Sommaire : Trois questions à Pierre Bruno, directeur général d'Open Cascade | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Entreprises et institutions | Enseignement | Manifestations | Le livre de la semaine | Détente |
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"Notre stratégie : une plate-forme de développement certifiée en open-source, et un bouquet de services orientés vers l'intégration."
Asti-Hebdo : Le projet Salomé, que pilote votre société, est une plate-forme de développement, orientée vers le calcul scientifique et en particulier les grands codes de simulation. Ce projet prend la suite de la plate-forme Open Cascade, éponyme de votre entreprise (filiale à 100% d'EADS-Matra Datavision) et, avant elle, d'Euclid. Vous incarnez donc une longue tradition de coopération entre la recherche et l'entreprise, entre le secteur public et le secteur privé. Comment se rejoignent, au sein de votre société, des modes de fonctionnement, voire des cultures, aussi divers ? (*)
Pierre Bruno : Ce projet fonctionne, il est ambitieux, il a du succès, et il ne manque donc pas d'investisseurs. Notre société (à conseil de surveillance), est une société de services qui emploie 110 personnes, intervenant en Europe, au Etats-Unis et au Japon. Nous développons pour nos quelque 150 clients des applications spécifiques et notre spécialité est l'intégration de codes de simulation numériques dans les systèmes d'information technique. Les principaux secteurs concernés sont le nucléaire, l'aéronautique et l'aérospatial, la certification navale, l'industrie automobile, et la recherche pétrolière off-shore.
Dès 1999, nous nous sommes rendus compte que la commercialisation de composants logiciels, visant un chiffre d'affaires basé sur les licences, ne correspondait plus aux attentes du marché. Nous avons donc choisi de diffuser notre plate-forme en open-source, permettant l'accès au code source (ce qui n'est pas synonyme de "free", rappelons-le, puisque nous vendons les services associés).
Notre méthode consiste à faire progresser deux versions. L'une est constamment ouverte, elle peut être téléchargée sous Linux, chacun peut la compiler, déboguer, rajouter des fonctions C++, les publier sur le site (sous l'autorité d'un modérateur). Des progrès s'y greffent. C'est un ensemble constamment évolutif, on pourrait dire vivant.
Tous les ans (en fait, tous les dix mois), notre entreprise prend une partie de ce code-source et en en établit une version certifiée. Cela suppose le passage de 18000 tests d'évaluation et de non-régression, le portage sur plusieurs systèmes d'exploitation (Solaris, Windows, Mandrake, RedHat), et la préparation d'une documentation. Comme nous faisons ce travail depuis vingt ans, nous savons le faire rapidement et efficacement. Il s'agit tout de même d'un investissement de l'ordre d'un demi-million d'euros par an.
Autour de cette version certifiée, nous proposons tout un ensemble de services, grâce à la compétence et à l'expérience de nos ressources humaines, qui ont hérité d'une solide culture de développement logiciel, dès le départ, au sein de notre maison-mère.
Asti-Hebdo : Coopération et intégration sont donc au coeur de votre métier. Pourquoi est-ce si important dans le type d'applications industrielles qui sont votre spécialité ?
P.B. Les grands industriels ont besoin d'intégrer leurs codes de simulation dans leur système d'information technique. Il faut pouvoir lire rapidement les descriptions de pièces, retoucher ces descriptions, les mailler (éventuellement avec un mailleur particulier), faire la mise en données, appliquer alors les codes simulation et visualiser les résultats. Cela suppose de mettre en communication de multiples codes et outils disponibles dans cette spécialité.
A la multiplicité des infrastructures informatiques se superpose celle des références théoriques sous-jacentes aux applications. Nous disons qu'à terme les différents domaines de la simulation numérique auront besoin d'aborder la simulation "multi-physique", c'est à dire de faire intervenir des domaines différents de la physique, comme la mécanique, la résistance des matériaux, la thermodynamique, la physique nucléaire, les technologies de travail des métaux...
Par ailleurs chaque métier, chaque spécialité industrielle, a besoin de développer des outils spécifiques, adaptés à ses besoins. Et le tout doit aussi être multi-versions, et multi-langages. Car les codes de simulation disponibles aujourd'hui sont le résultat d'investissements énormes faits dans le passé. Cela explique que la plupart des grands codes sont toujours en Fortran, car ils remontent aux années 70. Enfin, ces codes manquent souvent d'interfaces utilisateurs, de fonctions d'échange de données...
Vous comprenez ainsi à la fois l'importance d'une plate-forme partagée (qui doit donc être en open-source), et le rôle de ressources humaines importantes et expérimentées, formant la base de notre compétence d'intégrateurs. Ici interviennent d'autres formes de multiplicité.
Aujourd'hui, on ne développe plus avec "les gens du bureau d'à-côté". Le développement est partout multi-sites. Il y a même des sociétés qui n'ont pas de site à proprement parler. Un minimum de bureaux, évidemment, mais l'ensemble des développements est mené par des individus devant leur PC connecté, qui peut se situer aussi bien dans l'Est de la France, à Saint-Raphaël ou à Millau que dans l'Idaho ou un dans une ville de Russie.
Mieux : le développement est maintenant multi-culturel. Aux Etats-Unis, il est fréquent de voir travailler dans des bureaux des Pakistanais, des Indiens, des Russes, Polonais et Tchécsolovaques... Un tel co-développement est maintenant possible grâce non seulement aux réseaux mais aussi aux outils de développement coopératif.
Notre entreprise est mondiale. Sa spécialité, son métier, c'est d'avoir une marque et d'être proche de ses clients pour bien comprendre leurs besoins. Elle doit savoir faire travailler des équipes réparties. En particulier, Nous avons recruté une part importante (70 sur 110) de nos développeurs en Russie. Notre compétitivité vient de notre capacité à intégrer les ressources humaines de pays à forte structure industrielle, mais dont les coûts salariaux, du fait des conditions géopolitiques, ne sont pas les mêmes.
Asti-Hebdo : Le RNTL soutient votre action. Quel est l'intérêt pour vous d'une telle participation ?
P.B. : C'est le RNTL qui nous permet de consacrer un effort substantiel à la recherche et au développement. Nous considérons comme très intéressant le principe de son fonctionnement, qui associe des chercheurs, des techniciens, des industriels et des laboratoires, qui coordonne leur travail pour parvenir à un but (et qui ne verse pas ses subsides tant que le but n'est pas atteint), bien que les subventions doivent être remboursées dans les cinq années (les travaux de Salomé sont publiés en open source).
Les projets que nous pilotons ont une ampleur croissante. Salomé 1 a fait collaborer neuf partenaires principaux et employé 25 personnes pendant deux ans, Salomé 2 groupe 21 partenaires et mobilise 27 personnes pendant trois ans. Vous voyez que le niveau d'investissement est considérable !
L'objectif est de faire de Salomé la plate-forme de référence dans les industries concernées (essentiellement le nucléaire, l'aérospatial et l'aéronautique). Mais nous ne partons pas de rien : nous comptons aujourd'hui 25 000 téléchargements d'Open Cascade, et nous avons plus de 150 clients. Et le fait que la plate-forme soit utilisée par de très nombreuses universités est une garantie pour son avenir.
(*) NDLR. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu'EADS Matra Datavision vient d'être rachetée par IBM. Mais cette évolution n'a, à notre connaissance, aucune conséquence immédiate pour les projets soutenus par Open Cascade.Algorithmes en bio-informatique R. Guigó, D. Gusfield (Eds.): Algorithms in Bioinformatics Second International Workshop, WABI 2002, Rome, Italy, September 17-21, 2002. Proceedings
Temps réel et tolérance aux pannes W. Damm, E.-R. Olderog (Eds.): Formal techniques in real-time and fault-tolerant systems 7th International Symposium, FTRTFT 2002, Co-sponsored by IFIP WG 2.2, Oldenburg, Germany, September 9-12, 2002. Proceedings
Ce communiqué fait d'ailleurs référence à un intéressant site spécialisé ouvert sur ce thème par Alcatel.
Les conclusions de ces travaux font l’objet d’un document consultable sur le site de l’Atica dans le cadre d’un appel à commentaires. Ce document s’adresse essentiellement aux maîtres d'ouvrage des systèmes d'information afin qu’ils puissent définir en fonction de leurs besoins les normes, les standards ou les spécifications qui devront être mis en oeuvre pour assurer l’interopérabilité de leur système d’information avec ceux de leurs partenaires.
Vous pouvez adresser vos commentaires directement à mailto:atica@atica.pm.gouv.fr en indiquant en objet : " Appel à commentaires Interopérabilité " ou sur le forum ouvert sur le site.
L'Atica y consacre une réunion le jeudi 24 octobre ; et un atelier du libre se réunira sur ces sujets le jeudi 5 décembre.
C'est un projet européen co-financé par la Commission européenne dans le cadre du 5e programme cadre.
- 5 années d'action du ministère de l'éducation nationale pour l'utilisation pédagogique des Tice (1997-2002):
- Les équipements de l' académie de Lille (septembre 2002) (même si le document ne donne pas forcément d'indications sur leur ... utilisation):
- Sur le rôle de l'Education nationale:
(Signalé par Cyberécoles. Pour vous abonner, et recevoir la lettre directement dans votre boite aux lettres, envoyez un message sans objet ni contenu à : mailto:cyberecoles-flash-txt-subscribe@ftpress.com).
Le journal lance par ailleurs un appel à témoins : si vous utilisez les nouvelles technologies et les outils multimédia avec votre classe ou dans un but pédagogique, vous avez des astuces à communiquer, vous voulez témoigner en vidéo pour parler de votre projet ou proposer une fiche pratique ? Partagez votre expérience ! Mettez un mail à Cyberécoles.
Un intranet sera prochainement mis en ligne, donnant notamment accès à des modèles types de convention de création d'unité mixte de recherche (UMR) impliquant des établissements tiers comme l'Inra, l'IRD ou encore l'Inria. Y seront également mises à disposition les versions successives des dispositions générales applicables aux UMR.
La première journée propose des cours, ateliers et rencontres doctorales.
Les derniers résultats de la recherche et des solutions industrielles innovantes
sont présentés lors des trois jours suivants. Noter les trois conférences
invitées :
- Vincent Quint (W3C) : le Web de demain,
- Henry Lieberman (MIT-Media Laboratory) : le "contexte progressif" dans
l'interaction homme-machine,
- Alain Grumbach (ENST) : le rôle fondamental du système d'interaction
dans une installation de réalité virtuelle.
Contact Thomas Baudel
- Afia
- Afig
- Afihm
- ASF
- ACM Sigops
- Atala
- Atief
- Cigref
- Creis
- GRCE
- Gutenberg
- Inforsid
- Specif
UML et les design patterns, de Craig Larman relève de l'ingénierie des exigences, mais aussi de la méthodologie d'emploi de la méthode, avec sa phase d'initialisation et ses itérations successives.
Bases de données avec UML, d'Eric Naiburg et Robert Maksimchuk, explore le domaine plus particulier de la conception des bases de données.
Dans les deux cas, on remarque la richesse du vocabulaire spécifique à la méthode, et dont la traduction française laisse parfois un peu rêveur. Mais il faut dire qu'UML n'a jamais rechigné à l'emploi des métaphores, et que ses auteurs sont des praticiens à l'anglo-saxonne plutôt que des formalisateurs à la Merise. On sait, hélas, ce qu'il est advenu des méthodologies à la française !
- Le carré est un rectangle qui a un angle droit à tous les bords.
- Un carré c'est un rectangle un peu plus court d'un coté.
- Le zéro est le seul chiffre qui permet de compter jusqu'à un.
- Un septuagénaire est un losange à sept cotés.
- Tous les chiffres pairs peuvent se diviser par zéro.
- Une ligne droite devient rectiligne quand elle tourne.
- Un compas s'utilise pour mesurer les angles d'un cercle.
- Une racine carrée est une racine dont les quatre angles sont égaux.
- Les Chinois comptent avec leurs boules.
- Pour faire une division, il faut multiplier en soustraction.
- La Fontaine a écrit les fables de multiplications.
- La grammaire ne sert à rien puisqu'elle est trop compliquée à comprendre.
Et la meilleure (assez classique, il est vrai), pour les sticiens : Sans les pannes les machines seraient inhumaines.