Sommaire : Cinq questions à Yves Lecourtier | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique| Manifestations | Détente.
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Asti-Hebdo : Le succès des journées d'Asti'2001 vous conduit à relancer le projet "portail des Stic" auquel l'association, ses membres fondateurs et vous mêmes en particulier réfléchissez depuis plusieurs mois. Comment définiriez- vous ce projet aujourd'hui ?
Yves Lecourtier : L'essentiel est maintenant de cadrer réunir autour de ce projet un maximum d'idées et de partenaires, en particulier pour préciser notre stratégie à l'occasion de notre prochaine assemblée générale, le 8 juin prochain. Et il nous faut répondre à quatre grandes questions.
1.Quels sont les objectifs de ce portail ? On ne peut pas faire tout, n'importe quoi et pour tout le monde à la fois. On compte déjà en France et dans le monde des dizaines de sites sur les questions qui nous concernent, et il est bien difficile de se repérer dans ce maquis. L'Asti doit afficher clairement ce qu'elle entend faire de ce portail. C'est à la fois un outil de réflexion sur les Stic et un outil pour l'action (notamment en matière de formation permanente, me semble-t-il). Il va falloir préciser nos intentions sur ces deux axes.
2. Quel est le périmètre du domaine ? Un des grands volets du travail de création de ce portail est l'élaboration d'un référentiel terminologique. Il va falloir nous entourer de compétences complémentaires. D'une part celles qui relèvent de notre domaine lui-même. D'autre part des spécialistes de la terminologie et de la documentation, aussi bien au sens le plus classique (thésaurus, par exemple) que le plus avancé (web sémantique, par exemple).
3. De quels outils avons-nous besoin ? Il nous faut trouver le bon "crawler", la bonne méthode d'indexation et les bons outils d'interrogation qui permettent à l'utilisateur de trouver réellement l'information dont il a besoin sans être noyé par des millions de documents.
4. Comment assurer la pérennisation de ce travail ? Comment faire en sorte qu'une structure sans but lucratif, comme notre association, puisse s'assurer des collaborations à long terme qui fassent que ce portail reste à jour, connecté à l'actualité. Et par conséquent, quels services proposer et quelles ressources en tirer pour assurer cet avenir.
Hebdo : Vous avez parlé de "web sémantique" et de "crawlers"... N'y a-t-il pas dans le monde documentaire un excès de "buzzwords" ?
Y.L. : L'univers de la documentation, que ce soit dans les entreprises et les administrations ou dans les organismes spécialisés, est contraint à une révolution complète sous la pression d'Internet et des nouveaux outils. Nous ne verrons d'ailleurs que dans quelques années l'effet des bouleversements qui se font actuellement en profondeur.
Au fil des années, les professionnels de la documentation ont élaboré des techniques et des méthodologies qui s'exprimaient essentiellement sur une constitution soigneuse des fonds documentaires et sur une structuration en amont de leur classement et des moyens de recherche. On visait, par exemple, à construire des "thesaurus" de plus en plus parfaits et de plus en plus universels. Une sorte de "somme théologique de Saint Thomas d'Aquin", pour faire image.
Cette perspective n'est plus pertinente. Les masses considérables accessibles par les réseaux sont trop importantes et trop évolutives. Il s'agit plutôt aujourd'hui de se donner :
- la capacité de vérifier la pertinence et la fiabilité des documents et des données qu'ils contiennent, car on trouve sur le réseau le meilleur et le pire, et il n'est pas possible d'effectuer une sélection a priori;
- des ontologies adaptées à chaque domaine et capables d'évoluer sans jamais trop se figer. C'est ici surtout qu'interviennet des concepts comme la "web sémantique", qui relève aussi bien de l'intelligence artificielle que de la documentation.
La fonction documentaire est ancienne, mais la création d'un vocabulaire nouveau ne fait que traduire les bouleversements qu'elle connaît.
Hebdo : Les entreprises privées, en particulier les grands groupes mondiaux (par exemple les opérateurs de télécommunications ou les grands cabinets de conseil et d'ingénierie) ont beaucoup investi dans ces concepts. Envisagez-vous de les associer aux travaux "sans but lucratif" de l'Asti ?
Y.L. : Une société savante comme l'Asti doit, pour réussir, parvenir à intégrer trois types de ressources financières et plus encore humaines. Disposant d'un personnel permanent limité, elle doit assurer la synergie de trois types de bénévolat, qui ne sont pas exclusifs l'un de l'autre et contribuent ensemble à la motivation de ceux qui participent activement à ses activités.
D'abord, et notamment pour l'Asti, l'engagement de la recherche publique, où le dialogue et l'ouverture sont une tradition naturelle.
Ensuite, l'investissement à long terme du secteur privé, qui trouve dans ces collaborations sans profit à court terme une forme efficace de veille technologique et de préparation pré-compétitive à des coopérations et des investissements ultérieurs.
Enfin le plaisir et la passion pour ces domaines en pleine explosion, et qui peuvent conduire aussi bien des étudiants que des retraités à s'investir dans les groupes de travail et les projets d'une telle association.
Le "portail des Stic" est l'exemple même d'un projet qui peut regrouper toutes ces motivations. C'est un peu une "auberge espagnole" où chacun ne peut gagner qu'en contribuant lui-même à un enrichissement né de la coopération elle-même.
Ce site est intéressant à visiter car l'offre de services de la société est diversifiée : de la vente d'espaces de communication et d'offres d'emploi sur ses journaux e-mail et ses sites à la création complète d'un journal e-mail ou d'un site Web, en passant par l'édition et la distribution de journaux d'autres groupes de presse dans son kiosque, la fourniture de contenus rédactionnels, la production d'émissions TV, la co-édition d'ouvrages traditionnels, la création de logos, de bandeaux, ou encore le sponsoring, elle couvre toute la chaîne de fabrication et de valorisation de la presse.
Le numéro 41 d'Epinet, le magazine électronique de l'Epi (abonnement gratuit), est paru et tient compte de la diffusion d'Internet dans le corps enseignant : "Notre nouvelle formule est allégée, allant à l'essentiel et renvoyant toutes les fois que nécessaire au site de l'association pour des rubriques étoffées, des articles longs, le téléchargement de logiciels, la consultation des archives classées par numéros ou par disciplines (plusieurs milliers de sites répertoriés et commentés), etc. " indique la rédaction.
Abonnement gratuit à Epinet : à partir d'une adresse e-mail, envoyer un message vide à : mailto:epi_mag-subscribe@epi.asso.fr.
On appréciera les approfondissements techniques sur les architectures de processeurs (Arm, Sharc), les précisions sur les économies de consommation (notamment grâce à deux broches d'alimentation), les caractéristiques spécifiques des entrées-sorties et des accélérateurs.
On notera aussi que la conception de tels systèmes, aussi bien que celle des grands systèmes d'information, se laisse encadrer par la méthodologie UML, bien que l'implémentation finale conduise à descendre jusqu'aux arcanes du langage machine.