EDI POUR LA CONSTRUCTION

L'EDI décolle, mais trop lentement De l'extérieur, le progrès de l'EDI (Echange de données informatisé) ne progresse que bien lentement, dans le bâtiment comme ailleurs. La première conférence annuelle d'Ediconstruct note modestement: "La dématérialisation des échanges gagne de plus en plus de terrain, et passe de la phase expérimentale à celle de l'expérience d'outils".

Les projets-pilotes se multiplient. Pour la seule région Aquitaine, cinq chantiers-tests viennent de démarrer sous l'égide du ministère de l'Equipement: coordination de chantier et paiements électroniques sont les principales applications. Elles s'appuient sur les quatre partenaires retenus par le Plan Construction Architecture: Edival, Bull, Axone (pour la transmission de plans), Sligos (pour les paiements). Rappelons qu'Edival est une création commune de Cogecom (43%) Bouygues (40%) et Cap Sesa (17%).

L'Administration joue son rôle: Edifrance est intervenu auprès de la Cour des comptes pour autoriser la dématérialisation des transactions avec les collectivités locales.

En fait, dans un secteur qui laissait vieillir ses structures, l'EDI joue le rôle de "booster", poussant tous les intéressés à dialoguer pour progresser: concevoir plus vite, mieux coordonner la réalisation et, last but not the least, payer plus vite afin d'alléger la trésorerie des entrepreneurs.

Georges Mercadal, président de l'association Ediconstruct est donc … la fois satisfait et soucieux: les EDI décollent réellement, mais il est impératif d'aller plus vite. Sinon, menace-t-il, nous serons obligés de nous aligner sur des systŠmes et des standards imposés de l'extérieur. PB.