The future of religions
Notes tout à fait provisoires pour Thierry Gaudin.
1. Croyances
2. Règles
3. Pratiques
4. Personnels
5. Fidèles
6. Actifs
7. Violence
Si on part des religions telles qu'elles existent aujourd'hui (mais il peut en émerger d'autres), chaque religion a
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1. un ensemble de croyances, appuyées sur des textes (même là où le livre n'est pas sacré)
- 2. un ensemble de règles (définissant l'appartenance à cette religion et les devoirs de ses fidèles) avec en général une forte insistance sur le sexe et la famille, et une large tolérance en matière de délinquance financière.
- 3. un ensemble
de pratiques, notamment les rites et pratiques liturgiques individuelles ou collectives
- 4. un personnel spécialisé
- 5. un ensemble de "simples" fidèles, plus ou moins corrélé avec une appartenance locale ou ethnique
- 6. des actifs immobiliers et mobiliers qui peuvent être minimes aussi bien qu'énormes ainsi qu'une puissance politique
Dans les quatre cas, il y a, de manière plus ou moins centralisée
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un coeur, fondamentalement immuable puisqu'il est révélé ou provient d'une autorité au dessus de la contestation
- une zone intermédiaire qui prête à interprétation
- des frontières plus ou moins floues.
7. Dans tous les cas, il y a des affrontements internes, qui remontent aux origines même de ces religions et qui perdurent au fil des siècles. Ces affrontements, en tous cas par moments, extrêment violents, notamment entre fondamentalistes et progressistes, mais aussi au sein des fondamentalismes.
Dans une optique prospective, ou peut faire des projections sur quelques axes:
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1. l'évolution des dogmes et croyances, la production de textes
- 2. l"évolution des règles. tantôt vers un assouplissement de droit ou de fait (attitude de François à l'égard des homosexuels)
- 3. un ensemble
de pratiques, notamment
- 4. un personnel spécialisé
- 5. l'évolution des effectifs et leur situation géographique, ethnique et sociale, le degré de pratique
- 6. des actifs immobiliers et mobiliers qui peuvent être minimes aussi bien qu'énormes ainsi qu'une puissance politique
- 7. les affrontements et les rapports de force entre fondamentalistes et progressistes, et l'aptitude de la religion à intégrer l'évolution générale de la société, notamment les progrès scientifiques et techniques; ce point n'est jamais très simple car, pour une part, les sciences et leur évolution ne peuvent qu'entrer en contradition. A elles seules, l'histoire et l'archéologie scientifiques mettent à mal bien des croyances traditionnelles.
Sur ce point, d'une manière générale, on peut dire que les formes rationnelles conduisent souvent à une certaine tiédeur et, à terme, à un abandon de la religion. Au contraire, les fondamentalismes répondent à un besoin concepts et de mots d'ordre simples, s'accordant bien aves les populismes.
- la propension à la violence entre les différentes composantes de la religion et avec l'extérieur.
Tentons (est-ce raisonnable? ), une analyse des différentes religions.
Le christianisme
1. Croyances. Il y a eu des périodes obscuantistes, si l'on peut dire. Jusqu'à maintenant, les différentes formes de christianisme ont accepté une évolution raisonnable des croyances, même s'il y a des créationnistes.
2. Règles. Domaine d'affrontement. Le fond reste assez stable.
3. Pratiques. Le catholicisme et les évangélistes disposent d'une riche panoplie de pratiques qui peuvent être valoriées. Avec notamment une bonne corrélation ente le cycle liturgique, centré sur Pâques, qui correspond au cycle des saisons ... en Europe
4. Personnels. Une forte hiérarchie chez les catholiques, des structures plus souples ailleurs.
5. Fidèles
Le nombre de fidèles est sensiblement stable, mais l'Europe se déchristianise et ce sont surtout les pays émergents où le christianisme se développe. Les sous-ensembles sont multiples. Le protestantisme traditionnel tend (je crois) à baisser, pour souvent ne se réduire qu'à un vague théïsme. De nouvelles formes, plus simpliste, sont en croissance (évangéliste).
A ce jour, le catholicisme tend à un certain immobilisme, mais le pape actuel ouvre de tous nouveaux horizons, ce qui pourrait faire revenir des déçus et attirer les jeunes.
La forme simpliste et les pratiques stimulantes des évangélistes peuvent répondre à un besoin d'identité et de quête de sens.Les chrétiens orientaux, dans l'ensemble sont restés crispés sur des attitudes anciennes qui peuvent expliquer leurs difficultés actuelle (voir Darlymple).
Pour les formes cultivées, le christianisme peut s'appuyer sur un ensemble de texte sacrés (ancien et nouveau testament) riche et constamment enrichi au cours des siècles.
6. Actifs. Considérables dans certais pays (Grèce, Italie aussi), encore importants en France (patrimoine immobilier). Les finances du Vatican ont été meilleurs.
7. Violence. Sauf dans certains mouvemnets intégristes, la violence physique est rare. A moins de considérer que la "guerre des civilisations" est une forme de violence. Cela n'a pas toujours été le cas, avec les violences multiples de la lutte contre les hérésies et contre l'Islam, puis les guerres de religion.
Deux expressions:
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"rabies theologorum" : la rage des théologiens (les uns contre les autres, Gilson encore au XXe siècle)
- "homo homini lupus. Sacerdos sacerdoti lupior. Monachus monacho lupissiumu".
Conclusion globale. Si le monde ne glisse pas trop vers les catatrophes, des leaders intelligents et convaincants peuvent tout à fait conserver son rôle au christianisme, à condition peut-être d'être un peu plus prosélyte.
L'Islam
1. Croyances. Le système est primitif et simpliste. En théorie, il s'appuie et complète l'ancien et même le nouveau testament. En pratique, le Coran est très limité. Certains points du monde islamique
2. Règles
3. Pratiques
4. Personnels
5. Fidèles
6. Actifs
7. Violence. Extrêment présent dans tous les aspects de cette religion. Mahomet est un guerrier. Dès après sa mort, Chiites et Sunnites se combattent violemment, jusque mainenant encore. Le texte même du Coran est un constant appel la violence. Les soufis sont plus "intérieurs", mais je crois aussi peuvent aller à la violence.
Question: Y aura-t-il un Islam des lumières ?
Le judaïsme
1. Croyances
2. Règles
3. Pratiques
4. Personnels
5. Fidèles. Numériquement, cette religion est faible, mais a une importance historique considérable. Actifs, intelligents, on a toujours trouvé nombre de juifs aux échelons les plus élevés de la société.
6. Actifs.
7. Violence.