Sciences et Technologies de l'Information
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Francis Jutand
(photographié pendant son intervention à Asti'2001).
La conférence de Francis Jutand sur les activités du Stic, né en octobre 2000, n'a manqué ni de force ni de vision dans la durée.
Le Stic (Sciences et technologies de l'information et de la communication), dernier-né des huit départements scientifiques du CNRS, sera le moteur de leur commune interdisciplinarité. Telle est, selon Francis Jutand, "sa mission forte".
L'ancien directeur scientifique de France Telecom, directeur du département Stic, a fait un premier point au cours d'une conférence de presse, le 7 juin, au siège du CNRS, 3 rue Michel Ange.
Il a rappelé les enjeux des Stic, qui sont une priorité économique pour le gouvernement et le ministre de la Recherche Gérard Schwarzenberg, - avec l'émergence d'une société de la connaissance et d'un quatrième secteur économique, celui de l'immatériel, dans un cyberespace de plus en plus difficile à gérer.
La construction du département, chantier ouvert, va concilier "structure et liberté". La recherche y est structurée selon un schéma matriciel, - par disciplines et finalités. "On peut faire des recherches à finalité (santé, télécom, transport, spatial) à très long terme," a souligné Francis Jutand.
Quatre grands domaines ont été déterminés : Informatique et traitement de l'information, Systèmes, signal et composants, Micro et nano technologies, Interactions humaines et cognition, lequel est en cours de structuration.
Le nouveau département s'inscrit d'ores et déjà dans les programmes interdisciplinaires BioStic, Cognition et traitement de l'information, Robotique et entités artificielles (des agents intelligents à la robotique domestique), Société de l'information et de la connaissance, Matériaux et nanotechnologies, Grands instruments, Math&STIC.
De la micro à la nano électronique, les équipes de recherche vont aller jusqu'au bout de la logique à transistor qui obéit à la loi de Moore, et préparer en même temps les paradigmes candidats à sa succession, (à partir de 2010) : boîtes quantiques, spins, calcul quantique. Parmi les recherches interdisciplinaires "profondes", Francis Jutand a cité bioinformatique et biopuces, sciences cognitives et fonctionnement du cerveau, robotique, sciences humaines et sociales, ainsi que les interactions information, mécanique, énergie.
On va demander à un nombre limité de grands GDR d'animer les domaines "sans frontière", avec à la fois la notion d'équipe et celle d'électrons chercheurs libres. Des actions spécifiques seront engagées pour la prospective et l'innovation en recherche, la détection de sujets de recherche émergents, l'évaluation des pistes de recherche.
Quan à l'aide aux jeunes, le programme JemStic (Jeune équipe mobilité) privilégie les thèmes originaux et risqués, la responsabilisation des "jeunes seniors", les actions de mobilité entre laboratoires, le décloisonnement. Il permet de trouver "les plates-formes technologiques en rupture".
Pour "construire dans la durée", le Stic doit créer un continuum de communication, dans un cyberespace ouvert, navigable et sûr.
Francis Jutand a insisté sur la nécessité de "mobiliser des financements pour lancer des programmes ambitieux, ce que font très bien les Américains", auprès du ministère de l'Industrie, de l'Europe, ..."du braindrain au backbrain".... "Il est important que le chercheurs bougent et qu'ils soient en contact avec la recherche dans les pays les plus avancés, à commencer par les Etats Unis. Mais il est également important qu'une partie importante de ces chercheurs revienne et puisse revenir pour continuer à faire de la recherche, ou créer une entreprise."
En conclusion, Francis Jutand a cité à la fois Lao Tseu et Teilhard de Chardin. "Centre de perspective, l'homme est en même temps centre de construction de l'univers."
Cette intervention a mis en évidence un certain nombre d' idées-force comme l'importance de la communication du Stic vers les média, "priorité interne et externe", la nécessité de travailler à l'imaginaire des Stic, ou le développement des outils de formations du futur.
Mireille Boris
La campagne de recrutement 2001 est en très forte augmentation:
- 42 postes de chargés de recherche pour la section 07
Sciences et technologie de l'information),
- 23 postes de chargés de recherche pour la section 08
(électronique et photonique),
- auxquels viennent s'ajouter 21 postes interdisciplinaires recrutés
par les sections 07 et 08 pour des laboratoires d'autres départements.
- 17 postes de directeurs de recherche ont été également mis au concours.
Il y a eu 400 candidats en section 07, 170 en section 08, soit 1 poste pour 7 à 8 candidats.
Huit nouveaux administrateurs ont été élus :
- Aberrahmane Aggoun, responsable de développent à la société Cosytec,
délégué à l'Industrie de l'AFPLC (Assocaition française pour la
programmation en logique et par contraintes),
- Rémi Bastide, directeur de recherches au Laboratoire d'interaction
homme-système (LHIS), administrateur de l'Afihm (Association française
d'interaction homme-machine)
- Bertrand Braunschweig, expert à l'Institut française du pétrole et
président de l'Afia,
- Annie Marcheix, président-directeur général d'Imfo SA et présidente de
l'AILF (Association des informaticiens de langue française),
- Gérard Montseny, LAAS
- Pascale Pousset, chef de projet à Cap Gemini Télécom France, membre
de l'
Afrif (Association française pour la reconnaissance et l'interprétation
des formes),
- Brigitte Rozoy, professeur d'informatique à l'université d'Orsay,
membre de l'Afi,
- Patrick Saint-Jean, chercheur en conception, recherche et études et
arts et création industrielle et vice-président de l'ACM-Siggraph.
Ils rejoignent au conseil Thomas Baudel, Nelly Bensimon, Pierre Berger, Laurent Fribourg, Marie-Claude Gaudel, Malik Ghallab, Monique Grandbastien, Jean-Paul Haton, Jaime Lopez-Krahe, Yves Lecourtier, François-Louis Nicolet, Antoine Petit, Bernard Robinet, Eddy Soulier, Jean-Claude Syre, Claude Thirion et Frédéric Truchetet.
Le conseil se réunira au début du mois de juillet, notamment pour élire en son sein le nouveau bureau de l'association.
D'après J. C. © Internet Actu 8/6/2001
1). La réutilisation a posteriori concerne la réutilisation d'éléments logiciels (conceptions, applications ou composants) existants n'ayant initialement pas été conçus pour être réutilisés. Dans cette catégorie entrent notamment les travaux sur la rétro-conception et la ré-ingénierie d'applications existantes.
2). La réutilisation a priori s'intéresse à la conception et au développement d'éléments logiciels réutilisables, dont certains sont récents (schémas de conception, frameworks) ou émergents (composants) ainsi qu'à la pratique de leur réutilisation.
3). L'étude de la réutilisation regroupe l'ensemble des travaux cherchant à répondre à des questions telles que : comment mesurer et évaluer la réutilisation effective ? Les méthodes et outils conçus pour la réutilisation rendent-ils les services attendus ? Quels gains tangibles obtient-on par exemple en termes de coûts et de délais de développement ? Comment évaluer la fiablité des composants ? Comment classifier et rechercher les éléments réutilisables (métadonnées) ?
Le communiqué des syndicats
Les organisations syndicales des EPST soussignées, réunies le 31 mai 2001, ont tiré le bilan de la réunion du 30 mai avec le cabinet du Ministre de la Recherche. Interrogé par les organisations syndicales, le Ministère de la Recherche a affirmé :
- qu'il n'était prévu aucune création d'emploi au titre de la RTT, ce qui signifie que la charge de travail de chaque agent restera la même : il s'agira simplement de faire la même chose en moins de temps,
- qu'il n'y avait pas de négociation possible sur les 1600 heures annuelles, décrétées par le gouvernement (par exemple, pour avoir trente deux jours de congés il faudra travailler plus de 35 heures),
- qu'il appliquerait les possibilités de flexibilité ouvertes par le décret Sapin (par exemple dans le cadre d'une organisation du travail par cycle, possibilité de faire travailler les agents jusqu'à 44 heures dans une semaine sans versement d'heures supplémentaires).
En conséquence, l'ensemble des organisations syndicales ont quitté la séance et entendent par ce geste interpeller le Premier Ministre. Elles alertent les personnels sur la gravité de la situation et la nécessité de se mobiliser courant juin pour faire aboutir les revendications.
Villejuif, le 31 mai 2001. Organisations syndicales CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, UNSA-Education des EPST (CEMAGREF, CNRS, INED, INRA, INRETS, INRIA, INSERM, IRD, LCPC)
Le deuxième scrutin (en cours) est celui de l'élection des représentants des personnels au conseil scientifique de l'établissement. La date limite de réception des bulletins de vote dans la boîte postale du CNRS est fixée au 14 juin 2001.
Par ailleurs, dans le cadre de la Direction de la stratégie et des programmes (DSP), Christian Michau assure le secrétariat permanent du calcul scientifique et du Comité d'orientation des moyens informatiques (COMI).
D'après E.L , DRH Actu 8/06/2001
Bases de donnees publiques et privees
Intervenants :
- Danièle Bourcier : la tendance a la privatisation des bases de
données publiques,
- Félix Paoletti : protection juridique des bases de données,
- Dominique Desbois : bases de données statistiques, enjeux
économiques et régulations juridiques.
Après cette session, les séminaires reprendront en octobre. Rappelons qu'ils se déroulent les deuxièmes mercredis du mois. Ils sont ouverts a tous ceux qui s'intéressent aux enjeux de l'informatisation. Avant le débat, les exposés introductifs portent sur des aspects théoriques ou expérimentaux.
Comptes-rendus de certains séminaires avec liens utiles.
Liste de discussion du séminaire. Contact : Daniel Naulleau
D'autre part le livre "Les grammaires de propriétés", de Philippe Blache, explore "les différentes interprétations que la linguistique a donné à cette notion de contrainte... les théories linguistiques modernes, malgré leur appellation, ne reposent pas effectivement sur les contraintes. L'approche que nous proposons (les Grammaires de propriétés) dépase ces limites pour définir une véritable théorie basée sur les contraintes". NDLR : on aura compris que le livre n'a pas pour objectif d'apprendre la grammaire aux débutants, même sous la contrainte !