce cette opposition, comment allons-nous réagir?

A priori, nous sommes persualdés de la vérité de notre thèse, et de la fausseté conséquente de celle de l'ature. mais f'ts alors qu'il y aduex façons de discuter. L'une, qui cherche à s'entendre, qui certes veut convaincre, mais sans négliger la part de vérité que peut apporer l'auter. Mais il enst une autre qui ne cherche pas véritablemnet le dialogue t la synthèse.

Dans le premier cas, l'entente purra très ouvent être obtenue, car l'amour ne veut pas l'asservissemnt et la destruction de l'autre, mais la communion dans la promotion. Il y aura donc une recherche commune. Cependant, la finitude de nos capacités peut empêcher d'aboutir, même si toutes les conditons favorables sont réunies par ailleurs.

L'équivocité pourra se lever, par exemple apr le distinguo thomiste. Si l'autre accepte notre parole, il n'aura probablemnet pas grand mal à comprendre ce que nous voulons dire. Il fera appel à son intuition.

Mais le grand moyen, c'ets l'amour. Aimons-nous les uns les autres comme Dieu nous aime.

(*92. J'avais placé ce texte, sans doute refrappé à la machine pendant le service militaire d'après un manuscrit au cours de l'année de philosophie, en fin du volume "Vrai, mal, dialectique". Suivaient "vers les autres" et "quelques idées").