Association Française des
Sciences et Technologies de l'Information

Hebdo
No 90. 28 octobre 2002

Sommaire : Trois questions à Michel Beaudouin-Lafon, directeur du LRI | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement| Entreprises| Manifestations | Le livre de la semaine | Détente |

Retenez la date : l'Asti organise sa première école d'été, en Ile-et-Vilaine, du 1er au 12 septembre 2003. Thème fédérateur : l'image.


"Il est difficile d'expliquer à un théoricien formaliste la valeur de nos recherches en interaction homme-machine."

Trois questions à Michel Beaudouin-Lafon

Directeur du LRI

Asti-Hebdo : ? Vous dirigez le LRI (Laboratoire de recherche en informatique), situé sur le campus d'Orsay (université Paris Sud), avec ses 170 chercheurs répartis en dix équipes. Nos lecteurs trouveront sur votre site le détail de vos activités. Sans en faire ici le tour systématique, pouvez-vous nous indiquer les axes actuellement les plus évolutifs ?

Michel Beaudouin-Lafon : Nos orientations sont précisées dans un rapport disponible en ligne. Je me limiterai à quelques exemples. Nous venons de créer une équipe bio-informatique. Elle rassemble des spécialistes de l'algorithmique, de la logique, de l'apprentissage, des bases de données. Elle coopère aussi avec les équipes du Limsi pour la visualisation et avec des équipes de biologistes. Nous venons de recruter un professeur, et elle va donc atteindre la dimension critique pour fonctionner, c'est à dire une dizaine de chercheurs.

Son approche, qualifiée de "multicritère", consiste à étudier un problème sous différents aspects. Par exemple, on commence avec l'aspect algorithmique, qui permet de générer des génomes aléatoires. Puis on fait de mesures pour apprécier quels sont les "bons génomes". Puis on visualise leurs configurations spatiales... et l'on obtient des résultats que chacun ne pourrait trouver isolément.

Notre équipe calcul quantique est une des rares en France et dans le monde à travailler dans le domaine. Elle s'intéresse surtout à la puissance théorique du modèle. Pour ce qui concerne les matériels, des "boites quantiques" proprement dites, elle est en liaison notamment avec les laboratoires d'optique de l'université d'Orsay. Nous sommes encore assez loin de parvenir à des réalisations opérationnelles. Mais de toutes façons ces modèles de calcul sont intéressants, et pourraient s'implanter utilement sur des ordinateurs classiques. Et, à long terme, la loi de Moore finira par nous faire buter sur les frontières matérielles du quantique, et il faudra soit combattre les effets que l'on y rencontre, soit les exploiter.

Un autre domaine est bien représenté chez nous : le calcul distribué à large échelle (grilles de calcul ou grid). Nous disposons d'une ferme groupant une centaine d'unités centrales. Mais une grande partie du travail relève de la simulation. Car ce qui est intéressant, c'est de voir ce qui arrive quand on fait coopérer dix ou cent mille machines... et l'on imagine mal de les acheter de les gérer matériellement. Ici coopèrent plusieurs de nos équipes. A l'origine, ce groupe émane de notre équipe "architecture parallèle" (à partir notamment de ses travaux sur les clusters), et elle collabore désormais avec l'équipe "parallélisme", qui développe des algorithmes répartis.

En effet, la résistance aux pannes est un point-clé et cette équipe travaille sur l' "auto-stabilisation", c'est à dire des algorithmes qui garantissent que les systèmes ne se bloquent pas en cas de panne et se récupèrent en un temps fini (éventuellement long). Il s'agit, plutôt que de traiter les pannes et les erreurs comme des situations exceptionnelles traitées spécifiquement, de mettre la résistance au coeur même du système.

Nous comptons résoudre par là une difficulté rencontrée dans la mise en coopération de parcs d'ordinateurs individuels et non plus de CPU en ferme. Si l'on veut utiliser la puissance disponible sur les bureaux, il faut que la personne qui revient au travail puisse utiliser immédiatement son poste. En pratique, cela oblige à y interrompre les tâches du grid, ce qui revient de ce point de vue à une panne.

En particulier, il faut qu'une panne (ou l'arrêt volontaire du travail sur une machine) fasse perdre le moins possible de résultats, et il faut donc que ceux-ci soient communiqués sur un rythme suffisamment élevé. Ce problème de communication en soulève un autre : celui de la confidentialité, essentiel dans certaines communautés intéressées par le grid, par exemple les groupes de création graphique.

Un trait important dans ce domaine : historiquement, les spécialistes du parallélisme travaillaient surtout au niveau du matériel (architectures SIMP ou MIMP... ). Aujourd'hui, l'aspect mise en communication, en réseau, met au premier plan les aspects logiciels.

Mais je voudrais surtout vous parler du PCRI, projet dans le quel notre laboratoire est fortement impliqué.

Asti-Hebdo : Le PCRI ? De quoi s'agit-il ?

P.B. Le "pôle commun de recherche en informatique" rassemble trois unités de recherche : le LIX (laboratoire d'informatique de l'école Polytechnique), l'Inria Futurs (une nouvelle unité de recherche créée par l'Inria pour préparer ses nouvelles implantations à Saclay, Lille et Bordeaux) et le LRI (impliquant le CNRS et l'université Paris-Sud).

Le nouveau site, implanté sur le plateau de Saclay, sera dimensionné pour 250 chercheurs dans la première tranche. La convention sera signée en novembre et sa directrice est Marie-Claude Gaudel.

Trois projets vont être lancés dans ce cadre (et d'autres sont en gestation) :
- Logical, sur la preuve de programmes appliquée à la certification de logiciels ; il reprend notre équipe "démonstration et preuve" et l'ex-projet Coq de l'Inria ; avec trente personnes et plus, c'est un gros projet ;
- Gemo, qui unit l'ancien projet Verso de l'Inria (bases de données, avec une orientation récente vers les données peu structurées) et notre équipe Iasi (Intelligence artificielle et systèmes d'inférences) ; ce domaine est aujourd'hui fortement marqué par XML ; deux approches sont en concurrence : les entrepôts de données traditionnels et les "médiateurs", afin d'exploiter quelques structures XML pour répondre à des requêtes prenant en compte le sens des mots et la structure des données au lieu des simples mots-clés des indexeurs actuels ;
- Insitu (interaction située), qui associe un groupe de recherche du LRI et deux chercheurs recrutés par l'Inria pour lancer le projet ; l'objectif est d'améliorer l' "utilisabilité" des applications ; ce terme un peu barbare fait l'objet de nombreux travaux actuellement ; le projet développe de nouvelles techniques d'interaction comme la réalité augmentée, qui vise à effacer la frontière entre objets physiques et données informatiques, et s'appuie sur des démarches de conception participative dont la Scandinavie s'est fait une spécialité dans les années 70 ; il s'agit de demander aux utilisateurs non seulement de donner leur avis sur les développements en cours, mais d'y contribuer en tant qu'innovateurs à part entière ; ce projet est multi-disciplinaire, et fait intervenir auprès des informaticiens, des psychologues, sociologues et ethnologues aussi bien que des designers industriels et des spécialistes des arts graphique.

Asti-Hebdo : On parle beaucoup de pluri-disciplinarité. Mais est-ce si facile à pratiquer dans un laboratoire de "sciences dures" comme l'informatique ?

P.B. : Nous connaissons en France un schisme entre la recherche dure et les autres. Le LRI a de multiples collaborations avec la physique, la biologie, l'optique, les mathématiques, notamment sur le campus d'Orsay. Mais des spécialités comme la mienne, l'interaction homme-machine, le fait de travailler avec des psychologues ou des spécialistes de sciences sociales est souvent mal compris, car ces sciences sont perçues comme "molles. Le manque de pratique pluridisciplinaire dans nos cursus et dans notre organisation de la recherche accentue cette différence, et les chercheurs ayant vraiment une culure interdisciplinaire sont très rares en France.

Il faut pourtant savoir que la psychologie expérimentale, par exemple, est une science beaucoup plus "dure" que l'informatique, qu'elle fait appel à des dispositifs expérimentaux bien plus exigeants et à des méthodes scientifiques bien plus rigoureuses que, par exemple, le benchmark de logiciels.

Le CNRS et son département Stic cherchent à développer la pluridisciplinarité, mais c'est une opération de longue haleine. Des sections interdisciplinaires sont en train de se mettre en place, par exemple. Il reste que l'informatique, en France, est pour une bonne part issue des départements de mathématiques, et tend donc à privilégier les approches théoriques et formalistes par rapport aux approches plus expérimentales.

Pour revenir à l'interaction homme-machine, il est difficile d'expliquer à un théoricien formaliste, habitué à raisonner en termes de théorèmes et de modèles, la valeur de nos recherches en interaction. Elles lui paraissent souvent triviales. Tout le monde a le sentiment de savoir ce qu'il faudrait faire pour améliorer un logiciel de traitement de texte, par exemple. Mais l'effet d'une amélioration est souvent de rendre plus complexes d'autres aspects du logiciel, un peu à l'image des processus chaotiques où une petite cause a des effets incontrôlés.

En fait, le plus frustrant pour le chercheur, c'est qu'un travail d'utilisabilité bien fait n'est pas perçu par l'utilisateur, au contraire. Notre travail consiste à rendre la complexité des systèmes informatiques "invisible" aux utilisateurs, de telle sorte que la facilité d'utilisation obtenue lui paraît toute naturelle ! D'ailleurs, l'un des programmes européens qui financent notre recherche s'appelle "Disappearing computer" ...


Actualité de la semaine

Budget de la recherche 2003 : avis et ... manifestation

Le Conseil supérieur de la recherche et de la technologie sur le Budget civil de recherche et développement technologique (BCRD) pour 2003 a rendu son avis. On le trouvera sur le serveur du ministère délégué.

Quant aux organisations syndicales de la recherche publique , elles appellent les personnels ITA, chercheurs et les étudiants chercheurs à se rassembler devant le ministère de la Recherche (1, rue Descartes à Paris), le 4 novembre à 15 heures, afin d'exprimer
- le rejet du projet de budget pour l'année 2003,
- l'exigence de créations d'emplois d'ITA et de chercheurs de tous niveaux, et d'une augmentation sensible des moyens financiers d'Etat pour les établissements de recherche publique.

Echecs : match nul Kramnik/Deep Fritz

Le Monde du 23 octobre titre : "Pour la deuxième fois, l'homme ne bat pas la machine. Le champion du monde Vladimir Kramnik a fait match nul contre le logiciel Deep Fritz au terme des huit parties. Contrairement à Garry Kasparov en 1997, il n'a pas connu l'humiliation d'une défaite." Le quotidien donne le détail de la partie et commente l'ensemble de la compétition.

Résonances 2002 à l'IRCAM

Un Siggraph en immersion sonique

Dirigé par le philosophe Bernard Stiegler, l'Ircam explore hardiment les question ouvertes par le devenir des technologies électroniques. Dans cet esprit, il crée Résonances, "rencontres internationales des technologies pour la musique". La première édition s'est tenue du 13 au 20 octobre au siège de l'Institut (Centre Georges Pompidou) et à la Cité de la musique. Elle a égalé, voire surpassé le Siggraph par la diversité de ses ateliers de spatialisation du son, de rapports nouveaux vidéo, son, espace d'exposition, d'interfaces homme machine sensibles et intelligentes. Résonances désormais reviendra chaque automne.

Sur le thème central "Les nouveaux instruments et l'écoute active instrumentée", la manifestation mis en scène la convergence numérique entre dispositifs d'écoute de plus en plus "active" et la lutherie électronique, grâce aux technologies d'analyse du son et de la musique les plus récentes.

Honneur aux logiciels libres! Franz Meyer de Red Hat et François Dechelle, (Ircam) ont présenté le projet Agnula, soutenu par la Commission européenne. Il s'agit de promouvoir la plate-forme PC/Linux pour les applications audio et musicales professionnelles. De fait, la distribution Linux est orientée vers l'audio (Debian, Red Hat). Outre la disponibilité d'applications telles que jMax, Open Music et la librairie SDIF (Sound description interchange format), l'Ircam est plus particulièrement impliqué dans la réalisation de la distribution Redhat, en collaboration avec la société Red Hat France.

Si quelques concerts didactiques étaient joués de manière presque classique, des "Sound Installations", des "Installations" révélaient de façon permanente une scénographie de type nouveau dans les différents ateliers. Tel Soundb1ts, composition pour mur de haut-parleurs de Robin Minard et Norbert Schnell. Ces installations sonores sont conçues pour des centaines (parfois des milliers) de haut-parleurs piézoélectriques alimentés par des systèmes audio 16 pistes. L'intérêt auditif est créé par la spatialisation.

Instruments nouveaux : le carillon concertomatique (37 tubes résonnants raccordés) et la caméra musicale, instrument "immatériel", issu d'une interface conçue par Sylvain Aubin. Cette dernière permet de créer de la musique avec les mouvements des mains sans aucun contact avec des capteurs. Chambre 17 (Downtown Hotel), une installation pilotée par ordinateur de Guillaume Chiron, met en place un dispositif interactif et sonore, des capteurs étant reliés à chaque objet de la chambre qu'explore le spectateur. Le dispositif Réflexions associe, lui, le "cube" développé par l'Ircam et l'"audiospotlight" développé par le MIT. L'audiospotlight est un haut-parleur à ultrasons émettant en faisceau comme un projecteur dirigé sur l'intrépide entrant dans la zone active.

Avec Diaph-Maâlem Experience le public pénètre à l'intérieur d'un dispositif d'immersion audio-photographique composé de 4 écrans et d'une ceinture de huit haut-parleurs. Dans le dispositif utilisé ici, deux ordinateurs pilotent quatre vidéoprojecteurs, alors qu'un troisième analyse l'image captée par la caméra qui suit le pendule et contrôle aussi le Ring, dispositif de diffusion sonore octophonique. L'ensemble communique par un réseau TCP/IP. Partenaire du projet, le studio créatif de France Télécom R&D.

Carrouso (Creating, assessing and rendering in real-time of high-quality audio-visual environments in MPEG-4 context) vise le développement de technologies holographiques permettant le transfert d'une scène sonore réelle ou virtuelle.

Le Fraunhofer Institut Metadaten Group, spécialiste de compression du son et inventeur du MP3 propose un moteur de recherche assez exceptionnel puisqu'il permet la recherche par chantonnement (query by humming) ou par l'introduction d'une mélodie avec un instrument (query by playing). Sur l'écran du PC s'affichent les titres trouvés par ordre de proximité.

La Stretch Machine de Patrice Moullet et Guy Reibel, toile d'araignée de gros cordons élastiques transmet à de petits marteaux métalliques les vibrations produites par la main sur ces cordes inédites.

Evénement associé, l'exposition Sonic Process au Centre Pompidou (jusqu'en janvier 2003) comporte huit autres dispositifs d'artistes, véritables "studios son", produits pour l'occasion.

Mireille Boris

Pointeurs : Servovalve, Gratin, Arkaos, Citypercussion.


Théorie et concepts

Réseaux de données sécurisants

C'est le thème du numéro du 3eme trimestre 2002 de la Revue des télécommunications d' Alcatel. Au sommaire : éléments fondamentaux, architecture GdS, plan de contrôle, Ethernet classe opérateur...

On peut s'abonner sur le site.

Synthèse de la parole, pour une communication naturelle

Davi Interactive, studio de création et de production d'acteurs 3D animés interactifs pour les applications multimédia, a choisi la synthèse de la parole Elan Sayso pour faire parler Lucy, une de ses ambassadrices virtuelles.

Malgré son caractère très commercial, nous publions en document joint le communiqué de la société, car il illustre bien l'état de l'art et les applications actuelles de ce type d'outils.

Pour visualiser le carré presse de la société Elan Speech.

Informatique adaptable

Dans le numéro 49 (octobre 2002) de la lettre de l'Adeli, Laurent Kurylo (CSC Peat Marwick) montre l'intérêt des services web pour construire une informatique d'entreprise adaptable. Il présente les deux solutions techniques actuelles (.Net de Microsoft et J2EE de Sun), les deux couches de services web. Il prévoit un impact sur les ERP (progiciels de gestion intégrés), qui "évolueront vers un rôle de courtier d'informations plus granulaires". Il montre les avantages mais aussi les limites actuelles de ces solutions (manque d'accord entre les fournisseurs, limitation pratique à 3000 transactions par seconde) et n'oublie pas les impacts sur les responsables informatiques d'entreprise.
Contact.

NDLR; Sur la technologie des services web, rappelons le solide ouvrage de Jean-Marie Chauvet : Services web avec Soap, XSDL, UDDI, ebXML... (Eyrolles 2002).

Stratégie des systèmes d'information

Michel Volle vient de publier sur son site quelques notes à ce sujet, à l'intention notamment des maîtres d'ouvrage.

Histoire de l'informatique : Unisys ouvre son musée.

Unisys vient d'ouvrir à Bruxelles un musée de l'informatique, montrant notamment des machines de Burroughs et d'Univac, qui fusionnèrent pour devenir Unisys. Information communiquée par Bertrand Lemaire.

Contact Jacques Laffut - + 32 27 28 05 27.

Publications chez Springer

Requêteurs flexibles T. Andreasen, A. Motro, H. Christiansen, H.L. Larsen (Eds.): Flexible query answering systems, 5th International Conference, FQAS 2002. Copenhagen, Denmark, October 27-29, 2002. Proceedings.

Calcul distribué D. Malkhi (Ed.): Distributed computing 16th International conference, DISC 2002, Toulouse, France, October 28-30, 2002. Proceedings

Management du commerce électronique M. Feridun, P. Kropf, G. Babin (Eds.): Management technologies for e-commerce and c-business applications 13th IFIP/IEEE International workshop on distributed systems: operations and management, DSOM 2002, Montreal, Canada, October 21-23, 2002. Proceedings

Logiciel enfoui A. Sangiovanni-Vincentelli, J. Sifakis (Eds.): Embedded Software Second international conference, Emsoft 2002, Grenoble, France, October 7-9, 2002. Proceedings

Calcul pair-à-pair sur le Web E. Gregori, L. Cherkasova, G. Cugola, F. Panzieri, G.P. Picco (Eds.): Web Engineering and Peer-to-Peer Computing NETWORKING 2002. Workshops Pisa, Italy, May 19-24, 2002. Revised Papers


Enseignement

Les jeunes et les carrière scientifiques

À l’occasion de la Fête de la science, la Sofres a rassemblé dans un dossier consacré à la science toutes les études que la société a réalisées sur ce thème ces deux dernières années. Parmi les questions abordées : "Les jeunes et les carrières scientifiques", "Les applications de la génétique dans le sport" ou encore "Les français et la recherche scientifique".

Dans les entreprises et les institutions

Economie du logiciel

Le CNRS signale le rapport du Commissariat au plan "Économie du logiciel : renforcer la dynamique française" :
- Le rapport (en PDF),
- Le point de vue du Monde.

Maîtres d'ouvrage des services en ligne

Pour faire suite au succès du Guide méthodologique pour les maîtres d'ouvrage de services en ligne qu'elle a publié sur son site, l'Atica organise le 14 novembre (de 9h30 à 12 h, dans la salle de projection de l'Hôtel de Clermont, 69 rue de Varenne, Paris 7e), une réunion du club des maîtres d'ouvrage consacrée aux pratiques et aux méthodes de la maîtrise d'ouvrage.

Programme prévisionnel :
- Présentation, par Michel Volle,
- Assurer la qualité de service, par un représentant de l' Afaq,
- Rechercher l'optimum entre besoins et coûts, par un représentant de l' Afav.

Mettez un message pour vous inscrire gratuitement.

Rapport OCDE sur la science, la technologie et l'industrie

A charger (en PDF), le rapport de l'OCDE Science, technology and industry: Outlook 2002.

Gérer des connaissances pour lutter contre le terrorisme

Le logiciel d'infrastructure et de gestion des connaissances Autonomy vient de remporter aux Etats-Unis le contrat "Homeland security".Il sera utilisé par quelque 20 agences (défense, commerce, énergie, transports, justice, douanes, santé) pour la collecte, l'analyse, la diffusion, la récupération d'informations dans le cadre de la lutte anti-terroriste.

Spécialiste de l'information non structurée, basé sur des algorithmes de reconnaissance des formes, inférences de Bayes, il "conceptualise" aussi bien l'audio et la vidé:o que le texte.
Mireille Boris

Grandes oreilles : électronique et féminisation

Le Monde du 26 octobre signale que la revue L'Armement consacre un article substantiel au navire Dupuy-de-Lôme, le nouveau bateau espion que la Marine nationale va lancer. Il sera certainement bourré d'électronique et, c'est plus inattendu, "son équipage sera féminisé".

La recherche en pratique

Université 3eme millénaire

Document sur l'informatisation des etablissements.

Exemple de refonte de site

La lettre Adeli d'octobre 2002 rend compte de la refonte du site de l'association, et donne d'utiles précisions techniques, notamment sur l'emploi de Spip.

Prix de la recherche universitaire

Le CRNS rappelle que, pour le concours organisé par "Le Monde de l’éducation" et destiné aux jeunes doctorants ou docteurs, les inscriptions sont toujours ouvertes. Dans les domaines des sciences humaines et sociales les candidats ont jusqu’au 9 novembre 2002 pour déposer leurs travaux. Dans les domaines des sciences de la vie, de la matière et de la technologie la sélection reste ouverte jusqu’au 5 février 2003.

Les travaux des lauréats seront publiés dans la collection "Partage du savoir" PUF/Le Monde.


Manifestations

Retenez sur vos agendas : du 1er au 12 septembre 2003, Ecole d'Eté de l'Asti. Thème : l'image

IHM et supervision de trafic

Le texte d'annonce de Jean-Claude Rault

Ces dernières années, la croissance importante du nombre des déplacements de biens et de personnes a introduit une complexité grandissante des tâches d'exploitation et de supervision de trafic. Les opérateurs de transport (régulateurs de lignes de bus, opérateurs de trafic routier, ferroviaire et maritime, contrôleurs aériens, dispatcheurs, répartiteurs des flottes de transport de marchandises) éprouvent de nombreuses difficultés à assurer les tâches de surveillance, de contrôle et de décision qui leur sont assignées, que ce soit du point de vue de la charge de travail, de l'expérience professionnelle et de la compétence à mettre en oeuvre.

L'exigence d'une réactivité plus grande face aux perturbations à la fois internes (défaillance dans les ressources matérielles et humaines) et externes (incident, crise,...), la nécessité de gérer des interactions multiples avec un grand nombre d'acteurs (conducteurs, voyageurs, opérateurs et autres systèmes de transport), la multiplicité et l'imbrication des fonctions à assurer : de maintenance, de surveillance et de contrôle, de sécurité (gestion des conflits), l'aspect sécuritaire (en cas d'agression,.) font partie des éléments de cette complexité qui a contribué à l'échec des premières tentatives d'automatisation complète de certaines tâches d'exploitation.

A contrario, la considération du caractère incontournable de l'opérateur a conduit au développement des interfaces homme-machine qui figurent parmi les technologies de l'information et de la communication utilisées aujourd'hui de façon courante dans les postes centralisés (PC) de trafic, qu'il s'agisse de transport aérien, ferroviaire, maritime ou routier. Dans ces contextes, les technologies des IHM doivent permettre d'établir les bases d'une coopération où l'homme et la machine se complètent et s'aident mutuellement. À l'époque du développement des transports intelligents, le problème de l'interaction homme-système est la source de nombreux travaux de recherche et de développement. L'ingénierie des systèmes interactifs propose des nouveaux modèles d'interaction autre que la manipulation directe (clavier, souris) qui pourraient s'avérer utiles aux opérations de supervision de trafic.

Les contraintes associées à l'exploitation des modes de transport que ce soit au niveau de la forme (gestion individualisée des flottes vs gestion des flux), des échelles temporelles d'intervention et des dimensions de l'espace considéré ont engendré des solutions différentes. Pour cette raison, cette troisième session du Forum dédiée au domaine de la supervision de trafic invite également à une confrontation transversale de ces diverses approches.

Organisé dans le cadre du Forum " Systèmes et Logiciels pour les NTIC dans le Transport " de l'Inrets, le présent séminaire, qui se tiendra le jeudi 12 décembre 2002 à Paris au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers), a le triple but :
1- de faire le point sur la pratique des différents modes d'interface dans le contexte de la supervision de trafic,
2- d'expliciter les besoins non ou mal couverts,
3- de décrire des applications de supervision de trafic en vraie grandeur et opérationnelles.

Contact Jean-Claude Rault.

Linguistique et mathématique

La modélisation mathématique des langues naturelles, 3 novembre à 18h30, 45 rue des Saints-Pères, 75006 Paris - Sylvain Kahane P7/P10. Conférence à l'Université de tous les savoirs

Manifestations des associations fondatrices

- Afia
- Afig
- Afihm
- ASF - ACM Sigops
- Atala
- Atief
- Cigref
- Creis
- GRCE
- Gutenberg
- Inforsid
- Specif


Le livre de la semaine

Panorama prospectif

Courrier international publie un hors-série Sciences sur le thème : 2002-2020, la vie techno. Un panorama bien illustré de ce qui nous attend.

Détente

Les Français vus par les suisses et les belges

(Sélection parmi d'autres moins présentables)

Pourquoi un Français n'arrive-t-il jamais à se suicider ? Parce qu'il se tire une balle à 15 centimètres au-dessus de la tête, en plein dans son complexe de supériorité .......

Comment appelle-t-on quelqu'un qui parle trois langues ?
- Un trilingue.
- Comment appelle-t-on quelqu'un qui parle deux langues ?
- Un bilingue.
- Comment appelle-t-on quelqu'un qui ne parle qu'une langue ?
- Un Français.


L'équipe ASTI-HEBDO : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris et Claire Rémy. Asti-Hebdo est diffusé par FTPresse.