@TITRE:Les banques moyennes ont intérêt sous-traiter
@TEXTE:Moins elles en font, mieux elles se portent... Ainsi pourrait-on résumer l'avis des experts réunis pour la présentation des prochaines journées "Progiciels bancaires" (du 3 au 5 octobre, Espace Champerret à Paris).
Délais, coûts (réduits de 30 à 60%), qualité, évolutivité... pour Bossard Consultants, les banques moyennes qui privilégient l'utilisation des progiciels paraissent plus performantes sur le plan informatique. Pour KPMG, le recours au progiciel contribue à une moindre progression des budgets informatique, mais il n'est pas démontré que ces investissements favorisent l'augmentation du PNB ou du service client. Selon Synagir, le durée de mise en oeuvre d'un progiciel comptable aux normes bancaires s'étend de 9 à 12 mois, contre 24 à 40 pour une solution développée en interne.
FBO constate aussi que le développement interne coûte plutôt cher aux banques intermédiaires. Les progiciels sont économiques, et plus encore les progiciels intégrés. L'infogérance d'exploitation n'apporte pas de gains considérables. En revanche, la sous-traitance globale de certaines fonctions comme le traitement des chèques s'avère plus rentable encore que les progiciels.
Allons-nous, alors, vers une banque qui ne serait plus qu'une marque, qui sous-traiterait tout à 100% ? Thomais de Bellaigue (Synagir), verrait plutôt la banque s'organiser pour un assemblage, sous-traitant à un certain nombre de prestataires, et cherchant sa spécificité dans l'assemblage lui-même. En tous cas, précise-t-il, on peut trouver des exemples de sous-traitante pour tous les métiers bancaires, depuis la banque à domicile jusqu'au contentieux.
Pour autant, le marché reste difficile pour les éditeurs, comme le montrent les chiffres en dents de scie rassemblés par Publi-News. Le bon crû de 1994 (+ 8%) ne peut masquer une tendance générale à la baisse. Une situation d'autant plus difficile que les grands établissements bancaires eux-mêmes (Crédit agricole, Banques populaires en particulier) mettent sur le marché des produits qu'elles ont déjà rentabilisé en interne, donc à des prix difficiles à battre.@SIGNATURE:PIERRE BERGER