@SURTITRE:GRANDS SITES BANCAIRES
@TITRE:Automatiser l'exploitation
pour tonifier l'entreprise
@CHAPO:Que l'impulsion vienne du site informatique ou du réseau commercial, la productivité et l'efficacité au centre vont de pair avec la compétitivité commerciale.
@TEXTE:Les clients des banques voient surtout leurs agences ou leurs agents commerciaux. Le "back office" ne se met pas en images aussi bien que les guichets modernisés, les portatifs pour vendeurs itinérants ou les prestigieuses salles de marchés. Pourtant la bataille se gagne aussi au centre, dans des salles machines presque vides, mais entourées d'équipes techniques assistées par des outils maintenant bien au point.
Au Crédit mutuel de Laval (article ci-joint), la disponibilité du site central s'impose comme condition de l'autonomie renforcée des agences. A la Sofinco, la dynamique même de la productivité informatique appelle une expansion permanente de l'entreprise vers de nouveaux marchés.
@INTER:Sofinco: une dynamique industrielle
@TEXTE:"Nous ne sommes pas des banquiers, mais des industriels en domaine bancaire. Nous transformons une matière première, l'argent, en une gamme de produits finis: crédit classique ou revolving, cartes privatives ou universelles", pose Michel Bucher, responsable du centre de traitements et réseaux et des services généraux de la banque Sofinco.
Au coeur de l'usine, le centre de traitement d'Evry. Discret dans cette banlieue lointaine, bien protégé des intrus et, depuis trois ans, cachant ses grosses machines au regard des visiteurs. L'ère de l'informatique vitrine est révolue.
Les hommes, d'ailleurs, se sont fait rares autour des machines. Productivité oblige. Pour autant, le personnel du centre ne se réduit pas, et cette constance fait la fierté principale de Michel Bucher. Pour des raisons humaines. Pour atteindre aussi des objectifs de qualité.
La logique d'un tel développement se traduit, rigoureusement par une boucle. A productivité accrue, pour conserver son personnel, il faut augmenter la production. Donc, sur un marché en faible expansion comme le crédit bancaire, conquérir de nouvelles pars de marché. Réciproquement, cette expansion exige des prestations compétitives: de bons outils, mais aussi "des hommes derrière les imprimantes". Et pour cimenter le tout, des bonnes procédures et un esprit de fidélité à l'entreprise. Tout se tient.
@INTER:L'efficacité des logiciels d'automatisation
@TEXTE:Pour la productivité, l'amélioration des systèmes d'exploitation au fil des ans se combine avec les outils d'automatisation. Ici ceux de Candle (AF Operator notamment), choisis en 1992. Ils avaient l'avantage de fonctionner aussi sur les machines Tandem qui renforcent la disponibilité du site, de faire figure de standard et de faire l'objet d'une politique commerciale aggressive, qui s'est transformée par la suite en un bon support.
Les opérateurs se concentraient alors sur deux activités majeures: le montage des cartouches de bande magnétique et du papier sur les imprimantes. Les cartouches bénéficient aujourd'hui des soins attentifs d'un robot. Sa rentabilité s'est facilement démontrée à partir des volumes (180 Gigaoctets) et de la possibilité de supporter un temps d'accès assez long (dix secondes) sur une bonne partie des masses stockées.
Quant aux imprimantes, les volumes s'élevaient à 3 millions de pages par mois en 1992. Pendant un temps, une sous-traitance en a déporté 800 000. Mais on a gagné plus encore en décentralisant 1,2 million de pages d'états internes sur les écrans des utilisateurs, qui n'ont plus qu'à imprimer localement, et sélectivement, les quelques données dont il souhaitent disposer sur papier. La charge du site central se réduit, non seulement à l'impression mais au dispatching, et l'utilisateur profite de son autonomie. Du coup, les impressions massives sous-traitées ont été reprises sur le site. Pour gagner sur les délais.
@INTER:Gérer aussi le papier et les consommables
@TEXTE:Restait à empêcher une envolée incontrôlable des consommables. Pour Michel Bucher, elle découle dans beaucoup d'entreprises de la séparation des responsabilités entre l'informatique, qui installe les imprimantes, et les services généraux, qui les alimentent en papier. Comme il détient les deux pouvoirs, il peut optimiser l'ensemble. Mieux, il peut faire peser, dans ses négociations avec Xerox, le poids de son parc de photocopieurs sur la tarification des imprimantes lourdes.
Mais, auprès des imprimantes et des chaînes de conditionnement du papier, l'homme doit continuer d'exercer sa vigilance. L'expansion des activités du centre est passée par la prise en charge de systèmes de crédit pour d'autres organismes que Sofinco. Pour des réseaux de distribution automobile, par exemple. Leur clientèle n'a pas à savoir qui gère leur dossier ou qui imprime leurs bordereaux. Difficile de s'en assurer par la seule rigueur des applicatifs qu'une campagne de publicité maison n'ira pas rejoindre, en bout de chaîne d'insertion, les relevés d'une firme cliente. Des automates de contrôle se mettent en place. Rien de tel tout de même que l'oeil d'un opérateur pour détecter de telles anomalies.
@INTER:Procédures et qualité
@TEXTE:Ces hommes, et les responsables du pupitrage (qui ne se distinguent plus des opérateurs), comment les former, et à quoi? Inutile de rêver qu'ils acquièrent toutes les compétences nécessaires. Bases des systèmes d'exploitation, bases de données, réseaux, caractéristiques fonctionnelles des chaînes applicatives..."Cela devient trop difficile. Il leur faudrait une culture monstrueuse". En revanche, des livrets de procédures soigneusement rédigés et présentés de manière pédagogiques leur permettront, pour chaque application, de prendre les mesures adéquates.
La recherche d'efficacité et de fiabilité dans les sites centraux rejoint ainsi l'orientation actuelle vers la qualité fortement appuyée sur une description explicite des processus opérationnels de l'entreprise. Une même recherche traverse l'entreprise, de l'écoute de ses clients (individus ou autres entreprises) jusqu'à ses salles machine.@SIGNATURE:PIERRE BERGER
@LEGENDE ICONO:L'informatique centrale, un des côtés du triangle stratégique de la Sofinco. Automatisation et productivité doivent aller de pair avec spécificité des prestations, évolutivité des applications et des procédures et proximité des clients grâce aux réseaux.
Le parc comporte deux grandes machines centrales (193 Mips sur une IBM 3090 et une Amdahl) renforcées par un systèmes Tandem (60 Mips), 1700 postes de travail (dont 1500 PC et 200 terminaux) et 40 Systèmes 36.