Book of Creation. Art limits ...
Book of Creation. Hiver 2011/2012
Bien que ces numéros ne soient pas datés (même pas de date de dépôt légal ou d "'achevé d'imprimer", ce qui semble contraire à la légalité française, on comprend que cette publication est la deuxième d'une série (c'est indiqué sur le site web, heureusement). (Ci-contre, un numéro plus récent de ce magazine).
Un point étonnant pour l'auteur de diccan: pratiquement aucun des artistes cités ne figurait jusqu'ici dans notre dictionnaire. Au fond, le monde de l'art numérique ne considère pas vraiment comme relevant de l'art ces centaines d'artistes qui utilisent sans complexes, voir sans prétention, les efficaces joujoux mis àleur disposition par le travail des chercheurs et des industriels.
Citons donc le début de l'éditorial de Stéphanie Campeaux :
"Où se situe la frontière entre le "grand art" et la culture populaire ? Eternel débat qui oppose les "puristes" d'un art classique et les "outsiders"de formes pupulaires de l'art moderne et conteomporain comme l'art s'ingulier, le street art et l'art numérique, objets de ce ivre.
"Dans le domaine numérique, l'art devient totalement technique. Pourtant, par certains aspects de son approche programmatique, on peut considérer que la technique s'apparente à la démarche artistique... Et contrairement à ce qu'on lui reproche le plus souvent, l'image numérique n'est pas une simple technique nouvelle de réalisation d'images, mais une nouvelle image qui oblige l'art à une reconceptualisation de la notion même d'image, car la matière de l'image numérique étant théorique, elle joue de son apparence et se joue du lecteur confronté à des illusions de matière. ...
"L'art numérique s'inscrit aujourd'hui dans une démarche contestataire des frontères hiérarchiques abstraitement dressées entre les "beaux arts" et l'art populaire, et parce que sa matérialisation n'est qu'une surface de visibilités multiples... "
Nous ne suivrons pas forcément Stéphanie Campeaux dans ses approches, notamment sur l'idée que l'image numérique est "théorique", qui nous semble outrageusement simplificatrice. On pourrait en débattre.
Autre problème: si nous commencions à intégrer à diccan tous les artistes faisant appel aux outils numériques, nous risquerions de crouler sous la tâche et de noyer l'essentiel dans la masse. Mais sur quels critères se baser ? Question ouverte.
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