@SURTITRE:MICHAEL HAMMER, LE PERE DU BPR

@TITRE:"Chaque partie sent son territoire menacé"

@CHAPO:De colloque en séminaire, Michael Hammer développe sa pensée, notamment quant aux relations entre BPR et informatique. Voici quelques "petites phrases" recueillies par nos confrères américains de ComputerWorld.

"Le reengineering ne peut être dirigé par l'informatique. Il doit être piloté par les échelons supérieurs de la direction. Et comme le directeur général se consacre largement aux problèmes externes, il appartient au directeur opérationnel de prendre les initiatives et d'apporter l'environnemnet nécessaire à une contribution efficace de l'informatique".

Malheureusement, informaticiens et responsables opérationnels s'ignorent, quand ils ne se font pas la guerre. Et les informaticiens restent en dehors du coup quand le reengineering entre en scène... "Dommage, car les opérationnels qui ignorent les informaticiens tombent dans des pièges, s'embarquent dans des plans irréalistes et s'enferrent dans des choix techniques malheureux et parfois catastrophiques".

Pourquoi cette incompréhension entre utilisateurs et informatique? "Parce que chacune des deux parties sent son territoire menacé. Les informaticiens craignent qu'on finisse par se passer d'eux, du fait même des progrès de la technologie. Inversement, les opérationnels font des compexes face à la technicité toujours renouvelée de l'informatique."

"Les informaticiens ont le tempérament qui conviendrait au reengineering. Mais ils le confondent trop souvent avec la ré-écriture des applicatifs. Il ne faut pas écrire de nouveaux systèmes d'information pour des processus anciens, mais changer les processus eux-mêmes".

De plus "les informaticiens comprennent mal les problèmes humains. Trop logiques et analytiques, ils ne s'intéressent pas assez au terreau boueux des émotions humaines".

Quant à appliquer le re-ingeneering à l'informatique elle-même: "Il faudrait tout repenser à la base. A commencer par la notion traditionnelle de cycle de développement".

@SIGNATURE: D'après Joseph Maglitta et Melanie Menagh, Computerworld.

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