Association Française des
Sciences et Technologies de l'Information

Hebdo
No 98. 13 janvier 2003

Sommaire : Trois questions à Bernard Longhi, consultant EDI| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | La recherche en pratique | Enseignement |Manifestations | Le livre de la semaine | Détente

Réunion du groupe "Recherche, Stic et éthique", le 29 janvier à 17h30, au Père Tranquille, 16 rue Pierre Lescot (Paris 3e). Une rencontre pour dialoguer, débattre, échanger sur les sujets que vous souhaitez traiter au sein du groupe de travail, en fonction de vos pratiques et de vos réflexions.

 

La rédaction d'Asti-Hebdo vous présente ses meilleurs voeux pour 2003 et, pour bien commencer l'année, vous offre un document historique : les travaux du groupe de travail "Histoire et épistémologie de l'informatique", réalisé de 1987 à 1994 par un groupe commun de l'Afcet, de l'AILF et du Creis, animé notamment par Colette Hoffsaes.

 


"Il faut trouver comment appliquer à nos problèmes les ressources des laboratoires, français en particulier. Sinon, les entreprises auront toujours recours aux éditeurs américains de logiciel, soutenus par leurs consortiums. "

Trois questions à Bernard Longhi

Consultant en EDI (Echange de données informatisé)

Asti-Hebdo : Peut-on considérer l'EDI comme un domaine intéressant de recherche :

Bernard Longhi : Oui, tout à fait. Rappelons d'abord que le concept est devenu réalité. Dans la grande mouvance du commerce électronique, les chiffre le prouvent, l'EDI est aujourd'hui un courant tout à fait important et qui continue à se déployer. En France, par exemple, dans les entreprises de plus de dix salariés, il représente, selon les secteurs, entre 25 et 85% des flux de données entre entreprises. Il atteint 85% dans le domaine de la publicité, un des mes principaux terrains d'activité actuellement. Entre de grands fournisseurs comme TF1 et des agences média comme MPG et Carat, ce qui passe en prime time est traité à 100% par EDI.. Les taux sont aussi très importants dans la construction automobile.

L'EDI, au sens de ses formalismes de type Edifact, ne s'est d'ailleurs pas dissous dans XML. On n'en est plus aux déclarations fanfaronnes d'il y a un ou deux ans. Et l'on voit des articles, un peu penauds, passer d'un extrême à l'autre et annoncer la mort d'XML ! Je n'en crois rien, et reste un chaud partisan de ces nouveaux standards, mais il y a une sorte de revanche des standards classiques élaborés il y a une quinzaine d'années.

Asti-Hebdo : Mais en quoi s'agit-il d'un domaine de recherche ?

B.L.On pourrait résumer la question en deux sigles : comment passer de l'EDI à l'EAI (Enterprise application integration), c'est à dire à la gestion intégrée, grâce notamment aux progiciels de gestion intégrée (ERP).

Car on a fait d'abord l'EDI le plus facile : l'automatisation des échanges inter-entreprise. Mais on n'a pas encore intégré ces échanges aux processus internes à l'entreprise. Là, il reste encore une recherche considérable à faire. Il n'y a même pas de slogan et, à la limite, on ne sait même pas encore de quoi on parle, en réalité,

Il y a bien une sorte de recherche du côté des informaticiens : ils nous parlent non seulement de XML, mais de web services, protocoles Soap, d'invocation de services. Cette ligne de recherches, en substance, voit comment l'on pourrait faire communiquer entre eux les services web. Mais ce dont l'entreprise aurait besoin, typiquement, c'est qu'une commande (venue de l'extérieur) déclenche automatiquement les processus concernés à l'intérieur de l'entreprise, principalement la production et la logistique, et le workflow qui les accompagne, jusqu'à la facturation une fois la livraison effectuée. Une sorte de superviseur, étendant aux processus généraux de l'entreprise le type de pilotage que l'on sait aujourd'hui appliquer aux processus (en tous cas à certains processus) de fabrication proprement dits.

La recherche devrait nous aider à concevoir une sorte de chef d'orchestre, assurant l'enchaînement et la coopération des processus de l'entreprise, internes aussi bien qu'externes. En se polarisant sur les formats de données et de messages, l'EDI s'est trompé de combat. Et parler de XML n'y change rien.

Il faut donc un véritable travail de recherche pour exprimer, par exemple, qu'un flux de commandes amorcé il y a trois jours, qui peut se caractériser par des identifiants, des références de bons de commande, etc. doit se transformer en un flux logistique dans les jours à venir, avec la préparation des identifiants et références nécessaires à l'envoi d'un bon de livraison. Ce "chef d'orchestre" devrait aussi être capable de s'adapter aux partenaires. Enfin, il ne suffit pas non plus de concevoir et de faire coopérer des automates. Il faut accompagner les hommes dans leurs tâches, en créant automatiquement les processus nécessaires au moment où ils en ont besoin.

Cette transformation est d'autant plus difficile qu'il faut faire communiquer des logiciels différents ou des modules différents de progiciels intégrés. A fortiori, la coopération inter-entreprises exige la prise en compte de logiciels de différentes sources, sans compter les applications spécifiques, et parfois d'un âge avancé. On ne sait aujourd'hui la réaliser qu'avec des efforts déraisonnables.

Asti-Hebdo : Trouvez-vous des partenaires intéressés dans les organismes de la recherche, française en particulier ?

B.L. : Absolument pas. Je fais pourtant partie de groupes comme le Liatec, animé par l'Inria à Rocquencourt. Je participe à leurs réunions. Nos interlocuteurs naturels sont les laboratoires qui participent au W3C (notamment en France l'Inria). Ils disposent des compétences nécessaires. Je suis sensible aux thèmes qui les intéresse, et à la beauté du geste qui conduit un tel organisme de recherche à chercher le dialogue avec les entreprises. Mais en pratique, je suis dérouté, effaré même, de l'attitude des chercheurs quand nous exposons ce type de problème. Ils donnent toujours l'impression d'être débordés, d'avoir mille autres questions à traiter. L'on ne peut même plus chercher du côté des Grandes Ecoles. Elles se sont aujourd'hui alignées sur le modèle universitaire, et donc fermées aux besoins des entreprises.

Pourtant, dans le secteur des médias, mais aussi, par exemple, dans le Bâtiment et les travaux publics, les interlocuteurs industriels sont des entreprises déjà fortement informatisées et avancées en EDI. Et ce qu'elles recherchent ne relève pas tout à fait de la fiction. Certes, le type de supervision que j'envisage n'est pas simple. Les tentatives que l'on a lancées avec les outils qualifiés il y a vingt ans d'intelligence artificielle (règles et moteurs d'inférence) ne se sont pas avérés suffisamment souples et... intelligents. Les chercheurs pourraient donc trouver dans les entreprises des interlocuteurs compétents, réalistes et même modestes. Ils n'ont plus la morgue que l'on trouvait autrefois dans certains grands groupes industriels de l'Hexagone. Ils sont conscients que tout évolue très vite et ils savent écouter. Ils sont passés par une sorte de "révolution culturelle" dont je ne trouve pas l'équivalent dans la recherche publique.

Hélas, dans le même temps, beaucoup d'entreprises ne pensent qu'à réduire leurs charge internes, à "casser les frais de siège", dans lesquels on inclut les systèmes d'information. Pour satisfaire leurs conseils d'administration, elles recourent à l'infogérance, et perdent la maîtrise de leurs applications, a fortiori de leur intégration. Les directions informatiques ne peuvent que s'incliner en faire le constat.

Et finalement, malgré les énormes marchés qui pourraient ici s'ouvrir à des éditeurs de logiciels, nous n'arrivons pas à y intéresser sérieusement les équipes françaises. Et l'on est donc contraint de recourir aux éditeurs américains, qui s'appuient sur les consortiums élaborés en coopération avec les industriels et les utilisateurs. Je suis frappé que les responsables que je conseille en entreprise connaissent souvent mieux certains laboratoires américains que des équipes françaises installées de l'autre côté de leur rue.

Pourtant je pense que nous n'avons jamais eu autant d'atouts. La crise est passée par là, les entreprises ont acquis les réflexes de la mobilité ; et il y a des compétences intéressantes dans les laboratoires. Il nous reste à créer les formules qui permettraient de dire à un chercheur, par exemple : "Ce que vous faites en algorithmique des réseaux, cela pourrait nous servir pour les processus de gestion".

Propos recueillis par Pierre Berger


Actualité de la semaine

Où va le métier ?

Specif, rappelons-le, tient son congrès 2003 sur le thème " Évolution du métier d'enseignant-chercheur en informatique dans le cadre LMD. (3-5-8)", à Lagarde (Var), les 16 et 17 janvier, c'est à dire ce jeudi et ce vendredi. En prime : assemblée générale et remise du prix de thèses Specif. Il est encore de temps de vous inscrire !

Pour un chef d'orchestre d'un type nouveau

L'Ircam et la société Eowave viennent de présenter, pour 399 euros, un petit boîtier "magique", "Eobody". Il convertit des signaux analogiques venus de capteurs branchés sur lui, en messages au format Midi. Ce potentiomètre à 16 entrées (16 capteurs possibles)permet en particulier d'utiliser la quasi totalité du corps humain comme un déclencheur d'effets musicaux et vidéo. Ce sont les mains pourvues d'un gant (interrupteur multiple), les mouvements des pieds sur un tapis capteur, la proximité ou l'éloignement d'un visage ou de toute autre partie du corps par rapport à un micro, qui vont structurer une ligne musicale ou un film interactif.

Le code numérique au format Midi permet de transmettre des sources de données différentes. Il est connu pour la restitution des notes de musique, mais d'autres sources comme la lumière, la pression, la température, la vitesse ou le champ électromagnétique peuvent être transcodés en Midi. Les messages Midi sont ici réceptionnés par un ordinateur doté d'un système de production sonore qui les interprète comme paramètres (volume, réverbération, panoramique, boucles, etc.). Les messages Midi correspondant aux gestes exécutés agissent ainsi directement sur le son, faisant de l'ensemble un nouvel instrument de musique, voire une nouvelle chorégraphie.

Eobody est le vecteur d'une nouvelle dimension gestuelle et spatiale, la clé d'une interaction temps réel du corps avec l'environnement externe musical ou vidéo. Des gants de pression, des costumes "intelligents", un sol devenu "sensible" vont déclencher des événements audio ou video en temps réel, d'un simple geste.

Ce produit intéresse les créateurs de spectacles audiovisuels, et peut ne pas laisser indifférents les spécialistes en interfaces homme/machine.

Mireille Boris

L'Eobody utilise la technologie issue d'AtoMIC Pro, développée à l'Ircam. Un certain nombre de capteurs sont proposés en plus en option. Design et développement : Emmanuel Fléty (IRCAM –Centre Pompidou) et Marc Sirguy (Eowave CEO). Pointeurs :
http://www.eowave.com
http://www.ircam.fr/eobody
http://www.ircam.fr/atomic

Propriété intellectuelle et libre accès

Le thème est toujours d'actualité. A noter :


Théorie et concepts

Hyper-république

Pierre de la Coste a remis, vendredi 10 janvier, son rapport intitulé "L'Hyper-République, bâtir l'administration en réseau autour du citoyen" à Henri Plagnol, secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat, à l'occasion des rencontres d'Autrans.

Terminologie

Jean-Yves Gresser nous communique une liste de sites terminologiques relatifs à l'informatique.

Modes de vie

Le Credoc et le Germe (Paris 7) organisent ce mardi 14 janvier, à 17 heures, campus Jussieu amphi 24, une séance sur "L'impact des NTIC sur les modes de vie : Commerce électronique et renouvellement des comportements d'achat".
Merci de confirmer votre présence à Claire Faret, dyna@credoc.asso.fr

Web sémantique

On peut se procurer les Actes du colloque LexiPraxi 2002, consacré au thème "Le web sémantique, une vision de la toile à s'approprier", sur le site de l'AILF.

Sécurité

Le dernier numéro de "Sécurité informatique" (format PDF) est disponible et peut être téléchargé sur le site du fonctionnaire de défense du CNRS. À son sommaire, notamment, un article de Robert Longeon consacré à "la confiance dans la sécurité des systèmes numériques".

Chez Springer

Gestion des données en environnement mobile. M.-S.Chen, P.K.Chrysanthis, M.Sloman, A.Zaslavsky (Eds.): Mobile Data Management. 4th International Conference, MDM 2003 Melbourne, Australia, January 21-24, 2003. Proceedings

L'essence de l'informatique T.Æ. Mogensen, D.A. Schmidt, I. Hal Sudborough (Eds.): The Essence of Computation Complexity, Analysis, Transformation Essays Dedicated to Neil D. Jones

Langages déclaratifsV. Dahl, P. Wadler (Eds.): Practical Aspects of Declarative Languages 5th International Symposium, PADL 2003 New Orleans, LA, USA, January 13-14, 2003. Proceedings

Méthodes relationnelles H.M. de Swart (Ed.): Relational Methods in Computer Science. 6th International Conference, RelMiCS 2001 and 1st Workshop of COST Action 274 Tarski, Oisterwijk, The Netherlands, October 16-21, 2001. Revised Papers


Enseignement

Un petit tour chez Homère

Ulysse sur les mers du net... un péplum internautique et interactif au service du cours d'histoire-géographie et de français. Le site L'Iliade et l'Odyssée, animé en flash par Jean-Philippe Marin, propose une approche ludique, sonore et illustrée du monde homérique. Jean-Marie Mancini, professeur d'histoire-géographie au collège Henri Fabre à Vitrolles, utilise ce site comme support pédagogique, pour construire des activités interdisciplinaires (français, histoire, géographie). Les élèves de sixième explorent ainsi le programme de façon originale. Information diffusée par Cyberécoles.


La recherche en pratique

Pensez Cifre

Le CNRS rappelle : "Étudiants et ingénieurs : n'oubliez pas les Cifre" : http://www.arborescience.fr/pub1/news/news_501.php.

Numérisez votre bibliothèque

La Diffusion Paris 7 signale un dossier établi par la sous-direction des bibliothèques :

Faites connaître vos travaux

Le centre de presse européen Alphagalileo pour la science, la médecine et la technologie peut vous aider à faire connaître vos travaux ou à vous informer sur ceux de vos collègues ; http://www.diderotp7.jussieu.fr/alphagalileo.html.
Contact : reka.csepeli@free.fr

Contribuez à la revue "Document numérique"

La revue Document Numérique lance un appel à contribution pour son numéro "Les nouvelles facettes du document numérique dans l'éducation". Date limite de soumission : 16 février. http://dn.e-revues.com/auteurs.jsp
Contact : christine.vanoirbeek@epfl.ch


Manifestations

Anniversaire à Manchester

L'université de Manchester célèbre la naissance du "calculateur moderne", Mark 1.

Gestion des connaissances et des contenus et portails d'entreprises

Manifestations des associations fondatrices

- Afia
- Afig
- Afihm
- ASF - ACM Sigops
- Atala
- Atief
- Cigref
- Creis
- GRCE
- Gutenberg
- Inforsid
- Specif


Le livre de la semaine

Internet aux champs : précision

Dominique Desbois nous demande de donner la référence complète du document sur l'Internet en milieu agricole (voir notre numéro 96) : "Internet : impact sur l'agriculture et les territoires ruraux" par Guy Waksman in Agriculture et alimentation. Enjeux internationaux, avancées technologiques, conséquences économiques.
Club Déméter, Armand Colin/VUEF, 2002.

Lego : jeu ou aide à la réflexion sur les Stic ?

L'enthousiasme ne manque pas à Brian Bagnall, qui vient de signer chez Campus Press "Programmation avancée des Lego mindstorms". Il n'hésite pas à écrire dans sa préface : "Lego Mindstorms a fait autant pour le monde des robots qu'Henri Ford pour celui de l'automobile". Sans le suivre jusque là, et sans négliger l'utilité pratique du livre pour les développeurs, comment ne pas être frappé par la richesse des réflexions que cette famille de produits peut faire naître chez le philosophe des Stic : intégration matérielle et logicielle à plusieurs niveaux, continuité d'un standard au fil des décennies et des générations, relations entre ludique, didactique et formation professionnelle...

Le concept Mindstorms est d'ailleurs le fruit d'un partenariat entre Lego et le MIT, qui a débouché sur un produit commercial en 1998. La gamme continue de progresser. "Il ne manquait plus qu'un langage de programmation puissant", lance l'auteur. C'est chose faite, par recours à Java. Et, bien entendu, même au niveau matériel, on peut dépasser le cadre des produits du catalogue à condition d'apprendre à souder... A quand un famille de produits Lego Bio ? En attendant, pourquoi ne pas le faire communiquer avec l'Eobody de l'Ircam (voir l'article de Mireille Boris dans notre rubrique "Actualités". P.B.


Détente

Maintenance

Extrait des archives d'un grand éditeur de logiciels. Malgré des recherches, nous n'avons pas trouvé de document équivalent pour "Fiancé 7.0". Faut-il en déduire que les problèmes sont toujours dans le même sens... Nous poursuivons nos recherches archivistiques et ne manqueront pas de vous faire part de nos découvertes ou de celles de nos lecteur(trices).

M. le responsable de l'Assistance Technique,

Il y a 20 ans, j'ai changé ma version "Fiancée 7.0" par la version "Epouse 1.0" et j'ai observé que le programme a lancé une application inattendue appelée "Bébé 1.0" qui prend beaucoup d'espace dans mon disque dur. Or, dans la notice, cette application n'était pas mentionnée. D'autre part, "Epouse 1.0" s'auto-installe dans tous les autres programmes, et se lance automatiquement dès que j'ouvre n'importe quelle autre application, parasitant l'exécution de celle-ci. Des applications telles que "Bière entre Copains 10.3", "Nuit de Bringue 2.5" ou "Dimanche Foot 5.0" ne fonctionnent plus.

De plus, de temps en temps se lance un programme occulte (un virus certainement ?) appelé "Belle-mère 1.0", lequel plante le système, et fait que "Epouse 1.0" se comporte de manière totalement inattendue. Je n'arrive pas à désinstaller ce programme, et ceci est très irritant, surtout lorsque j'essaye d'exécuter l'applicatif "Dimanche Câlin 3.1". Il semblerait également que certaines fonctionnalités aient des bugs. Par exemple, la commande C:\Petite_pipe_du_samedi.EXE " ne s'active jamais.

J'envisage de revenir au programme que j'avais avant, "Fiancée 7.0", mais le processus de désinstallation d'"Epouse 1.0" me semble fort complexe, et je ne mesure encore pas bien les risques que cela peut comporter pour les autres applicatifs comme "Bébé 1.0", qui je l'avoue est très convivial.

Pouvez-vous m'aider ?

Un utilisateur démoralisé.

Réponse :

Cher Utilisateur :

Votre plainte est très fréquente parmi les utilisateurs du programme "Epouse 1.0" , mais elle est due la plupart du temps à une erreur basique de conception : Beaucoup d'utilisateurs passent de n'importe quelle version de "Fiancée X.0" à "Epouse 1.0" avec l'idée fausse que "Epouse 1.0" n'est qu'un programme de divertissement et d'utilités diverses. Cependant, "Epouse 1.0" est bien plus que ça : il s'agit d'un OPERATING SYSTEM complet, créé pour contrôler et gérer tout vos applicatifs.

Il est presque impossible de désinstaller "Epouse 1.0" et revenir à une version "Fiancée X.0", car il y a des applications occultes dans ce système qui feraient que "Fiancée X.0" se comporterait comme "Epouse 1.0", donc vous n'y gagnez rien.

Même problème avec "Belle-mère X.0". Ces programmes sont d'anciennes générations, desquels dérivent "Épouse X.0" et entraînent souvent des problèmes de compatibilité. Avec un peu de chance, ils finissent par être victime d'un virus et disparaissent au bout de plusieurs années.

Certains utilisateurs ont essayé de formater à nouveau tout le module, pour installer ensuite les programmes "Fiancée Plus" ou "Epouse 2.0", mais cela leur a créé plus de problèmes qu'avant (lire dans la notice, au chapitre : Mises en garde, (le paragraphe "pensions alimentaires" et "garde partagée des enfants").

D'autre part, si vous installez la version "Fiancée 8.0", n'essayez pas de passer par la suite à "Epouse 2.0", parce que les problèmes générés par ce nouveau système sont encore pires qu'avec "Epouse 1.0". Bien qu'il existe une version "Epouse 3.0" et même 4.0, ces programmes sont réservés aux spécialistes, d'un coût extrêmement élevé et nous les déconseillons pour l'utilisateur normal.

Si tous ces systèmes échouent, nous vous conseillons d'opter pour des programmes tout à fait différents comme "Célibat 1.0" ou "Tarlouze 5.3" mais je vous conseillerai plutôt de garder "Epouse 1.0" et de le manipuler du mieux possible.

Personnellement, j'ai installé "Epouse 1.0", et je vous suggère tout spécialement d'étudier attentivement toute la partie de la notice concernant les Erreurs Générales. "Epouse 1.0" est un programme très sensible aux commandes et fonctionne en mode protégé contre les erreurs. Cela signifie que vous devez assumer n'importe quelle erreur qui pourrait se produire quelle qu'en soit la cause, car "Epouse 1.0" considère toujours qu'une erreur provient d'une mauvaise utilisation de votre part. Une des meilleures solutions est l'application de la commande C:\FAIRE_DES_EXCUSES.EXE dès qu'apparaît le moindre problème ou que le système se bloque. Evitez aussi l'utilisation excessive des touches ESC ou SUPPR, car vous devrez après utiliser la commande : C:\FAIRE_ DES_EXCUSES.EXE/fleurs/resto/cadeaux pour que le programme fonctionne à nouveau normalement. "Epouse 1.0" est un programme assez intéressant, mais qui peut générer un coût élevé, s'il est mal utilisé. Je vous conseille d'installer un software additionnel pour améliorer la rentabilité "Epouse 1.0." comme "Fleurs 5.0", "Bijoux 2.3", ou bien "Séjour au ClubMed 3.2.". Vous pouvez aussi vous servir de "Ouimonamour 8.0" ou bien de "Tuasraisonmachérie 14.7".

Vous pouvez les télécharger sur Internet, leurs résultats sont assez satisfaisants. N'installez jamais "Secrétairenminijupe 3.3", "Petiteamie 1.1" ou "Bandedepotes 4.6." Ces programmes ne fonctionnent pas dans l'univers "Epouse 1.0" et pourraient causer des dommages irréversibles dans le système. Pour la fonctionnalité, "C:/Petite_pipe_du_samedi.EXE" elle ne s'activera qu'après l'exécution d'autres commandes comme "C:/Collier_en_diamant.EXE" ou "C:/la_faire_picoler.EXE" Bonne chance.

Le service d'assistance technique


L'équipe ASTI-HEBDO : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Asti-Hebdo est diffusé par FTPresse.