Association Française des
Sciences et Technologies de l'Information

Hebdo
No 32. 7 mai 2001

Sommaire : Cinq questions à Maurice Benayoun | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | La recherche en pratique| Enseignement | Manifestations | Le livre de la semaine |

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Cinq questions à Maurice Benayoun

Artiste, enseignant à Paris I, fondateur de Z-A Production

Asti-Hebdo : Vous avez choisi l'image numérique comme terrain d'expression de votre art. L'informatique y est-elle un simple support, ou quelque chose de plus ?

Maurice Benayoun : Depuis la création de Z-A, il y a quelque treize ans, j'oeuvre dans le champ de l'image numérique. Je travaille en parallèle sur les concepts et les outils, les moyens informatiques. Pour moi les deux pratiques sont à la fois parallèles et convergentes. La création conduit en effet à développer des outils pour réaliser les projets. Mais les outils conduisent à dépasser radicalement le cadre du projet initial. Il s'agit d'une nouvelle forme d'écriture. Il ne suffit pas de multiplier les tuyaux ni même les langages. Il faut travailler leur syntaxe et leur sémantique.

On l'a vu pour le cinéma. Il a fait la synthèse de techniques venant de l'optique, de la mécanique et de la chimie. Au départ, c'est presque une expérience de physique amusante. Et les artistes s'aperçoivent qu'ils peuvent s'en servir pour créer des discontinuités spatio-temporelles. Griffith, le premier, fait un vrai montage, sortant du modèle théâtral qu'avaient transposé Lumière et Méliès, et qui conservait la linéarité temporelle. Créer des ellipses, mais aussi changer le point de vue du spectateur. Il n'est plus assis en un point fixe d'une salle de théâtre.

Et tout cela s'automatise. Déjà la perspective inventée par la Renaissance fournissait un moyen presque automatique de reconstruction de l'image. La photographie fait un pas de plus, mais ne peut que capturer la réalité. L'image de synthèse la reconstruit, en reprenant et en dépassant les principes de la perspective (géométrie, vision monoculaire, dégradation linéaire).

Elle automatise, dans le même temps, les changements de point de vue. Ce dernier point représentait, à la main, un travail fastidieux (que le dessin animé traditionnel évite ou qu'il limite à des formes simplifiées de travelling). Avec l'imagerie numérique, on quitte radicalement la frontalité du spectacle. Et, avec l'interactivité, le spectateur devient une partie de l'oeuvre, qui prend en compte sa présence et change en conséquence les finalités. Derrière l'hyper-réalisme de surface, l'image de synthèse apporte un infra-réalisme des profondeurs.

A partir de ce moment, le langage se développe et commence à donner tout son sens au cinéma hier, à l'imagerie graphique aujourd'hui. Une nouvelle forme d'expression se déploie. Et derrière elle une nouvelle industrie culturelle, que valide le nouveau langage. C'est mathématique ! Une technologie trouve sa mise en forme progressivement dans le champ des expériences culturelles.

Hebdo : Si la technologie est si déterminante, à quoi sert l'artiste ?

M.B. : La liberté du regard, la capacité à fixer d'autres objectifs que le développement d'outils. La capacité, en particulier, de faire abstraction de ce qui est considéré comme connu.

Prenons l'exemple d'un site commercial, avec un boucher, un marchand de tableaux... On croit qu'en reconstituant une ville, avec des rues et des boutiques, le visiteur (le client, en l'occurrence) va se sentir à l'aise. En fait, l'expérience montre que cela ne fonctionne pas.

Je pars de l'inverse. Quelle est la logique de cet espace ? Il s'agit d'atteindre un certain nombre de produits. C'est à partir de là, de ces actions, qu'il faut faire le nouvel urbanisme.

De quoi le visiteur n'a-t-il pas besoin ? Ce monde n'est pas un lieu qu'il habite. Ni un musée pour protéger des objets. Les murs n'ont donc plus une fonction de protection ni de soutien physique. Ils ne servent plus à accrocher les tableaux ou les quartiers de viande, ni à les protéger du froid, du chaud ou des prédateurs. Plus besoin de toit non plus pour abriter des intempéries qui tombent du ciel. Ni de fenêtres pour faire entrer la lumière . Bref, nous quittons l'écosystème classique avec ses éléments architecturaux de base.

Reste le sol, qui garde son sens. Et les murs, qui en retrouvent comme séparation de domaines de sens. Et pourquoi pas les fenêtres, qui peuvent faire découvrir le monde extérieur. Ces objets prennent un rôle sémantique, qui dépasse celui que leur fixaient les conditions traditionnelles de l'architecture et de l'urbanisme. C'est dans ce monde de significations que nous proposons au visiteur des orientations et des navigations, que nous émettons des signaux. Les objets eux-mêmes deviennent des informations, et l'architecture est une architecture de l'information. Chacun de ses éléments est le composant d'un sens dans l'intention de l'auteur.

Hebdo : La dimension "virtuelle" est-elle vraiment nouvelle ?

M.B. : Je prends virtuel au sens traditionnel : ce qui précède le passage à l'acte. Il y a une part d'indétermination, un devenir du réel, un coefficient d'indétermination qui échappe à notre capacité à modéliser le monde.

Avec le temps réel, la possibilité de réactions rapides, on peut dire que situation et production se rejoignent. Le temps réel confère à la représentation un potentiel d'actualisation plus grand que les connaissances du monde dont nous disposons avant l'action.

Dans un film (je pense au cinéma traditionnel), il se passe des choses que je n'attend pas, et qui font mon plaisir, et que le film cultive. Mais, si je vois cinq fois le même film, la surprise disparaît. Le propre de la réalité virtuelle est de nous proposer un devenir sans cesse différent. Sa puissance lui permet d'enraciner sa différence dans notre différence.

En réalité virtuelle, une architecture explose. Elle n'est jamais définitive. Elle se modifie constamment. Je la visite, mais en la visitant je participe à son devenir. L'auteur a une intention, un message : rendre visible le réel, travailler sur des situations, des questions, donner à réfléchir. J'ai un problème avec "la réalité".

Hebdo : Comment avez vous concrétisé ce travail, cette modélisation-actualisation ?

M.B. : En 1994-96, je montrais la première des Grandes Questions, intitulée : Dieu est il plat ? Une pièce carrée avec des murs de briques. Quand on se cogne contre le mur, il se creuse, au fur et à mesure des déplacements. Le sens, c'est l'espace libre où je suis. L'espace que je creuse est la trace, la mémoire de mon parcours. Il n'y a pas d'obstacle infranchissable. Il n'y a pas non plus d'issue.

Parfois, on croise des images qui flottent. Des images de Dieu. Prises dans l'histoire de l'art. Elles viennent vers nous, mais elles deviennent statiques, sans épaisseur. On avance, on module, on confronte. Un espace fait par l'homme. Mon espace. Notre espace. Différent pour chacun.

Plus tard, c'était Le diable est-il courbe, pour Canal +. Le principe est le même. Mais là, on creuse dans le ciel. Bleu, avec des nuages. Magrittien. Avec du son spatialisé.

Une chose habite le ciel. On finit par la rencontrer. Faite de cinq sphères couleur chair. Fragments de corps. Sensuel. Une respiration, des gémissements. Quant on la touche, on lui donne du plaisir, jusqu'à l'orgasme. Si on s'éloigne, la chose disparaît, une autre réapparaît ailleurs. Cette chose a une mission, séduire : "Reste avec moi, tu me donnes du plaisir". Par la suite, j'ai été conduit à en faire une version PC (Politiquement Correcte), enfin, presque.

A partir du Diable, en 1995, nous avons fait, avec Z-A, le Tunnel sous l'Atlantique, de Paris à Montréal. Le public, à chaque bout du tunnel, creusait des images, extrudées comme des blocs de matière, qui se définissaient au dernier moment.

J'avais décidé que le parcours durerait cinq jours, au terme duquel les creuseurs se rencontreraient, car ils auraient alors trouvé les images qui leurs sont communes. Voilà le vrai travail de l'auteur : définir les règles du monde qu'il construit, celles qui en portent le sens, qui en sont la matière culturelle. La virtualité est dans la géométrie de l'espace et de ses structures.

Après le Tunnel Z-A a développé un outil puissant (pour l'Atelier ce création France-Télécom Recherche et Développement) d'auto-profiling des utilisateurs, qui a été adapté aux agences de voyages : on creuse des paysages virtuels pour déboucher sur une proposition de voyage réel. Il faut pour cela une base d'images aussi large que possible. Plus elle est importante, plus la proposition de voyage sera pertinente. L'outil est bien entendu adaptable à toute thématique.

Hebdo : Qu'attendez-vous des chercheurs en informatique ?

M.B. : Qu'ils aillent le plus loin possible. qu'ils donnent aux artistes les moyens de créer un monde qui fait tout pour nourrir nos désirs, qui leur fasse oublier l'outil en le transcendant, qui nous permettent de passer de l'information à la communication-dialogue.

Je ne demande pas un monde qui me fasse l'amour. Les résistances du réel sont intéressantes. S'il n'y a pas d'obstacle, on court à l'ennui. Les ordinateurs m'ennuient. Je n'aime pas spécialement les jeux vidéo. Mais j'essaie de comprendre où ils vont, ce qu'ils me permettront de faire dans dix ans. Comment je pourrai jouer mon rôle d'auteur : partir de mes préoccupations pour donner une forme à des concepts qui parlent aux autres.


L'actualité de la semaine

Cette semaine, l'actualité est à l'Est !

Un ordinateur pour les pauvres

Le "Simputer", projet lancé par les indiens de Bangalore, sera une machine peu chère, facile à utiliser, et proposée sous Linux. C'est certainement une des voies, mais non la seule, de combler la "fracture numérique". L'Aful donne deux URL pour accéder aux sources indiennes. Simputer (rarement accessible) et Simputer

Le plan japonais

L'Ifip (TC13) tiendra son congrès Interact 2001 du 9 au 13 juillet à Tokyo. Sur un plan plus général, Michel Israël, conseiller pour la science et la technologie, ambassade de France à Tokyo (et président d'honneur de l'Asti), communique :

Le Japon a publié son deuxième plan cadre pour la Science et la Technologie 2001-2006. Il s'articule autour de trois thèmes majeurs :
- promouvoir la science et contribuer à l'avancée des connaissances mondiales,
- rendre la vie des Japonais plus sûre et plus saine,
- permettre un développement économique durable à travers l'innovation technologique.

Le nouveau ministère de l'Education, culture, ccience, sport et technologie (Mext) regroupant le Monsbusho et le STA ( Agence pour la science et la technologie) contrôlera près de 75% du budget alloué. Le montant de cette allocation est de 24000 milliards de yens (1700 Milliards de francs) soit 3,4% du PNB. Le reste sera distribué aux autres ministères dont le nouveau Meti (Ministère de l'économie, du dommerce et de l'industrie) et en particulier à l'AIST dont la réorganisation rendra place en avril 2001.

Les objectifs majeurs de ce plan sont :
1. mise en place d'une stratégie d'investissements en matière de recherche,
2. construction d'un environnement de recherche compétitif,
3. augmentation de l'indépendance et la mobilité des jeunes chercheurs,
4. amélioration du système d'évaluation,
5. promotion les relations entre le monde académique et la recherche privée,
6. amélioration de la communication avec la société.

L'amélioration de l'utilisation des fonds gouvernementaux en matière de recherche constitue le point essentiel du premier objectif. Les autres points visent à réformer le système de la recherche notamment dans le secteur académique.

Les thèmes stratégiques : près de la moitié des fonds des cinq prochaines années seront dédiés à l'aide à la recherche fondamentale. Le reste sera réparti sur des thèmes prioritaires définis comme suit :
- sciences de la vie (génome et post-génome, biologie cellulaire et neurosciences),
- technologies de l'information (réseaux, ordinateurs hautes performances, interfaces homme machine, logiciel de base),
- sciences de l'environnement ( recyclage des déchets, gestion sécurisée pour la chimie, changement global, effet de serre),
- matériaux (nanomatériaux et écomatériaux).

Les autres priorités concernent le secteur énergétique, les technologies industrielles, les infrastructures sociales et les sciences telles que l'espace et l'océanographie.

La réforme du système de la recherche, notamment dans le secteur académique, dont le noyau est composé de 99 universités, est la pierre angulaire de ce second plan. A l'heure actuelle près de 90% des subventions sont distribuées aux universités à partir de l'application d'une clé de répartition sans tenir compte des projets. Seuls 300 milliards de yens (20 milliards de Francs) sont distribués sur la base d'une évaluation des projets proposés. Ce montant doit être doublé dans le second plan de façon à atteindre 18% de l'aide totale.

L'institution d'une ligne budgétaire pour les coûts indirects, d'une valeur de 30% des montants alloués pour les projets, constitue un autre élément significatif de ce second plan. Ceci est totalement nouveau au Japon. Les universités pourront utiliser ces fonds comme elles l'entendent afin d'améliorer leurs infrastructures de recherche. Cette nouvelle répartition permettra aux universités de mettre en place le système compétitif dont elles avaient manqué jusqu'à présent.

Contacts : Michel Israël et l' Ambassade de France au Japon

Un fonds d'oeuvres d'art numérique

Le premier fonds d'oeuvres numériques de France va être créé à Nantes dans les prochains mois par le Fonds régional des arts contemporains (Frac). Un crédit spécifique de 300 000 FF a été accordé par la Région. Le Frac promet également d'inviter des artistes en ateliers d'été et de monter des expositions pour faire connaître les oeuvres numériques au grand public. La première acquisition aura lieu en juillet. J. C. © Internet Actu 27/4/2001

Asti'2001. L'album photo, suite

- La table ronde RNTL "Quel avenir pour l'industrie du logiciel".

- Après l'effort, le réconfort : le comité d'organisation et l'équipe technique se refont une santé au "Hublot" de La Villette - Le Monde Informatique du 20 avril a fait une large place à nos journées Asti'2001. Outre la Une, intitulée "Les technos du futur, en français dans le texte", on y trouve des interviews de Jean-Paul Figer (Cap Gemini Ernst& Youg) et de Gérard Roucairol (RNTL) et des articles sur l'Afit et le RNRT.

Rectificatif : Bundeswerh et non Wehrmacht

Je tombe sur le numéro 28 d'Asti Hebdo où je lis que la Wehrmacht n'est pas satisfaite des outils Microsoft. C'est assez surprenant : la Wehrmacht a disparu le 8 mai 1945 ! Ce terme désigne l'armée de l'Allemagne hitlérienne. L'Allemagne démocratique dispose, elle, de la "Bundeswehr" . Utiliser le terme "Wehrmacht", c'est a peu près comme parler de la Milice pour désigner la police nationale, et insinuer que l'Allemagne n'a pas changé...
Francois Jarraud, Association des Clionautes.

Toutes nos excuses pour ce regrettable anachronisme.


Théories et concepts

Des cartes à puce "ouvertes"

Les technologies actuelles de carte à puce supposent soit que le programme de la carte soit immuable et non extensible, soit qu'un programme téléchargé s'exécute dans un environnement restreint et lent. Gille Grimaud, dont la thèse vient d'être primée par l' ASF (ACM-Sigops de France), a mis au point avec Gemplus une technologie ouverte à des programmes nouveaux, avec garantie de leur innocuité et exécution dans les mêmes conditions de performances que le programme natif de la carte.

Pour plus de précisions, voir le communiqué de l'ASF

Mathématiques et Stic

On trouvera sur le site de l'Inria le détail de la communication de Philippe Flajolet sur "Mathématiques et informatique" (format postscript) aux journées Asti'2001.

Caisses en libre service

Le concept de caisses en libre service a du succès. NCR a vendu plus d'un millier de systèmes de ce type

Pair programming

Dans son numéro de mai, Développeur Référence poursuit sa série consacrée à l"extreme programming" avec un article sur le "pair programming", autrement dit la programmation à deux. Il s'agit d'un type de développement "dans lequel deux programmeurs partagent le même crayon ou clavier-souris et travaillent simultanément sur la même analyse, conception, test ou programmation".

La recherche en pratique

Nouvelle configuration SP au Cines

Le Cines (Centre informatique national de l'enseignement supérieur) va prochainement mettre en oeuvre un nouvel équipement IBM composé de :
- 28 noeuds SMP 16 processeurs avec une mémoire partagée de 16 Go pour le calcul,
- un noeud SMP 16 processeurs 16 Go pour la connexion,
- deux noeuds SMP 4 processeurs 4 Go pour l'accès aus données. Cliquez pour des informations détaillées sur ces produits.

Ecoles de l'internet

La première école de l'internet en France, baptisée "Institut des applications avancées de l'internet", a été juridiquement créée le 12 avril à Marseille. Un projet de charte précisant les contours de ce qu'est une "Ecole de l'internet" est opportunément proposé en consultation publique par le Conseil stratégique des technologies de l'information(CSTI)

Droit d'auteur, et plus généralement...

Le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA), créé par arrêté en date du 10 juillet 2000, devrait être mis en place officiellement le 11 mai.

Des idées pour des campus numériques ?

" Campus numériques français " : les ministères de l'Education nationale et de la Recherche lancent un nouvel appel à projets.

.............. (Comme souvent, on trouve cette semaine plusieurs informations intéressantes sur le site internet.gouv.fr. Nous en avons repris trois ci-dessus. Rappelons que l'abonnement. est facile et gratuit. <>


Enseignement

Normalisation des TIC pédagogiques

L'AILF propose aux membres de l'Asti de participer à ses travaux sur la normalisation des TIC pédagogiques. En effet, le JTC1 (Joint technical committee), comité technique commun à l'ISO et à la CEI (Commission électronique internationale) a ouvert un chantier de normalisation des systèmes d'information destinés à l'enseignement et à la formation. Le groupe de travail "système éducatif et informatique" de l'AILF considère que "nous ne seront jamais trop vigilants quant aux conséquences de telles avancées techno-normatives". Si vous vous sentez concerné, mettez un mail à Hervé Hudrisier, chargé du groupe de travail et délégué Afnor et ISO pour ces questions;

Manifestations

Grappes 2001

Le parallélisme sur grappes (de PC) sera à l'honneur du 16 au 18 mai sur l'île de Berder (golfe du Morbihan) pour les journées Grappes 2001. Au programme: objets, bibliothèque de communication et threads, projet Idimag (grappes de grande taille). Prix total (hébergement et repas compris, 650 F). Contact : Luc Courtrai:

Prix Möbius

Le 18 mai, se tient à la Bibliothèque nationale de France (Paris 13e) le festival international multimédia, avec présentation de 15 oeuvres finalistes et désignation des titres qui représenteront la France au Prix Möbius international (Pékin, novembre 2001).

Traçabilité concertée

Gencod-EAN France organise le 22 mai (Hôtel Méridien-Etoile), une journée intitulée "Pour une traçabilité concertée. Des standards internationaux pour l'organisation des filières". Le prix de 3138 F est un peu élevé pour des chercheurs. Il y a peut-être moyen de négocier avec le Gencod.

Le livre de la semaine

L'Internet des familles

Volontairement présenté sous une forme très simple, presque puérile, le petit guide "L'Internet des familles" (Bayard Editions) n'en exprime pas moins une réflexion en profondeur, très éloignée des poncifs, des ignorances et des craintes mal fondées de bien des défenseurs de l'humanisme "face à" Internet et plus généralement aux Stic. Il faut dire que les auteurs ne sont pas des amateurs : Michel Deverge, physicien d'origine, est désormais un professionnel de l'observation des usages d'Internet, et Bruno Oudet, professeur à université Joseph Fourier de Grenoble, est fondateur et président d'honneur de la branche française de l'Internet Society.

On appréciera en particulier le chapitre "Le management du risque, une démarche parentale", dont le titre illustre bien l'esprit de l'ouvrage. Il oriente la synthèse des chapitres précédents, consacrés à des points plus spécifiques (utilisations de l'outil, typologie de la dangerosité...) et précède le chapitre de conclusion : "Internet, ce ne sont pas les autres, c'est nous. Devenons acteurs".


L'équipe ASTI-HEBDO : Directeur de la publication : Malik Ghallab. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chef de rubrique : Mireille Boris. ASTI-HEBDO est diffusé par FTPresse.