Sommaire : Trois questions à Patrick Flandrin, GDR Isis | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Manifestations | Le livre de la semaine | Détente
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"La science du signal, de l'image et de la vision constitue aujourd'hui une discipline à part entière. "
Asti-Hebdo : La re-création du GDR pour la période 2002-2005 lui donne pour titre "information, signal, image, vision". Quel est le point commun à ces quatre thèmes ?
Patrick Flandrin : S'il faut choisir un mot qui fait la synthèse, ce serait le mot "information", central dans les Sciences et technologies de l'information et de la communication. Historiquement, le GDR s'est d'abord appelé TDSI (Traitement du signal et des images), puis il s'est ouvert plus largement sur l'information et, plus récemment encore, a intégré une bonne partie de la communauté Vision.
Le GDR fédère donc maintenant une part importante de la communauté française de recherche sur les Stic. Aux composantes classiques du traitement du signal, proches de sa réalité physique, il ajoute désormais des aspects de plus haut niveau.
Le dénominateur commun à tous ces thèmes, c'est l'interaction entre des approches théoriques et un contact avec les applications. L'approche "signal" (que nous définissons comme "support physique d'une information") en fait la cohésion. Le signal, au sens large, se propage dans toute la chaîne, depuis sa création, son acquisition et son traitement jusqu'à son interprétation. Il assure une sorte de synthèse systémique, appuyée sur des techniques nouvelles omniprésentes, comme les ondelettes, par exemple.
Hebdo : Ces concepts sont bien classiques ! Qu'y a-t-il de vraiment nouveau dans votre domaine ?
P.F. : La complexité, qui se décline dans des problématiques multidimensionnelles et multimodales. Ces questions nouvelles se posent du fait de la quantité considérable d'information que porte désormais le "signal". Le remplacement du mot "capteur" par celui de "senseur" l'exprime assez bien. Entre la cellule photoélectrique d'hier et la caméra numérique d'aujourd'hui, le saut quantitatif est significatif.
De plus, on nous demande aujourd'hui de savoir faire la synthèse de flux de données venant de sources multiples. Ou au contraire d'aller chercher des informations très précises liées à un petit nombre de capteurs.
Cette complexité rend nécessaire la reconnaissance du signal comme partie intégrante de la recherche. Pour concevoir leurs grands instruments scientifiques, par exemple, les physiciens raisonnaient autrefois à partir de leurs propres concepts, et ne pensaient au signal que dans la dernière ligne droite. Aujourd'hui, ils ont compris qu'il fallait l'intégrer dès le début à la conception du projet dans son ensemble. Cela permet, entre autres, de concevoir les capteurs de manière plus intelligente.
Nous n'avons pas la prétention d'apprendre la physique aux physiciens. Mais nous ne voulons plus être de simples apporteurs d'algorithmes pour résoudre leurs problèmes de mesure. Ce qui nous intéresse, ce sont les aller-retours entre la physique et le traitement du signal, le dépassement de la modélisation par boites noires pour aller vers une compréhension de la réalité des fonctionnements, vers une ontologie des domaines. Si l'on comprend comment les signaux se constituent avant d'arriver aux capteurs, on conçoit mieux la chaine d'acquisition et de traitement. Et l'on fait aussi progresser la théorie du signal.
Hebdo : Quelle est le rôle et quels sont les moyens de votre GDR ?
P.F. : Un GDR (groupement de recherche du CNRS) est un
"laboratoire sans murs", une communauté de personnes qui coopèrent dans
une activité de recherche sans se regrouper dans un bâtiment. Un GDR
n'interfère pas avec la politique des laboratoires ni avec les structures
de gestion de la carrière des chercheurs. Son mode d'action, appuyé sur la
messagerie et le web, se traduit par des réunions (une cinquantaine par an)
et des actions de recherche communes. Elles s'organisent en cinq thèmes
- signal et information (théorie et méthodes)
- forme, mouvement, structure de scènes
- adéquation algorithme-architecture
- télécommunications (compression, transmission, protection)
- images, modèles et systèmes (traitement, analyse, indexation) .
Sur notre site web, ces points sont développés dans notre présentation 2002-2005.
Nous pouvons compter actuellement 1500 inscrits, dans 40 équipes, représentant environ 400 doctorants. Il faut y ajouter nos 25 partenaires industriels, qui eux-mêmes emploient quelque 250 ingénieurs pour des travaux de recherche liés à nos thèmes.
42% des répondants indiquent avoir déjà mis en oeuvre une stratégie XML, alors que 36% ont prévu de le faire dans l'année à venir.
A la fin de cette année, les réseaux haut débit cumuleront 7 millions d'abonnés en Europe, dont 5 par le biais de l'ADSL, le reste étant à mettre au profit du câble. L'Allemagne semble à la pointe en la matière puisqu'elle devrait représenter près de 40 % du parc européen avec 2 millions d'abonnés ADSL.
La France et l'Italie suivent de très loin l'exemple germanique avec 500 000 abonnés. La Grande-Bretagne avec 120 000 abonnés arrive très loin derrière les Pays-Bas (400 000) et la Suède (200 000).
De façon générale, le marché de l'ADSL est dominé par les opérateurs historiques qui détiennent chacun près de 90 % de leur marché de référence. Dans ce domaine, le cas de l'Allemagne est exemplaire.
Si le dégroupage s'est réalisé plutôt outre-Rhin qu'en France, aucun opérateur alternatif n'a pu en profiter pour acquérir une part de marché significative de l'accès haut débit. Deutsche Telekom s'est ainsi taillé la part du lion en faisant migrer ses abonnés RNIS sur des offres ADSL, et en offrant des formules d'accès ADSL par forfait.
La puissance commerciale des opérateurs historiques - qui sont aussi le plus souvent numéro un de l'accès à Internet - n'a laissé que peu de chance aux challengers. Voire aucune dans le cas de la France, où le dégroupage se révèle plus difficile à mettre en place en respectant les conditions d'équité, qui constituent un minimum pour espérer subsister dans l'ombre de l'ogre France Télécom.
Dans le domaine du haut débit, l'Angleterre ne peut pour le moment compter que sur ses réseaux câblés. Ainsi, les câblo-opérateurs ont pris de vitesse British Télécom sur les réseaux haut débit, jusqu'à le faire vaciller sur ses propres fondements, la téléphonie. « BT est un peu le cancre de l'ADSL en Europe », résume Roland Montagne, analyste à l'Idate.
Dans son étude, l'Idate prévoit que le parc d'abonnés haut débit en Europe devrait au moins tripler jusqu'en 2003, avant d'atteindre entre 46 et 69 millions de clients en 2006. En France, de 700 000 abonnés haut débit (câble et ADSL) fin 2001, le parc dépassera les 2 millions d'abonnés en 2003, puis sera compris dans une fourchette allant de 5 à 8 millions en 2006.
Toujours selon l'Idate, ce seul marché français est estimé, à cette date, entre 2,8 et 5 milliards d'euros. D'ici là, la boucle locale radio (BLR) devrait représenter une part significative du marché du haut débit avec 300 000 à 600 000 abonnés. A ce jour, avec 1500 clients en tout et pour tout sur l'ensemble de la France, les acteurs de la BLR devront s'armer de patience avant d'atteindre la rentabilité.
Le service prend en charge les données, la voix et la vidéo. Les langues offertes sont le français,l'allemand, le japonais, le coréen, ainsi que le chinois traditionnel et simplifié. D'autres langues, y compris le suédois, seront disponibles au début 2002.
- opérateurs soumis à une obligation de conservation des données
- prestataires de cryptologie tenus de fournir les clés aux autorités
administratives
- possibilité pour la Justice de faire appel aux moyens de l'Armée pour
décrypter les fichiers saisis.
Toujours sur la sécurité, le numéro d'aout-septembre de Netcost & security publie toute une série de chiffres sur le "marche e-secure". (Le site ne correspond pas tout à fait à la publication, mais vous pouvez laisser un message à Jean-Philippe Bichard pour en savoir plus).
Il a pour but «d’offrir aux associations de jeunesse et d’éducation populaire agréées un site permettant non seulement l’information et l’échange mais aussi l’expérience et la réflexion sur la place et l’usage des nouvelles techniques d’information et de communication dans l’évolution de l’éducation populaire».
Outre la rubrique actualités et l’inévitable mini-sondage, on y trouvera des bases de données sur les acteurs associatifs et leurs actions, des petites annonces et une série de ressources sur la création, la gestion et l’animation des associations, ce qui n’est pas inutile dans un domaine reposant pour l’essentiel sur le bénévolat.
D'après CyberEcoles Flash 44, mercredi 05 décembre 2001
NDLR : si vous manquiez d'idées pour un cadeau de Noël à votre chef...
- la projection d'une sélection du Théatre d'animation (Animation theater
progam) du Siggraph 2001
- une table ronde : La création numérique dans les Ecoles, avec
Marcel Villoing, Ecole de l'image, Les Gobelins,
Pierre Henon, Ensad (projections de réalisations présentées à Annecy 2001),
Benoit Kuhn, Création Numérique, Pixel Magazine et
Patrick Saint-Jean, Arts et Création Industrielle, ENS Cachan.
Où allons-nous, si même les DJ ne veulent plus de Stic !