Sommaire : Trois questions à Robert Mahl | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement| Entreprises| La recherche en pratique | Le livre de la semaine |
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Robert Mahl : Traditionnellement, l'ENSMP n'a pas une image "high tech" en matière d'informatique et d'Internet, comme Sup Télécom ou Supélec, bien qu'il y ait notamment des mastères spécialisés sur des sujets très pointus : une dizaine de mastères, dont un en ingénierie du logiciel, un en technologies de l'Internet et le mastère MSIT (management des systèmes d'information et des technologies) récemment créé en partenariat avec HEC.
Ce mastère confère clairement une position de leader dans son domaine, qui est celui de la gestion de projets informatiques et le conseil en systèmes d'information. Ceux qui l'intègrent sont, pour 60%, des ingénieurs ayant de très bonnes connaissances en informatique. Ils la pratiquent au quotidien, notamment chez eux où ils ont généralement installé des tas de choses (liaisons ADSL, Linux, MP3, etc.).
Mais ces jeunes ingénieurs passionnés d'informatique ne veulent pas faire que du code. Ils visent un rôle de chef de projet pour devenir à terme DSI (directeur du système d'information) d'une grosse société. A la sortie, ils sont embauchés dans des sociétés de conseil pour 40-45%, ou dans des sociétés membres du Cigref pour 55-60%.
La crise n'a eu que peu d'impact sur le mastère MSIT, contrairement aux formations d'ingénierie. Les mastériens MSIT sont polyvalents, des hommes-orchestres. Ce sont les plus demandés par les entreprises. En effet, celles-ci n'ont plus besoins de programmeurs en interne, mais de chefs de projets capables de gérer des cas de fusion, avec les problèmes qui en découlent.
Asti-Hebdo : Quelle(s) matière(s) enseignez-vous à l'ENSMP ? ?
R.M. : Dans le cursus d'ingénieur, je m'occupe de l'option SIII (Systèmes d'information et ingénierie informatique), représentant environ 210 heures de cours, pour la plupart enseignées par des chargés de cours de l'Ecole et des ingénieurs ou consultants du monde professionnel. Je fais également un cours de commerce électronique comprenant un quart de technique et trois quarts de marketing.
On étudie, par exemple, comment augmenter la fréquentation d'un site web, et d'autres sujets pratiques du CRM (Customer Relationship Management) sans pour autant utiliser des logiciels très compliqués. Dans le cadre du mastère HEC-Mines, on fait du CRM de façon plus sophistiquée, en utilisant des techniques de datamining (statistiques, réseaux de neurones...). L'aspect datawarehouse est aussi plus développé : on apprend comment stocker et utiliser d'immenses bases de données.
Asti-Hebdo : Sur quels sujets travaille actuellement le centre de recherche en informatique de l'Ecole des Mines de Paris ? ?
R.M. C'est une petite équipe de recherche qui mène deux types de projets. Le premier consiste à analyser des programmes Fortran en vue de les optimiser, c'est-à-dire accélérer la vitesse d'exécution, résoudre les problèmes d'accès à la mémoire dans le cas de calcul parallélisé, et prouver que les programmes sont corrects. Cette analyse formelle de programmes en Fortran est surtout utilisée en informatique scientifique pour des clients comme EDF, Sagem, Thalès...
Le second type de projets concerne le web, en particulier les bases de données documentaires mises sur le web. Les projets visent à améliorer la recherche d'informations comme la navigation entre les documents, extraire automatiquement des connaissances à partir de documents comme une ontologie ou un thésaurus. Nous travaillons en particulier sur deux bases documentaires : une base de données de médicaments et substances pharmaceutiques françaises (BIAM) et une base de textes réglementaires. Par exemple, nous cherchons à permettre de poser des questions en langages naturel à la base juridique. Actuellement, nous avons plusieurs thèses en cours dans ce domaine.
Propos recueillis par Claire Rémy
Dans son discours de clôture, Claudie Haigneré a notamment appelé au réalisme : "Nous devons veiller à utiliser et à promouvoir un langage de vérité sur les nouvelles technologies. Par exemple, les conséquences de l'éclatement de la bulle Internet, à tous les niveaux de l'échelle économique, auraient sans doute pu être mieux évaluées lors de l'édition 2001 de ce séminaire."
"Les concepts abstraits d' "autoroutes de l'information", le gonflement puis l'éclatement de la "bulle Internet", la réussite mitigée des "opérateurs alternatifs", les promesses non tenues de l'internet mobile, les tergiversations réglementaires et techniques sur le mobile de troisième génération ont, en effet, eu un impact négatif sur la perception des nouvelles technologies par les Français."
"Nous ne devons ni être dans le rêve, ni tomber dans l'excès inverse de pessimisme : bien sûr, la conjoncture de cette dernière année a marqué une rupture sur les taux de croissance précédents. Ne restons pas à cette vision comparative : je suis convaincue que votre secteur demeure d'une exceptionnelle importance et d'un potentiel de croissance très significatif pour notre pays. " preuve.
"Comme en 1986 et en 1995, Chirac sacrifie la recherche... Le SNCS avait pressenti ce danger lors des audiences auprès de la ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies et des conseillers à Matignon. Alors que la ministre, les conseillers de Matignon, le 1er Ministre lors du débat parlementaire, le président de la république lui-même lors d'un récent déplacement à Toulouse confirmaient que l'objectif, en matière de recherche, est bien 3% du PIB à l’horizon 2010, le gouvernement propose, pour le budget 2003, une diminution des crédits de recherche de 1,31 % et la suppression de 50 postes dans les EPST. "
"Pour atteindre cet objectif de 3 % du PIB, il aurait fallu, selon nous, augmenter annuellement les crédits de 5 à 7 %. Selon la revue Nature du 15 août, la Ministre déléguée à la recherche, C. Haigneré, estime elle-même que les crédits publics devraient croître annuellement de 4,3%. Avec 1,3% en euros courants, soit 3% en volume, on est loin du compte."
"Alors que la France a un des taux de croissance le plus faible en matière d’emplois scientifiques et que le précédent gouvernement avait proposé de créer 1000 emplois entre 2001 et 2004, volume d'emplois que le SNCS avait, comme le candidat Chirac, jugé insuffisant, le gouvernement Raffarin décide de supprimer 50 emplois dans les EPST. Inacceptable."
Le même auteur y présente les 'méthodes agiles' et son projet Puma pour leur unification.
Gérard Saccone introduit aux concepts de structures et de processus.
J.M. Penalva et J. Montmain (CEA) font une synthèse sur les référentiels de connaissances.
Les entreprises ont-elles tiré les leçons des attentats du 11 septembre ? Reynald Fléchaux (Le Monde informatique du 6 septembre) commente : "Les attentats ont mis en lumière l'utilité des plans de continuit é d'activités, ensemble de mesure permettant aux entreprises de survivre à un sinistre. Mais les investissements n'ont pas suivi...".
Par ailleurs, les grands établissements pénitentiaires et notamment les grandes maisons d'arrêt de la région parisienne ( Fresnes, Fleury-Mérogis et Bois d'Arcy) ainsi que Marseille (Les Baumettes), qui ont à gérer un flux annuel important de visites au bénéfice de prévenus, ou de condamnés à de courtes peines d'emprisonnement, seront équipées, avant la fin de l'année 2002, des mêmes moyens de reconnaissance des personnes.
(Communiqué par le CNRS)
"L'Union européenne compte un millier d'universités publiques occupant plus d'un million de personnes et fréquentées par quelque 15 millions d'étudiants. Institutions complexes, farouches de leur traditionnelle autonomie, les Alma doivent également rendre des comptes aux pouvoirs publics qui les financent et déterminent leurs missions. Dans un contexte socio-économique en mouvement, elles n'échappent pas au devoir de performance. Et les évaluateurs les tiennent à l'oeil."
"Comment juger et jauger une université ? De quelle manière estimer la santé de son enseignement et de sa recherche ? Faut-il établir des comparaisons entre institutions, pays, disciplines ? Qu'est-ce qu'un pôle d'excellence ? Comment les universités s'inscrivent-elles dans leur environnement socio-culturel et régional ? Quel est le lien entre diplôme et emploi ? Doit-on lier performances (et lesquelles ?) et subsides ? Institutions culturelles et éducatives, dispensatrices de valeurs, les universités sont priées - de plus en plus clairement depuis une dizaine d'années - de délivrer des services efficaces. "
Isabelle Demeure et Elie Najm ont édité, chez Hermès-Lavoisier, Les intergiciels, développements récents dans Corba, Java RMI et les agents mobiles. Au sommaire :
- intergiciels schizophrènes, la schizophrénie caractérisant
chez un
intergiciel sa capacité à disposer, simultanément, de plusieurs personnalités
afin de les faire interagir efficacement" ;
- Torba, contrats de courtage pour Corba ;
- réflexivité dans les environnements adaptables ;
- un service d'annuaire pour la localisation et l'interrogation d'objets Corba ;
- la programmation Rejo ;
- services de mobilité et de persistance des applications Java ;
- fiabilisation du service de notification de Corba ;
- Resq, sélection des ressources pour la gestion de la qualité de service.