Association francophone pour la recherche et l'enseignement en sciences et technologies de l'information |
Sommaire : Trois questions à Eric Monacelli | Courriels | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | Entreprises | Manifestations | Bibliographie | Détente
L'Unesco, en collaboration avec l'April et l'Aful, organisent le 12 février à Paris une présentation du Projet Gutenberg par son fondateur Michael Hart. Il s'agit de rendre accessibles gratuitement sur la Toile le plus grand nombre possible d'ouvrages du domaine public. Voir notre rubrique "Concepts". |
"Les innovations récentes (Wifi, GPS, GSM...) ouvrent des perspectives intéressantes à la recherche sur l'aide aux handicapés. Une image plus positive du handicap encourage les entreprises à venir sur ce secteur, donc à soutenir le travail des laboratoires spécialisés "
Stic-hebdo : Comment s'oriente aujourd'hui la recherche sur le handicap ?
Eric Monacelli : Pendant des années, la recherche sur le handicap n'était guère valorisée. On voyait d'abord le côté négatif du handicap, à l'université et même à l'hôpital. Depuis deux ou trois ans, les mentalités ont changé. Le CNRS, l'Inserm et d'autres ont créé des structures de réflexion. Le ministère à ouvert, à Garches, le CIT (Centre d'innovation technologique) handicap. On parle maintenant d'un "Institut sans murs", qui créerait une sorte de lien informel entre les divers intervenants de ce milieu. Ce n'est encore qu'un projet. Mais, de fait, médecins et universitaires se rencontrent de plus en plus, et lancent ensemble des projets.
Quant au congrès, il est un peu tôt pour dégager une synthèse, parce que nous n'avons pas encore reçu toutes les propositions de communication. Ce qu'on peut dire déjà, c'est qu'il y a des développements autour de tout ce qui touche à l'ordinateur. Beaucoup cherchent à rendre les moyens informatiques et notamment Internet accessible à tous les handicapés, y compris les malvoyants. Cet engouement peut s'expliquer par le fait que ce type de projets nécessite des moyens relativement bon marché, par rapport à ceux de la robotique ou des fauteuils électriques. Mais aussi par la montée de technologies nouvelles (GPS, GSM, Wifi, ordinateurs plus petits en particulier PDA, téléphones portables multi-fonctions...) dans le cadre des projets sur l'habitat intelligent.
Ces nouvelles technologies permettent de rompre l'isolement de la personne, de lui permettre de trouver des réponses à ses besoins (téléphone pour poser une question, Internet pour lire un livre, dialogue de formes diverses avec la famille), et notamment en cas d'urgence. Il y a en ce moment d'assez nombreux projets pour aider les personnes aveugles à se déplacer en ville.
Les personnes âgées peuvent aussi bénéficier des ces travaux. D'autant plus que les générations nouvelles de retraités n'auront plus les réticences d'autrefois vis-à-vis des technologies, voire même seront attirées par les innovations pour elles-mêmes. Par exemple, notre laboratoire, le Liris, par exemple, mène des travaux pour une société de télésurveillance. D'autres travaux portent sur des assistances à la locomotion par des aides technologiques. Les anciens comme les jeunes sont concernés aussi par nos travaux sur les IMC (infirmité motrice cérébrale) : ils ont des problèmes de commande, des difficultés à contrôler leurs muscles, y compris par exemple pour utiliser le joystick d'un fauteuil électrique ou la souris d'un ordinateur. Ils butent dans les murs, ils ont des vibrations... Il faut que le système s'adapte à leurs ordres, comprenne ce qu'ils veulent faire, et pour cela nous mettons en oeuvre des dispositifs d'apprentissage informatique.
Pour nous, l'essentiel est de stabiliser, d'améliorer l'autonomie de l'handicapé, ou au moins de diminuer sa dépendance à d'autres personnes. On distingue, de ce point de vue le domaine de la "santé", qui cherche à guérir des maladies, et le domaine du "handicap"qui vise à compenser une infirmité permanente. Tout cela pour rendre l'individu le plus autonome possible en travaillant sur des assistances ou sur l'environnement. Quant à viser aussi le dépassement de ces limites, qui est un objectif pour pour les militaires par exemple, ce genre de recherche intéresse plutôt les Japonais. Si la robotique sert à un accroissement des capacités humaines, ce serait plutôt dans le domaine de la chirurgie.
S.H. : Votre congrès se tient en liaison avec un salon commercial. N'est-ce pas mélanger les genres ?
E.M. : Le congrès Handicap 2004 est le troisième, après 2000 et 2002. Organisé par les laboratoires Liris, Limsi et Team sous l'égide de l'Ifrah, il se tient les 17 et 18 juin, en parallèle avec le salon Autonomic (du 16 au 18). Il est indépendant du salon, mais ce parallélisme facilite la diffusion, la communication entre les différentes communautés concernés par le handicap, qui souvent se connaissent mal. Il y a notre communauté scientifique-technologique, disons les milieux universitaires, avec des spécialités comme l'électronique, la robotique, l'informatique. Il y a le monde des médecins, qui sont parfois conduits par leurs problèmes quotidiens à faire de la recherche. Il y a les handicapés eux-mêmes et leurs associations, qui sont souvent celles de leurs parents.
Il ne servirait pas à grand chose, en effet, de développer en laboratoire une théorie ou une technique qui ne pourrait être mise en oeuvre par une personne concrète. Il faut dialoguer avec le médecin soignant, mais aussi avec l'infirmière et le personnel médical, et souvent aussi avec les "aidants" (l'épouse ou le mari, les enfants). Si l'aidant trouve la machine trop compliquée, il la rejette. Des laboratoires ont travaillé sur les exosquelettes, une armature externe qui permettrait à certains handicapés de se déplacer. Mais il y ici un rejet psychologique : un handicapé n'aime pas se voir ainsi. On a vu de telles expériences menées aux Etats-Unis, où l'on a utilisé les exosquelettes pour faire remarcher des paraplégiques. Les premiers tests ont été positifs, et les médecins ont acheté une demi-douzaine de systèmes. Mais finalement, ils ont été rejetés, car la personne ainsi équipée mettait en avant l'image "je suis handicapé".
Nos travaux sont donc transversaux par nécessité. Déjà, la robotique en tant que discipline est transversale. Un roboticien est un mécanicien qui connaît beaucoup d'électronique et un électronicien qui connaît beaucoup d'informatique. Nous travaillons aussi avec des spécialistes des neurosciences, au Collège de France ou à l'Inserm et, bien sûr, avec nos collègues de l'hôpital de Garches. Il y a ici un bouclage : les roboticiens s'inspirent de schémas de contrôle humains pour faire, par exemple, marcher un robot. Puis, une fois qu'on a résolu le problème de l'humanoïde, on s'en sert pour comprendre comment on pourrait aider une personne à mieux marcher.
S.H. : Comment trouvez-vous les financements nécessaires à de tels travaux?
E.M. : Il n'est pas facile de financer ces projets en France car nous avons peu d'entreprises, a fortiori de grandes entreprises, opérant sur ce marché. Il est donc difficile de trouver les partenaires qui nous permettent de répondre à la volonté politique actuelle (au ministère de la Recherche mais aussi à Bruxelles) d'une recherche co-financée par le privé et le public. En Suède, en Allemagne, aux Etats-Unis ou au Canada, les remboursements sont plus forts, il y a donc plus d'entreprises sur le marché, et donc d'argent pour les laboratoires.
Les financements privés ont d'ailleurs leurs inconvénients. Les contrats n'ont qu'une durée limitée. Je connais des collègues américains qui doivent changer de thème presque chaque année, car les contrats ne portent pas sur une durée plus importante et qu'il faut donc trouver d'autres partenaires
Mais les perspectives d'avenir pourraient être plus
encourageantes :
- l'image plus favorable du handicap encourage les entreprises à venir
sur ce secteur ;
- les horizons visés dans les entreprises se rapprochent de ceux des
équipes universitaires, de l'ordre de trois ans ;
- la législation et les attitudes envers la coopération public-privé
changent, doucement ; il devient plus facile pour un chercheur comme moi de
faire du conseil, voire des développements.
Enfin, des formations commencent à se mettre en place. Il ne s'agit pas de rêver à des ingénieurs qui aient toute la compétence des médecins, mais d'intégrer au cursus un ou deux modules orientés vers le handicap. Les diplômés resteront des ingénieurs de leur spécialité, dans notre cas des spécialistes des systèmes embarqués, mais ils comprendront la logique de ce type d'usages. C'est ce que nous sommes en train de monter à Versailles, dans le cadre des masters et plus généralement du LMD.
Propos recueillis par Pierre Berger
Je vous écris en tant que membre du Collectif des chercheurs et éditeur-en-chef de la Lettre des neurosciences, le journal de la Société des neurosciences. Je vous joins le dernier N° de la lettre (publié en 2003) dans lequel vous trouverez une enquête sur les chercheurs français expatriés. A l'heure où le gouvernement conteste notre vision dramatique de la situation française présente, il me semble que certains symptômes démontrent sans la moindre ambiguïté l'ampleur du désastre. L'un des symptômes est la fuite des cerveaux, phénomène bien réel. Le dossier que nous avons réalisé est basé sur des interviews de français expatriés. Parmi ces derniers, certains sont partis alors qu'ils avaient déjà des postes stables (de fonctionnaires!) en France. Si le gouvernement voulait vraiment agir, il chercherait à comprendre pourquoi ces trentenaires et quadragénaires de grand talent sont partis avec peu d'espoir de retour alors que la science française a tellement besoin de cette génération, appelée à constituer les cadres de demain.
En espérant que ces informations vous seront utiles. Cordialement,
Thierry Galli
L'abondance des informations parue dans les médias ne nous permet pas
de faire une synthèse sur ce sujet. On notera, avec intérêt
ou une pointe d'ironie, que dans la perspective de la future loi d'orientation
pour la Recherche, le ministère délégué à
la Recherche et aux Nouvelles technologies prépare une large concertation
avec la communauté scientifique, les acteurs sociaux et économiques,
les collectivités et l'ensemble des citoyens concernés par
l'avenir de la recherche. Les observations et propositions de la communauté
scientifique et du public seront recueillies en ligne sur le site du ministère
jusqu'au 31 mars 2004.
Toujours dans la suite du SMSI (Sommet mondial de la société de l'information) de Genève, et en préparation du sommet de Tunis, un colloque Identité, confiance et sécurité dans un monde numérique se tiendra le 12 février, dans le grand amphithéâtre de l'Ecole des mines de Paris; Il est organisé par Bernard Benhamou (Adae), Richard Delmas (CE-DG INFSO/GAC), Olivier Iteanu (Isoc France), Alain Moscowitz (G9+, Cecua) et Louis Pouzin (Eurolinc).
"Les débats au SMSI ont mis en évidence l'importance critique prise par la gestion de l'Internet dans les rapports sociétaux et internationaux. La diversité des intérêts et des objectifs suscite des tensions qui appellent une réflexion commune sur les dispositifs et moyens à mettre en oeuvre. Cette action se situe dans la continuité des travaux de l'Icann et du GAC ainsi que des initiatives prises au niveau européen et mondial, telles que les rencontres d'Autrans et les Etats généraux du nommage, afin de favoriser une gestion satisfaisante de l'Internet.
"Les résolutions du SMSI constituent une base concrète de réflexion sur laquelle nous pouvons développer des initiatives afin de proposer pour le sommet de Tunis en 2005 les conditions d¹une gestion équilibrée, transparente, multilingue et décentralisée de l"Internet. Les objectifs sont de constituer une force de proposition pour une gouvernance équitable et multipartite de l¹Internet, tenant compte des évolutions technologiques et des usages industriels et sociétaux les plus récents."
Malgré l'insuccès commercial actuel des e-books et autres formes de livres électroniques, l'Unesco, en collaboration avec l'April et l'Aful, s'intéresse à leur développement, notamment sous forme gratuite. Michael Hart, fondateur en 1971 du projet Gutenberg, en fera une présentation (en anglais) le 12 février de 10 à 12 heures à l'Unesco (Salle IX, en face du bar des délégués) place de Fontenoy à Paris. Le programme
La philosophie du projet Gutenberg est « de rendre accessibles au plus grand nombre la littérature et les oeuvres culturelles, sous des formes électroniques utilisables par la quasi-totalité des ordinateurs, afin que l'on puisse facilement les lire, les utiliser, les citer et les diffuser ». Le projet numérise les livres appartenant au domaine public pour édifier la bibliothèque gratuite et universelle. Il assure aujourd'hui la diffusion de quelque 10000 ouvrages, avec près de 500 nouveaux livres par mois. Ce travail est réalisé par un millier de bénévoles du monde entier, qui numérisent, transcrivent et relisent les ouvrages, en se partageant le travail (principe de la correction distribuée).
L'accès à cette conférence est libre (à partir de 9h30) , sur pré-inscription obligatoire par courriel avant mardi 10 février.
Des travaux de l'université de Harvard (Massachusetts), menés grâce à un financement conjoint de la National science foundation américaine et de la National natural science foundation chinoise, ont conduit à l'élaboration de nanofils en verre un peu particuliers. Contrairement aux fibres optiques qui maintiennent la lumière captive, ces nanostructures laissent passer la moitié de leur énergie à l'extérieur, créant autour d'elles une sorte de halo luminescent. Ce phénomène se produit parce que le diamètre du fil, de l'ordre de quelques dizaines de nanomètres, est plus petit que la longueur d'onde de la lumière transmise. Pour fabriquer leurs nanofils, les chercheurs ont suivi deux étapes. Ils ont d'abord placé une fibre de verre d'environ 1 micromètre de large autour d'un cône en saphir avant de la chauffer – le saphir étant là pour protéger des variations de températures susceptibles de créer des aspérités. Puis il leur a suffi de tirer rapidement sur la fibre pour obtenir un fil très fin. Le principal avantage des nanostructures obtenus est que, grâce au halo environnant, la lumière peut plus facilement passer d'un fil à l'autre. Ces nanostructures pourraient ainsi être utilisées, avec un minimum de déperdition, comme interface entre les fibres optiques plus grosses et les dispositifs chargés de gérer les signaux optiques et électroniques (multiplexeurs, démultiplexeurs et autres diviseurs de câbles). NYT 29/01/04 (New conductor guides data along the fiber optic route)
Information transmise par l' Ambassade de France aux Etats-Unis.
Le communiqué : "Les voies par lesquelles l'éducation, au sens le plus large, influe sur la croissance économique sont multiples et assez bien identifiées. Le rapport ne se contente pas de le rappeler. Il met en valeur l'impact essentiel du niveau de développement technologique. Pour les pays les plus avancés, c'est-à-dire proches de la « frontière technologique » (déterminée en l'espèce par les États-Unis), il s'agit de mettre l'accent sur l'innovation, la créativité et la R&D, seule stratégie permettant de rester dans le peloton de tête et d'affronter les contraintes de concurrence et de compétitivité. Des conséquences éducatives en découlent directement : pour ces pays-là, il convient de privilégier l'enseignement supérieur, les passerelles entre celui-ci et la recherche, etc. Les pays loin de la frontière technologique doivent quant à eux préférer l' imitation et le rattrapage, concentrant alors les efforts et les moyens financiers sur l'enseignement primaire et secondaire. Après une phase de rattrapage, la France est désormais proche de la frontière technologique. Mais elle n'a pas adapté en conséquence son système éducatif. Comment s'y prendre ? ..." (extrait de l'introduction)."
Le point de vue de l'EPI (Jacques Baudé) : Voilà un
rapport très riche qui mérite d'être lu attentivement par
tous les responsables. Nous regrettons que la nécessité d'un enseignement
structuré et innovant de l'informatique et des TIC dans le tronc commun
de l'enseignement secondaire ne soit même pas envisagé alors que
nous devons de plus en plus faire appel à des compétences étrangères
dans ces domaines cruciaux pour l'avenir. Faut-il rappeler que c'est dans l'enseignement
secondaire que naissent les orientations futures ?
De façon générale, la France se caractérise par
une perception bien frileuse des TIC; ainsi ce rapport nous rappelle qu'elle
est au 16e rang dans le monde pour le ratio investissements NTIC/PIB !
Sur le site http://www.epi.asso.fr :
- XML : vers un format documentaire universel ? par Jean-Pierre Archambault
- Dossier: Tice et handicap, Ac-tice n°35.
L'EPI signale par ailleurs que l'Éducation nationale s'engage dans la lutte contre les contenus illicites qui circulent sur le réseau. Deux voies sont simultanément suivies, l'utilisation de dispositifs de contrôle et la responsabilisation.
La Diffusion Paris-7 signale une nouvelle enquête
du Préau sur les
pratiques de e-formation dans les entreprises en France
La dernière lettre d'information d'Euro-Aptitudes.
Dans le cadre du programme de recherche interministériel Predit 3, sur le thème Organisations logistiques et maîtrise de la croissance de la mobilité des marchandises, et plus particulièrement « Réorganisations logistiques chez les chargeurs : étude des possibilités de réduction de la mobilité des marchandises », le consortium Eurodécision (Université de Paris-Dauphine, Yoplait et un organisateur logistique) démarre un projet. Cette réflexion sur des organisations logistiques moins consommatrices de transport concerne un horizon de 5 à 20 ans.
La croissance du transport en Europe est préoccupante, en effet elle
a totalement effacé les réductions des émissions de gaz
à effet de serre (GES) réalisées par les industriels en
2001. Il apparaît fondamental de limiter les transports et donc le déplacement
des marchandises si nous voulons arriver à réduire les émissions
de GES. Consciente de ce phénomène à travers de nombreuses
études réalisées pour des chargeurs dans différents
secteurs économiques (automobile, ciment, pétrole, agroalimentaire,
grande distribution, métallurgie, énergie...), Eurodécision
interviendra dans le projet de recherche Cristal
:
- devant présenter une méthode permettant d’identifier des
axes d'amélioration et de déterminer les éléments
structurels qui pourraient les amplifier, testée sur deux cas réels
apportés par deux industriels chargeurs : Yoplait et un organisateur
logistique ;
- cette méthode pourra ultérieurement être éprouvée
à travers différentes études réalisées pour
des industriels apporteurs de cas réels. On pourra par exemple étudier
l’association de plusieurs industriels d’une même filière.
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Les éditeurs francophones ne sont pas encore sortis de la trêve des confiseurs. Profitons-en pour signaler Spinning the semantic web, sous la direction de Dieter Fensel, James Hendler, Henry Lieberman et Wolfgang Wahlster, publié l'an dernier par MIT Press.
C'est une collection d'articles qui montre différentes facettes du concept tel qu'il est aujourd'hui et des orientations de la recherche sur ce thème, regroupées en trois parties : langages et ontologies, infrastructures pour les connaissances (knowledge support), aspects dynamiques. Le tout est préfacé par Tim Berners-Lee, qui conclut ainsi :
"Une chose est sûre, le web aura des effets profonds sur les marchés et les cultures du monde entier. Les agents intelligents peuvent aussi bien stabiliser que déstabiliser les marchés. La suppression des distances peut homogénéiser ou opposer (polarize) les cultures. L'accès facile au web peut accroître ou réduire la fracture. Le chemin conduit aussi bien à la jalousie et à la haine qu'à la paix et la compréhension.
"La technologie que nous créons peut influencer certains de ces chois, mais pour l'essentiel nous en laisse la responsabilité. Elle pourrait bien poser les problèmes sous une forme plus brutale que dans le passé et nous obliger à prendre clairement position. Nous formons des cellules au sein d'un cerveau global, et cela nous excite de savoir que pourrions commencer à penser collectivement. Ce que nous deviendrons ensemble dépend essentiellement de ce que pense chacun de nous".
Revenons en arrière! Dans les années 80, les ingénieurs d'IBM travaillent à mettre sur pied le premier ordinateur personnel de la compagnie, le IBM PC. Tous cherchaient une solution simple afin de permettre à l'utilisateur de continuer à utiliser son PC après le "crash" d'une application. À peine cinq minutes plus tard, David Bradley venait d'écrire le code de la combinaison de touches que tout le monde connaît aujourd'hui, à savoir le CTRL-ALT-DELETE!
Lors des festivités entourant le 20ème anniversaire du premier PC d'IBM, David Bradley a déclaré : "J'ai peut-être créé une combinaison de touches que tous connaissent, mais Bill Gates est celui qui l'a rendue fameuse". A bon entendeur...
L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est diffusé par l'Inist.