The seven laws of ITST

IT Science and technology

Pierre Berger, 6/12/2001

 

To push the thinking, and rather in the opposite way to my former thoughts on IT epistemology, whith was setting in douht this mere type of ontological work, that is a tentative synthetic presention of IT science and technologies, born out of the first phases of my Dictionary of Stic.

1.The core of ITST is information processing.

One is soon lost in clouds, or in politico-philosophical rabies, any time one tries to word an a-priori definition of information, to part it from data and from knowledge. Processing exorcisez the topic, and we can note that, at that level, there is no strong difference between data processing and information processing, but a strong on with knowledge processing, the latter expression being actually rare. Knowledte is managed, not processed.

We shall consider hereafter that communication is a form of processing, referring for instnace to the trilogy of processin : in time, in space, in form.

2. Information processing induces guideline for an architecture.

Information processing takes place in a processor, in other words a finite automaton, with two basic equations between inputs I, outputs O and internal state S.   O = f (I,S)  et  S = g (I,S). Theoretical Turing machines are not finite automata, since its "tapes" are of any length. But actual Turing machines are finite, as is every artefact.

(To be checked or proved) Le caractère récursif de la fonction E, appliqué à un processus informationnel, introduit un caractère digital (mais non nécessairement numérique) au cœur même des processeurs de TI et donc des Stic.

Un système est un ensemble de processeurs connectés.

Le concept même de traitement induit une dimension "horizontale", depuis les

entrées jusqu'aux sorties. Cette dimension, dès que le processeur prend un certain développement, s'organise en fonctions successives : analyse des entrées, synthèse des sorties, traitements centraux.  Si le développement est plus important, ces fonctions se concrétisent dans des organes qui sont eux-mêmes des processeurs.

Par rapport à cette dimension horizontale, le développement du processeur conduit à une structuration en niveaux, généralement considérée comme hiérarchique. On place traditionnellement à la base les aspects les plus "physiques" et au sommet les aspects les plus "abstraits" et "stratégiques".

A cette architecture "interne" répond l'architecture "externe" des relations entre les processeurs, c'est à dire des réseaux.

3. IT develops along historic laws.

Les processeurs n'existent que concrètement, à un moment donné du temps, sur la base des technologies disponibles à ce moment.

Ces lois obéissent à des lois, statistiquement indépendantes de l'action individuelle, à l'exception des catastrophes (comme la destruction des bibliothèques antiques à Byzance et à Alexandrie). Certaines de ces lois ont été dégagées par Leroi-Gourhan, Simondon, Moore. Il serait important d'en travailler plus précisément la réalité, d'en sonder les fondements et d'en tenter une synthèse.

Pour cette raison, il n'est pas possible de séparer des SIC (sciences de l'information et de la communication) des TIC (technologies de l'information et de la communication). L'épistémologie des Stic ne peut se faire sans une prise en compte des technologies, ce qui induit d'ailleurs de délicats problèmes de récursivité.

4. ITST must account for diverse relativity laws.

Etant matériels, les processeurs de traitement de l'information sont  soumis à  la relativité physique (Einstein, Heisenberg), ce qui a eu jusqu'à présent relativement peu de conséquences (sinon, par exemple, sur la structure des grands calculateurs), mais devrait devenir sensible dans l'avenir, et dont l'avènement du calcul quantique est peut-être le versant positif.

Etant digitaux, "logiques", les processeurs de TI sont soumis à ce qu'on pourrait appeler la "relativité digitale", dont les racines remontent à Gödel, et qui se traduisent sous différentes limites (problème de l'arrêt, indécidabilité) aussi bien que dans le principe essentiel qu'il n'existe pas d'antivirus universel..

5. Human transcendance is not an ITST topic

Etant de nature finie, les Stic n'ont pas à prendre position sur la transcendance de l'homme, de ses valeurs, des origines et des fins ultimes de l'univers. Ces questions relèvent des  convictions personnelles, et l'on ne peut pas demander aux Stic de nous prouver que nous sommes des humains (cela relève des convictions personnelles et collectives). Il y aurait d'ailleurs paradoxe à demander à une science d'élaborer une preuve (c'est à dire une machine) qui nous garantirait que nous ne sommes pas des machines.

Pour les mêmes raisons, il n'appartient pas aux Stic ni aux machines  trancher sur nos différents quand il portent sur des valeurs fondamentales des droits de l'homme (Ce point est expressément prévu par la loi française Informatique et libertés de 1978).

L'homme est un animal raisonnable. Il se construit par une double négation (ou

refus, ou dépassement) : il ne veut être ni une bête, ni un robot.

6. Transcendance does not prevent fecund analogies

 Cette double négation n'empêche pas, et au contraire encourage (voire exige) une dialectique entre la nature et la machine.

D'une part les anthropomorphismes (et plus généralement naturo- morphismes) sont souvent féconds, à condition d'être limités. Un avion ne bat pas des ailes, mais il a des ailes et une queue, comme un oiseau. Et la reproduction de nos processus mentaux est une source majeure de développement des Stic.

D'autre part les modèles que nous élaborons dans nos mécanismes sont précieux pour comprendre ce que nous sommes, notamment dans le cadre des neurosciences.

7. ITST deal with control of and collaboration with machine

This double negation beckons us (and in some measure constrains us) to an ever growhing symbiosis-cooperation with the machines we build. Really, we put more and more of ourselves in our machines, and more and more machines inside ourselves.

The difficult issue is that we must both accept and criticize/control that move. Nothing guarantees us (I am no longer a Believer) that all will end well. But the worst is never certain !