Association francophone pour la recherche et l'enseignement en sciences et technologies de l'information |
Sommaire : Trois questions à Mouloud Dey (SAS)| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Manifestations | Détente
Le 7ème colloque sur l'histoire de l'informatique et des télécommunications se tiendra du 16 au 18 novembre 2004 à Rennes, à l'occasion de l'inauguration du Musée des transmissions (École supérieure d'application des transmissions), avec la participation de l'Ahti et sous la présidence scientifique de P.-E. Mounier-Kuhn. L'appel aux communications vient d'être lancé. |
"Nous continuons d' investir en statistique. Nous sommes très liés aux laboratoires universitaires qui travaillent dans ce domaine. Nous avons une base installée très importante de statisticiens chercheurs à l'affût de nouvelles méthodes."
Stic-hebdo : Que recouvre votre titre de directeur des nouvelles technologies?
Mouloud Dey : Je dirige une petite unité Stratégie et nouvelles technologies, qui est le point de connexion avec les équipes de R&D. Elle traite des futures offres et de leur pratique quotidienne, et fait un travail de veille et de rediffusion de l'information sur l'opportunité de leur lancement. Elle agit en avance de conseil afin de les découvrir avant qu'elles ne soient au catalogue. Mon équipe travaille par exemple depuis plus d'un an sur la plate-forme V9 qui arrive bientôt sur le marché. Elle assure une veille sur notre offre et tous les concepts tournant autour de notre offre. Elle procède à des remontées d'information sur ce qui se passe sur le terrain. L'équipe est orientée sur ce qui peut arriver au niveau des concepts et des produits, toutes les choses en émergence chez nous et chez nos concurrents. Je m'occupe en plus de l'informatique interne, afin que nous utilisions nos outils pour nos propres besoins.
S.H. : Quelle est la part de la R&D dans votre entreprise et quels sont les thèmes forts de recherche?
M.D. :La R&D actuellement correspond à 27 ou 28% du chiffre d'affaires. A une certaine époque, elle atteignait 35%. Le CA augmentant, elle a baissé en pourcentage, pas en volume,. Cela représente près de 300 millions de dollars et pas loin de 2000 personnes travaillant pour la R&D au sens large, un quart des effectifs. Le grand patron de la R&D, Keath Collins qui est vice-président, rapporte directement au président fondateur et CEO, Jim Goodnight.
Les équipes sont installées au siège, sur un grand campus à l'américaine, en Caroline du Nord (à Carry, près de Raleigh). Il y a bien sûr de la recherche pure, pour concevoir de nouveaux algorithmes statistiques, et en informatique, des algorithmes plus performants. On fait de la recherche sur les algorithmes, les méthodes, les standards émergents. La recherche est organisée en fonction des lignes de produits qui impliquent des développements bien précis. Une grosse division marketing a pour tâche d'orienter de manière pragmatique les futures évolutions de notre offre. Elle procède à des "software ballot", les utilisateurs consultés votant sur les améliorations proposées. C'est assez participatif comme mode de travail. Le marketing oriente les développements et comme les entités commerciales en contact avec les clients essaie de faire remonter informations et suggestions.
Les grilles de calcul sont un thème de recherche qui nous préoccupe pour améliorer les performances de traitement. Nous adaptons les algorithmes statistiques pour tirer parti de l'architecture multiprocesseur. Nous avons beaucoup de partenariats technologiques avec les grands constructeurs, y compris Intel, de manière à mieux exploiter les architectures matérielles. Bull, Unisys bénéficient de ce qu'on peut faire en amont en partenariat avec Intel. On a aussi des partenaires parmi les éditeurs avec lesquels nous développons des alliances technologiques, dans les SGBD, ou d'autres outils tels ceux d'Esri, le spécialiste des SIG. Nous avons une offre commune d'intégration sur des projets concrets comme la recherche des débris de la navette spatiale Columbia, qui demandait à la fois des compétences en systèmes d'information géographique et une approche prédictive. La combinaison de leurs logiciels d’informations géographiques et de nos solutions d’analyse, rendue possible grâce à un logiciel "pont" , a permis aux équipes d’urgence de la Fema (Federal emergency management agency) de définir rapidement et de cartographier le trajet sur lequel pouvaient se trouver ces débris.
La plateforme V9 a été complètement réécrite, avec une forte orientation web, l'accent étant mis sur les rapports de gestion et les performances sur les grilles de calcul. L'ergonomie a été améliorée auprès de certains clients notamment en France. Nous avons travaillé sur l'interopérabilité avec d'autres composants tiers, notamment Microsoft Office. Nous faisons preuve d'innovation et préservons la compatibilité avec l'existant. L'ensemble des équipes de R&D a travaillé dans une nouvelle architecture chacune par ligne de produits, technologiques, business reporting, requêtage, fouille de données, etc.., et verticaux, CRM, ressources humaines, finances, etc…
Nous continuons à investir en statistique. Nous sommes très liés aux laboratoires universitaires qui travaillent dans ce domaine. Nous avons des équipes importantes de statisticiens chercheurs à l'affût de nouvelles méthodes. La statistique a longtemps été l'axe majeur. Mais, en tant qu'éditeur de décisionnel, nous déclinons notre offre en terme de solutions verticales (CRM, RH, gestion financière...), nous avons des besoins métiers qui font l'objet de solutions spécifiques (dans le domaine de la pharmacie, par exemple). La chaîne logistique (supply chain) prend de l'importance. Un grand nombre de nos populations de développeurs travaille à la déclinaison métier.
Nous faisons des enquêtes auprès des clients pour les demandes d'amélioration. Certains produits sont conçus avec des groupes de clients, références dans leur secteur. Il en sort des solutions progicialisées qui intéressent d'autres clients du même secteur.
Il faut prendre des risques et faire des paris. Nous avons choisi C qui reste très utilisé. On a également choisi Java, ce qui n'était pas forcément évident. Nous avons fait le choix d'être multi-plateforme ce que peu d'éditeurs peuvent se permettre. Etre en avance, c'est anticiper les attentes du marché. Nous déclinons SAS sur Linux, marché en émergence.
Nous avons particulièrement investi en gestion des risques, principalement pour les institutions financières (Bâle II en Europe) et le monde de l'énergie
S.H. : Vous arrive-t-il d'acheter des technologies pour gagner du temps?
M.D. : Jusqu'ici nous faisions de la fouille de données (datamining). Pour passer aux requêtes textuelles (textmining), nous avons signé un partenariat avec Inxight et intégrons leur moteur linguistique. Nous avons jugé inutile de redévelopper ou d'acheter un moteur linguistique. Dans d'autres domaines, il nous est arrivé de racheter des technologies. Nous faisons de la croissance externe pour acquérir des savoirs technologiques et réduire les délais de commercialisation ( time to market). Historiquement, nous avons acquis un SGBD, System 2000 de propriété Intel, ce qui nous a permis d'intégrer un savoir faire de type base de données. Plus récemment, nous avons racheté Intrinsic, logiciel de gestion de campagne marketing que nous avons complètement intégré à notre offre.
Propos recueillis par Mireille Boris
Des photos et des informations complémentaires sont disponibles sur le site de l'association.
Est-ce par lassitude des préfixages en "hyper" ? En tous cas, c'est un autre terme qu' "hyperlecture" qu'ont choisi les auteurs de L’outre-lecture - Manipuler, (s’) approprier, interpréter le Web, Franck Ghitalla, Dominique Boullier, Pergia Gkoussou, Laurence Le Douarin et Aurélie Neau. L'ouvrage est édité par la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou (2003, 267 pages, 25 Euros).
Sous l'impulsion du ministère de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche et pour répondre à la demande croissante des enseignants, élèves, établissements scolaires et collectivités locales, 25 éditeurs privés et publics de ressources multimédia éducatives ont créé en janvier 2004 un groupement d'intérêt économique : le Canal numérique des savoirs (CNS). Il pour vocation la constitution et la diffusion d'un catalogue national de ressources multimédias éducatives utilisables dans le cadre scolaire mais également, pour certaines, au domicile des élèves et enseignants. Ce GIE, représentatif de la richesse et de la variété du secteur de la production multimédia éducative, regroupe des éditeurs publics et privés de toute taille , provenant des univers de l'édition scolaire (livres et multimédia), de l'encyclopédie, de la presse, de l'audiovisuel, de la production multimédia ou du soutien scolaire individualisé. Pour en savoir plus.
Lu sur le site de l'EPI : L'Éducation nationale s'engage dans la lutte contre les contenus illicites qui circulent sur le réseau. Deux voies sont simultanément suivies, l'utilisation de dispositifs de contrôle et la responsabilisation.
Une liste de discussion est ouverte sur Educnet pour les chefs de projets des
64 Campus numériques français. Elle doit leur permettre de partager
leurs expériences et de réfléchir ensemble à leur
évolution vers les "pôles d'exellence" annoncés
au colloque de Montpellier, appelés désormais "Universités
numériques thématiques" (UNT). Pour s'inscrire à la
liste : dt-cnfunt
La direction des relations internationales (DRI) du CNRS lance l’appel d’offres 2004 des Programmes internationaux de coopération scientifique (Pics). Ces programmes ont pour objectif de soutenir de manière privilégiée des activités de coopération du CNRS avec des partenaires étrangers. "Les chercheurs du CNRS désirant proposer un PICS doivent adresser au préalable, par courrier électronique au chargé de mission international de leur département scientifique, le résumé succinct de leur projet scientifique ainsi que la liste de leurs co-publications avec leur(s) partenaire(s) étranger(s)."
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Les Journées du GTMG (Groupe de travail en modélisation géométrique) se dérouleront les 10 et 11 mars 2004 à Lyon. Ces journées sont un lieu de rencontre pour la communauté française dont les centres d'intérêt tournent autour de la thématique de la modélisation géométrique au sens large. Les orateurs sont invités à présenter soit un exposé de recherche, soit un tour d'horizon .
Thèmes abordés : modélisation géométrique ; géométrie différentielle ; géométrie algorithmique ; géométrie discrète, modélisation de produits, etc. ainsi que leurs domaines d'application, comme la CAO/CFAO, la visualisation scientifique, l'imagerie médicale 3D, l'animation, l'analyse d'images, l'échange de données techniques ou des domaines connexes comme la communication homme-machine, la robotique.
Intention de participation et titre de communications : dès maintenant auprès des organisateurs, smaad@bat710.univ-lyon1.fr ou bouakaz@bat710.univ-lyon1.fr
Le groupe de travail "Rendu et visualisation"" se réunira les 8 et 9 avril 2004 à Poitiers.
Un ménage du Michigan, Jon Blake Cusack et son épouse Jamie on baptisé leur fils "Jon Blake Cusack Version 2.0". Selon la presse, il trouvait que la coutume d'appeler son fils "Junior" ou "II" était trop commune, et ce passionné d'informatique a choisi une "software approach".
La visite vaut le (bref) détour.
L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est diffusé par l'Inist.