Sommaire : Trois questions à Jean-Claude Rault | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement| Entreprises| La recherche en pratique | Manifestations | Le livre de la semaine |
Jean-Claude Rault : C'est la quinzième édition de journées que j'ai lancées à Toulouse en 1988. La suite des éditions témoignent d'une certaine constance des thèmes aussi bien que des principaux acteurs : les grandes firmes industrielles françaises intégrant de grands systèmes.
Pendant quelques années, les journées ont été axées sur les ateliers intégrés de génie logiciel ; en particulier, elles ont mis en valeur le standard européen PCTE. Ce projet avait un bel avenir, il avait même été adopté par le DOD (ministère américain de la Défense). Mais les industriels européens n'ont pas réussi à le mener à terme. Cela n'a pas empêché nos journées de se poursuivre. Cette année, nous attendons quelque 300 personnes venant des cinq continents et d'une trentaine de pays.
Si la thématique reste stable, le monde de l'offre a, en revanche, beaucoup changé. Nous avons eu de grandes années, avec une grosse exposition de produits, toujours à Toulouse, jusqu'à la crise de 1992-1993 qui a frappé toute l'informatique, particulièrement en France. L'offre s'est depuis concentrée sur une ou deux dizaine de firmes d'importance proposant des outils et des environnements de développement.
Cela nous a obligés, sous la pression des exposants, à remonter vers Paris, plus prisé des directions commerciales internationales, puis à renoncer à une exposition de type traditionnel avec stands commerciaux. Nous nous concentrons donc sur le congrès, et accueillons, dans les espaces conduisant aux salles de conférence, un certain nombre de démonstrations de produits innovants.
De plus, nous organisons sur le même site, en parallèle, les "journées du CSML", pour les tutoriels et pour les retours d'expérience sur le terrain. Cette année, elles traiteront de l'interopérabilité et de l'intégration des applications. Enfin, nous accueillons les assises de l' Adeli sur le thème "Processus et systèmes d'informations".
Asti-Hebdo : Peut-on résumer d'un mot l'évolution actuelle de ces thèmes ?
J.-C.R. : Le plus frappant, c'est l'interpénétration de l'ingénierie de systèmes et du génie logiciel... et l'emploi dans les deux disciplines, d'un même formalisme de modélisation comme UML, ou de mêmes techniques. Elles tendent aussi toutes deux à utiliser les mêmes plates-formes de développement, Rational Rose venant en tête, mais avec une bonne présence de produits européens comme Aris d'IDS Scheer ou Doors de Teleologie.
On retrouve cette tendance sur le plan des démarches d'évaluation, avec l'extension du modèle CMM au CMMI (Capability Maturity Model Integration).
Cette évolution va tout à fait dans le sens marqué par notre institut, le CMSL, qui réunit deux chaires : intégration de systèmes (Jean-Pierre Meinadier et Yann Pollet) et génie logiciel (Jacques Printz). On peut noter aussi qu'elle réalise la double signification du sigle américain SE, qui peut se décliner aussi bien comme "software engineering" que comme "systems engineering".
Asti-Hebdo : L'intégration de systèmes se réduirait-elle aux logiciels ?
J.-C.R. Certainement pas. Le concept de système est pris ici dans son sens le plus large : un Airbus, un satellite ainsi que leur environnement sont des systèmes. Ce concept existe depuis les années 60. Mais les entreprises, dans leur majorité, ne l'ont explicité que récemment.
Il s'est créé en France une association ad hoc, l'Afis Association française d'ingénierie système. Elle regroupe une vingtaine d'entreprises comme Thales, EADS, Dassault Aviation, Arianespace, la RATP... Elle coopère de plus en plus étroitement avec son homologue américaine Incose (The international council on systems engineering). Ainsi, le congrès 2002 de l'Afis a-t-il été aussi le congrès européen de l'Incose. Il s'est tenu d'ailleurs à Toulouse, qui regroupe une importante communauté d'ingénieurs relevant de l'ingénierie de systèmes et du génie logiciel.
Dans l'édition 2002 de nos journées, nous avons choisi de ne pas organiser les sessions en différenciant les systèmes (IS ou GL). Les conférences inaugurales en témoignent, avec les interventions de J. Bus (Commission européenne), M.J. Matsumoto (Université de Tsukuba) et Jean-Pierre Corniou (Renault). Viennent ensuit des sessions sur la modélisation, l'ingénierie des exigences, la conduite de projets ,les spécifications, le travail coopératif, les processus, les architectures, le test et (tout de même), une session sur la qualité du logiciel.
Nous sommes résolument orientés vers la pratique des entreprises. Notre sélection des interventions (environ 40% des propositions reçues) donne plus d'importance aux résultats sur le terrain qu'à la finesse ou à l'originalité de formalismes théoriques. C'est ce qui, je pense, assure la pérennité de nos journées aussi bien que de notre revue "Génie logiciel", sous-titrée "le magazine de l'ingénierie du logiciel et des systèmes".
Cette manifestation est organisée sous le haut patronage de la Mairie et du Rectorat de Paris en partenariat avec les universités, les écoles d'ingénieurs et les principaux organismes de recherche.
Il faut s'inscrire avant le 11 octobre auprès de Véronique Dorard.
En vue de faire connaître cette formation, un colloque est organisé sur le thème Technologie et Handicap les 3 et 4 octobre prochains à l'Université Paris 8 (B-005).
Voir le programme du colloque, ainsi que les modalités d'inscription. Jaime Lopez-Krahe préside le comité de programme.
Le magazine fournit aussi nombre de pointeurs intéressants sur la question :
-
Essentials of General Intelligence, The direct path to AGI.
Article par Peter Voss :
- La page personnelle de
Peter Voss
- La page d'accueil de Adaptative AI inc.
Le colloque fonde sa réflexion sur le présupposé selon lequel la communication technologique à distance fonctionne comme élément moteur des transformations de notre monde. "Cela nous conduit à réfléchir, en particulier, sur les questions d'ordre anthropo-philosophique et esthétique, soulevées par cette situation nouvelle. Cela nous engage, également, à réfléchir sur les implications qui interviennent, de ce fait, au niveau de l'économie et de l'organisation même de la culture."
Thèmes et Participants
- Histoire d'une esthétique de la communication technologique, avec Louise
Poissant, Natan Karczmar, Fred Forest et Louis-José Lestocart.
- Forme et événements dans les réseaux, avec Mario Costa, Mariapaola
Fimiani et Edmond Couchot.
- Thématisation de l'espace-temps comme pratique artistique, avec
Samuel Bianchini, Nicolas Reeves, José Jiménez, Andreas Broeckmann,
Monika Fleischmann & Wolfgang Strauss, Karen O'Rourke, Christophe Charles,
Roberto Barbanti et Daniel Charles.
- Jeux vidéos et arts hybrides dans les réseaux, avec Timothée Rolin,
Bruno Samper, Bruno Beusch & Tina Cassani et Gilbertto Prado.
- Le Net art dans le cadre muséal, les circuits marchands et institutionnels
à l'heure de la mondialisation, avec Steve Dietz conservateur du SF Moma et
Benjamin Weil,conservateur du Walker Center de Minneapolis.
- Table-ronde et discussion avec Steve Dietz, conservateur du Walker Art
Center de Minneapolis ; Benjamin Weil, conservateur du SFMoMA de San
Francisco ; Jemina Rellie, conservateur de la Tate Gallery et d'autres
participants à confirmer.
- Présence à distance, Téléprésence, avec : Isabelle Rieusset-Lemarié,
Eduardo Kac, Vincenzo Cuomo, Reynald Drouhin & Jean-Paul Fourmentraux,
Gregory Chatonsky et Stephan Barron.
- Réseaux et futur de l'écriture, avec Jean-Pierre Balpe, Matteo d'Ambrosio,
Eric Sadin.
- Architecture, urbanisme et technologies de la communication, avec Pierre
Lévy, Luc Courchesne, Anolga Rodionoff, Maurizio Bolognini, Olivier Auber
et Mit Mitropoulos,
- Corps, cortex et réseaux, avec Angelo Trimarco, Victoria Vesna, Roy
Ascott, Dominique Lestel, Roger Malina, Maurice Benayoun, Sophie Lavaud,
et Derrick de Kerckhove
Séance de clôture à l'ENS rue d'Ulm Cognition & Art en réseaux. Organisateur et modérateur : Dominique Lestel avec : Mario Costa, Fred Forest, Annick Bureaud, Dominique Lestel, Edmond Couchot et des participants du colloque.
La restitution (Saint-Paul-lès-Dax)
Les élèves avaient été prévenus : tout le matériel devra être rendu, complet et en bon état. Il y avait beaucoup de monde autour d'eux le vendredi 21 juin, à cinq jours du brevet des collèges. Elève après élève, l'aide-éducatrice passe entre les rangs. Au bureau, l'agent du Conseil général des Landes procède à la saisie centralisée des données, sur un portable en réseau... Si en général les ordinateurs fonctionnent, l'absence ou la dégradation de certains accessoires est un peu plus fréquente que ce à quoi s'attendaient les responsables du Conseil général. Après recensement des pannes et des "casses" des ordinateurs dans les trois collèges il faudra sans aucun doute insister tout au long de l'année 2002-2003 sur la responsabilisation des élèves.
Les réactions des élèves : entre tristesse et soulagement
Les élèves se partagent en trois catégories : les conquis, les soulagés... et les mitigés. Généralement, ils estiment que "leur" portable va leur manquer l'an prochain. Et pas seulement pour les jeux. Beaucoup ont pris l'habitude "d'écrire sur l'ordinateur" et d'utiliser les ressources documentaires. En revanche, son poids, la contrainte de la surveillance permanente, la valse des branchements-débranchements au réseau, leur ont souvent pesé. Sans compter les inévitables petits problèmes techniques, pannes ou plantages... Quant à ceux qui le rejettent carrément, ils ont, deux fois sur trois, un ordinateur chez eux ! C'est du côté des mitigés qu'il y aura peut-être le plus d'enseignements à tirer : ils mettent en cause l'organisation de cette première année, sécurité insuffisante, retard de prise en main ou de livraison des manuels numériques.
Rencontre avec les parents : le bon usage de l'appareil
La principale du collège Jacques Prévert, de Mimizan, avait organisé le 21 juin dernier une réunion, en présence de Jean Bourden, conseiller général et maire de Mimizan, François-Xavier Benusiglio et Anne Savary du Conseil Général des Landes, et deux enseignants. Il s'agissait à la fois de présenter un bilan de l'année écoulée, et d'informer les élèves et parents des élèves qui seront en troisième à la rentrée 2002. Très enthousiaste face aux acquis de ceux qu'elle appelle ses "petits hommes d'affaires", Dominique Foubert a répondu avec humour et conviction aux critiques d'une mère d'élève. Une autre mère, Dominique Duvignac, apporte un témoignage intéressant sur l'appropriation au fil de l'année de l'ordinateur par son fils, et affirme que les cours d'initiation à l'informatique l'ont beaucoup aidée.
Le Cigref publie aujourd'hui le rapport « Gouvernance du système d'information ». Quels types de relations doivent exister entre direction générale et direction des systèmes d'information ? Comment s'assurer d'un usage efficient du système d'information ? Quel partage des rôles entre les différents acteurs de l'entreprise, gérant ou utilisant le système d'information ? Ce sont quelques-unes des questions cruciales pour l'entreprise auxquelles la gouvernance permet de répondre. La gouvernance se définit en effet par la façon dont un système est contrôlé et dirigé.
En 46 pages, le rapport du Cigref définit la gouvernance et ses applications, en décrit les fondamentaux et les démarches possibles. Il met en lumière les problèmes communs à tout démarche de gouvernance ainsi que la portée et les limites du modèle.
Grâce à la contribution de nombreuses grandes entreprises où des réflexions
poussées sur la gouvernance ont été menées, le rapport du Cigref a
identifié les questions clés pour le décideur en entreprise et apporte les
éléments de réponse : Qu'est-ce qui justifie une démarche de gouvernance
dans une entreprise ? Que faut-il en attendre ? Quelle démarche mettre en
oeuvre ? Faut-il se rallier à un standard ?
Le rapport « Gouvernance du système d'information. Problématiques et
démarches » est disponible gratuitement sur le
site web de l'association.
Les élus SNCS-FSU au Comité national de la recherche scientifique (CN), aux Conseils Scientifiques des Départements (CSD), et au Conseil Scientifique du CNRS considèrent que le développement de l’interdisciplinarité au travers des thématiques existantes ou émergentes est indispensable au développement scientifique.
Cependant, à l’heure actuelle, ce problème est souvent mal pris en compte, dans le recrutement des chercheurs, dans leur suivi et dans l’évaluation des équipes. Les élus proposent donc que des réformes soient mises en œuvre pour palier à ces insuffisances. Il serait souhaitable que lors du prochain découpage du Comité national, les contours et le contenu des sections soient modifiés en intégrant cette exigence, et qu’une plus grande souplesse de fonctionnement soit introduite.
C’est en s’appuyant d’abord sur les laboratoires et en intégrant le travail des sections du Comité national, des CSD et du CS que l’interdisciplinarité pourra être vivante et efficace. Les élus considèrent donc que la proposition faite par la Direction générale du CNRS de créer des Commissions Interdisciplinaires (CID), est à la fois prématurée, en l’état actuel des réflexions et discussions, et dangereuse dans leurs contenus. En conséquence, ils refusent la mise en place des CID.
Conseil supérieur de la recherche et de la technologie (CSRT).
Légifrance. Ce site a été refondu. Citons le communiqué : "Le grand public a désormais à sa disposition, en accès libre et gratuit, non seulement l'ensemble des textes du droit français, mais aussi les "jurisprudences du Conseil constitutionnel, des juridictions administratives et des juridictions judiciaires".
Moteur de recherche, classement thématique des dossiers, fiches pratiques de service-public.fr et textes de référence faciliteront la recherche des données, auparavant accessibles de manière plus malaisée par nature, titre, numéro de texte ou date de signature. La refonte de Légifrance s'inscrit ainsi dans cette "exigence républicaine d'information des citoyens", initiatrice du projet d'administration électronique.
Lire l'article sur le site du Premier ministre.
Les critiques regretteront le tour résolument optimiste d'un tel ouvrage, qui ne laisse place ni aux aspects négatifs de tout retour d'expérience, ni à la comparaison avec d'autres outils et démarches comparables. Mais c'est un peu la loi du genre. On aurait aussi aimé plus qu'une brève mention sur les relations avec UML et le Processus Unifié.
Pour autant, le caractère concret de l'ensemble, son insertion dans le développement industriel et les systèmes d'information des entreprises est d'autant plus appréciable que le professeur Scheer a toujours entretenu de solides relations avec SAP (il est membre du conseil de surveillance). Rappelons que nous avons interviewé Emmanuel Ménager, directeur commercial, IDS Scheer. dans notre numéro 46