Peut-il exister une philosophie sans foi

Videtur quod ita sit

1. Maritain (Degrés du savoir) dit "seule la philosophie a pouvoir démonstratif"

2. Il faut sauvegarder le pluralisme de la connaissance

3. La philosophie est précisément une réflexion sans préjugés, sans présupposés

4. La foi considère ses principes comme inévidents mais certains; la philosophie comme certains parce qu'évidents

5. Cette position soi-disant d'opinion se fait uniquemnet en quelques matière.

a/ toute philosophie est basée sur des évidences, de sens commun, non démontrables

b/ l'esprit humain est limité

c/ argument du diallèle, les 3

d/ raisonnement d'apologétique subjective montrant la nécessité d'une foi. A préciser. Montrant la légitimité d'un dépassement de la raison.

e/tout philosophie part d'a priori qu'elle veut légitimer, en qui elle a foi (Kant par exemple) mais les légitime ou non

f/il s'agit simplement en philosophie de rendre la pensée cohérente.

Réflexion et analyse de la question

D'une part il est certain que la philosophie ne peut se suffire à elle-même et dans son dynamisme même, car l'esprit humain est limité et n'a jamais toutes les données d'un problème, et qu'on ne peut dans certains cas que constater

D'autre part il faut sauvegarder la vérité et l'indépendance de la philosophie dans son propre domaine. Car l'esprit humain est proportionnné à son objet et capable d'atteindre la vérité (ici, axiome) (cercle vicieux...).

La foi elle-même nous l'enseigne. Ecriture (Gn), tradition père.

La philosophie a des intuitions, des évidences qu'elle n'a pas à démontrer sans cesse. Il ne s'agit pas du tout d'un seul principe dont tout peut découler, thèse idéaliste. La critique montre simplemnet que l'aptitude de cette faculté au vrai est indiscutable.

Le domaine de cette prétendue foi se ramène à quelques évidences méthodologiqeus qui ne sont pas plus à mettre en doute que celles de la logique.

Cepandant, dans le cas d'un jugement de fait (ex Dieu existe), c'set une évidence ? contingente? obtenue par inductino, mais je vais chercher à en démontrer la nécessité par une déduction à partir d'autres universels connus.

Ce qui fait que tout jugement impliquerait la foi, je devrais me dire: "parce que je crois à l'aptitude de l'esprit humain au vrai".

En fait, ceci se fait-il? Oui, pour des affirmtions graves. Non que je dix "ce café est chaud". ex. j'ai vu ma grand-mère hier soir, cad dès qu'il y a possibilité d'erreur.

Que serait une science philosophique objective. Phénoménologie? Mais déjà elle a prétendu se libérer du dilemme sujet/objet. Toute philosophie suppose une axiologie, c'est d'ailleurs surtout son but. elle ne peut se contenter du comment(?) le quel comment conduit d'ailleurs ensuite à des pourquoi? L'homme da de la philosophie pour les transcendantaux.

21/1/57.

LE DIALOGUE AVEC L'INCROYANT EST-IL POSSIBLE

Dialogue avec l'incroyant? Précisons d'abord que nous prendrons incroyant au sens de non-chrétien, et d'une façon générale. Un travail plus approfondi apporterait des nuances pour les divers types d'athéisme, pour les autres religins, et palerait -le cas est quelque peu différent- des confessions chrétiennes non catholiques.

"Credere est actus intellectus ascensientis veritai divinae ex imperio voluntatis, a Deo motae per gratiam". St. Thomas, S. Théologique, II 2.

Les difficultés inhérentes au dialogue sur la foi ont leur source dans ces deux caractères, volonté et intelligence. Ces deux obstacles seraient insurmontables sans l'intervention de la grâce de dieu.

...Actus intellectus...

Le dialogue est toujours un acte intellectuel difficile. sur le seul plan humain, dès qu'il s'agit de questions délicates, en particulier en philosophie, pensée et langage sont très personnels. Chacun a sa façon de voir les choses: la connaissance ne se sépare pas de sa phase subjective.

Quel que soit l'effort des deux parties pour communiquer, chacun reste enfermé dans le cercle de ses catégories, de ses options, conscientes ou non. Et les moins conscientes, les moins explicites, creusent le fossé, sapant de leur pernicieuse présence le travail commun.

Comment donc parler?

La solution ne peut être dans un effort bilatéral pour faible table rase et repartir à zéro. Outre que cette réalisation paraît impossible, écrire 0=0 n'a jamais avancé personne. Il n'y a plus de communication du tout. tout effort de reconstruction n'aboutira qu'à l'identique reconstruction de chacun des deux partenaires, et l'on est ramené au problème précédent (note du prof: ô mathématicien!).

On s'arrange généralement, et c'est sans doute la meilleure solution, pour trouver un terrain d'entente. On convient d'un certain nombre de propositions, donc chacun admet la vérité. Ces données sont pour la plupart implicites: postulats logiques, quelques idées sur le monde. (1) Mais ceci ne suffit pas. pourra bien discuter et parler à droite et à gauche, chacun ontinuera à attributer un certain sens, une certaine résonance aux énoncés choisis. Chacun les verra à la lumière de son propre esprit, dans sa pensée globale, à un certain poin de vue. Ou, si l'on veut, dans un certain esapce. La coïncidence parfaite de ces points de vue, l'interpénétartion entière de ces espaces est inconcevable. D'ailleurs, elle serait aussi l'annulation de toute discussion.

Néammoins, la relative objectivité du donné commun permettra le dialogue, si cahotant et imparfait qu'il soit.

La discussion avec le chrétien sur les choses de la foi sera marquée de cette première difficulté. Et, en plus de celle-ci, et de la difficulté fondamentale que nous examinerons par la suite, elle prend a priori un caractère plus âpre, plus difficile. C'est que le chrétien livre un message qui le dépasse, qui transcende ses propres paroles. Il ne peut que le cerner dans des énoncés qu'il faut toujours dépasser. (2) Dans le dialogue, le chrétien a dü assimiler, pour comprendre, transformer ce qu'on lui enseignait en sa propre substance. Il doit au contraire s'oublier et s'abstraire pour transmettre l'Evangile dans son intégrityé. A l'incroyant d'assimiler, mais cet effort lui est demandé pour toute étude. Ici, la difficulté vient de l'esprit, de la nature d'esprit incarné qui est celle de toute homme, pour dégager pour l'autre le transcendant caché sous l'immanent.

Et il y a plus: un fossé terriblement profond, une césure presque radicale isole le croyant. Car le croyant a la vue de foie. Si l'on vuet, son espace de compréhension a une dimension de plus. Il a les yeux de dieu, du moins autant que celui-ci s'est révélé à laui. Et cette vision, il ne peut la communiquer réellemnet(3), seul Dieu peut le faire, le croyant le fera seulement entregvoir. Il est placé au centre, il ne peut que faire voir quelques rayons. Il voit le vitrail de l'intérieur, un vitrail ne se retourne pas. Il pourra démonter quelque facette et la faire voir. C'est tout autre chose que de la ovir illuminée par le soleil.

...ex imperio voluntatis.

Les gens du monde, cherchent tout autre chose que Dieu. la plupart ne font que vivre, satisfaire leurs besoins et leurs appétits.

Aussi, point n'est besoin de dialogues: "Ca ne nous intéresse pas".

Quelques uns cherchent, veulent comprendre, veulent se sauver, trouver leur bien. Mais ils ne peuvent le chercher qu'en eux-mêmes. Qu'est-ce que cette charité, cette donation, ce sacrifice total... le martyre est-il el bien de l'homme? Et qu'est-ce que la vérité...

Pour dialoguer utilement avec l'incroyant, il faudrait déjà que celui-ci chercher mieux que lui-même, cherche au dela... pour qu'il accepte Dieu, il faudrait déjà qu'il le veuille. (4)

Et puis, d'autres difficults de tous ordres. (5) Le vieux dilemme "comentfaire aimer Dieu à quelqu'un qui ne le connaît pas"? Coent le faire connaître à quelqu'un qui ne l'aime pas? "

Et pourtant, le dialogue est une nécessité. Il est indispensable à toute action apostolique: peut-on penser qu'on nous croira si nous parlons ex cathedra, sans écouter, sans comprendre, en hommes arrivés?

Refuser le dialogue, c'est refuser la mission apostolique et le Christ a dit: "Allez, évangélisez toutes les nations""

a Deo motae per gratiam (6)

On a trop vu que ce dialogue, si nous le faisons avec nos propres forces, est impensable, qu'il n'y a rien à en espaérer. Il n'y a que Dieu qui puisse convertir, qui puisse révéler. Il passe par nous, par nos pauvre pesonnes humaines, mais c'est lui qui agit. "C'st le Christ qui vit en moi".

Sur ce cercle vicieux où nous sommes engagés, il n'y a que lui qui puisse faire changer le sens de parcours, et nous mener à lui.

(*Note du profeseur, Mr. Coulombeix, je pense.

De la réflexion, un essai de recherche des conditions théoriques et universelles du dialogue. Dans l'ensemble, vous êtes pessimiste. Vous auriez pu partir des possibilités naturelles de communication de la pensée, montrer ses difficultés et les expliquer par les limites métaphysiques de la narure humaine et les hypothèques du péché originel.

Vous auriez pu ensuite monterr la supériorité du croyait =, qui lui permet de comprendre l'incroyant comme pe^cheur sollicité par la grâce, alors que l'incroyant ne peut saisir la psychologie eu croyant pêcher ni voir de sanctifiation.

Einf, je crois que vous auriez gagné à multiplier les remarques psychologiques plutôt qu'à vous limiter à une théorie difficile. 6/10)

(1). N'est-ce pas le dialogue qui permettra progressivemnt par la décourverte des intentions de reconnaîter qu'il y a des diversgences sur ces "données" admises par chacun et de trouver celes sur lesquelle il y a un accord?

(2) Note en marge: B

(3) Si! Mais instrumentalemnet

(4) Ne peut-on lui montrer quil ne peut s'empêcher de chercher au delà de lui-même son achèvemnet?

(5) On peut faire reconnaître que Deiu est impliqué dans toute gugemnt et dans tout amour.

(6) Sur tout ce paragraphe, en note: "Vous anéantissez la nature sans la grâce. Il y a auqnd même possibilité de comuniquer naturellement avec les hommes, imparfaitement mais vraiment. Le dialogue croyant-incroyant s'appuie sur cette possibilité, développée par la grâce.

...

Sur Mr Harang.

La connaissance intellectuelle est de soi communicable. Elle est la traduction et l'achèvemnet sur le plan des concepts d'une certaine expérience. Nous avons parfois du mal à passer de cette expérience à la connaissance intellectuelle. Mais de osi, et sauf par accident (mort physiologique, par exemple), celle-ci est comunicable. La 4eme dimension dont parle Maritain se situerait au plan de l'expérience. Mais il y a des expériences qui portent sur le concret comme tel et ne peuvent qu'être enveloppées par les idées (tour de main, connaissance influse, (cas des initaitons sexu=elles?)) et donc sernot transmises de cete façon pour permettre aux autres d'avoir cette expérienced. Mais toute expérience n'est-elle pas de ce tyupe?

*92. La philsophie comme objectivation, comme externalisation par rapport à la relation moins médiatisée, plus intuitive, de la foi.

Il y a des degrés dans l'enveloppement. Les objets intellectuels sont beaucoup mieux enveloppés, et donc transmis quasi directement (ainsi s'explique la difficulté de comprendre certains textes? dont on n'a que peu d'expérience). Les énonces mathématiques eux-mêmes, et même sous leur forma axiomatique, seraient de cet ordre. La logique et les règles de la pensée trouveraietn leur source dans cette expérience.

Application à l'art. La connnaissance, l'expérience artistique de soi incommunicable. On ne peut que donner des règles pour y arriver, comme dans la communion mystique. La difficulté est qu'on assimile concept et intellection. Le jugemnet de valeur serait du domaine de l'expérience (d'un certain concret? .

Le marxisme, l'existentialisame... nierait cette connaissance expérimentale, mais la ramèneraietn au rationnel. L'intgellect nest guère maître de cette expérience. Cf. intuition bergsonienne. Cette expérience lumen sub quoi et quod qeu par un mouvement réflexif. Soumission au donné.

Mais qu'est-ce qui fonce la différence qui réside entre l'expérence proprement intellectuelle, traduisible et donc communicable et l'expérience communicable du concret. On peut transmettre la connaissance intellectuelle, mais on ne transmet pas l'expérience même. Il faut à l'autre un effort pour repasser de cette traduction, de ces mots, à cette expérfience. C'est proprement ce qu'on appelle comprender. Mais, dans un cas, il suffira pour avoir l'expérience de réfléchir, de lire avec attention. Dans l'autre, il faudra agir (i sexi) apprentissage de la musique. L'expérience ne porte pas de soi sur des universaux.

Pour des cas où "je vois". Je retrouverais par là la notion du support de l'idée chez Bachelard.

A proprement parler, nous ne savons guère si nous avons exactement la même expérience. Pour comprendre un auteur, il faut une expérience pré-existante de cet ordre de réalité.

Certains esprits ont une grande puissance, parce qu'il ont iune garnde puissance d'expérienced. But dans les classes de" notion de dérivée", habitudes de pensée. Education par des parents cultivés. + congénital.

La connaissance intellectuelle est absolument inséparable de l'expérience. Ce ne sont pas deux choses différentes, ou qu'on peut examiner séparément. L'expérience est sous les mots. Un mot est tiré d'une expérience. Savoir le sens d'un mot, c'est en avoir l'expérience (différent de notion mathématique et définition).

La définition est une utilisation e rapports connus pour conduire à une expérience. Les que que tu lis font jouer en toi ces expériences avec des relations. Les comprendre, c'est voir ce que cela veut dire, c'est en avoir l'expérience,

Avoir assimilé un livre, c'est en l'avoir fait passer dans son exprience com... e de connaissance sur le plan intellectuel. Mais suele l'expérience demeure, qui pourra à tout moment se traduir en mots.

Nous ne pouvons connaître intellectuellemnet que parce qu'il y a une certaine similitude d'expériences (qui ne s'arrête pas, sans doute, à la relation).

Une certaine expérience est réunie sous le mot "chose". Quand je lis "chose", c'est une certaine expérience, à laquelle je me rends présent (conscience: image ante). Et cette expérience m'est imposée. L'erreur provient de l'expérience ou du fait d'une mauvaise traudction de cette connaissance par des concepts. Je n'ai pas bien vu, pas bien exprimé ce que je sentais. Pour pouvoir faire comprendre quelque chose quelqu'un, io faut qu'il ait senti ce qu'il y avait sous les mots, et cela ne peut se faire que par des moyens indirects. A ceux qui ont déjà vu et apprécié beaucoup de tableux, si je dis plaisir artistique (esthétique), ils comprendront ce dont je veux parler, bien que n'ayant pas pris ce plaisir. Si ces gens n'ont jamais vu de tableau, il faudra que je leur enfasse voir, moyens indirects. (Allez à tel endroit, telle exposition..) et que je leur fasse dégager le concept de plaisir artistique.

Régis Jolivet, Essai sur les conditions de la sincérité. Chez E. Vitte.

Régis Jolivet. le Dieu des philosophes et des croyants. Colleciton Je sais, je crois. Encyclopédie du catholique au XXeme siècle. Arthème Fayard 1955.

D. Dubarle. Humanisme scientifique et raison chrétienne. Desclée de Brouwer 1953.

Robert Blanché La science physique et la réalité, PUF 1948

Robert Blanché. L'xiomatique, PUF 1956

Félix Alcan. Du fondement de l'inductino. 1924.

Gaston Bachelard. Le nouvel esprit scientifique. 5eme édition PUF 1949.

H. Poincaré. La valeur de la science. Flammarion 1929

Sertillanges. Le christianisme et les philosophes. aubier Montaigne.

Thèse de base: "le ferment évangélique était de telle nature qu'il permettait à l'église chrétienne de se donner une philosophie propre, de récupérer en les redressant et en les achevant toutes les philosophies du passé, et d'influencer toutes celles de l'avenir"

Quand Jésus invite Nathanaël à renaître, il y invite aussi la philosophie. L'Evangile, comme fait initial, est par lui même étranger à toute philosohie; il n'a souci que du salut, c'est à dire du règne de Dieu dans les âmes.

Le christianisme porte la philosophie aux extrêmes dns tous les sens, au lieu de la maintenir dans une région mitoyenne de pensée moins exposée aux contradictions. Doctrine du mystère.

Guitton. La pensée moderne et le catholicisme. Collection perspectives, Aix 1938. Cours de philosophie religieuse à l'usage du temps présent.

...

La saleté n'est pas toujours noire. Elle peut être de toutes les couleurse. Ce n'est pas ça qu'il faut voir. Le mal et le bien seraient-ils des lumen sub quo comme les autres? Et pourtant, il y a un quod, puisque le dit dogme.

...

Toutes les créatures que Dieu a créées, sauf celles que le péché de l'homme... sont belles. Dieu, s'il nous les a rendues perceptibles, ce qu'il nous en ar rendu perceptible n'a pu le faire que beau. Mais le péché originel a tout gâché. Il a gâché l'homme, maintenant déchiré et inapte à comprendre la beauté de la nature. Il revient au même de dire que Dieu a caché du fait du

péché la beauté de la nature à l'homme.

S'il y a un beau en soi. La nature en soi peut être gâchée par le péché de l'homme. Où est-elle restée pure en soi, mais sa beauté n'est plus perceptible à l'homme.

...

Ta belle histoire de marche alternée affirmation/négation, est plutôt à remplacer par idée/critique. Il ne s'agit pas de se complaire dans un jeu de concepts, mais d'atteindre la vérité.

...

"prenant plaisir à vaincre la difficulté et perfectionnant ainsi constamment leur technique" Gobld, Grêce et Rome

...

La bonne méthode socratique, ironie et maïeutique, ne faudrait-il pas se l'appliquer à soi-même. Dialectique

...

Le goëland de Baudelaire, perversion par le mal du rapport de transcendance du trans-rationnel au rationnel et au pré-rationnel (du sublime au ridicule). (Sur M. Ayfre)

L'éternité ne diffère-t-elle pas du temps?

ST2 q X aIV

On arrive ainsi à l'article 4. Il semble que l'éternité ne soit autre chose que le temps. En effet, il est impossible qu'il y ait deux mesures de la durée en même temps, si l'une n'est pas partie de l'autre. (cf. nombre limité des dimensions dans un espace). Il n'y a pas en effet en même temps deux jours ou deux heures, mais jour et heure sont en même temps parce que heure est subdivision de jour.

Mais l'éternité et le temps sont en même temps, chacun des deux apportant une certaine mesure du temps. Comme donc l'éternité n'est pas une partie du temps, puisqu'elle le dépasse et l'inclut, il semble que le temps soit une partie de l'éternité et pas autre chose que l'éternité.

En outre, selon le philosophe dans IV Physic, le moment présent rste le même pendant la totalité du temps. Mais ceci semble constituer la "ratio" (le fait) de l'éternité, puisqu'elle est la même, se possédant indivisiblemnet pendant tout le cours du temps. Donc l'éternité est le moment présent (nunc temporis).

Mais le momnet présent n'est rien d'autre, selon sa substance (secundum substantiam) que le temps. Donc l'éternité, selon sa substance, n'est rien d'autre que le temps.

En outre, la meusre du premier mouvement (motus) est la mesure de tous les mouvements, comme il est dit dans IV physic. De même, il apparaît que la mesure du premier être soit la mesure de tout être. Mais l'éternité est la mesure du premier être, l'être divin. Donc l'éternité est la mesure de tout être. Mais l'être des choses corruptibles esrt la mesure par le temps. Donc le temps est ou l'éternité, ou quelque chose de l'éternité.

Mais, bien au contraire, l'éternité est toute entière en un seul instant. Dans le temps au contraier il y a avant et après. Donc le temps et l'éternité ne sont pas la même chose.

Conclusion. L'éternité diffère du temps en ce qu'elle est toute entière en un seul momenet, alors que le temps a des phases (succesionum est). Ils sont la même chose en ce que l'éternité n'a pas de commencement ni de fin, et le temps en a, au moins jusquau moment où il est mesuré, ou en puissance, en comprenant qu'ils diffèrent ainsi.

Respondeo. Il est manifeste que le temps et l'éternité ne sont pas la même chose. Mais certains ont donnné pour raison de cette différence que l'éternité n'a pas de début ni de fin alors que le temps commence et finit.

Mais ceci est une différence accidentelle et non pas essentielle. En effet, même en admettant que le temps dure toujours, selon la pensée qui suppose le mouvemnt du ciel éternel, il reste encore une différnce entre le temps et

l'éternité (comme le dit Boetius dans le De consolatione) de ce que l'éternité est toute entière au même instant, ce qui ne convient pas au temps, et encore parce que l'éternité est la mesure de l'être permanent, et le temps est la mesure du mouvement.

...M. Ayfre.

L'homme est essentiellement temporel. Tout lui est masqué par cet aspect. Cela tient à sa nature même. Ce ne semble pas tant en lui provenir de son esprit, mais plutôt de sa chair. Mais cela n'est alors pas plus le propre de sa pensée que de son amour. Ses activités sont temporelles, il a son achèvement dans l'éternité.

Il ne faudrait cependant cela est bon en soi. Et antérieur au péché originel: croissez et multipliez vous (Gn I 28). Cela certes est une indigence, une limite (cf. Fénelon, Pascal).

Par sa mémoir et une certaine prévision (lois), il lui échappe. Il s'achèvera dans la vision béatifique, activité non temporelle. Les corps glorieux ne sont-ils pas temporels. Sont-ils seulement spatiaux ?

Cela se manifeste nettement dans son activité. Sa pensée et toute sa vie intentionnelle est essentiellement temporelle. Connaissance, amour. Est-il temporel dans ses relations avec l emonde. Son activité y est engagée (art). Notion générale de puissance et d'acte. ST2 1/2 q35 art 3 ad 3

1 85 5 2

1/2 113 7 1

...

Dans l'antiquité, conception du travail comme bas et servile. Absolu: l'un recherche désincarnée de l'éternité, opposition à la contingence de la pluralité et du mouvement.

Absolu recherché (avec passion) mais absolu non humain

prérationnel rationnel transrationnel

sagesse science sagesse

mystère problème mystère

infra hominem notre échelle infinimt grand

infint petit

vie pb vie

concret abstrait concret

nant ens commune créé Dieu

équilibre entre être et néant

Confucius, cité par Guillon (philosophie de missa) après des jours et des nuits, j'ai abandonné la méditation pour me mettre à l'étude.

DIALECTIQUE

...

Quand deux perfections paraissent s'opposer irréductiblemnet, c'est qu'il s'agit de deux perfections composées, chaque partie incluant l'imperfection de l'autre, et participat et ordonnées à une mmeme perfection simple (autrement,

elles ne seraient pas opposées, elles ne se rencontreraient pas).

Ex. humilité-magnanimité charité

bon-vrai vérité et bien supérieur

suite péché? non car ordre limité de la nature, bien d'un individu, bien d'aun autre. L'animal, de mauvaise qualité. vrais de l'ens limitatum-finitum.

...

Dans l'ens finitum, il faut arriver à un équilibre, qui en Dieu est l'équilibre parfait entre.. Le mal peut se présenter comme un déséquilibre.

Plan cosmologique. Cas de deux espèces concurrentes, les carnassiers

bien de l'individu opposé au bien de la race

Y a-t-il trace d'un mal? (autres quesions: y a-t-il aussi un bien. Peut-on donner de cette opposition une synthèse supérieure qui permette de tout comprendre?)

C'est un mal pour l'animal que de mourir et d'être tué: témoignage de la conscience universelle? Cependant, il y a une nature périssable? Il ne fait que mourir un peu plus tôt. Sa nature se défend (griffes). S'il est mangé par un autre, son mal est transformé en un bien pour l'autre, et quand à l'ensembgle,

ordre limité, fortuit, pas totalemnte intelligible.

Mais il n'y avait rien dans la nautre de l'animal qui exigeait une vie plus longue, au moins du moment que sert à autre chose. Quand au cas du bouleversement cosmique, espèces qui meurent, sans doute dajns l'ordre plus grand, que ne comprenons pas.

2 "biens" opposés dans un bien supérieur. Deux epsères en équilibre vital, prore à une conservation et à un développement "optimum" de chacun. suppose pas souffrance au sens que nous lui donnons.

Problème psychologique-humain

Opposition de deux tendances: contemplation-connaissance

action-appétits

Il faut sacrifier pour un temps l'un à l'autre. Pas nécessairement souffrance, les appétits peuvent s'organiser, appétit de connaissance. En fait, il y a lutte douloureuse, ascèse, choix, que je pourrai quantifier (*92:tiens, tiens). Il y a là proprement une déficience de la "nature humaine". Plus qu'une limitation, car la souffrance va prendre un caractère positif et, du fait que mon âme est immortelle, mese marque pour toujorus. Cette souffrance apparaît inutile

De plus, il y a des hommes que la société sacrifie énormément: le criminel, condamné à mort. Pourquoi? Grande douleur. D'ailleurs, nous mourons, pourquoi? Notre corps va-t-i à la mort? toute la pensée contemporaine va vers cette idée. Elle n'apparaît pas comme une perfection. Même si elle laisse la place à d'autres hommes. Le vieillard est inutile, il semble normal qu'il meure. Nous regrettons même les vieillards. Leur inutilité est causée par la souffrance et les maladies aui les ont atteint. Grâce à la médecine, beaux vieillards, encore très utilse: science, poliique (M. Cachin) et relition (prêtre âgés). A l'heure actuelle, on meut d'un cancer, d'une tuberculose.

Il y a dans la mort un mal, et les bienq qu'elle apporte ne lui sont pas comparables. Il y adans l'homme quelque chose de mauvais. Il essaye auf donc, dans une morale de type hdoniste, de se refaire animal, mais ne le peut. qu'on ne peut absolument comprendre. Il faut comprendre ce mal: origine, motion au mal, cause efficiente, fin du mal. s

...

C'est encore un des traits de la perfection et de l'imperfection de l'homme qu'il ne peut généralemne s'élever haut qu'en devenant fragile. Et qu'ainsi le ridicule s'unit toujours au sublime.

...

Le ressentiment dogmatique: celui qui cherche la vérité, et qui sur certains points, sent qu'il l'a touvée, considère d'une certaine façon toute mise en discussion comme une attaque personnelle; d'où chez lui une attitude de ressentiment plus ou moins agressif vis à vis des autres.

...

Dans la mesure où le mouvement dialectique est une forme de mouvement de l'esprit, on peut classer:

- le mouvemnet réactionnaire. En face de l'antithèse, se raidit et confirme sa position en tournatn son adressivité contre l'antithèse en bloc, et éventuellemnet ocntre ses tenants

- le mouvement révolutionnaire se présente comme antithèse et en face de la thèse, affirme sa position par agressivité globale contre la thèse et éventuellement ses tenatns

-le mouvement de réforme, se plaçant à l'intérieur de la thèse, et sans antipathie pour pesonne (sauf opposition au révolutionnaire)

(la thèse semble être celle qui est liée à un état existant conçu comme valeur)

- comme forme d'esprit: le versatile,le révolté (a des chanches d'évoleur vers...) le fossile systématique, l'organisatuer lucide et sans préjugé coûteux

Y A T IL OU NON UN "MAL" COSMIQUE

(indépendamment de l'homme)

1. Moart des animaux, actions contraires, souffrance des animaux, voire des plantes

2. Tradition

3. Nous connaissons authentiquemnet la nature des choses et nous voyons les disconvenances

Opp.

1. Il ny a de mal que pour une conscience digne (à qui l'on doit), dédoublement, en fait il y a conscience

2. Suppose la notion de norme, qui semble étrangère à un monde sans hommes

3. Dieu n'a pu créer un monde "mauvais", encore qu'il n'ait pu le créer qu'imparfait. Le passage de l'un à la'uatre pourrait se faire temporellement par le hasard, mais il n'y a pas de hasard pour Dieu.

Il faut prendre ici le mot "mal" dans un sens analogique. Au fond, le problème revient à dire: on fait un mal absolu non soluble, et analogie d'attribution ex. passage par l'éternité. Les choses cosmiques ne sont pas conformes à un mode idéal que l'on peut forger avec raison. Mais cela n'est pas "un mal" qu ele monde ait quelques maux. Important pour une description concrète, en fait cerner de traits lumineux. Le monde est finalement bon, très bon, en un sens l'infinité de biens pour une consciecne qui peut prendre l'infinité de points de vue si elle n'avait pas un temps fini.

Il semble qu'n progrès de la connaissance humaine puisse amener à la concevoir comme... vrai plus ou moins faux, parce que à chaque nouveau concept formé, une déficience correspond. Ce mal ne tient pas à une imperfection fondamentale, radicale. elleteint à une limitation et de l'être et de la conscience humaine.

On pourrait croire qu'une étude phénoménologique ferait sauter le mal. Je ne décide pas si les choses sont bonnes ou mauvaises, je les prends telles quelles. Sans dire si cela est bien ou mal, me refusant à construire des êtres idéaux. En fait, cela ne conduit pas loin. Quelle saleté. Il y a avait là un refus de penser qui se trouve puni de stérilité. De cette constation...

S.T. Je connais l'être, sa nature, à cette nature, j'applique un concept. Cette nature a des propriétés fondamentales qui peuvent lui manquer. Je dis alors: cet être est imparfait, non conforme à sa nature.

Le phénoménologue. C'est que vous avez formé ce concept arbitrairemnet, sans légitimation, qui n'est pas conforme à ce qui est et c'est arbitrairement que vous dites les choses mauvaises. Mais regardez les choses avec franchise, pas de mal. Vous êtes obligés de construire ce monde, vous prétendez à faux que c'est l'exigtence de l'esprit, je vous où elle vous conduit, et la récuse.

S.T. Je vois où votre théorie vous conduit, et la récuse. Il faut dire que le monde n'est pas conforme aux normes que l'esprit humain y découvre, mais ce manques d'être, plus ou moins imporatns, sont finalemnet repris à bien. C'est l'homme certes qui devient conscience de ce manque, lequel lui est plus ou moins doulouresux, mais il peut lutter contre ce mal par l'action, et admettant que le monde n'est pas parfaitemnet bon, cependant jouir de l'excès considrtable de biens qui demeure. Cette déficience, d'ailleurs, l'amène à dépaser cela et à passer à un plan de connaissance de Dieu.

Il y a confusion relative etntre le mal-manque et la limitation. la limitation n'aurait-elle pas suffi à pousser l'homme à l'action et à Dieu, lui qui a des désirs infinis?

Le mal, notion analogique?

essence qui n'existe pas

essence qui n'a pas d'essence

esse qui n'a pas d'essence

esse aui n'a pas esse

être qui n'est pas

etre qui n'est pas un être

La conscience ne fait que prendre conscience du mal, qui y était auparavant. Mais ce mal était-il autre chose qu'une imperfection ontologique. Imperfection ontologique développée, insuffisance relative. Ces êtres imparfaits se détruisent plus ou moins les uns les auters finalement. Cette même imperfection. Il y a un mal, non connu.

LE PROBLEME DU MAL

Théodicée. Dissertation du deuxième trimestre.

Le mercredi 12 mars 1958

(Leclère)

Dès que l'on vuet faire une étude rationnelle du problème de Dieu et, en particulier, démontrer qu'il este, on se heurte à deux groupes d'oppositions: le mal et l'erreur. Il y a bien sûr d'autres arguments plus ou moins élaborés techniquemnet, et même des arguments assez différents de ces deux là, comme la multiplicité opposée à l'Uni. Nous serons amenés à en envisager quelques uns. Il reste que ces deux là, le mal et l'erreur, sont au centre de la discussion, d'autant qu'ils sont appréhendés par la "ratio inferior" comme par les spéculations techniques.

Nous ne traiterons pas ici de l'erreur, sauf indirectemnet, en tant qu'elle est un mal. Mais ce dernier sera notre objet formel propre.

Qu'est-ce que la théodicée? C'est la science humaine qui remonte du contingent au par soi, du relatif à l'absolu, de l'être participé à l'Etre. Cette démarche est fasée essentiellemnet sur le principe de raison d'être. Lequel principe peut s'appliquer généralement à l'être en tant que tel, donnant insi les preuves métaphysiques, qu'on peut appeler cosmologiques car elles sont surtout basées sur le cosmos. Sans faire appel pariculièremnet à cette catégorie spéciale qu'est l'homme. Mais on peut aussi appliquer le principe de raison d'être à la réalité humaine, à la personne, et l'on obtient une suite d'arguments d'une valeur plus fluente, qui n'ont pas la solidité métaphysique, mais ne manquent cependant pas d'intérêt.

Peut-être est-il possible, puisqu'il y a quatre sortes de causes: efficiente, formelle, matérielle, finale (en y ajoutant la cause du mouvement), de schématiser les cinq voies:

causa formalis

quarta via

causa efficiens ens mobile, prima via causa finalis

secunda quinta

causa materialis

tertia via

(*Note de mr Leclère: Ce shcmé pour.. restant la via... corruption des formes, non de la matière, vos rapprochements sont un peu subtils).

Or le problème du mal va se poser à propos de ces cinq voies, de même qu'on peut le poser à propos de voies proprement humaines.

Quel est-il ce problème? Jolivet le dit fort simplemnt (vocabulaire de la philosophie). Il consiste à concilier Dieu et le mal, la bonté parfaite avec le manque de bonté.

Ce n'est pas ici le leiu d'étudier de près la nature du mal. Nous acceptons donc la définition habituelle: la privation d'un bien dans un suent qui peut ou qui devrait avoir ce bien (*note de Mr Leclere: oui). On peut alors établir notre plan comme suit:

I. Le problème:

-en général

-dans les voies métaphysiques

-dans les voies basées sur la personne

II. La solution -en général

-cas particuliers.

III. Conclusion

LE PROBLEME

Position Générale

*Leclère: B. Vous posez le problème de façon vivante)

Le mal s'oppose profondément au principe de raison d'être.

Au niveau de l'expérience existencielle, le mal apparaît absurde, sa présence dans le monde conduit à l'étendre, à penser que tout est absurde. Que des enfants, que des innocents souffent, cela n'a aucune raison d'être, et cependant cela est. Il n'y a pas moyen, croit-on, de se tirer de cette absurdité. Il faut se boucher les yeux pour ne pas voir toute la profondeur et l'extension de celle-ci. Plus d'espoir, nuit sans fin, Sisyphe. Il faut se révolter, sinon on est un "salaud". Dieu n'est nullemnet présent à ce monde, ni compatible avec lui.

Déjà Kirkegaard refuse une théodicée cosmolique: pour lui, la vue de la méchanceté du monde le pousserait plujtôt à des tentations contre la foi. Sartre et Camus achèvent le mouvement: c'est à tort que Kirkegaard remontait à Dieu. Il n'y a pas de Dieu.

Mais la métaphysique, de prime abord, ne fait que renforcer cette impression. Le principe d'identité lui-même semble atteint, si l'on dit "le mal est un non être", rien n'est s'il est non être, et cette absurdité se décompose avec tous les aspects du principe de raison d'être.

Il y a du mal dans le monde, cependant le mal n'a pas de raison d'être. Tout est intelligible dit on? Mais le mal n'est pas intelligible, c'est une absurdité. L'intelligence s'essaie en vain à le faire entrer dans de belles synthèses qui ne consolent personne. Et on ne peut nier sa présence, Epicure qui veut nier la mort ne donne que de belles phrases sans grand intérêt profond. Le mal n'a pas de dcause, pas d'explicaion, pas de but. On ne peut donc dire: "Tout est intelligible", car cette réalité nous échapppe. Toute la théodicée, basée sur ce profond principe, est ainsi condamnée à l'échec.

Etude du mal dans les voies métaphysiques

Première voie

On pourrait faire la simple démarche suivante: il y a des être qui se meuvent vesr le mal. Ce qui se meut est mu par un autre, donc ce qui se dégrade est dégradé par un autre. Et, comme on ne peut remonter à l'infinila chaîne de ces déprédateurs, il faut en venir à un premier agent mauvais. Cet agent ne pouvant être Dieu, il y a un premier principe du mal. Ce type de démarche set suivi par toutes les synthèses dualistes, en particulier le manichéisme (*Leclère: St Augustin expoique qu'n aml absolu serait pur néant). On a ainsi une explicaion du mal qui sauve le principe de raison d'êter. mais cette démarche ne peut être suvie, dès lors que l'on a établi que le mal est non être. Il rete alors à expliquer autement le "mouvement au mal" qui, autrement, demeure sans explication.

Deuxième voie

On peut encore reprendre une démarche analogue. C'est un fait qu'il y a des êtres affligés de mal. Or un être n'set pas la cause de ses maux (*Leclère: l'homme est seul cause de ses péchés) (même dans le cs de l'homme, enter la peine et la faute, il faut supposer Dieu, qui assure la rétribution). Donc, ou cette cause est en un autre, ou il n'y a pas de cause du tout. Dans ce dernier cas, tout est absurde, et il n'y a pas de Dieu. Dans le second, on dira: cet agent qui a fait le mal est mauvais. Il n'est pas la cause de son mal. Et comme on ne peut pas remonter à l'infini, il ya une cause première de otut mal. Cette démarche ne peut êtr suivie, car le mal qui n'ste pas de l'être n'a pas besoin de cause. Cepdneant, il faudra trouver quelqu'explication si l'on ne veut pas tomber dans l'absurdité.

(*Leclère: Le mal n'a pas de cause formelle ni de cause finale. Il a une cause matérielle, puisque'il repose en un sujet bon, et une cause efficiente qui le produit, non pour lui-même, mais par accident).

Troisième voie

S'il y a une réalité "contingente", qui pourrait ne pas exister, il semble que ce soit bien le mal! Faut-il donc, reprenant la démarche de Saint Thomas, remonter à une sorte de "mal nécessaire", puis de là à un mal nécesaire par soi?

Saint Thomas utiliser dans cette démarche le principe: quod potest non esse, quandoque non est. Ce principe s'applique toute différemment dans le cas du mal que dans les autres cas. Nous verrons que c'est précisément lui qui est en quelque sorte à la base de la réponse. Car, d'une réalité créée finie et sans mal, mais faillible, va surgir le mal. S'il n'y avait pas eu d^'ere à un moment donné, rien n'aurait fait sortir l'être du néant. Mais le mal naîtra comme de lui-même, il y a bien là quelque nécessité, mais qui ne provient que de la finitude du créé.

Mais il resque qu'a priori, il nous semble que d'un monde sans mal, le mal n'aurait pas dû jaillir sans une certaine nécessit mauvaise, qui nous oblige à remonter à une cause première du mal... ou a poser que tout est absurde.

4eme voie

De même qu'il y a des degrés de perfection, de même il y a des degrés de corruption, qui nous conduisent à un néant, à un mal, à un absurde total. Il est absurde que le néant soit mauvais, puisqu'il n'est en aucune façon. Mais qu'il soit absurde, cela fait justemnet partie de ses propriétés de non être.

5e voie

La cinquième voie apparâit particulièrement perturbée.

On a d'abord l'objection du désordre. On peut la retourner et lui faire confirmer l'idée d'ordre, mais il reste alors à expliquer l'origine du désordre. L'hypothèse d'un e^tre perturbateur apparaît immédiatemnt. C'est elle qui se présente à l'intelligence du primitif. Il y ades mauvais génies.

(Il est curieux de noter que le technicien, au moins à titre de schéma fictif, mai squi semble s'imposer à lui avec force, personnifie rapidmnet une forme qui s'impose à lui. On luitet contre la maladie. Unoter ce cas curieux, dans les centrales américaines, quand une fusée ne veut pas partir, on dit qu'il y a quelques "gremlins" qui sont passés par là)

Ce désordre, qu'on peut faire rentre dans une théorie du style esthétique quand il s'agit du mondep hysique, résiste fortement pour la souffrance, et spécialement la souffrance humaine.

Ayant perturbé le fait initial, le mal perturbe les principes que l'on pourrait lui appliquer. Enfin, on pase au terme du raisonnement et on dit :"Si Dieu laisse le mal se faire, ou il ne peut l'empêcher, ou le ne le veut pas. Dans le premier cas, il n'est pas tout puissant. Dans le second, il n'est pas bon. Dans les deux cas, il n'est pas Dieu, il n'y a pas de Dieu".

Etude du mal dans les voies basées sur la personne

Ces voies ont pour schéma général un fait: la présence d'une infinité, d'une transcendance, dans la conscience humaine, pensée, amour, action, l'application du principe de raison d'être qui conclut à un absolu nécessaire pour fonder cette présence toute particulière.

Or le mal, comme nous le savons, le mal de l'homme, est précisément de se rebeller contre cet absolu. Et le mal a été fait le mal se fait. L'homme sans cesse néglige et refuse l'absolu, le Vrai, le Bien. Il lui devient de plus en plus indifférent. Aussi les voies qui se basent sur cet appel se voient opposer le mal. Puisqu'il y a mal, c'est au fond qu'il n'y a pas d'absolu. Mais l'homme se pose à lui-même un absolu, d'une façon arbitraire, et dédide des valeurs par rapport à celui-ci.

On peut envisager et discuter sous cet aspect les voies des vérités éternelles, de l'aspiration du bien absolu, de l'ordre de moral (et meme en quelque façon la voie mystique). Nous n'avons pas à nous occuper ici des vérités éterneles, et nous laisserons de côté la mystique, mais le mal intervient dans les voies de l'aspiration au bien infini et de l'ordre moral.

Il faudrait donc faire cette étude. Nous n'avons pu pour cette fois la pousser assez loin pour obtenir des résultats nets. Notons cependant que le mal perturbe le principe de finalité sur lequel ces voies sont basées. Par exemple la faute morale: ou bien l'ho^mme "cherche son mal" si l'on peut dire, et cela est contraire au principe de finalité qui veut que tout être aille à son bien, ou bien il fait une erreur sur sonbien, et dans ce cas il n'y apas de faute moral, ce qui n'est pas le cas général.

(*Leclère:La méthode que vous utilisez ici (ou que vous prêtez à un opposant) est quelque peu étonnante: vous supposez qu'il traie le mal -privation d'être- comme un être. Le principe de causalité ne concerne que l'être contingetn. Le mal n'a pas de cause directe, il n'st causé que par accident: un paysagiste vuet embellir une perspective, il coupe une végétation superflue, non la faire périr, mais pour améliorer l'ensemble. Nulle cause ne tend qu'au bien (directement); le mal n'a pas de cause finale. )

LA SOLUTION

Solution générale

On peut la résumer ainsi: le mal est une privationconséquence pratiquement nécessaire de la limitation de la créature. Cependant la créature est bonne parce que Dieu l'a créée.

Le mal est une privation

Le mal, plus précisément est la privation d'une perfection que l'être devrait avoir. Ceci permet de comprendre le mode de persistence du mal: il est attaché à l'être. Le mal, formellement pris, n'est en aucune façon. C'est l'être sur lequel il est fondé qui est. Ce que nous connaissons, ce n'est pas le mal. La douleur elle-même est une privation d'être, et la souffrance est la conscience de ce manque d'être.

Ceci permet donc immédiatement de lever les difficultés spéculatives. L'absurdité de ce "non être qui est", n'est qu'apparente, au plan spéculatif. Sans doute la source du mal est une explication limitée, nous allons le voir, mais la difficulté logique est levée. De même, le mal n'est pas intelligible, mais il est connu par son contraire, le bien.

Notons que le mal est fondé sur un bien: l'être. mais il n'est pas fondé sur celui qui lui serait directement contraire.

Il faut que je soulève ici une difficulté. On dit que le mal est un manque de perfection due. Mais on dit d'autre part que la créature n'a pas d'exigence en face de son créateur. Cela se résout en attribuant dans la définition une valeur surtout logique. Mais pourtant, il faudrait pousser l'étude de ce point.

(*Leclère: Ceci n'est pas exact: une créature exige de qui convient à sa nature, mais l'homme ne peut pas exiger le surnaturel par les forces de sa nature. Le mot exigence n'étant pas pris ici au sens de revendication, mais de nécessité interne posée par Dieu lui-même).

Cette privation est une conséquence pratiquement nécessaire de la limitation

Quod potest non esse, quandoque non est. La créature, du seul fait qu'elle est finie, se dégrade plus ou moins elle-même dans ses actions et interactions. La génération de l'un nécessite la corruption de l'autre. Pour l'homme, la recherche de telle qualité l'oblige à laisser de côte tel ou tel aspect intéressant, mais secondaire, de sa personnalité. La créature n'est pas absurde, mais sa vérité ontologique, son intelligibilité est limitée. Elle n'est pas mauvaise, ni laise, ni disparate (par opposition à l'unité) ni inexistante (par opposition à l'aliquid), ni ans raison d'intelligibilité (par opposition à la res), mais elle est d'une boné, d'une beauté, d'une vérité limitée. L'aliquid et la res lui appatiennent en mesure seulement de sa perfection, et non absolument.

La créature est bonne

Simplement, il faut le dire, parce que l'être est bon. Même limité, même privé de certaines pefections qui lui seraient bonnes, l'être demeure ofndamentalemnet bon. Il est bon que Dieu ait créé et l'univers et l'homme.

A l'expérience existentielle de l'absurdité du monde, il faut opposer des expériences tout aussi existentielles et tout aussi valables de la bonté du monde. Un Toulouse Lautrec, après une vie de douleurs et de mépris, s'écriant avant de mourir: "La vie es belle". Quelqu'équivoque que puisse être ce témoignage, il demeure, et son équivocité même en accentue encore la force. le émoignage des saints est polus complexe: il ssont heureux de quitter ce monde, mais c'est parce qu'ils savent que, perdant l'être en quelque sorte, par la mort, ils le retrouveront, meilleur, transcendant, témoignant finalemnet qu'il est bon d'être homme.

Solution des arguments particuliers

Première voie

La solution de ce sophisme est simple: le mouvement au mal peut se produire de trois façons:

a/. l'être mù est mauvais avant le mouvemnet; dans ce cas, il n'y a pas à proprment parler au mal, mais une action bonne se trouve viciée par le mal

b/. l'être mu est bon et le moteur est mauvais; c'est la solution envisager précédemment

c/. ni le mû ni le moteur ne sont mauvais, mals le passage de lapuissance à l'acte s'effectgue de façon déficiente, "par accident", parce que le moteur ne convient pas à l'être à mouvoir, par exemple un enfant joue avec un rasoir. Ni l'enfant ni le rasoir ne sont mauvais, mais lenfant se fait mal cependant.

S'il se trouve donc que, dans le premier chaînon de la démarche, le moteur ait été effectivement mauvsis, il s trouvera certainement unmoteur intermédiaire nonmauvais, mais qui eu une action déficiente. Il n'est donc nullemnet nédessaire de remonter à un premier agent déprédateur et l'orgine du mal provient de la limitaion du créé, ici intervenant sous la forme du hasard.

Deuxième voie

A démarche anlogue, réfutation analogue. L'agent n'était pas mauvais, mais a fait le mal par accident

(*Leclère: Ce point serait à préciser en générl. L'agent, fût-ce le pire et le plus pervers, ne veut jamais directemnt qu'un bien. Le mal n'est jamais voulu qu epar accident).

Troisième voie

Il y a quelque nécessité à ce qu el emal provienne, nous vons dit, nécessité pratique selon la loi de Saint Thomas qui passe d'une certaine façon du possible au nécessaire "quod potset non esse, quandoque non est". Mais cette nécessité "problématique" de la chute n'est pas mauvaise, c'set une condition de la création qui n'empêche pas qu'elle soit bonne dans l'ensemble. Nos théories modernes sur l'évolution sembleraient montrer que, s'il y a un sorte de dégradation progressive cosmique, elle est compensée par le progrès fondametnal de l'évoluito? Au plan moral, la question est autre

(*Leclère: La liberté de l'home, qui es un grand bien, entra^nie la possibilité du péché).

4eme voie

Ce grende raisonnement n'intéresse que les esprits pervertis. Dans la mesure où on leur donne un intérêt quelconque, c'est en donnait gratuitement au néant une sorte de réalité vague dont on pourra tirer plus ou moins ce que l'on voudra. les existentialistes comme Sartre ont peut-être essaye une réalisation de ce genre en donnant au néant une réalité psychologique. Il est vai que l'homme peut concevoi le néant.

Mais il ne peut le penser et l'imaginer que par son contraire et sa pensée ne gagneu gurèe à s'y appliquer. Dans l' cas du nirvanahg, il y a encore une sorete de "réalisation" condtradictoir qui ne peut guère intéresser que par des esprits égarés par la peur d ela métempsychose.

5eme voie

L'objection du désordre est facilement résorgbée: c'est une simple conséquence de la limitation de la créature. Il y a un hasard, et ce hasard est parfois néfaste. Mais il ne saurait en être autrement.

(*Leclère: Les causes qui se choquent dans une renconte au hasard cherchent toujours leur bien)

La sauvegarde du principe de finalité a été avssurée dans la solution générale.

Quant à l'objection concernant l'impuissance ou le non vouloir de dieu, il faut dire qu'au plan des nauters, Dieu ne peut créer un univers limité infaillible et ne peut léiminer oute imperfection actuelle du monde. (On trouvera une démonstration coplète de cette thèse dans la taduction de la smme héologiquepar la revue des jeunes, note technique sru I. q II rt III ad 1. Il pourrait sans doute faire une sorte de miracle prpétuel, mais la créature ne l'exige pas et, s'il ne le fait, c'est sans doute pour de plus grands biens.

Des réflexions nombreuses sur la personne humaine ont amené les penseurs conteportains à nier Dieu. Le problème du mal y occupe une place imporante. mais nous n'vons pu les étudier suffisament, ni les réponses que l'on peut y faire. Il faudrait une étude précise du problème de la liberta humaine et de la régribution des mérites et des fautes.

D'autre part, il fautdrait pouser une étude cocreète de l'homme, paser du paln spéculatif au plan spéculativo-pratique, poura tteindre l'homme concret dns sa siutaion de peêter racheté, vivant au XXeme siècle, dans telle et telle condition.

Il faudrait enfin, et nous espzrérons pouvoir le faire ultérieurment, faire une étude proprement théologique, avec toute la lumière de la révélation, de ce problbème fondamental.

(*Leclère:Votre tarvail montre combien il nous est difficile d'aboutir à des résultats clairse t précis sans nous référer sans cesse à ceux qui ont déeblayé les problmes avnant nous. Votre méthode ets originale, votre réfglexion personnelle, votre plan intatetndu. Mais tout cela n'aboutit pas à une solution claire: celle que vous trouverez par exemple dans l'article polycopié qui vous sera remis. S. thomas d'Aquin a mis au point de façon

lumineurse les solutions de ses prédécesseurs. La velonté tend vers l'être. Le mal n'set jamais que permis ou voulu "par accident". 6/10

*92. Agrégation du mal, comme agrégation des goals en métagoals


Vers 85-90

LA TRANSCENDANCE

Ah que je voudrais faire entrer Jésus dans mes théories shannonniennes!

1. L'information, si pure soit-elle, n'est pas Dieu.

Convergence de la montée informationnelle avec la transcendance. Les différences fondamentales

2. Le rôle de l'Eglise et des religions

3. Quelques points importants du message de Jésus

4. Informatique, pays de mission

5. Divers

L'information, si pure soit-elle, n'est pas Dieu.

Pourtant, ce serait bien tentant de le croire, et de réconcilier ainsi science, philosophie et foi dans un système universel sans fêlure. Une part de la fascination de la systémique vient précisément de cet espoir.

La question est nouvelle du fait de la puissance de l'ordinateur. La question est importante, car il y a une tentation permanente de faire la confusion, soit dans un sens optimiste (Danzin, documentation. 274. Technologies de l'information et évolution sociale), soit dans un sens désabusé.

LES SIMILITUDES

Le philosophe, comme l'ascète, comme le saint, prônent le "détachement". Monter, c'est toujours échapper aux déterminismes de ce monde. Ce thème est largement présent chez les stoïciens comme dans la Baghavagita ou le message évangélique.

Baghavagita, reprise dans les adeptes de la Méditation transcendantale: accéder à un autre niveau de conscience. Ici encore, détachement. Passage à un niveau d'énergie beaucoup plus faible.

Lévitation.

Evangile : il faut échapper à la matière. Tout l'aspect "non-violent" du christianisme est appel à résoudre les problèmes l'humanité à basse énergie.

Béatitudes. Heureux les pauvres.

Historicité. L'homme et le plus grand cerveau. C'est tout de même l'homme qui fait émerger l'esprit. Jésus s'incarne en un homme.

Pour Teilhard de Chardin, la montée de la noosphère est une des voies qui conduisent vers un point Omega ou l'univers rejoint Dieu.

L'Evangile, surtout le premier chapitre de Saint Jean, encourage même une théorisation de convergence, si l'on considère que le Verbe se confond avec

l'information.

Alors, trouverons-nous Dieu au bout de notre quête technique, le Graal au terme de nos luttes cuirassées ?

LES DIFFERENCES FONDAMENTALES

Mais l'information n'est pas l'esprit. Le transcendant n'est pas le formel pur. Car le transcendant est antérieur à la division formelle, à la division du formalisme. Ainsi, toutes les fois que l'on va progresser dans la formalisation, la digitalisation, va-t-on creuser simultanément la rupture avec l'unité, réduire le tout à ses parties, mêmes indéfiniment affinées.

Sur ce point, l'école systémique française mène une réflexion persistante, au moins depuis la constitution à l'Afcet du collège de systémique. Un de ses traits intéressants est de montrer qu'on ne peut se contenter d'une seule approche.

La montée de l'information et des formalisations, le progrès en général, semblent d'ailleurs constammen tréduire l'espace du non-formel. En particulier, la philosophie apparaît comme un résidu non-médiatisé, dont les productions sont, au fil des siècles, absorbées par les sciences. Le bénévole fait naître constamment des activités qui sont absorbées par le marchand.

Cela pose aussi les limites du "progrès". En matière d'information et généralement de technique, il y a bien un "sens de l'histoire", une "montée" permanente. Mais cela n'a pas de sens par rapport à la transcendance. La philosophie a toujours à se reposer, comme à partir de zéro, ses questions fondamentales à la Kant. Y a-t-il progrès moral ? Vieux problème.

Faut-il aller jusqu'à dire que le progrès est indifférent à la morale, depuis que le fer peut servir aussi bien à faire des charrues que des épées ?

Mais il n'y a pas un "non formel" unique, à quoi s'opposerait la montée du technique vers l'information parfaite. Il y a toutes sortes de voies, de détachements : philosophie, morale, art ?

L'Esprit de Dieu planait sur les eaux. C'est lui qui va ordonner la division, mais il n'en continue pas moins de la transcender.

Chez Saint Jean, le Verbe vient "dans le monde", mais ça ne marche pas.

L'inconfort subsistera, il fait partie de notre condition humaine

duplication information parfaite. Pas de chaque être humain, unique. La description n'a pas la porté de l'être. On ne peut pas ajouter deux esprits. La

communion n'est pas addition.

l'information pure n'a pas de valeur, l'esprit est la valeur absolue

l'information est déterminée (loi 31), l'esprit pur est déterminant. cependant, automate.

l'esprit pur ne supporte pas de croissance. Dieu ne croît pas. Mais l'Eglise peut grandir. Selon les opinions, tendance à croire plutôt à une montée ou à une régression. Le progrès est une évidence cosmologique. Mais, pour un être humain donné, ou pour un corps social donné, ou même pour une famille d'objets techniques (Simondon), on peut parler d'une spiritualisation, et même en décrire les degrés (théologie ascétique et mystique). le détachement, pour un être quelconque.

L'information pure, comme l'esprit, pour être en contact avec le réel, doit se salir un peu. Ou mourir. L'incarnation est à la fois la plongée du logos dans la chair, et le monde d'ailleurs ne l'a pas compris, et un développement considérable (du moins l'annonce d'un tel développement) de l'analyse théologique.

Jésus lui-même ne fait guère de théologie, bien au contraire, il pose des contradictions majeurs. Il ferait plutôt de la désinformation. La théologie doit ensuite faire un travail permanent pour résoudre ces contradictions.

LE ROLE DE L'EGLISE ET DES RELIGIONS

Non seulement il y a une différence entre science et philosophie, mais encore la religion nous conduit-elle au delà du philosophique proprement dit.

Du moins est-ce essentiel aux chrétiens, et aux catholiques en particulier. Jésus, déjà, se méfie des scribes. Et Paul enfonce le clou, par opposition à la sagesse grecque. Méfiance aussi de l'argent... cette autre forme d'abstraction : on ne peut pas servir à la fois Dieu et l'argent.

Car le christianisme n'est pas d'abord théorie, perfectionnement de la loi juive ou adoucissement du rationalisme grec. Il est avant tout présence concrète de Dieu en Jésus. Le Verbe se fait chair. La transcendance ne s'obtient plus au terme d'une lutte pour passer à la limite de la raison, elle se fait personne et nous parle : la révélation.

Il y aurait à dire sur les relations de Jésus avec le nombre, faute évidemment de trouver des relations directes avec une informatique encore bien loin de naître quand il vécut. Mais un recensement perturbe sa naissance. Les mages font des calculs pour trouer son étoile. Il multiplie les pains. On compte tous ses os.Et les intendants reviennent souvent dans ses paraboles. Cependant, le nombre doit toujours rester à sa place (rendez à César ce qui est à César), ou être franchement dépasser, comme dans l'Apocalypse où la multitude entoure les 144 000 élus du formalisme venu d'Israël.

Universel, il fonde le paradigme humain. Concret, il appelle à replonger dans le matériel : Si tu est en extase et que ton frère a besoin d'une tisane, va d'abord lui donner la tisane. Le Dieu qui t'appelle est plus vrai que celui que tu quittes. Et la liturgie incarne quotidiennement le Verbe. Et Jésus nous appelle a le rendre présent encore dans ces espaces nouveaux qu'ouvre l'informatique, les réseaux, etc.

Et il revendique un droit à dire le bien, notamment dans des matières où la science prétendrait elle aussi le faire, notamment la procréatique. Un des traits spécifiques du chrétien, trait partagé sans doute avec d'autres philosophies, mais pas à ce point, c'est de reconnaître que la technique a ses limites. Qu'une autre parole doit s'exprimer au delà.

La religion n'échappe pas aux dilemmes de l'expression, de la digitalisation, et du nécessaire recul vers la transcendance. C'est le combat de Jésus contre les pharisiens, des prophètes contre le sacerdoce d'Israël, des réformateurs contre les lourdeurs de l'Eglise officielle.

Reste le problème des fins dernières, de notre vie après la mort. Un paradoxe après d'autres. A la fois fusion, dématérialisation, mais résurrection de la chair, et conservation de l'individu, à la différence

...

La religion peut être dangereuse. Inquisition. Khomeiny. Est-il possible de se définir une bonne distance. Pas dans le message de Jésus, qui semble

conduire à un abandon total. Et chez Paul la folie de Dieu...

Prendre du loisir. Saint Thomas dit qu'il faut se reposer et rire. Jésus avait certainement un certain sens de l'humour.

Usage américain de ne pas se lancer dans des discussions en profondeur.

Tout est alors dans la recherche, l'acceptation du fait que les questions n'ont pas de réponse.

QUELQUES POINTS IMPORTANTS DU MESSAGE DE JESUS

Jésus modèle exemplaire: la chair déchirée sur la croix/machine

fusion: plus de grecs ni de juifs.

digitalisation: ils ont compté tous mes os. que votre parole soit oui, oui. rendez à César.

Jésus et le ludique ?

L'humanité est une. Ni juifs ni grecs, ni hommes ni femmes. Et plate : le plus petit, le plus pauvre. Béatitudes. La croix (machine...) annihile les différences. Mais à quel prix : sagesse/folie.

Le petit. Humanité plate, sans dominance. Revient très souvent. Brebis perdue, enfant prodigue. Pas de places réservées pour les apôtres à droite ou à gauche. Quant au chef, qu'il se fasse le serviteur de tous (au moins deux fois dans Marc). Béatitudes, Mt XXV. Le bon larron. Tout au plus y aurait-il un système à deux vitesses: les sauvés et les autres.

Jésus pas très intéressé par les animaux. ni par les machines.

4. Informatique, pays de mission

4.1 Le territoire

Avec la carte. Plus difficile à imaginer. Interne, psychologique, ludique. société informationnelle.

4.2 Les dangers

Physique, l'écran.

Emploi. les cons, les petits, chercher les gisements. Contrôle social. La marque de la bête. Cnil.

Vigilance.

Idole/drogue. Appel à la fête. Jeu électronqiue.

Isolemnent faussement rompu par le minitel rose.

Dilution de l'individu, de l'âme, dans le bruit des médias, des programmes

Orgueil. IA. Vous serez comme Dieu. Scribes. Mais aussi, biotechnologies. contrôle des naissance.

Révolte du robot. Perte de contrôle. Inversion systémique.

Abêtissement. Papert. Rachel Cohen. Education à l'intelligence.

IBM. Moon. Amour de l'argent repris par la technique.

Luxure, messagerie rose.

4.3 Le média

ordinateur pour théologie

minitel Gabriel. Messagerie

Chrétiens et médias

brancher la messe sur les médias. photo. TV

4.3.1 être bon consommateur. comparer. se former. écrire, se plaindre. Mais aussi humilité, accepter le regard de l'autre. Ne pas postuler que le journaliste

est un salopard qui n'a d'autre idée que de tout déformer.

4.3.2 devenir producteur. communiqués de presse. budget paroissial.

devenir entrepreneur. petits canards. financements. Prendre des parts

4.3.3 Jésus et les médias. Qui dit on que je suis. Le temple. Quod scripsi. rumeur. Barrabas (à l'instigation des juifs) Allez dire. Pentecôte: ils parlent toutes les langues. recommande au disciples de ne pas en parler

4.3.4 Charité. Aider les pauvres à émettre eaux aussi. et à se défendre. éducation. Médias et violence. Coluche.

4.4 Théologie de base

dépasser la loi

Genèse

Apocalypse. En conclusion, baigner

éthique analogique/digital

créativité

4.5 La messe sur le monde.

pain/vin

intériorisation. saisie analyse/formalisation

déchargement.

la messe comme re-concrétisaion. Par médiation pure.

.....

des religions orientales où tout se fond.

comment les gens remplissent leur vide intérieur. divertissement pascalien. soucis quotidiens. ou autres religions

bible et traitement de texte.

analyse structurelle des évangiles

Dieu et texte. II Co III 3. Oui, vous êtres manifestement une lettre du Christ rédigée par nos soins. Ecrite non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant. Non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos coeurs. (Kowalski page 81). Tables de la Loi. La Bible. La lettre tue et l'esprit vivifie. Jésus n'a pas voulu écrire lui-même un évangile. enluminures médiévales. ainsi que l'avaient prédit les écriture. inscriptions sur les murs des Eglises. paroles rituelles, sacramentelles. théologie et langage d'aujourd'hui. Les 7 paroles. Judaïsme, talmud, haganah. cantique. moulin à prière, phylactères

Le sacré, réservé, intime Faire l'amour. machine liquide.

la méditation transcendantale. chez Jo notamment, mélange de choses pures et de supersititions, de lectures superficielles. traditions diverses traductions. charité? différents niveaux. Ma crainte: du faux là dedans. Se laisser entraîner sur une pente, une true religion. Faire une typologie de formes de dépassement: ascèse, suicide, scepticisme, fanatisme, drogue, hédonisme, travail, divertissement pascalien.

le déterminisme. volonté de Dieu. divine providence. Mais affirmation de liberté. et surtout, acceptation qu'il y a quelque chose au dessus de notre

vouloir

au commencement était le verbe, c'est à dire le logiciel. il est venu dans le monde des ordinateurs, et le monde n'a pas compris son importance

amour/commandements. dialectique de l'incarnation. Pour que je puisse appliquer directement le précepte d'Augustin, il faudrait être saint. Autrement, il faut avoir recours à l'autorité de commandements plus détaillés. Le non vouloir va jusqu'à accepter le caractère déterminé, matérialisé, du commandement écrit et du maître, spirituel certes. Mais même aussi

"esclaves, soyez soumis à vos maîtres".

L'Esprit Saint. Exprime deux choses:

- froid: transcendance par rapport aux déterminations. adorer en Esprit et en vérité. Eglise règne de l'Esprit. Temple détruit, Jésus monté au ciel,

-chaud: amour.

L'Esprit n'a pas souffert sur la Croix. Mais nous n'avons l'Esprit que par le Fils. Atteindre la transcendance par les déterminations. Par Marie-Thérèse, par Benoit Ruzé (un vicaire de ML).

5. Divers.

Je suis tordu au fond, donc mal fait pour la mystique.

Jésus et marie

En s'incarnant, Jésus nous interdit de rejeter le transcendant dans le négativement défini. Nous professons que le Verbe s'est fait chair.

RELATIONS DANS LA CONFESSION

Base officielle: Dieu, le prêtre comme intermédiaire, le fidèle. Confesser le péché, pardon du prêtre, pardon de Dieu.

Mais aussi relation de deux hommes, en principe très dissymétrique, en pratique lequel domine l'autre? Leurs compétences, etc. Leur solidité psychologique à l'un et à l'autre.

Autrefois confesseur anonyme (le confessional), assez nettement dans les grandes villes.

On a mélangé confession et direction de conscience.

Déjà mon père entendait distinguer les deux.

Relations client/fournisseur. Beaucoup d'autres directeurs de conscience possibles. Et aussi le conjoint.

SOURCES SUR LES POSTIONS PRISES HISTORIQUEMENT PAR L'EGLISE A PROPOS DE L'ARCHEOLOGIE

Indications fournies à Pierre Berger par le père Georges Kowalski,

directeur de recherche à l'Institut Catholique, rue d'Assas à Paris.

Note générale: l'Eglise a refusé l'évolutionnisme pratiquement jusqu'à Vatican II.

Vers 1950 encore, l'encyclique Humani Generis de Pie XII peut être considérée comme visant notamment Teilhard de Chardin.

Ma dissertation au plan fondamental

Une machine plusieurs machiens?

Interdire la réflexion philosophique?

au moins diffusion

redescendre vers une foi de symboles, moins ontologique.

Dieu est-il une personne?

Polythéisme, une forme de systémique?


ABOUT BARROUX

Questions about monk life

General values

- not specifically a christian pb (budhist bonzes)

parallel with sects

- authoritative in a liberty world. the 3 wows

- sexless in a so much sex oriented world

- confined in a communicating world

- work and participation

- relation to the poor and underprivileged

- has always had something shocking for lay people

Economic status of the monastery

- rentable activities? (product selling, agricultural, art,

books...): may be assessed as a kind of media

- external subsidies

- possessions (heritage)

- social origins of monks

Individual human way of life

- how informed are they of current world (RV, radio, press,

books),

- do they accept criticism,

- blances on the individual IS (present/past,

technical/literary, critical/autoritative...).

- individual poverty. food, tools, leisure, information

means, computers

Communication with other people

- what kind of attitude do they expect (demand) from

visitors

Situation in Catholic Church Hierarchy

- a war kind, with practical privileges

My own attitude towards them

- connexion with my own youth

...

Dieu n'est pas une hypothèse simplificatrice, il pose des questions gênantes: qu'as tu fait de ton frère.

Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné

tout autre caractère que la thérapie de groupe

aspects négatifs

se retrouver face à soi même, au moins la verticalit absolue

la volonté de penser globalemnet, de penser le tout, de tout

penser, de devenir Dieu, métaphoriquemnt

si Dieu existe, je peux me reposer sur lui, oublier le complexe d'Atlas

L'intégrisme séduit parce que les lumières ont eu des échecs, et parce qu'elles sont trop exigeantes pour le commun des mortels, intellectuellement et moralemnet.

le salut, c'est l'image de synthèse

on digitalise tellement qu'on arrive à refarie l'image

pourtant, insatisfaction du laser et de cette même image de synthèse, à la fois trop belle et perturbante

cependant, succès des jeux vidéo

l'EDI, de même, va trop loin

cependant, à long terme, l'intégrisme ne peut réussir, car son caractère régressif, désespéré, négatif, ne peut qu'éclater si l'ensemble de la socité continue de progresser

Kung, Jules Ferry

Pour que cela aille bien,

il fuat multiplicité de religions

ayant entre elles des relations oecuméniques

mais cela est-il possible. Assise, impasse?

...

Le monde de l'image est si riche que je devrais arrêter d'écrire. Jésus a parlé, pas écrit. Dangers de l'écriture.

Scolatstique... Spinoza, Wittgentsein. Image aussi dangereuse que l'édrit: drapeau, croix gammée. mais image transnationale, à la différence du texte

les iconoclastes

Roles non thé-ique de la religion

rite, mujsique et architecture

solennité, regroupement

espérance

fondements dans le passé

renoncemnet à rasion

symbole non douloureux, transfert de violence

Ce qui me gêne dans l'Eglise

non-autonomie du moral par rapport au religieux

on a marché historiquement par distinguos successifs

science avec Galilée

philsophie, dans une certaine mesure

économie vite . J'achète ce que je veux, le prix est public.

l'Eglise bénit les marchés (voire)

politique Machaviel.

séparation des pouvoirs (judiciaire, exécutif, législatif)

à chaque fois on introduit le hasard, du fait même de ces autonomies. Le hasard fait retrouver les rationnel par les mesures statistiques

au délà de 7, globalisation

reconnaissance/consensus

sainteté Ricoeur/Levinas

intégrisme: ne pas confondre ses attitudes à l'état

naissant, comme position de problème, et à l'état dominant, totalitaire.

...

Eglise.

Deux modèles

Maritain/Merton/AC. Avec distinction des niveaux,rendez à César et reconnaissance de la société civile avec ses valeurs et son pluralisme. Rôle de l'Eglise là dedans.

Ou bien tout autour du Pape et on n'en parle plus. Comme autour de Komeiny. Ou de Mitterrand. Il faut des chefs.

L'un accepte et affronte la complexité. L'autre y renonce.

Et ça marche bien, tant qu'on part d'une pente suffisamment démocratique pour qu'il n'y ait pas de conséquences fâcheuses.

Tant que le monarque n'est qu'une attente, un messie contre les difficultés présenetes. Une contre polarisation qui ne peut affirmer les inconvénients de son pouvoir, sion au sein de cercles fermés auxquels l'adhésion même, relativement difficile et dangereuse, constitue un acte de courage.

Après, c'est Constantin qui prend le pouvoir, et il n'y a plus qu'à se battre en sens inverse pour libérer l'homme.

Ou alors le modèle agnostique de Desaintquentin. Tant qu'il n'y a pas de catastrophe, alors l'humanité s'autorégule bien et on peut êter optimiste et égoïste dans la mesure où on n'écrase pas les autres.

J'entre dans l'Eglise.

Simple, romane. calme. un peu sombre

Quelques lumières.

Je suis un peu gêné du confort ergonomique du fauteuil dan ma salle hyper.

Je prends une combinaison et me mets à genoux.

Ou alors aller vraiment à l'Eglise.

Tentons tout de même encore.

Musique.

Bach ou orientaux?

Abstrait? Pas trop.

Et je peux chanter moi-même ?

Chant en choeur. A plusieurs voix?

Solitude.

Présence du mal obsédante malgré tout.

Je vais changer un peu la disposition des lieux.

Progresser dans la profondeur.

Mais ne pas dormir pour autant.

Petites lumières qui vaciellent.

Image d'un tabernacle.

Marie, au dessus.

Toi qui as appris la tendresse à Jésus.

Faut-il aller plus loin?

Sinon que tu as connu à côté de lui l'horreur,

de la violence, de la honte.

Ca n'avait pas bien commencé. Joseph, cocu!

Il avait du mal à s'y retrouver, le vieux barbu.

Il a fallu un ange, au moins. Tyu parles.

Mais, Fiat.

Ici aussi, renoncer. Foncer tout à la fois,

monter, aller en profondeur.

Mais avoir qu'au delà, il faut d'autres guides.

Oui, j'ai vraiment péché.

Je le reconnais devrant mes frères.

Mes hyper-frères.

Action, ommisions, paroles, voyages.

De mon hypervéhicule, je vous vois, je vous aime.

Vous êtes à la fois loin de moi et à ma portée.

Vos filtres ne laissent passer qu'une infime partie de mes messages.

Vous porter l'Evangile?

Comment représentez-vous Jésus, dans votre hypermonde?

L'image d'une église, au fond d'un hameau

ou Jésus au fouet, chassant les vendeurs du temple

Avec une barbe ou pas.

Ou le pauvre, le plus petit d'entre les siens.

Il faut que vous composiez votre paysage.

Ignace, ou le bucolique François de Sales.

Toi, mon fils, à la Kipling.

De toutes façons, tout cela est hyper.

Tu est bien au chaud dans ton fauteuil de cuir.

Même si tu rêves en Abbé Pierre.

Des hypermondes pour les pauvres?

De pauvres hypermondes?

Qu'est-ce qui leur manque?

Le filtrage pour ne pas trop voir les riches.

La richesse des réseaux accessibles.

Leur pauvreté, c'est la fermeture des autres.

Et pouquoi se ferment-ils?

Ils veulent être efficaces,

entre gens bien. Se sentir une élite.

Ou la rapidité de l'info.

Les jeux de pouvoir qui par natur fabriquent des exclus.

...

distinguer le vide où il y a qqch de celui où il n'y a rien du tout.

Abraham: quitte un noyau à haute densité


CONFERENCE DE GUITTON AU SEMINAIRE

Mai 1958.

Présentattion par Mr. Giraud.

d'Angin, Raison du catholicisme en Angleterre. Un compagnon de Newman. Marié, professeur dans un grane séminaire. Lequel ne peut parler dans un séminaire. Croix du laïc philosophe, pas théologien.

Un seul sujet, à l'intersection de la messe et de laphilosphie. Longue réflexion, point focal, unique. Philosophie, non théologie. Personne (politique?) de la messe, rencontrer des incroyants, gens qui ne pensent pas comme nous. La messe représente une difficulté considératbl. Fond de l'objection suprême, de la surprise à la stupeur. Je n'y comprends rien. Explique moi la messe. Qu'est-ce que c'est que la messe? Malgré tous les efforts, c'est excessivement difficile. Réserva à une élite. Moins ouvert, le sacrifice. Je ne comprends pas que tu puisses croires cela. Excite, bothèson emas, viens à notre secours.

Que veut dire expliquer? Très intelligent, le plus dans l'ordre intelligent, Valensin. Pour traverser une rivière, il faut mettre des pierres à la distance d'enjambée. Esprit intuitif, pas de près, imbécile moyen grand nombre, imbécile tout court, infini. Mettre le temps et découvrir les intermédiaires.

Le maître idéal, composé harmonieux d'un homme intelligent et d'un imbécile.

Deux types: historique des cérémonies, histoire, archéologie, intéressant et difficile, parce que ne s'explique pas. Le canon n'est pas assez explicite. Explicitare, consacrer lien avec la croix peu explicite. Théologique, géniale, saute trop d'intermédiaires. Suppose une grande partie de vécus, foi. Philosophique. Terre inconnue, épines et réonces. Je demande une absolution préventive.

Suppose s'adresser à un philosophe.

1ere idée. Distinguer l'élément essentiel et accidentel ou contingent. Ce qui serait différent si la messe se faisait dans un autre contexte spatial et même une autre conception du temps. Hypothèse de la pluralité des mondes et même des incarnations.

Essentiel; idée d'bord que le verbe incarné (différents modes) a accepté philosophiquement d'obéir au Père face au sacrifice absolu. Quand a fait ce sacrifice absolu et est mort, disparu de la biosphère, a voulu perpétuer l'acte de son incarnation et de sa rédemption, trouver des moyens aptes à cette perpétuation.

Accidentel. Très important en 46, un ami 3eme convive entre le père Médieu et Ho Chi Minh. Posait une difficulté pour introduire le christianisme en Chine. Riz et eau, réponse à cette question.

2eme idée. Considérer les éléments accidentels. On ne peut comprendre ce que veut dire le mot sang pour un terrien, pour un juif du temps de Notre Seigneur. Symbolique de cette idée, on ne peut comprendre tout à fait cette idée, même l'expliquer à des enfants. Sang fétichiste, masochiste. L'ouvrier n'a pas la même idée.

Dans la biologie juive, le sang est le signe de la vie. Reste dans l'expression "donner son sang", et que la mort est séparation sotale du sang et du solide, mort violente, parfaite quand les deux éléments sont séparés totalement au lieu d'être vitalement unis. La mort dans cette conception. Ceci est fort important pour cette séparation du pain et du vin, symbole du sacrifice. Exposer cette idée que, pour la plupart des hommes, l'acte religieux par essence est celui où on détruit un vivant, végétal ou animal. Sang et chair et boire les deux, métasomatase. Messe, sublimation de ces pratiques sauvages, symbolisme qui aurait pu être différent, immolation/manducation. Et signe d'alliance pour qui l'être contingent lié à l'archétype de Freud.

Notre Seigneur les accepte en s'incarnant, donc en acceptant son symbolisme.

3e idée. Comprendre l'idée de fête pascale. Fête: cérémonie sociale, peuple religieux, date stellaire, conscience d'unité, printemps, et grand souvenir historique tenant à son passé, plus les premiers épis. Egypte, fuite à la hâte, au milieu de la nuit, pas le temps de faire cuire les pains ni remplir ses valises. Habit de voyageur (Bossuet).

4e. Evénement pascal avec évènement principal, immolation d'une petite bête, agneau, gentille, passe vite parce que je... mais noter que cette partie est importante, sous une forme ou sous une autre. Sinon, rien de fait. Rez-de-chaussée nécessaire, manque 5e, en 4e math, bien que l'aime, failles, même dans la vie mystique.

Dire que tout ceci est peu essentiel. Immuable pour nous, par à ce qu'il faut se boquer. si peu intelligible, parce que peu expliqués. Venons à phiosophoie. Supposons le logos, son état d'esprit...

Je suis le Logos. Par amour, pour les êtres que j'ai créés, j'ai décidé de faire kénose, incarnation, d'adopter chair, langage, symbolisme, mentalité du groupe d'êtres duquel je rayonnerai. Je me fais juif. Pour qu'ils comprennent symboles, dates, usages qui sont ceux de mon peuple, désir de perpétuer, transcrire dans le symbolisme, conditions générales de l'espèce humaine.

1. Choisir le mode de mort, tout dépend de moi. Lapidation? Pas absolument parlant, rupture du corps, ne ferai pas comprendre l'acte profond, le don total. Séparation en moi de ce qui coule et ne coule pas, exsanguination, a connaître? avec leur taureau

2. Faire coïncider la date de la mort avec Pâques. On raconte que le père Teilhard disait "Ah, que j'aimerais mourir le soir de Pâques". Dieu maître du temps: ensemble des axes dont l'interférence constitue l'histoire: évènements rencontre de plusieurs séries, événements longtemps subsistants, musicien de ce concert, je peux faire l'harmonie qui est événement. Jour, heure du jour où les jours ou les... pas suicide, avec date de l'immolation de l'agneau pascal. Il doit mourir: moment de l'agneau et juifs mangent la Pâque, avaient mangé le soir, intervalle. Impossible de faire coïncider ces deux exigences. On ne peut mourir... divergence entre les évangiles: synoptiques et

Jean. Crux interpretum. Galiléens, privilège, avaient anticipé sur la Pâque.

Un beau petit livre avec documents de Qumran. Hypothèse extraordinaire. Elle étend du mardi soir au vendredi. Calendrier sacerdotal ancien liturgique, et mort vendredi avec juifs officiels. élégance invention: coïncidences difficiles, joue sur deux calendriers, porte à leur plénitude deux lignes sacrificielles: manger et mourir. Quelque chose d'extraordinaire Qum... maide. aide à comprendre la puissance du Christ sur l'histoire. La messe ne peut se comprendre que par coïncidence de la messe et de la croix. Intersusception du jeudi saint et du vendredi saint, magistrature puissante.

3. Jusqu'ici maître des temps, mais pas encore le fond de son invention; indélégable, car Dieu aurait pu le déléguer à une messie, mais jusque pas de pouvoir sur la substance interne du temps. Durandeau. Le plus difficile à comprendre, où porter une philosophique: la substance du temps est l'ephapaxité. Employé 5 fois dans NT, 3 fois dans Heb qui contient la métaphysique de la messe, semel, one for ever for all. Une fois pour toutes, à jamais.

Le temps, ligne irréversible, que l'on ne parcout pas dans les deux sens, par opposition à l'espace. Se manifeste en ceci que un évènement historique inscrit dans la durée ne se peut se répéter, ce qui fait le prix de la vie. Pas d'angoisse ni d'espérance. Dieu ne peut pas faire qu'Adam n'ait pas péché, particularité du temps. Mais le problème (omega), le pantocrator ne peut faire un miracle métaphysique, tel que substance à l'évènement donné, cette substance, ce qui fait l'essence historique, métaphysique de l'vénement, la reporter avant la continuer après.

Puissance toute opérante, miracle par rapport à l'ephapax, à l'invention du génie divin. Grâce à cette disjonction messe-cène-croix, Jésus n'avait pas possibilité de 3 h. Une antédédence réelle et continuité perpétuelle. Un repas est réitérable, la mort au contraire irréparable, type de l'évènement-avant: donnant au repas la substance de l'évènement qui n'est pas encore et à la mort un événement qui n'était plus . Equation entr un et infini, messes, d'après, multitude espace temps unique, messe antécédente, anticipation et répétition, acte métaphysique, dépasse l'événement. Mort ephapax divisé entre une mystique réitérable et un historique non réitérable.

Pour faire une philosophie de la messe, partage du langage, 2 pour l'ephapax, un pour l'osakis. I Cor XX quotiescumque. La difficulté est de distinguer ceci et il faut deux mots, invention métaphysique popre. On peut proposer (il faudrait réfléchir en plus sur ls sacrifice) ablation opposée à oblation, arrachement violent, unique. L'oblation, acte d'offrance par lequel on continue un sacrifice peut être éternelle. elle peut se reprendre, définir l'éternité, descendre dans le temps, ou encore événement-avènement.

Une dernière pierre. Après mystère propre, pas accepté. Les catholiques ont apporté à présence réelle la croix, invention tridentine. Les protestants comprennent pas croix, ne vont pas au mystère métaphysique. Réitération de l'unique, mysterium fidei (et rationis). Opaque, éclaire difficultés sur le temps après St Augustin et Newman. pages éterneles. Ici, un caractère de mystère de la foi: éclairer les choses ordinaires. Réfraction de la Trinité, facultés de l'âme, méditation là dessus. Transsubstantiation, virginité de la vierge?liturgie? Se comprend bien. Même un mystère pour comprendre la réalité. Mystère du temps, harmonie très profonde, délicieuse et terrible, mystère qui fait la trame de notre existant. irréversible/réversible, la messe l'éclaire. Continuité de la présence du Christ incarné parmi nous. Ce qui a été devenu présence réelle en harmonie avec Bergson ? (?) continuité de l'événemnet. La pétition de l'instant de la mort, forme réelle d'oblation non seulement métaphysique mais mystique. l'instant qui me constitue se rpète. Manière propre de vivre dans l'instant, chacun de nous a une vocation qui est son instant propre. Messe va beaucoup plus loin. Habitation dans le temps à l'éternite "non haberent iras transeundi nisi ea continuens", fuite du temps, ne peut s'expliquer que si dans le temps quelque chose d'intemporel. Etre indivisible intemporel; éternité de Dieu qui soutient tout mon temps. L'âme du temps c'est l'éternité. Messe, extraordinaire présence de l'éternité dans le temps. Miracle fondamental. Mériterait d'être précisé.

Conclusion

Beaucoup à travailler pour faire comprendre la messe. Effort pour les comprendre soi même, métaphysicien. Professeur, enfants, gens de notre pays, leur faire comprendre ce que nous faisons. Hérésie du fidéïsme. Pas véritable hommage rationnel au mystère. Agref: Confucius a dit: après beaucoup de jours et bien des nuits, je me suis aperçu qu'il fallait abandonner la méditation pour l'étude". Pougetien, méditer c'est facile. Etude. admirable, douloureuse, disproportion épouvantable entre ce que l'on voit et ce qui se passe. Pas adaptés au mystère. La messe, image du temps qui s'écoule vite, partie d'intégrale action. la dire (peu vite, ressemble au temps de la vie humaine, Credo 15 ans, 40 minutes j'ai offert... puis s'écoule très vite, à partir du pater... on se presse. Ite missa est, allez porter. Le temps se précipite, analogie de rythmes.

Ce qu'un laïc peut dire, un prêtre: moments très durs, mort, solitude, moments douloureux. les laïcs reçoivent beaucoup des prêtres, à quelque chose, posse, dans son pouvoir, une posibilité d'entrer en rapport avec l'éternité d'une manière réelle, bien au delà de toutes les douleurs qu'il peut avoir à subir.

Remarques personnelles sur cette question

1. le laïc a aussi la communion. par grâce baptismale et même pénitence, tous sacrements, le prêtre ne l'a qu'à un degré plus élevé. Se rendre compte que la foi pas beaucoup plus soutenue pour le prêtre

2. Ensemble de ces remarques est 1o hypothétique (2epartie), je ne sais si la distinction essentiel/accidentel peut tenir. Attends une théologie de la question. Ni même si la théorie des pierres, grosso modo d'acord, mais cas extrêmes. Préciser une théorie du raisonnemnet. Ajouter au syllogistique le raisonnement analogique. pas exactement cela. Il s'agit de répondre à la

question quid sit, dans les mooindres déails. La question d miracle omega (fondamental?), quelle est sa vérité réelle? à étudier. les arguments apportés ne sont pas tellement prouvés

3. Si la théologie est l'étude du donné révélé à l'aide de la raison, tout ceci est bien une étude théologique. Et suppose la foi. Auterment, n'apparaît que comme un ensemble de possibles si on n'y adhère pas.

4. aspect communautaire, il faut au moins être deux, indult pour dire la messe sans servant.

Guitton N'y a-t-il pas une préfiguration de cette multiplication de l'ephapax dans la multiplication du pain.


Notes (pour Louis Forget) sur

Jean Guitton, Grichka et Igor Bogdanov

DIEU ET LA SCIENCE

Vers le méta-réalisme

Grasset 1991

Page 15. "Il n'y a que trois voies possibles.. religion, philosophie, science." La distinction n'est pas si claire que cela. La philosophie prétend souvent

être une science, et la science est de plus en plus conduite à philosopher.

17. "L'univers qui nous entoure devient de moins en moins matériel; il n'est plus comparable à une immense machine, mais plutôt à une vaste pensée".

Machine et pensée s'opposent de moins en moins, avec l'intelligence artificielle. Le logiciel est par définition machine immatérielle. Mais c'est vrai aussi de la finance.

17. Spiritualisme/matérialisme. L'opposition est simplificatrice. ce n'est pas ainsi que j'ai appris le thomisme! Il ne faut pas confondre Platon et St Thomas, cette partie semble énorme de confusion, et surprenante chez Guitton. Mais sur ce sujet, je dois faire preuve d'humilité face à ce maître.

18. "efface les frontières entre l'esprit et la matière... le métaréalisme". Je trouve cela bien dangereux, je préférais la matière/forme de Saint Thomas.

20. "...limites physiques à la connaissance". OK.

22. "touche à la transcendance". Concordisme comparable à celui de Teilhard. Le big bang est symétrique du point oméga.

27. "Une grande espérance se lève sur ceux qui pensent. . réconciliation entre les savants et les philosophes, entre la science et la foi". Nous voila en plein New Wave. tout s'arrange.

Pour moi, la science est essentiellement constructrice de machines: machine matérielle externe (le montage expérimental, la machine de Morin, l'anneau du LEP à Genève), de machines logiciels, et de machines internes (les raisonnements, d'autant plus sûrs qu'ils sont formalisés, voir Bacon "velut machinas"). Je pose que "machine = objet". En ce sens la science est objective: les machines qu'elle construit ne dépendent plus de leur constructeur. Toute autre personne peut s'en servir par lui-même.

La philosophie est la remise en cause permanente de toute machine, le retour sur soi.

La foi est adhésion au discours d'un autre, reconnu comme représentant le transcendant.

Tout cela peut se réconcilier mais sans se confondre. Le philosophe abandonne ses résultats au scientifique dès qu'ils prennent un tour formel, objectif. Le scientifique renonce à la science quand il s'engage. Quant à la foi, elle est toujours folie pour le philosophe, étrangère aux machines de la science.

37. Le big bang. Toute cette partie ne m'impressionne pas. Que l'ordre soit concentré dans un petit volume, ou qu'il vienne par après, qu'importe.

La vie. Point plus important, bien montrer que finalement Darwin n'explique rien.

68. La montée de l'ordre: explication par le hasard marche pas, tenir du miracle. OK. Partie plus fascinante. Si Deus non est, unde bonum? Mais le livre n'aborde même pas le problème dual: Si Deus est, unde malum. Problème qui peut concerner même les scientifiques (travaux de Torris sur la sexualité, horrible, des punaises).

88. "Notre existence était, en quelque sorte, minutieusement programmée dès le début". Ne change pas radicalement le problème des causes.

94. "Un élan de pure conscience, une montée vers le haut qui, à un moment, s'est interrompue et a "chuté"... cette chute a engendré la matière telle que nous la connaissons". Le péché originel, en quelque sorte. Je trouve cela bien négatif. De même que, page

156, l'idée que le réel est un effondrement. Je ne veux pas croire que ma réalité est en elle-même la conséquence d'une chute. Cela rejoindrait, il est vrai, certaines interprétations du péché originel: l'homme n'est devenu lui-même que dans son Non à Dieu. Cela n'est guère thomiste. Chrétien ?

96. "Matière faite directement d'esprit". Je ne me sens pas concerné par ce débat, qui me semble bien éloigné de la philosophia perennis. L'opposition matière-forme, quoique obscure, me paraît plus pertinente et éclairante.

101. "L'étoffe des choses, le substrat ultime n'est pas matériel mais abstrait: une idée pure dont la silhouette n'est directement cernable que par un acte mathématique". OK, mais idée pure n'est pas esprit.

105. "Le philosophe doit se poser un question simple: quelle est aujourd'hui la particule la plus élémentaire, la plus fondamentale, mise en évidence par le physicien". Qu'importe au philosophe! Surtout après tout ce qui vient d'être dit sur l'enchaînement indéfini des découvertes.

108. "La vraie question, c'est de savoir de quoi cet impalpable est fait: qu'y a-t-il sous ce "rien" à la surface duquel repose l'être". Ici encore, peu importe.

117. Rien de ce que nous pouvons percevoir n'est vraiment "réel"... nous sommes plongés au coeur d'une illusion" Pour moi, le seul réel important, c'est la personne, la communication interpersonnelle. Avec toi qui me lis. Avec ma famille, moi-même. Et Dieu, qui n'est pas intéressant s'il n'est pas une personne.

119. "Symétrique, admirable...". On peut aussi aimer le Louis XV.

123. "réalité fondamentale = "quelque chose" dont l'étoffe n'est autre que de la pure information"... "L'univers n'est autre qu'une sorte de tableau informatique, une vaste matrice d'information". A creuser.

124. Fredkin. "treillis d'interrupteurs". Bref, le monde est un vaste ordinateur ?

125. Physique "sémantique". Excitant, mais de quoi s'agit-il. Une herméneutique de l'univers... à mon avis on dépasse radicalement la science. Voir page 184

156. "ce réseau complexe de fonctions ondulatoires en interaction s'effondre en un monde unique lorsqu'il est observé". Ici encore, le péché originel, mais constitué par le regard même de Dieu. S'effondrer... quelle horreur!

"Des réalités virtuelles, des embranchements possibles qui s'effacent pour faire place à notre réalité unique aussitôt qu'intervient ce grand observateur ui, du dehors, infléchit à chaque instant l'évolution cosmique". C'est Descartes cherchant la garantie de la connaissance dans la bonté de Dieu.

En transposant, cette phrase me concerne pour l'hypermonde: chacun construit sa réalité virtuelle, son hypermonde. Ce serait Dieu qui garantirait la cohérence des hypermondes individuels en un hypermonde unique. Mais au prix d'un "effacement" bien réducteur.

172. Hologramme. Je ne sais quoi penser. Séduisant, mais étranger à mes réflexions. Il faudrait que je creuse.

173. "Les éléments de l'univers étaient fermes et stables...". A mon avis, ils le sont toujours, à notre échelle, et même plus encore que dans l'antiquité, car nous savons très souvent les stabiliser, compenser leurs caprices. La force de la démocratie, c'est sa capacité de régulation. L'hypermonde sera bien plus stable encore que le monde matériel traditionnel. Et en même temps évolutif à vitesse toujours croissante.

174. "Méta-réalisme". Ne résout pas grand chose et laisse le mystère entier, mais laisse la place au Christ... et facile la réflexion sur l'hypermonde.

177. "La religion est devenue possible, pour un scientifique raisonnable, aux alentours de l'année 1927". Pas mal. Pas tout à fait nouveau. Il me semble que, dès les années 50, ce thème était déjà assez reconnu dans le public cultivé.

182. "Selon la physique nouvelle, nous rêvons le monde". Cohérent avec les vues de Thierry Gaudin, et mieux encore l'hypermonde.

184. "Je crois que l'univers est un message rédigé dans un code secret, un code cosmique, et que la tâche du scientifique consiste à déchiffrer ce code".

Cette position pose plusieurs problèmes:

- Déchiffrer le code, c'est à la fois en connaître les règles et grâce à elles comprendre les messages codés;

- Qui est l'émetteur? qui parle? y a-t-il quelqu'un qui parle? Si c'est Dieu, il est bien regrettable qu'il faille comprendre Schrödinger pour l'entendre!

184. "Trois caractères qui définissent le cadre méta-réaliste:

- l'esprit et la matière forment une seule et même réalité;

- le créateur de cet univers matière/esprit est transcendant;

- la réalité en soi de cet univers n'est pas connaissable."

Qu'est-ce que la transcendance, dans cette optique?

Pour moi, l'essentiel est la personne. Personne humaine, Dieu personne, trois personnes. Ce thème étant totalement absent du livre, je ne me sens que médiocrement concerné par l'ensemble.

D'une manière générale, les multiples tentatives pour fusionner science, philosophie et foi me paraissent porteuses de totalitarismes.

Le salut peut venir justement de leur multiplicité. (Thèse de Naipaul sur l'Inde, en transposant un peu). Il n'est pas gênant, et il est même probablement indispensable, que chacun, pour lui-même, aboutisse à un système cohérent de pensée où s'intègrent plus ou moins profondément foi, religion, science. Et pourquoi pas aussi opinions politiques, race, sexe, langue.

A condition qu'on reconnaisse à l'autre le droit de faire sa propre synthèse.

La science, outre son efficacité sur le monde, a l'avantage de pouvoir être partagée sans s'engager sur le transcendant. Il faut lui garder cette valeur essentielle.

La démocratie a besoin de la séparation des savoirs autant que de la séparation des pouvoirs. Pierre Berger, 16/8/91.