Sommaire : Trois questions à Yves Chiaramella (Imag)| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | Entreprises | Manifestations | Bibliographie | Détente
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Le congrès Specif,
qui se tiendra à Lille les 22 et ¨23 janvier, travaillera beaucoup
sur le Rapport
Belloc : Propositions pour une modification du décret 84-431
portant statut des enseignants chercheurs, qui s'inscrit dans la ligne
du rapport
Esperet. Les conséquences sont considérables pour toute la communauté Stic. |
Le Gouvernement lance un nouvel appel à propositions
Usages
de l'Internet, qui fait suite à celui lancé en
juin 2003. |
"Des mathématiques appliquées à la logique des usages, la fédération Imag, avec ses partenaires fait coopérer de nombreuses disciplines."
Yves Chiaramella : L'Imag (Informatique et mathématiques appliquées de Grenoble) est une fédération de huit laboratoires, dont vous trouverez tous les pointeurs sur notre site. Ils sont tous assez fortement marqués thématiquement, mais on peut dégager quelques axes majeurs : communication homme-machine, systèmes distribués, génie logiciel et programmation, systèmes embarqués, imagerie et vision, informatique médicale et de santé, enfin, émergent assez fortement en ce moment, les Tice (TIC pour l'éducation).
Les mathématiques appliquées représentent toujours un petit tiers de notre potentiel, autour de la modélisation mathématique et de ses applications,notamment l'étude de phénomènes naturels (météorologie, océanographie). En informatique, la recherche sur les matériels a presque disparu du paysage de l'Imag depuis une dizaine d'années maintenant, pour des raisons à l'époque essentiellement économiques, avec le recul massif des constructeurs, qui a entraîné presque mécaniquement celui de la recherche, notamment dans le domaine que l'on appelait alors architecture de machine ou de circuits. Fort heureusement, sur le site grenoblois, le laboratoire TIMA poursuit ses activités dans ce domaine ; le thème, en plein essor, des sytèmes embarqués nous permettra sans doute de renouer, au moins partiellement, avec ces aspects.
Si ce thème de recherche ressurgit à l'Imag, ce sera en tous cas sous une forme différente de celle que nous connaissions autrefois. L'accent serait mis cette fois sur l'interaction entre l'architecture de circuits complexes et les développements logiciels pour systèmes embarqués. Cette interaction logiciel-matériel est beaucoup plus forte que par le passé, et l'on a besoin de systèmes à la fois performants et absolument sûrs.
Le thème des systèmes embarqués se développe
chez nous dans un double contexte industriel :
- de manière générale, dans le contexte des systèmes
enfouis, qui sont de plus en plus des "systems on chip", par définition,
- localemnet, dans le sillage d'installations industrielles nouvelles comme
Crolles 2, le consortium fondé par STMicroelectronics, Philips et Motorola,
inauguré en février dernier, et qui développe des collaborations
interntionales avec le laboratoires Verimag.
Nous nous intéressons beaucoup aussi au middleware, à tout ce qui touche au formes avancées de génie logiciel, notamment dans le contexte de la mise de services sur le réseau, sur le web, des services web, du web sémantique. Il y a deux ans, nous avons lancé, au laboratoire LSR, le projet Sarde, en coopération avec l'Inria Rhone-Alpes. Ils ont démarré à quatre, ils sont maintenant dix permanents, sans compter les doctorants. Ils travaillent sur les systèmes réflexifs, c'est à dire les techniques de programmation d'auto-adaptation des fonctions logicielles à des demandes particulières, par exemple des pics de consommation ou des contraintes de sécurité particulières. Il y a beaucoup à faire dans ce domaine : le réseau est un environnement dont on connaît mal le comportement, avec des changements assez brutaux de configuration, des phénomènes d'accumulation de débit..
Quant au web sémantique, le terme m'agace un peu car il ne fait que renommer le domaine classique de la recherche d'information dans ses applications au web. Les travaux en recherche d'information remontent aux USA pratiquement aux origines de l'informatique et aux premières générations de machines ; en France, on en trouve également des traces assez anciennes, comme en attestent par exemple les ouvrages d'André Deweze (Traitement de l'information linguistique. Dunod 1966). Dès le début, on commençait à rechercher, par tri sur cartes perforées, des références, des bibliographiques. Une vieille problématique, donc, appliquée bien sûr au contexte du web (un contexte considéré comme un réservoir d'informations) depuis plusieurs années déjà. Comme beaucoup de problématiques compliquées, elle n'est toujours pas bien résolue, car en évolution permanente avec la diversité des supports d'information, et égalemnet les usages. Nous y travaillons au Clips dans ses aspects linguistiques, mais aussi à travers de nouveaux médias (image, vidéo), et en donnant une importance très grande au contexte interactif de ces processus (notamment sur les aspects perceptifs). Ces travaux s'effectuent souvent en collaboration avec d'autres laboratoires comme vous l'a expliqué par exemple Stéphane Bres dans votre numéro 131.
Parmi les thèmes qui ont vraiment émergé ces dernières années, la communication homme-machine (CHM) tient une place importante. Ce thème fédérateur suscite une dynamique entre le logiciel, le matériel et les usages. Le développement de ces activités interdisciplinaires m'intéresse d'autant plus que j'ai créé, il y a six ans, le laboratoire Clips, qui est encore un des seuls à se consacrer totalement à ce thème, établissant un pont naturel entre l'informatique et les SHS.
Nous sommes en train de lancer des programmes au niveau local. Le département Stic du CNRS nous y incite d'ailleurs fortement. Il s'agit maintenant de concrétiser nos projets. Nous avons lancé localement un appel d'offres sur notre programme Pegasus, qui intéresse les membres de l'Imag mais aussi l'autre fédération grenobloise de laboratoires, l'Elesa (orientée vers le secteur EEATS (Electrotechnique, électronique, éutomatique, traitement du signal) ). D'autres laboratoires universitaires se joignent à nous, notamment ceux de l'université Pierre Mendès-France, pour les études d'usage, l'ergonomie et plus généralement tout ce qui concerne les SHS. La recherche sur la logique des usages vient au premier plan.
A.H. : Comment mener des recherches sur la logique des usages ?
Y.C. : Dans le cadre du Centre des technologies du logiciel (CTL), nous avons construit une plate-forme Multicom, largement ouverte aux industriels. Elle permet des évaluations aussi bien en amont qu'en aval des développements de systèmes et de logiciels de CHM.
En amont, on teste des prototypes de prototypes, en simulant par exemple le comportement du système avec la technique dite de "magicien d'Oz". Elle consiste à mettre des utilisateurs dans une salle avec un système de communication qui et simulé pour la plus grande partie, mais avec un rendu réaliste. Des "compères" répondent aux comportements des utilisateurs conformément aux spécifications du système de communication envisagé, dans une interaction orale ou, plus largement, multimodale. Un système d'observation "aveugle" enregistre le comportement des usagers, leurs erreurs, leurs remarques. Le tout est analysé par des ergonomes et fournit de précieuses indications pour rectifier les spécifications du futur système.
L'évaluation amont fait gagner beaucoup de temps et d'argent, car on ne lance le développement que sur la base de spécifications de qualité, confirmée par l'expérimentation. Le développement vient ensuite, en appliquant les méthodes adéquates (en V, en spirale...) . La plate forme, avec ses outils d'observation, peut servir ensuite à faire des évaluations aval, avec un vrai prototype du système. Plus de magicien d'Oz, mais on conserve de la partie amont le système d'observation de l'usager, de ses erreurs, de ses réactions.
On s'aperçoit, par exemple, que la répartition statistique (on pourrait dire le spectre) des applications présente des accumulations sur un certain nombre de types de modalités ou de situations d'interaction. Quatre ou cinq situations peuvent représenter jusqu'à 90% des cas d'utilisation. C'est là dessus qu'il faut donc concentrer les efforts de conception.
Les nouvelles technologies, comme le téléphone portable il y a quelques années et plus récemment les concepts d'informatique pervasive, invisible, enfouie, ... font naître beaucoup de spéculations, proches parfois de la science fiction. Il y a beaucoup d'idées intéressantes, mais qu'est-ce qui est réellement utile, qu'est-ce qui est tolérable, ergonomiquement et éthiquement... ? Cette analyse est d'autant plus importante pour les nouvelles technologies en cause qu'elles concernent le plus souvent des objets qui vont être produits à un très grand nombre d'exemplaires, ce qui implique de lourds investissements sur la chaîne de production. Il faut donc, avant de s'y lancer, que leur utilité et leur utilisabilité soient avérées.
On peut évidemment tester l'utilité d'un produit en le fabriquant et en le lançant sur le marché. C'est ce qu'on pourrait appeler un essai destructif, par comparaison au crash automobile... j'ai vu des constructeurs de portables venir nous dire que tel produit, soi-disant merveilleux, finit dans les poubelles...
La logique des usages identifie, définit et hiérarchise les buts. Par exemple, pour une fonction domotique comme l'accessibilité, la mise en place d'un système sophistiqué de contrôle d'accès répond-il à un besoin réel de sécurité, ou simplement à un attrait pour les nouveautés technologiques ? Il se peut qu'une bonne analyse montre qu'une telle fonction créera plus de soucis qu'elle ne rendra de services. Autre exemple, sur lequel nous travaillons, le "stylocom" , un stylo communicant, va vraiment permettre de communiquer directement avec la machine, pour la faire écrire, et qui pourrait servir aussi de micro pour lui parler... c'est tout juste "s'il ne fait pas la vaisselle"... Le travail sur la logique des usages permet de définir les fonctions avant de lancer le développement en vraie grandeur.
Notre laboratoire TIMC anime depuis plusieurs années un programme de recherche sur les appartements intelligents, du point de vue des personnes handicapées et du maintien à domicile des personnes âgées. Comment on peut équiper un appartement, de la manière la plus standard, la plus légère, la plus acceptable du point de vue invasif dans la vie privée, d'un système de détection des situations d'alarme;
Pour mener ces travaux, nous avons équipé un appartement, dans un milieu semi-hospitalier, de manière à pouvoir mener des expérimentations réalistes, et pas seulement des gens bien portants faisant semblant d'avoir un malaise. Il faut expérimenter un grand nombre de modalités, de types de capteurs. C'est un travail de longue haleine. Par exemple, pour le signal sonore, il faut pouvoir apprendre à la machine à reconnaître un râle ou un bruit de chute aussi bien qu'un appel au secours. Il faut pour cela se procurer des échantillons de sons, enregistrés dans des situations réelles, en prenant toutes les précautions pour respecter les procédures déontologiques propres à ce type de données.
Autour de cet appartement, travaillent une dizaine de personnes, essentiellement des informaticiens et du personnel médical (donc, du point de vue disciplinaire, des spécialistes des sciences de la vie) et des spécialistes des SHS, pour l'ergonomie et l'analyse d'usages (une spécialité pratique par exemple à l'université Pierre Mendès-France).
A.H. : Mais l'interdisciplinarité n'est-elle pas difficile à mettre en oeuvre ?
Y.C. : Il y a chez nous, par exemple, des linguistes, qui relèvent de la 34eme section, par de la nôtre, la 07. Et ils ne sont pas malheureux pour autant ! Bien sûr, l'évaluation est plus difficile, car elle est nécessairement collégiale. Elle doit d'abord porter sur le projet globalement, puis s'affiner par discipline. Du point de vue du secteur informatique, par exemple, l'évaluation doit dire si la démarche est vraiment scientifique du point de vue de ce secteur, si elle a apporté de nouveaux problèmes, ou des solutions nouvelles à des problèmes connus. Elle doit voir dans quelle mesure la démarche a été valide par la communauté internationale (par exemple, par des publications dans les revues scientifiques informatiques).
Les problèmes viennent souvent de la manière dont les chercheurs présentent leurs travaux. Certains ne font pas l'effort de s'abstraire du projet pour parler dans les termes de leur discipline d'origine. Un informaticien coopérant à un projet linguistique ou médical, et qui veut se faire évaluer, par exemple pour une promotion de carrière, ne doit pas se limiter à dire que son travail a donné des résultats intéressants pour l'interprétation de l'étrusque ou le dépistage d'une maladie. Ces résultats pourraient peut-être avoir été obtenus avec des outils logiciels courants, sans intérêt du point de vue de la recherche en informatique.
Pour bien réussir en participant à des programmes interdisciplinaire,
il faut donc que ces programmes permetttent à chacun de valoriser sa
spécialité. Il faut aussi que chacun entretienne de bons contacts
de collaboration avec son secteur d'origine. Il faut enfin que le travail soit
scientifiquement pertinent par rapport à ce secteur. Cela est certes
plus difficile qu'un travail scientifique classique, plus mono-disciplinaire,
mais c'est le plus souvent un challenge passionnant, qui en vaut bien la peine
!
Propos recueillis par Pierre Berger
Le premier Sommet mondial sur la société de l’information
est organisé par les Nations unies à Genève du 10 au 12
décembre 2003.
- Le site offficiel
- Le site de la délégation
française, avec la liste des conférences et débats qu'elle organise
- Le wiki
d'Adminet (NDLR, une occasion aussi de découvrir le wiki, nouveau
type de média collaboratif).
L’ADBS (Association des professionnels de l’information et de la documentation) a rédigé un texte montrant le rôle fondamental joué par les professionnels de l’information-documentation dans le développement harmonieux de cette société.
Etiquettes radio : la Cnil tire la sonnette d'alarme titre Guillaume Deleurence dans 01Net. La Cnil estime que les puces RFID (les étiquettes radio), doivent être considérées comme des identifiants personnels. Et souligne les pièges en matière de protection de la vie privée.
Jean-Yves Gresser nous signale l'ouverture, su le site de l'Unctad (United nations conference on trade and development) de pages spécialement consacrées aux métriques.
Eh oui, l'intelligence vient même aux tramways. C'est ce que nous explique Nicolas Fertin (Le Parisien du 4 décembre, édition Yvelines) : "Il s'oriente tout seul et se gare au centimètre près le long du quai sans que son chauffeur n'ait à s'aider d'un volant", guidé optiquement par une ligne de peinture au sol.
Question : quand ce système pourra-t-il s'appliquer à l'ensemble des véhicules automobiles ? Réponse (partiale, on pourrait ouvrir le débat) : techniquement, les outils sont pratiquement disponibles et ne coûteraient d'ailleurs pas cher (voir l'interview de Michel. Interview AH No 107). Le facteur décisif sera l'acceptation sociale : à quelle date les partisans de la conduite automatique (économique, écologique, pratiquement "zéro-accidents", ouvrant le transport autonome à tous et non plus seulement aux détenteurs d'un permis de conduire, libérant un temps considérable pour le travail ou le loisir) aux défenseurs du mode de conduite actuel. P.B.
"Mettre en marche son ordinateur ne nécessite pas le même niveau de sécurité que signer électroniquement un document. les multiples dispositifs d'authentification forte répondent aux exigences diverses des utilisateurs" explique Olivier Descamps dans Le monde informatique du 5 décembre. Parmi les solutions qu'il recense : calculette, clé USB, carte acoustique, souris biométrique et carte à puce.
Jacques Sakarovitch vient de publier chez Vuibert un monumental Eléments de théorie des automates. "Cet ouvrage veut rendre compte de cette richesse dans un cadre cohérent, aller au-delà des prémices habituelles tout en donnant des preuves complètes, mettre en perspective les différentes propriétés obtenues par des formulations de plus en plus générales. Sont traités en particulier dans cet esprit les automates avec multiplicité et les automates avec sortie (transducteurs). "
Le groupe de recherche et développement "Accessibility initiative" duW3C lance une série de téléconférences sur la toile, centré sur l'accessiblité à la Toile. Il faut envoyer des propositions avant ce mercredi 12. Avec nos excuses pour cette annonce tardive.
Didier Forray, dans 01net, relate "Toshiba prépare le lancement, au Japon, d'un appareil permettant de faire disparaître toute trace d'impression sur les feuilles qui auront été imprimées avec une encre spéciale, afin de les réutiliser. Objectif : faire de substantielles économies sur les coûts d'impression."
NDLR. Plusieurs types de technologies convergent pour proposer des
supports présentant à la fois les avantages du papier (plat, léger,
de conservation longue) et de l'écran (modifiable "instantanément",
en tous cas assez rapidement pour donner à l'oeil l'impression d'instantanéïté
ou d'image animée) :
- écrans de plus en plus plats (TFT, etc.)
- papier électronique de Xerox,
- encre effaçable de Toshiba.
Dans sa méditation sur la prospective de la maîtrise d'ouvrage Michel Volle se livre à un exercice périlleux mais qui sera utile... ne serait-ce qu'aux maîtres d'ouvrage de moins de 50 ans (ou, et cela a un caractère de plus en plus aléatoire (j'allais dire, stochastique) de l'âge de leur départ en retraite diminué de 15 ans).
(communiqués de l'éditeur)
Intelligence linguistique. Le calcul du sens des énoncés élémentaires. par J. Rouault et M.-C.Manes-Gallo (Hermès/Lavoisier).L'application du traitement automatique de la langue écrite à la recherche d'information et à la communication homme-machine bute sur deux problèmes complexes : comment atteindre automatiquement le sens d'un texte pour représenter les connaissances qu'il véhicule et effectuer des raisonnements sur les connaissances ? Comment raisonner à partir du texte lui-même et non sur le base de savoirs, posés a priori, et auxquels réfère ce texte ?L'ouvrage tente de répondre à ces questions en apportant des solutions aussi indépendantes que possible des domaines référentiels couverts par les textes analysés (dialogues, documents techniques, etc.). A partir de la définition et du traitement sémantique d'énoncés élémentaires, il généralise des modèles de sémantique et de pragmatique linguistique et montre comment représenter les connaissances dans une base unique.
Au sommaire.
- Introduction. Le couple sémantique-pragmatique.
- Les objets de discours. Représentation des connaissances pour une mémoire
discursive. Les objets-de-discours individuels.
- Les énoncés élémentaires. Elaboration d'un modèle
de sémantique en TAL (traitement automatique des langues). Détermination,
type de procès et énonciation. Syntaxe et sémantique. Structure
des énoncés élémentaires. Calcul des énoncés
élémentaires.
- La représentation et la gestion des connaissances. Langage de la mémoire
discursive. Eléments pour un sysgtème d'analyse automatique de
la langue.
Ingénierie cognitive. IHM et cognition. Sous la direction de
G. Boy (Hermès/Lavoisier)Cet ouvrage se propose, à travers trois
parties, de traiter de l'ingénierie cognitive en s'intéressant
à l'utilisation de la technologie et la façon dont elle fonctionne.
La première partie traite des aspects fondamentaux de l'ingénierie
cognitive : l'ergonomie cognitive et la modélisation de l'opérateur,
une approche écologique de l'automatisation et de la gestion de l'erreur
humaine, la conception et l'évaluation des interactions homme-macine,
la coopération humaine et les systèmes coopératifs y sont
tour à tour abordés.
La deuxième partie aborde la conception et l'évaluation de technologies
centrées sur leurs utilisateurs. On y trouve des thèmes traitant
de la supervision et la coopération homme-machine, des considérations
sur les notations en interaction homme-machine, sur les éléments
à connaître pour réaliser une interface de qualité
et sur les questions nécessaires à la documentation d'un artefact.
Quatre exemples d'ingénierie cognitive viennent clore l'ouvrage : la
détermination de critères, les méthodes de documentation
pour améliorer l'analyse des tâches en aéronautique en sont
le premier exemple. Viennent ensuite l'interaction homme-machine dans l'ingénierie
des systèmes d'information, l'assistance à la conduite automobile
puis les environnements d'apprentissage et d'éducation
Deux ouvrages proches en apparence... seulement ! Le terme objet est mis à toutes les sauces. Et encore il ne s'agit ici que de sciences dures .. (Communiqués de l'éditeur)
Langages et modèles à objets, Sous la direction de J.P. Briot et J. Malenfant. Numéro spécial de la revue RSTI-L'Objet (Hermès/Lavoisier). Les journées francophones "Langages et modèles à objets"(créées en 1994 à Grenoble) constituent un forum annuel d'échange privilégié entre chercheurs s'intéressant aux différentes facettes des concepts d'objet, de composant et de modèle (en programmation, en représentation de connaissances, en bases de données, en génie logiciel, en programmation répartie, en intergiciels et systèmes), afin d'étudier leurs spécificités, leurs points communs et leurs divergences, ainsi que leurs tendances futures.
Les actes de la présente édition comprennent seize articles, qui ont été sélectionnés parmi quarante soumissions. Ces différents contributions abordent le génie logiciel (modélisation et spécification de composants, utilisation de contrats, utilisation de techniques d'IA), la problématique d'adaptation logicielle (par réflexion ou par aspects) et la représentation de connaissances (méthodes de classification, raisonnement, et leur applications).
Ces objets qui communiquent. Sous la direction de P. Mallein et G. Privat. Numéro spécial de la revue Les cahiers du numérique (Hermès/Lavoisier). Grâce aux possibilités techniques nouvelles offertes par les micro et nanotechnologies, l'informatique embarquée et répartie, les réseaux sans fils, les opportunités de transformer n'importe quel objet de la vie quotidienne en objet communicant vont croître et se multiplier dans les prochaines années. Ce numéro spécial est consacré à ce phénomène et à ses conséquences en termes de nouveaux environnements techniques de l'activité humaine, de nouveaux objets et interfaces, de types de relations qui pourront s'établir entre les humains et ces objets, et particulièrement de nouvelles façons de concevoir ces objets associant pragmatiques techniques et pragmatiques de l'usage, technologies et sciences humaines appliquées.
Logiciel libre et sûreté de fonctionnement. Sous la direction
de P. Davit e H. Waeselynck (Hermès/Lavoisier).Introduire des logiciels
libres dans les systèmes critiques semble risqué, de par les fortes
contraintes qui régissent ces systèmes : exigences de sûreté
de fonctionnement, normes de développement drastiques, certification.
Toutefois, les logiciels libres son en pleine expansion et leur usage dans les
applications industrielles se confirme, démontrant une véritable
évolution de la pratique de l'utilisation des logiciels dans les entreprises.
Celles-ci doivent donc s'adapter et trouver des solutions pour rapprocher les
pratiques de ce monde du libre des contraintes du domaine industriel.
Les logiciels livres son, sur certains points, comparables aux logiciels commerciaux sur étagères (Cots), qui sont déjà exploités dans les systèmes critiques. L'ouvrage part donc de solutions avancées pour l'utilisation des Cots au sen des systèmes critiques, puis étend l'analyse aux caractéristiques spécifiques des logiciels libres. Il propose des solutions pour gérer les impacts de leur exploitation et pour permettre aux entreprises de ne plus seulement être utilisatrices mais actives dans la création de nouveaux logiciels libres. (Communiqué de l'éditeur).
Prêchant par l'exemple, des spécialistes, des consultants et enseignants proposent une téléconférence Tools & practical steps for electrifying online learning". (Nous n'avons pas testé la prestation).
Le mél du web SG (CNRS) signale qu'une campagne de sensibilisation des chercheurs et enseignants-chercheurs du secteur public aux brevets est organisée par le ministère de la Recherche, sous la forme de journées de formation. Elle se déroulera pendant toute l’année universitaire, jusqu’à la fin du mois de juin 2004. Un ‘kit’ pédagogique (livret, présentation…), préparé avec l’aide d’experts en brevets, est d'ores et déjà disponible en ligne.
Par ailleurs, dans le cadre du dispositif de production d'indicateurs inter-institutionnels de politique scientifique, l'Observatoire des sciences et techniques (OST) a mis en ligne un nouveau rapport (PDF) sur les indicateurs relatifs à la propriété intellectuelle dans les organismes de recherche publique et dans les établissements d'enseignement supérieur. La notion de propriété intellectuelle y est déclinée au travers d'indicateurs portant notamment sur les brevets.
La DGA (Délégation générale pour l'armement) a ouvert en octobre 2003 un site internet dédié à la recherche de défense. Ce site est accessible via le site institutionnel de la DGA lien vers « sites de la DGA »ou directement à l’adresse www.recherche.dga.defense.gouv.fr.
Avec ce site, la direction des systèmes de forces et de la prospective (DSP) de la DGA propose aux milieux scientifique (universités, laboratoires, organismes spécialisés) et industriel un panorama complet des activités de recherche au sein de la DGA (études amont, thèses, brevets…). Etudiants, chercheurs, industriels… pourront notamment découvrir l’organisation de la recherche de défense en France ainsi que l’actualité régulière de ce domaine. Le site « Recherche » leur permettra également d’obtenir des informations sur les aides de la DGA pour les formations doctorales, post-doctorales ou seniors ou encore de connaître l’action du ministère de la Défense en faveur des initiatives scientifiques.
Au sommaire de VendrEDI : GPA, CPFR, ECR, B2B : tout identifier, Editransport, Norme sans FR.
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
On pouvait attendre beaucoup de Michael Crichton, l'auteur de Terminal man (1972) et Jurassic Park (1991). Il tente ici une fiction construite à la convergence des nano-technologies, de la bio-informatique et des méthodes d'optimisation dites des "essaims particulaires", dont nous avons interviewé le spécialiste, Maurice Clerc, dans notre numéro 126.
Dans l'ensemble, la critique n'est pas favorable. Maurice Clerc signale les pointeurs suivants : Chris Phoenix, USA To Day et le SFanBookClub, qui "se demande si Crichton n'aurait pas plutôt du écrire un livre de vulgarisation sur le sujet, plutôt qu'un roman de SF".
Techniquement, quelques passages feront tout de même plaisir aux amateurs d'idées neuves. Par exemple un essaim de cellules se déplaçant dans l'espace et coopérant entre elles pour former une sorte de rétine donnant de bonnes images en 3D. Ou encore les combinaisons entre technologies pour produire en masse des nanomachines grâce à des cultures industrielles de bactéries...
Le scénario global n'est pas original. Une fois de plus, des machines lâchées dans la nature se retournent contre les humains. Heureusement le héros, compétent, courageux et plein de ressources, parvient à détruire le monstre et à sauver l'humanité. On est loin de la progressivité patiente et subtile du Moi robot d'Asimov (Doubleday, 1956) où les robots finissent par prendre le pouvoir avec un minimum de violence et pour le bien de l'humanité, ou de la vaste fresque socio-technique de L'age de diamant de Neal Stephenson (traduction française Editions Rivages, 1996), où les nano-technologies sont omniprésentes dans un univers communautariste.
L'auteur donne l'impression d'avoir visé plutôt un scénario de film qu'un roman fait d'abord pour la lecture. Alors, attendons le film ! P.B.
Un "obésiciel", c'est un logiciel qui gonfle démesurément à chacune de ses rééditions. Il gonfle tellement qu'il ne peut plus entrer dans votre ordinateur. Vous êtes alors contraint d'acheter un nouvel appareil. Trois ans plus tard, vous vous retrouvez dans la même situation. (Terme proposé par Jean-Claude Guédon)
Chargez l'image . C'est pourtant du JPEG pur et dur, tout ce qu'il y a de fixe !