Association francophone
pour la recherche et l'enseignement en
sciences et technologies de l'information


Stic-Hebdo

No 3. 19 janvier 2004

Sommaire : Enseignement et nouvelles technologies : Trois questions à Martine Vidal (Distances et savoirs) et trois questions à Sally-Anne Moore (E-learn expo). | Courriels | Théories et concepts | Enseignement | Entreprises | Manifestations | Bibliographie | Détente

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"L'enseignement à distance pose aujourd'hui de nombreuses questions : modularité, collaboration, normalisation. Pour moi, l'essentiel est sa flexibilité, mais aussi l'importance qu'y prend la dimension humaine. "

Trois questions à Martine Vidal

Cned. Co-rédacteur en chef, Distances et savoirs.

Asti-hebdo : "Distances et savoirs", ce titre n'est-il pas un peu abstrait. Et plus encore le communiqué de presse qui présente votre troisième numéro comme consacré aux "paradigmes en discussion"?

Martine Vidal : Il ne s'agit pas d'un véritable numéro thématique. Mais vous avons voulu exprimer qu'avec de troisième numéro commence vraiment à s'établir un courant d'échanges entre les auteurs et les lecteurs, dont les réactions conduisent à des discussions sur le fond.

Ce qui est intéressant, c'est que l'EAD (enseignement à distance) n'existe pas en tant que science, mais en tant que carrefour. C'est un croisement de communautés scientifiques : pédagogie, information et communication, technologies, sciences sociales.

D'un point de vue épistémologique, le lancement même de la revue nous a conduit à nous interroger sur la notion de distance. "Distances plurielles, personnelles, spatiales, temporelles... mais surtout une notion qui rend manifeste une séparation physique entre apprenants, enseignants, formateurs... que celle-ci soit contrainte ou choisie, qu'elle soit l'effet d'une stratégie pédagogique, économique ou d'un contexte obligé." Voilà ce que nous écrivions, avec les deux autres rédacteurs-en-chef, Monique Grandbastien et Pierre Moeglin, dans l'éditorial de notre premier numéro.

Pour situer les enjeux, quelques chiffres sur l'établissement où je travaille, le Cned (Centre national d'enseignement à distance) :
- nous disposons de quelque 3000 modules de formation (un module est une formation complète, d'une trentaine d'heures typiquement) ;
- nous enregistrons chaque année environ 300 000 inscriptions (soit 270 000 inscrits car on peut suivre plusieurs cours) ; ce chiffre a été plus élevé dans le passé, mais aujourd'hui le nombre d'opérateurs sur le terrain est plus important, notamment dans le cadre des institutions universitaires ;
- nous employons mille personnes à plein temps, et 9000 à temps partiel (en particulier des formateurs travaillant à domicile)

Le papier reste le support le plus important, suivi par les différentes formes d'utilisation des réseaux de télécommunication, complété parfois par des CD-Roms pour éviter le téléchargement de cours volumineux. La vidéo est toujours très utilisée, sous forme de cassettes. En revanche, la télévision traditionnelle, diffusée sur des canaux hertziens s'est avérée trop coûteuse et trop limitée en interactivité. (Notre revue, après réflexion avec l'éditeur, est elle aussi sur papier, pour les raisons que vous avait exposé Sami Menascé dans le numéro 75 d'Asti-Hebdo).

A.H. : L'enseignement à distance est-il d'abord une solution pour les apprenants qui ont un problème de déplacement (handicapés moteurs) ou d'horaire (travailleurs) ?

M.V. : Les cas sont multiples. Bien entendu l'EAD reste irremplaçable pour les enfants malades... ou les professeurs malades. Mais cela ne représente qu'environ 20% de nos activités. La plupart de nos apprenants sont des adultes qui ont recours à nous parce qu'ils travaillent ou qu'il leur est plus commode d'étudier chez eux plutôt que de se rendre dans un établissement d'enseignement.

Dans la conjoncture actuelle, nous voyous aussi venir vers nous des demandes d'enfants voilées... Mais les motivations religieuses ne sont pas recevables pour s'écarter du cadre de la scolarisation normale. C'est finalement l'inspecteur d'Académie qui prend la décision, à partir de formulaires de demande qui comportent dans la case "motif", la mention "autre"...

Mais, de plus en plus, on recourt à l'enseignement à distance en raison de sa flexibilité. Ce que l'élève voudrait, c'est de pouvoir accéder à des morceaux de savoir, d'enseignement, de cours, selon ses besoins à un moment donné, et indépendamment d'une formation complète, d'un cursus scolaire au sens traditionnel. Cette demande de modularité va encore prendre de l'ampleur dans le cadre de la validation des acquis professionnels.

Les technologies numériques nous ouvrent ici des possibilités nouvelles. Avec le magnétoscope classique, un cours une fois mis au point ne pouvait pratiquement plus être modifié. Maintenant, on peut intervenir au fil du temps sur tel ou tel module de cours. Ces technologies facilitent aussi une certaine continuité entre le cours proprement dit et l'accompagnement des apprenants.

Car l'enseignement à distance ne se limite pas aux cours à proprement parler. Le tutorat et plus généralement l'accompagnement sont essentiels. Ils commencent avant même l'inscription à un cours. Nombre de ceux qui s'adressent à nous ne savent pas bien ce qu'ils veulent, et ne sont pas conscients des contraintes qu'ils vont devoir s'imposer pour réussir. Il faut donc les aider dans leur choix, puis offrir un accompagnement de plus en plus précis à partir de l'inscription à un cours et au fur et à mesure de son déroulement. Le tutorat prend des formes les plus diverses. La messagerie électronique est de plus en plus importante, mais le téléphone garde toute son utilité, en complément du courrier classique, bien entendu.

Les technologies de communication rendent d'ailleurs les apprenants plus exigeants, car ils facilitent des échanges personnalisés, souvent plus denses que dans les enseignements en présence.

Il faut bien voir que cet accompagnement coûte cher. Certaines institutions qui se lancent dans cette activité en espérant y trouver des revenus substantiels ne le prennent pas suffisamment en compte, alors que la longue expérience du Cned nous en a fait prendre la mesure. C'est la ressource humaine d'accompagnement qui est coûteuse, bien plus que la "fabrication" des cours à proprement parler.

A.H. : Et quels sont donc, aujourd'hui, les "paradigmes en discussion" ?

M.V. : Le problème majeur est la normalisation de l'enseignement à distance et plus généralement des Tice (Technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement). On voit aujourd'hui nombre de chercheurs, ou d'écoles de pensée, qui cherchent à définir les lieux et les processus de la formation. Définir... cela peut être un moyen de prendre possession du terrain. Celui qui établit un glossaire vise naturellement à faire LE glossaire, celui qui fait référence. En la matière, où finissent les travaux scientifiques et où commencent les actions promotionnelles pour récupérer les budgets...

Le terme même de e-learning désigne des technologies concurrentielles, pour ne pas dire marchandes, dont les mérites méritent d'être discutés. En particulier cette idée que l'on pourrait tout définir sous forme de petites entités modulaires. Il est vrai que cela conviendrait tout à fait aux utilisations en entreprise.

Le travail collaboratif est un autre thème, parfois galvaudé. La réflexion progresse tout de même. Mais la coopération est presque "contre nature" dans le monde traditionnel de l'enseignement. Cela conduit à la réflexion sur les "dispositifs". La mise en oeuvre efficace de l'enseignement à distance passe par des processus reproductibles, comparable à un processus industriel. Comment convaincre tous les acteurs et comment les former à prendre leur place dans une telle structuration ? Cela nous a conduit à consacrer notre deuxième numéro au thème du partenariat. Enfin, se pose le problème de la rémunération des concepteurs. Le rapport Espéret donne quelques indications, mais nous n'avons pas encore de solution générale vraiment probante.

L'essentiel pour moi, c'est la flexibilité que permet l'EAD, mais plus encore l'importance qu'y prend la dimension humaine, y compris dans ses aspects économiques.

 


"Les trois thèmes actuellement les plus caractéristiques en e-learning : stratégies mixtes, modularisation, localisation."

Trois questions à Sally Ann-Moore

Directrice du salon E-learn expo

Stic-Hebdo. Comment caractériser la situation de l'e-learning cette année ?

Sally-Ann Moore : La situation est vraiment nouvelle. En l'an 2000, on percevait l'e-learning comme un substitut complet et global à la formation traditionnelle. L'enthousiasme était grand. S'il y avait débat, c'était sur le plan philosophique : pouvait-on réellement apprendre quelque chose d'une machine ? Cela n'empêchait pas le concept d'être à la mode et d'avoir une grande visibilité. Tout le monde avait un projet, global, et de grande ampleur. Et les logiciels à 100 000 euros se vendaient bien pour construire de vastes plates-formes LMS (Learning management system), qui prendraient tout en charge, depuis le profil des apprenants jusqu'à la diffusion des supports de cours et la comptabilité. Disons tout de même qu'en France, un projet c'est d'abord beaucoup d'abstraction, de réflexion... un de mes amis parlait même de coïtus interruptus !

Puis est venue la déception. Les premières expériences n'ont pas apporté les satisfactions promises. On a vu des projets où de 17 à 25% des apprenants abandonnaient avant d'arriver au bout du programme. Un taux d'abandon de 80% ! Là dessus est venue la récession économique...

En ce début 2004, à l'ouverture de nos journées (qui se tiennent au Palais des congrès les 22 et 23 janvier), on peut faire deux observations. La première est que la récession n'a pas eu que des effets négatifs sur l'e-learning. Car un certain nombre de responsables de formation, voyant leurs budgets globaux amputés, ont cherché à résoudre leurs problèmes à bon marché par le recours aux nouvelles technologies.

D'autre part, le chapeau du décideur a changé de tête. Ce n'est plus le DRH qui mûrit un vaste plan, mais un certain nombre de responsables opérationnels, de directeurs commerciaux, par exemple, qui cherchent des solutions rapides et abordables à tel ou tel problème métier bien concret. On s'intéresse moins au LMS, mais on cherche des contenus qui répondent à une demande immédiate. Souvent de manière très prosaïque : "Nous ne vendons pas assez de machines de ce type, comment former les vendeurs ? ", par exemple. On peut citer Carrefour, qui a mis en place une formation pour ses boulangers-pâtissiers.

C'est après un premier succès sur un projet limité que l'on envisage la généralisation de ces technologies. Cela se traduit dans la répartition des ventes : 12% seulement pour le LMS, 52% pour les contenus, 36% pour les équipements (ordinateurs, webcams, etc.). Le tout sur un marché qui peut s'estimer à cinq milliards d'euros pour le monde entier, 250 millions d'euros pour la France. On peut noter qu'un pays comme l'Italie tend à garder ses projets secrets, et l'on apprend tout à coup que la Poste italienne, l'ENI et d'autres grandes institutions de la Péninsule passent massivement à l'e-learning.

En France, on devrait maintenant sortir des grands discours sans conséquences. En effet, comme partout, les gestionnaires prennent les devants sur des projets précis, mais les entreprises sont encouragées à investir parce que l'e-learning a été récemment reconnu comme une forme légitime de formation permanente dans le cadre de la législation du travail. Les aspects juridiques ont été particulièrement travaillés, comme nous avons pu le constater quand nous avons demandé au cabinet Bensoussan de participer à nos journées.

S-H : Peut-on caractériser cette tendance par quelques thèmes spécifiques ?

S.-A.M. : D'abord la stratégie "mixte" : le e-learning n'est plus qu'un complément et non pas un substitut total. On a mis de l'eau dans le vin technocrate!

Ensuite la "modularisation". Les techniques numériques facilitent et encouragent le découpage des cours en petits modules, de 5 à 7 minutes, un comme un jeu de Lego. La tendance est marquée cette année

La localisation va aussi prendre de l'importance (bien qu'elle ne soit pas explicitement au programme du congrès, et nous en traiterons l'an prochain). Quant on achète des produits américains, il faut non seulement les traduire mais les adapter à la culture française. Or la vente de produits sur étagère va se développer. Pour l'instant, comme nous l'avons dit pour Carrefour, nombre de demandes sont tellement spécifiques qu'il faut y répondre par du sur-mesure. Mais, cette première phase passée, on va tendre à généraliser l'emploi de ces outils, et il sera alors rentable de recourir à des produits existants. Il faudra les adapter. Cette tendance est marquée dans les projets importants qui se lancent à la SNCF, chez Carrefour, Bouygues Télécom, Alcatel, Auchan, Schlumberger, Schindler Ascenseurs... Après les faux départs des années passées, je suis convaincu qu'ils sont à la veille de francs succès.

Quant à la normalisation. Il y a eu, certes, beaucoup de réflexion sur ce thème, autour des standards Scorm (Sharable content object reference model.) en particulier. On n'en parle plus guère. D'abord parce que cela ne résout aucun problème concret dans l'immédiat. Peut-être aussi parce que ces standards sont assez avancés pour que l'on s'en serve sans avoir besoin d'en parler.

On pourra vérifier ces points sur les stands de nos exposants. Nous ne sommes pas les seuls à présenter l'offre d'e-learning dans un salon. Mais nous sommes fiers d'avoir la présence de toutes les grandes firmes mondiales du secteur, sans oublier bien sûr les entreprises françaises. Les principaux types de fournisseurs sont les éditeurs de contenus, les plate-formistes, les fournisseurs de services et d'intégration, les consultants et, enfin, de petites entreprises lancées par des animateurs très jeunes, qui ont entendu l'appel des hommes d'affaires et leur proposent des contenus adaptés à leurs demandes.

S.H. Quels serait votre message aux enseignants-chercheurs qui listent Stic-hebdo ?

S.-A.M. : Je voudrais leur dire que leur avenir est dans là, dans le e-learning. Le temps du formateur seul au centre de la pièce, presque sur un piédestal tant ses connaissances le mettent au dessus des apprenants, ce temps-là est désormais compté. Le formateur de demain, c'est un accompagnateur qui se met à côté de l'apprenant et le guide dans son voyage. Et s'il veut concevoir des formations, il faut qu'il apprenne à parler non plus à des étudiants, mais à d'autres professionnels dont la spécialité est de mettre les connaissances sous formes de modules électroniques.

Propos recueillis par Pierre Berger


Courriels

Pétition "sauver la recherche"

Plusieurs courriels syndicaux (SNCS, SNTRS-CGT) insistent sur l'importance de la pétition "Sauver la recherche", et recommandent d'aller la signer sur son site. Nelly Bensimon (Spécif) précise que le site n'est pas toujours accessible, et que la fenêtre de signature en ligne est en haut de page, en marge droite).

L'Académie des sciences exprime elle aussi son inquiiétude dans un communiqué

En ce qui concerne le CNRS, il met en ligne le dossier de la conférence de presse de Bernard Larrouturou du 9 janvier, où il a présenté son analyse de la situation budgétaire et financière, sa politique de recrutement de chercheurs titulaires et politique d'accueil.

On notera (voir rubrique Entreprises), que les fournisseurs américains trouvent que leur gouvernement n'en fait pas assez pour la recherche !

SMSI, suite

En lisant les messages échangés sur la plénière de la société civile (réunion SMSI de Genève) on voit qu'ici et là des réunions de bilan s'organisent: New York pour l'ONU, Canada ...Nous vous proposons d'organiser celle de la société civile française, le vendredi 23 janvier de 14h à 17 h, 1 rue Descartes Amphi Gay Lussac (150 places, amphi à l'ancienne). Pour vous inscrire ou en savoir plus mettez un courriel à Bruno Oudet.


Théories et concepts

Presse ouverte

La demi-journée de travail "Presse ouverte" organisée par Gerbert et Crédible avec le soutien de l'Asti a réuni une vingtaine d'experts. Nous joignons à ce numéro le document de cadrage de la réflexion. La prochaine réunion aura lieu début mars, et présentera un projet technique plus précis, explorant notamment les possibilités de combinaison d'infrastructures techniques de type EDI-XML et d'outils sémantiques.

Si le projet vous intéresse, mettez un courriel à Michel Chevrier, animateur du projet.

Loi de Moore : trop sage ?

"Intel se dit en mesure de bousculer la loi de Moore", titre Jean-Luc Rognon dans Le Monde Informatique du 16 janvier : ¨L'architecture d'Itanium permettrait d'atteindre des performances sans précédent d'ici à trois ans. Grâce à une innovation apparemment simple : faire cohabiter plusieurs coeurs au sein d'un même processeur".

Histoire de l'informatique : historiographie, méthodes et sources

Le séminaire animé se poursuit, les premiers et troisièmes mercredis du mois, de 17 à 19 heures. A noter parmi les prochaines séances :
- 21 janvier. Histoire des systèmes d'exploitation,
- 4 février. Histoire de l'Inria,
- 3 mars. Les centraliens et l'informatique,
- 7 avril. Informatique et propriété intellectuelle , 40 ans de controverses,
- 21 avril. Les politiques européennes en informatique,
- Compte-rendu de l'ouvrage de Nitussov, Trogemann, et Ernst, Computing in Russia.

Avant de venir au séminaire, contacter l'animateur Pierre Mounier-Kuhn

VTL : le disque émule la bande

Du point de vue de Sirius, l'idée est absurde : simuler sur disques l'accès à une bibliothèque de bandes magnétiques. En pratique, le VTL (Virtual tape library), proposé par une petite dizaine de fournisseurs, permet aux entreprises d'améliorer les prix et performances de leurs systèmes de sauvegarde sans "chambouler les procédures de sauvegarde mises en place" (Christophe Bardy, Le Monde Informatique, 16 janvier 2004).


Enseignement

(Voir nos interview en tête de ce numéro).

Education Linux

Le cycle Education du salon Solutions Linux 2004 proposera deux tables rondes et un espace d'animation. Son thème général est : «Production de ressources et de logiciels pédagogiques libres : coopération et communautés d'utilisateurs». Sa présidence a été confiée à Jean-Pierre Archambault (Sceren-CNDP), chargé de mission veille technologique). Le salon se tiendra du 3 au 5 février au Cnit (Paris La Défense). L'accès au cycle Education est gratuit. Les tables rondes se dérouleront le mercredi 4 février 2004, de 14h à 17h30.

La recherche en pratique

Jeunes chercheurs, appel à projets

Le ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles technologies lance l’édition 2004 de l’appel à projets "Action concertée incitative (ACI) jeunes chercheuses et jeunes chercheurs". Cet appel s’adresse aux chercheurs de "tous les champs de la recherche, toutes disciplines confondues". La volonté du ministère est d’apporter un soutien à des "projets scientifiques portant sur des sujets originaux". Les dossiers doivent être envoyés à la direction de la Recherche avant le 16 février 2004. Le texte de présentation, le dossier et les modalités de participation ainsi que les contacts utiles sont disponibles sur le site du ministère

Rapport sur les étudiants handicapés

L'Amue signale la parution d'un rapport de l'OCDE sur les étudiants handicapés.

Entreprises

Les fournisseurs américains d'informatique demandent de l'aide à leur gouvernement

La compétitivité mondiale des Etats-Unis dans le domaine des hautes technologies ne va pas de soi, et sans un investissement adéquat, l'Inde, la Chine et la Russie pourraient à l'avenir faire perdre au pays sa place de leader. Tel est en substance l'avertissement que le Computer systems policy project (CSPP), groupe de pression composé de dirigeants de sociétés informatiques, a souhaité lancer au gouvernement américain. Au cours des derniers mois, différentes organisations du même type se sont émues de la baisse des crédits fédéraux accordés à la recherche et au développement ainsi que du problème récurrent de l'éducation scientifique dans le système scolaire américain, du primaire au lycée.

Le CSPP a quant à lui recommandé l'adoption de différentes mesures pour 2004, dont un Infrastructure investment act afin d'encourager le déploiement de réseaux à hauts débits plus nombreux et un Mathematics and science improvement act pour la promotion d'un enseignement et d'un contrôle des connaissances plus rigoureux en mathématiques et sciences.

Cette information est extraite du bulletin tri-hebdomadaire S&T Presse USA, réalisé par la Mission pour la science et la technologie de l'Ambassade de France aux Etats-Unis. L'abonnement est libre et gratuit.
Elle nous a été transmise par Jean Grisel, animateur de la liste de diffusion de l'université Paris 7 - Denis Diderot ! Elle existe en 3 versions : générale - externe - brève.


Manifestations

Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.

Journée "Agents et Langue" de l’Atala. Appel à contributions

La journée Agents et langue de l'Atala (le 13 mars à l'ENST) a pour objectif de faire le point sur l'état actuel des recherches menées à l'interface entre la communauté du traitement automatique des langues (TAL) qui dès le début des années 90, a commencé à intégrer l?approche agent dans ses outils et la communauté des systèmes multi-agents (SMA) qui a travaillé dès ses débuts sur les actes de langage pour développer des langages de communication agents et qui s'intéresse de plus en plus aux aspects conversationnels dans les systèmes d'interaction humain-agent distribués. Voici une liste non exhaustive des thèmes qui sont proposés :

- Applications impliquant conjointement la langue et les agents
. modèles de TAL dans les agents assistants d'interface
. agents rationnels pour le dialogue : raisonnement sur les buts, intentions, émotions,
. modélisation de l'utilisateur via les interactions langagières,
. modèles de production multimodaux (langue, actions, émotions, ?) pour les agents animés,
. communautés mixtes (humains-agents) participatives.

- Architectures multi-agents dans les outils de TAL
. nouvelles architectures de TAL multi-composants,
. modèles de coopération et de négociation entre sources de compétences,
. agents pour la recherche d'information dans l'Internet.

- Apports des concepts de la langue aux agents
. actes de langages et modèles argumentatifs pour les langages de communication agents,
. modèles de dialogue et de conversations pour les protocoles d'interaction agents,
. concepts de la langue pour les modèles formels de l'interaction.

Soumission des articles avant le 7 février 2004 par courriel. Pour tout renseignement complémentaire contacter
Patrick Paroubek ou J-P. Sansonnet

Documation

Documation se tient du 15 au 17 mars (tutoriels le 15, congrès et exposition les 16 et 17) : gestion de contenu et travail collaboratif, recherche et organisation de l'information, documents et processus.

Imagina

L'Inria sera présent au festival international de l'image numérique Imagina 2004.

Handicap

Le troisième congrès Handicap, pour l'essor des technologies d'assistance, se tiendra à Paris (Porte de Versailles) les 17 et 18 juin, dans le cadre du salon Autonomic.
Les organisateurs indiquent que cette rencontre bisannuelle sur les assistances techniques aux personnes handicapées est organisée dans le cadre de l’Ifrath . Elle regroupe laboratoires, industriels et associations autour des domaines de recherche liés aux aspects techniques de l’aide à l’handicap. L'assistance technique aux personnes handicapées est un domaine complexe sollicitant différents acteurs : organismes de recherche, industriels, associations d'utilisateurs, organismes sociaux et professionnels de la santé.. La diversité du domaine implique une approche pluridisciplinaire et de persévérer dans des efforts soutenus de recherche, de transferts de technologie et de communication. La première et la seconde édition de cette manifestation ont suscité un vif intérêt chez des personnes issues des domaines académiques et du monde industriel.

Le livre de la semaine

Tour d'horizon du commerce électronique

La pause de début d'année nous laisse une place pour un livre que nous avons découvert tardivement : "Optimisez vos achats", de Guy Hervier (Editions d'organisation 2003). Ce titre très "entreprises" ne lui vaudrait pas sa place dans un hebdomadaire destiné aux chercheurs et enseignants si le contenu n'était aussi méthodique, et plus général que les seuls achats. Il s'agit plutôt d'un panorama des outils actuels du commerce électronique, de ses réalisations et de ses technologies. Les chapitres consacrés aux places de marché et à la fixation dynamique des prix et des enchères en témoignent. Pour tout chercheur ou enseignant en systèmes d'information et en informatique d'entreprise, on peut donc considérer qu'il s'agit d'un ouvrage de référence... Et pourquoi n'y aurait-il pas de thèses sur de tels sujets. L'algorithmique sous-jacente n'est pas triviale, le recours aux multi-agents est toute naturelle, et les outils sémantiques bienvenus pour enrichir les jeux de l'offre et de la demande ! P.B.


Détente

Rêve de développeur

Lequel d'entre nous n'en a un peu rêvé ? Nous regrettons d'ailleurs de ne pas avoir reçu de version vidéo de ce remarquable poste de ... travail. Bravo à son heureux créateur. Tout le monde ne maîtrise pas aussi bien l'affichage multi-écrans (sinon les spécialistes militaires des SIC, peut être). De toutes façons, ce n'est pas à la portée de n'importe quel utilisateur de micro (ni d'ailleurs de n'importe quel budget de ménage, surtout dans la conjoncture actuelle, défavorable aux informaticiens).

En revanche, ce type d'équipement serait peut-être un remède au manque de motivation des enseignants pour les dispositifs d'enseignement à distance ou le e-learning (voir nos interviews en tête de ce numéro).

En tous cas, voilà qui fera encore (sou)rire nos amies de Copinedegeek. Ce pourrait être l'occasion de leur faire une petite visite, par exemple à leur page de détente.


L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est diffusé par l'Inist.