Sommaire : Trois questions au Père Noël | L'actualité de la semaine | Courriels | Théories et concepts | Enseignement | Entreprises | Manifestations | Bibliographie | Détente
Ce numéro 137 est le dernier à porter le titre Asti-Hebdo. Le prochain, daté du 5 janvier, sera le numéro 1 de Stic-Hebdo, exprimant une volonté francophone internationale. Il sera édité par l'association Gerbert, dont l'Asti est un des membres fondateurs. |
Le congrès Specif se tient à Lille les 22 et 23 janvier. Il travaillera notamment sur le Rapport Belloc : Propositions pour une modification du décret 84-431 portant statut des enseignants chercheurs, qui s'inscrit dans la ligne du rapport Esperet. |
« Le monde des médias va beaucoup changer. Et votre passage à Stic-Hebdo international, dans le cadre d'une coopération multilingue, va dans le bon sens. »
Asti-Hebdo : C'est la quatrième fois que nous vous interviewons. Ne craignez-vous pas, au fil des ans, de vous répéter ?
Père Noël : Pas cette année, en tous cas. Car c'est la presse elle-même, voire les médias en général, qui sont en train de changer sous la poussée des technologies.
La situation des médias aujourd'hui me rappelle celle de l'informatique au début des années 1980. D'une part, de grands groupes de presse multinationaux, toujours plus monopolistes, "propriétaires", Big blue en tête. De l'autre une multitude de sympathiques développeurs en Basic développant seuls, ou dans des "clubs micro" de petites applications amusantes mais d'un intérêt très "local".
Aujourd'hui, des noms comme Murdoch, Springer, Microsoft, Google... font converger vers eux le travail des auteurs et des annonceurs comme le flux des abonnements et des requêtes. Ils devraient être les premiers à profiter de technologies comme le web sémantique, la gestion de contenus et les web services, soit en les exploitant directement, soit en laissant à une nébuleuse de start-ups le temps d'essuyer les plâtres avant de les racheter ou de les condamner à disparaître.
A l'opposé, les éditeurs de sites web mettent à la portée de tout amateur motivé la possibilité d'ouvrir un joli site. Des formules sophistiquées comme les wikis, des outils collectifs comme Spip, des descripteurs de contenus comme RSS... permettent de prolonger le rêve de médias sans dieux ni maîtres, gratuits et transparents (ou modérés au minimum nécessaire pour éviter de se faire piéger par les extrémistes de toute tendance ou les spammeurs impénitents).
A partir des années 1980, la standardisation des logiciels et des protocoles de communication, Unix puis Internet et le web ont fourni le fil pour tisser une toile mondiale au service de tous les types d'acteurs et de tous les niveaux de machines. Les grands systèmes ont été obligés de se plier au "downsizing". Les ordinateurs individuels sont devenus de vrais machines de travail connectées. Entre eux s'échelonne désormais une gamme complètement "scalable" de serveurs.
Aujoud'hui, de nouveaux standards de communication, portant sur la sémantique des contenus et les conditions morales et monétaires de leur diffusion se préparent à apparaître. Demain, la gamme des services médiatiques pourrait donc retrouver toute sa diversité. Pour fournir à tous une information de meilleure qualité. Pour donner toute leur audience à ceux qui ont quelque chose à dire. Et enfin pour que les professionnels des médias, les journalistes au premier chef, gardent la liberté de revêtir d'autres costumes que la livrée des trusts mondiaux ou les chemises bariolées de sites libres mais confidentiels.
Mais à mon tour de poser une question. Vous, Asti-Hebdo, avez-vous des projets ?
A.H. : Presque trop, Père Noël. Peut-être avons nous tort de trop croire à vos promesses.
Nous allons donner une nouvelle dimension à Asti-Hebdo, qui va déborder l'Hexagone pour devenir international et francophone, sous le nom de Stic-Hebdo, dans le cadre d'une association créée à Zurich dans ce but, la Gerbert, avec la coopération de l'Asti bien entendu.
Ce nom rendra hommage à Gerbert d'Aurillac, mathématicien et pape du haut moyen âge, qui contribua notablement à l'avancement des systèmes de calcul en Occident.
Mais Stic-Hebdo ne fera pas de la francophonie dans une optique post-coloniale. Bien au contraire, il s'inscrit dans un effort de coopération multilingue, en particulier avec les éditions anglaise, espagnole, française et italienne d'Upgrade (édités sous l'égide de l'association européenne Cepis).
P.N. : Gerbert, devenu pape sous le nom de Sylvestre II, ne vous aurait certainement pas refusé sa bénédiction papale urbi et orbi ! Je vais d'ailleurs, (sous mon nom de Saint Nicolas), intervenir auprès de lui en ce sens.
Son tempérament quelque peu magicien, comme tout le monde à l'époque, lui aurait certainement fait remarquer, pour le plaisir, que vous faites ce changement sur un chiffre bien choisi. En effet, Asti-Hebdo a publié, 137 numéros, celui-ci compris. Auquel il faut ajouter deux numéros spéciaux. Soit 139. Le premier numéro de Stic-Hebdo serait donc le numéro 140 d'Asti-Hebdo. Et 140 est le produit de 10 par 2 et par 7. Or,
A.H. : Alors, père Noël, comment voyez-vous se dessiner l'année qui s'ouvre ? Pouvons-nous être optimistes pour 2004 ?
P.N. : Plus que jamais. J'ai été frappé, à lire une bonne partie de vos récentes interviews, par une nette évolution de la recherche, et de l'industrie, vers de nouvelles catégories de machines et d'applications faisant une part toujours plus grande à la qualité, à l'émotion, à la logique des usages.
L'expression "web sémantique" agace bien du monde, non sans raisons. Mais elle n'en semble pas moins incontournable parce qu'elle est techniquement fondée. Et elle exprime ce fait que le "sens", longtemps considéré, en France notamment, comme l'apanage exclusif des êtres humains, est en train de pénétrer tout le réseau des machines. Il y a quelque cinquante ans, le "soft" a commencé à masquer les duretés du "hard". Et l'enfant qui entre aujourd'hui dans l'univers informatique voit d'abord une interface graphique, alors que son père voyait des supports magnétiques et son grand-père des transistors sinon des engrenages. Demain, il verra directement des dynamiques, des intentions, des appels.
Des machines sémantiques, du sens dans les machines... Je comprends bien que certains s'en inquiètent. D'autant qu'elles ne sont pas toutes anodines (elles vont jusqu'à mettre des contraventions aux chauffards français !), ni aussi sympathiques que les robots de compagnie japonais ou les ludiciels gentils dont j'ai mis encore cette année bien des boites dans ma hotte pour les distribuer à vos chères têtes blondes. Si les machines se mettent à avoir des "intentions", rien ne prouve qu'elles seront bonnes. Mais enfin, je suis le père Noël, et donc résolument optimiste.
Je vois donc dans la montée actuelle du sémantique le début d'une nouvelle vague de machines intéressantes, renouvelant les marchés aussi bien que les thèmes de recherche et de développement. Et, pour revenir à notre point de départ, tous les médias jusqu'aux plus grands vont en être peu à peu transformés en profondeur. Pour moi, le passage de votre Hebdo à la francophonie internationale et votre collaboration avec Upgrade vont tout à fait dans le bon ... sens !
C'est donc avec un sourire plus large que jamais, derrière ma barbe plus longue de trois ans, que je déposerai dans les boites aux lettres de vos lecteurs leur prochain abonnement à Asti-Hebdo... ou plutôt, excusez-moi, à Stic-Hebdo, que le bon Gerbert me pardonne !
Propos recueillis par Pierre Berger et François Nicolet
Le nouveau CNU 27e section s'est réuni la semaine dernière pour la première fois, notamment pour procéder à l'élection de son bureau. Président : Daniel Herman (Rennes 1) est réélu dans cette fonction. 1e vice-président : Gilles Bernot (Evry), 2e vice-président : Dominique Faudot (Dijon), Assesseur : Michelle Chabrol (Clermont-Ferrand).
Les qualifications 2004 auront lieu du 8 au 12 mars (MCF), puis les 18 et 19 mars (PR). Il y a 783 candidatures annoncées en MCF, et 154 en PR. Les rapporteurs ont été désignés en fin de semaine dernière.
A diffuser autour de vous : en dépit du retard pris par le Ministère pour communiquer les noms des rapporteurs (accessibles sur Antares en début de semaine prochaine), la date limite d'envoi des dossiers aux rapporteurs, fixée par le JO, est toujours le 26 décembre. Tout dossier dont cachet de la poste indiquera une date postérieure au 26 décembre sera refusé. Par ailleurs, il ne suffit pas de poster un dossier le 26 pour que le cachet de la poste soit du 26 : il y a des heures de levée, des postes fermées etc. Lorsqu'on poste un dossier au courrier interne on prend un risque supplémentaire (des compléments de dossier peuvent toutefois être envoyés ultérieurement).
Le CNU 27 possède un site web public http://cnu.ifsic.univ-rennes1.fr qui contient notamment une note aux candidats à la qualification (MCF ou PR), une note aux candidats à une promotion (MCF ou PR),une note aux candidats à un reclassement (MCF ou PR).
Bernard Heulluy (IUT. de l'Université de Metz)
La gouvernance de l'internet n'excite pas les français, donc pas non plus les médias français. C'est pourtant l'un des quelques sujets chauds débattus depuis 9 mois au cours de la préparation du SMSI. Mais, qui en a entendu parler ? Le Sommet mondial de la société de l'Information s'est tenu à Genève du 10 au 12 décembre, donc en ce moment. C'est la première fois qu'un sommet mondial est axé uniquement sur les TIC (technologies de l'information et des communications). Et c'est aussi la première fois qu'un sommet mondial a invité la société civile à participer aux débats.
Deux textes deraient être adoptés au cours de cette manifestation: une déclaration de principes, et un plan d'action. Ces deux documents sont disponibles en-ligne:
http://www.itu.int/dms_pub/itu-s/md/03/wsispc3/td/030915/S03-WSISPC3-030915-TD-GEN-0006!R3!MSW-F.doc
http://www.itu.int/dms_pub/itu-s/md/03/wsispc3/td/030915/S03-WSISPC3-030915-TD-GEN-0005!R3!MSW-F.doc
Comme il est de coutume dans ces déclarations solennelles, les mots sont tellement discutés et pesés qu'ils peuvent paraître ésotériques ou simplement creux. En réalité, ils reflètent un laborieux compromis entre les pays les plus développés et les autres.
Les gouvernements des pays les plus développés soutiennent le statu quo, c.a.d. un état de fait où les USA contrôlent sans partage le fonctionnement de l'internet, les ressources communes (adresses IP et noms de domaine), et les standards techniques. Les gouvernements des autres pays sont excédés de ce monopole où ils n'ont aucun pouvoir de décision, et sont bien décidés à y mettre un terme. L'Union Européenne, représentée par l'Italie, est alignée sur les positions des USA. La France n'est pas de cet avis, mais n'a pas réussi à faire évoluer les positions des autres européens.
Le compromis du sommet consiste à créer un groupe de travail, formé dans le cadre des Nations Unies, pour étudier en commun (gouvernements, secteur privé et société civile) et dégager des propositions pour la gouvernance de l'internet. Ce groupe remettra ses conclusions en 2005, lors de la phase 2 du SMSI. Il n'y aura donc pas d'annonce de décision impliquant des changements radicaux à court terme. En revanche, les documents (déclaration de principes et plan d'action) ouvrent un champ nouveau, immédiat, et plus large qu'il n'y parait, à des initiatives nationales, ou multi-nationales. Par exemple:
« a) le pouvoir de décision en ce qui concerne les questions de politique publique liées à l'Internet, de portée nationale, est le droit souverain des Etats. Ils ont des droits et des responsabilités en ce qui concerne les questions de politique publique liées à l'Internet, qui ont une portée internationale; » Reste à définir ces questions de politique publique. Pour commencer, un droit national de l'internet. La protection des mineurs. La délation. Les droits d'auteur. La protection des consommateurs. L'anonymat.
« c) Les gouvernements sont invités:
i) à créer des centres d'échange Internet nationaux et régionaux;
ii) à superviser, selon qu'il sera nécessaire, leurs noms de domaine de premier niveau correspondant à des codes de pays (ccTLD) respectifs;
d) En coopération avec les parties prenantes concernées, promouvoir l'établissement de serveurs racine régionaux et l'utilisation de noms de domaine internationalisés pour surmonter les obstacles à l'accès. »
C'est donc de l'autorité nationale que relèvent le nom de ccTLD (comme FR), ainsi que les noms de domaine qu'il contient. D'où la possibilité de créer des noms en langues nationales, ainsi que des noms locaux, associés à des services de proximité. La mise en place d'annuaires (racines) nationaux, régionaux, locaux, est précisément l'outil nécessaire pour supporter commodément des services de proximité conçus pour une clientèle locale, dans sa propre langue.
En clair, le champ est libre pour des développements innovants dans un cadre national, mais aussi multi-latéral, par accord avec ses voisins. En clair aussi, c'est aux états, ou secteur privé, d'en prendre l'initiative. Il n'y a rien à attendre des USA dans ce domaine. Il me semble qu'il y a un besoin de "décoder" le sommet pour le public, et d'en faire apparaître les aspects positifs, plutôt que d'en fustiger les inévitables insuffisances.
Louis Pouzin
L'Assemblée générale de l'Asti s'est réunie le vendredi 12. Elle a approuvé les rapports présentés par le président Jean-Paul Haton. Le nouveau conseil d'administratiuon est constitué comme suit :
Jean-Paul Haton Président Loria/ Inria Nancy
Antoine Petit directeur du département Stic du CNRSL'Asti a eu le bonheur d'apprendre qu'Antoine Petit, un de ses administrateurs, vient d'être nommé directeur du département Stic du CNRS. Il prend la suite de François Jutand, fondateur de ce département. |
L'Assemblée générale d'Adeli s'est tenue vendredi dernier. L'action la plus visible pour 2003 aura été la rénovation de la communication avec un nouveau logo, et une nouvelle maquette de la Lettre d'Adeli qui paraît tous les trois mois. Ont bien fonctionné les commissions Efficience, Gestion de configuration, Informatique et être humain, Sécurité.
Parmi les perspectives 2004 on compte la publication d'un Odoscope (pour s'orienter dans la jungle des normes) et d'un Configuscope (pour faire le point sur la gestion de configuration que beaucoup appellent gestion des changements applicatifs). En projets, la réactivation de la commission Risques et processus, l'ouverture d'un Forum sur la sécurité sur le site d'Adeli, le lancement d'une Newsletter.
Le comité 2004, dans la continuité du comité 2003, est composé de Geneviève Coullault, directeur d'A Posteriori, Alain Coulon, ancien de Bull, Michel Demonfaucon, Ahimsa, Pierre Fischof, consultant indépendant, Laurent Hanaud, IBM Global Services, Jean Joskowicz, président de l'Afisi, Martine Otter, responsable qualité chez Experian, Jacqueline Sidi, Cap Gemini Ernst & Young, Gilles Trouessin, Ernst & Young. Il a été élu à l'unanimité moins une abstention.
L'Assemblée générale a été suivie d'une conférence-débat sur la Simulation de la sécurité des commandes du Falcon présentée par Frédéric Renault, de Dassault Equipements, qui développe des commandes de vol. Son département PSA-SDF (Programme système architecture-Sûreté de fonctionnement) développe des logiciels utiles aux études de sûreté de fonctionnement, pour les avions civils et militaires. Il utilise aujourd'hui : Java.
Pour répondre aux besoins exigés par les autorités de certification, il utilise la technique des arbres de défaillance. Un premier logiciel, Cecilia Arbor, permettait d'éditer des arbres à la main. Devant l'augmentation de la complexité des systèmes, il est devenu insuffisant. Dans les commandes de vol du 7X on compte en effet 300 modèles de composants élémentaires, 900 éléments de défaillance, plus de 15 niveaux hiérarchiques, 123 situations redoutées. Un logiciel permettant de générer automatiquement des arbres de défaillance, Cecilia Ocas, a été développé. L'interface homme-machine emploie Java avec JBuilder de Borland. Le moteur de calcul est réalisé en C et C++ par GFI. Ces outils certifiés sont utilisés aussi par Intertechnique, Pratt & Whitney et Peugeot-Citroën. Il a aussi été utilisé pour la formation à la maintenance des mécaniciens.
Ce terme, emprunté au domaine maritime, concerne au départ pêche, à proximité des côtes, par opposition à l'off-shore, au grand large. Appliqué à l'informatique, il veut dire tout simplement : externalisation en province. Citons par exemple Véronique Arène, dans Le monde informatique du 12 décembre : "Le nearshore, une chance pour la province. Sous la pression de leurs clients, le SSII cherchent à rogner sur leurs coûts. Notamment en créant des centres de services de proximité en régions". L'article s'inspire notament de l'inauguration au début du mois, par Valéry Giscard d'Estaing en personne, du centre de tierce maintenance applicative (TMA) à Clermont- Ferrand.
La Diffusion Paris 7 signale que projet de recherche Bionic ear de l'Union Européenne étudie de nouveaux moyens de guérir la surdité (site).
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) propose le jeu de simulation Ecoville "pour apprendre à protéger l'environnement tous les jours".
Jacques Baudé signale que. La chambre syndicale des sociétés de services et d'ingénierie informatiques, Syntec, a ouvert un site sur l'enseignement informatique à destination des étudiants. Initié en mai 2001, le projet présentait une vision de l'ensemble des formations informatiques, initiales et continues. Le site baptisé Passinformatique.com veut être un véritable guide pour l'étudiant et un lieu d'échange avec les entreprises. Pour cela, il propose diverses rubriques comme l'annuaire des formations, comment choisir sa filière, les métiers de l'informatique, un espace entreprise et formation continue ou encore des tests de connaissances. ... http://www.passinformatique.com/10-home/10-10_home.asp
Anne-Marie Rouzeré, dans Le monde informatique du 12 décembre, rend compte de la célébration par l'Inria Sophia-Antipolis, de ses vingts ans : "Deux décennies après l'ouverture de son site sophipolitain, l'Inria a entamé des travaux d'agrandissement d'une superficie de 4000 m2, sous maîtrise d'ouvrage du Conseil régional et financés par l'Etat et les collectivités".
Dassault Systèmes forme un partenariat pédagogique avec le réseau d'universités et d'établissements d'enseignement supérieur http://www.aip-primeca.net/ AIP-Primeca (Ateliers inter-établissements de productique - Pôles de ressources informatiques pour la mécanique). Les établissements pourront proposer des cours de gestion du cycle de vie des produits (PLM, product lifecycle management) s'appuyant sur les solutions développées par Dassault systèmes : les logiciels Catia pour le développement collaboratif de produits, Delmia pour l'ingénierie des processus de fabrication, Enovia et Smarteam pour la gestion des données produit et du cycle de vie.
Texas Instruments annonce aujourd'hui la création d'un centre de compétences Java à Rennes. Il s'agit d'un aboutissement couronnant ses efforts pour accélérer le développement d'applications multimédia innovantes sans fil sur ses processeurs Omap et ses jeux de composants pour terminaux de communication sans fil. L'ouverture du centre fait suite à un programme de recherches de cinq ans, mené avec l'Inria, sur le développement de technologies en vue d'optimiser les performances d'applications Java fonctionnant sur des téléphones portables et autres appareils électroniques multimédia portables.
Un des principaux objectifs du centre est de jouer un rôle moteur dans le transfert des résultats de la recherche vers des réalisations industrielles, pour offrir à la communauté de développeurs d'applications Java, une accélération d'exécution de leurs applications multimédia portées sur les terminaux mobiles. Le communiqué de l'Inria.
L'association ASP-Forum, qui regroupe des offreurs de prestations ASP (Application services providers) propose un contrat-type destiné à renforcer la crédibilité de ce type d'activité. Il est publié dans Expertises de décembre.
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Si vous souhaitez reposer vos neurones pendant les fêtes, achetez le dernier Harry Potter (ou relisez la rubrique Détente d'Asti-Hebdo du numéro Un au numéro 137). Mais s'il vous reste un peu d'énergie et de temps, à cette période de l'année où il faut penser à l'avenir et prendre de bonnes résolutions, vous pouvez marier l'utile et l'agréable en visionnant Matrix (surtout le premier volet, le second passe pour médiocre et le troisième pour nul), tout en vous plongeant dans l'ouvrage collectif (mais tout de même bref) signé chez Ellipses par une brochette (une pléiade moins un) de philosophes : Alain Badiou, Thomas Benatouil, Elie Durig, Patrice Maniglier, David Raboutin et Jean-Pierre Zarader, sous le titre Matrix, machine philosophique.
A vrai dire, ils ne sont pas les premiers à se livrer à cet exercice, et on trouve dans les librairies américaines, par exemple The Matrix and philosophy, qui est aussi un collectif, animé par William Irwin (Editions Open Court Publishing, première édition 2002). Nos auteurs français donnent d'ailleurs une bibliographie de cinq titres sur ce thme, plus une série de pointeurs sur la Toile et la discographie de l'oeuvre de Larry et Andy Wachwosky.
Les philosophes américains regroupés par William Irwin conduisent à conclure globalement : chaque école philosophique peut se retrouver dans Matrix, depuis les platoniciens jusqu'aux boudhistes, en passant bien entendu par Heidegger et Spinoza (dont les lecteurs d'Asti-Hebdo ont certainement les oeuvres complètes, encadrées par la dernière édition du Guide de l'administrateur Linux et le Cryptonomicon dédié à Turing par Neal Stephenson).
Les Français vont plus loin. Non qu'ils fassent de Matrix une oeuve philosophique à proprement parler. Telle n'était pas, si nous lisons bien l'introduction d'Elie During, l'intention des frères Wachowsky. En bons américains, on pourrait dire qu'ils ont cherché à proposer à leurs compatriotes, ces grands enfants, un fourre-tout de multiples thèmes philosophiques liés à la sauce techno et fortement aromatisé au Kung-Fu. Mais un film n'a pas à singer un livre de philosophe. Mais plutôt de donner à vivre, d'obliger à prendre position par rapport aux grandes questions philosophiques de toujours : qui suis-je, où suis-je, que dois-je faire...
Comme le dit la présentation de couverture "Si Matrix ne faisait qu'illustrer des philosophies toutes prêtes, les philosophes n'auraient rien à en dire : ils n'ont pas besoin d'attendre du cinéma qu'il leur apprenne leurs classiques. Mais le film fait beaucoup mieux : il fournit des protocoles d'expérience, il suggère sans les effectuer toutes sortes d'opérations et de constructions philosophiques. Entre science-fiction et philosophie, une forme de "philosophie fiction" : le kung-fu dans la caverne de Platon". Pourquoi, d'ailleurs, ne s'est-on pas posé des questions analogues autour de la grande saga de La guerre des étoiles, dont les thèmes et les personnages, humains et robots, sont sûrement mieux connus des moins de 25 ans que la plupart des figures de la Bible ou de l'Iliade ?
Nous laissons notre lecteur se faire sa propre idée et prendre ses options personnelles, le livre ouvert à côté de son ordinateur passant Matrix à partir du lecteur de DVD. Et nous serons preneur de tous commentaires... à publier en 2004. P.B.
Mais un laboratoire dont nous ne communiquerons pas le nom pour ne pas nuire à la Science européenne, est en train de mettre au point le produit qu'attendaient toutes les mamans (et un peu aussi les papas modèles d'aujourd'hui).
En pratique, ne suffirait-il pas de donner un petit "supplément d'âme" (artificielle ?) aux robots de compagnie qui s'élaborent (j'allais dire, qui sont en gestation) dans les centres de recherche aussi bien publics que privés du Japon. Mais il y a lieu de penser que l'Amérique relèvera le défi, et mettra la main sur le bébé miracle avec autant d'avance qu'elle a mis le pied sur la Lune (noter le bouton Self clean). Enfin, nos arrières-petits-enfants en profiteront peut-être, s'ils ne sont pas encore eux-mêmes déjà parfaits.