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Ecrans, imprimantes, interfaces, logiciels... Image et couleur partout

Informaticiens d'entreprise, rien ne vous sera épargné. Il vous faut tour à tour être la bonne à tout faire de vos utilisateurs, le flic et le pompier dont dépend seconde après seconde la sécurité de l'entreprise, le créatif qui va trouver pour les autres les bon "coup stratégique" à la ncer... Il fa vous falloir faire du cinéma !

Car l'image est désormais omniprésente, de plus en plus haute résolution, couleur, et bientôt animée sinon même en relief. Et elle n'a pas l'intention de se cantonner dans des applications spécifiques, par exemple la télédétection ou les arts plastiques et graphiques ; elle pénètre les activités les plus classiques de la gestion, de la décision et même de l'administration la plus ordiinaire. Bientôt l'on n'imaginera plus (là, je ne l'ai pas fait exprès), prsenter une paye ou une facture sans de beaux écrans colorés. Même le rose, tant redouté aux fenêtres de nos minitels, ne suffira plus. Il faudra des couleurs par milliers, et l'ordinateur sait même les compter par millions.

Tous les périphériques deviennent graphiques

D'ailleurs, tous les périphériques passent peu à peu à l'image et à la couleur. Pour les écrans, cela va de soi, y compris leurs versions grand format, relayées au delà de quelques dizaines de pouces par les projecteurs de type Barco ou les murs d'affichage public, dongt on peut voir à Paris des exemples au Palais des Congrès ou à la gare Saint-Lazare.

Du côté des imprimantes, les modèles à caractères formés (barres, chaînes, marguerites) cèdent à tous niveaux de performance la place à des modèles travaillant point par point et donc ouverts aux graphiques, à condition que suive l'électronique de commande, et elle suit. La gamme s'étend des plus populaires "matricielles" aux grands puissances à laser. La couleur, certes, reste encore fortement minoritaire. Non qu'elle soit forcément très chère : certains modèles matriciels couleur n'exigent qu'une modification mécanique minime par rapport à leur équivalent noir et blanc (il suffit de pouvoir faire varier la position d'un ruban multicolore devant la tête d'impression). Mais la couleur se paye en temps d'impression, souvent dissuasifs. Elle se paye aussi en consommables plus chers et en maintenance plus exigeante. Sans oublier un défaut qui l'écarte de bien des domaines : les copieurs ne suivent pas, ou à un prix exorbitant, donc le document couleur est difficilement reproductible et laisse craindre des omissions ou des confusions.

La saturation, indispensable au plaisir de l'oeil

Un mot quand même deux technologies d'impression couleur qui séduisent par la puissance (disons plutôt la "saturation") de leurs couleurs. D'une part le transfert thermique, particulièrement apprécié des conférenciers, car il génère des transparents aussi facilement que du papier. D'autre part certains types de jets d'encre comme le Pixelmaster de Howtec.

Et citons au passage les traceurs (dont certains types ne se distinguent guère des imprimantes, notamment pour le transfert thermique) et les générateurs de diapositives.

Si l'image a besoin de matériels spécifiques, c'est surtout à la saisie, avec les caméras et les scanners, qui ne peuvent guère servir à autre chose. Et dont la gamme commence aussi de plus en plus bas, à l'intention notamment de la PAO de bureau. Pour le reste, qu'il s'agisse de mémoires, de réseaux ou de tritemnet, l'image ne se distingue guère du texte et des données, sinon par une incroyable boulime de gigaoctets, gigabits/secondd et gips (oh, parton, ici on compte encore en mégas, mais les réseaux neuronaux et la grand parallélisme y mettront un jour bon ordre.

Cette boulimie, d'ailleurs, on vous la reproche. La marée de l'image ne serait qu'une machination des constructeurs pour relancer la consommation des puces et la vente de machines de toutes gammes, où la stagnation menace toujours. Même Big Blue, (* note en 2011 : surnom donné à l'époque à IBM dominant encore largement l'ensemble des marchés) pourtant plus orienté vers le col dur que vers le cotillon, sait se déguiser en Charlot (et même en ballons de formes suspectes) (*publicités de l'époque) pour vous dorer la pilule. Mais il ne suffit pas de se coller un faux nez pour faire rire et, sur le trottoir aux néons, c'est surtout le Mac qui relève les compteurs.

Faut-il vous plaindre ? Peut-être. Coincés entre des utilisateurs gourmands et des commerciaux dynamiques, vos responsabilités vous obligent à jouer de plus en plus souvent le rôle du grippe-sou et de l'empêcheur de tourner en rond. Votre culture technique et scientifqiue ne vous pousse d'ailleurs que modérément vers ces festivals d'images polychrromes dont l'utilité ne vous semble pas évidente.

Chance ou menace pour les informaticiens ?