Association francophone
pour la recherche et l'enseignement en
sciences et technologies de l'information


Stic-Hebdo

No 2. 12 janvier 2004

Sommaire : Trois questions à Jacques Bahi (Specif) | Courriels | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Entreprises | Manifestations | Bibliographie | Détente

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Le 7ème colloque sur l'histoire de l'informatique et des télécommunications se tiendra du 16 au 18 novembre 2004 à Rennes, à l'occasion de l'inauguration du Musée des transmissions (École supérieure d'application des transmissions), avec la participation de l'Ahti et sous la présidence scientifique de P.-E. Mounier-Kuhn. L'appel aux communications vient d'être lancé.


"Les préconisations du rapport Belloc ont un impact direct sur nos membres. Notre rôle est d'apporter des points d'éclairage, de faciliter un dialogue constructif."

Trois questions à Jacques Bahi

Vice-président Recherche, Specif

Stic-hebdo : Le congrès de Specif, qui se tient à Lille les 22 et 23 janvier, est cette année orienté vers la recherche. Que faut-il entendre par là ?

Jacques Bahi : Specif n'organise pas de congrès scientifiques au sens habituel. Ce ne sont pas des articles de recherche qui seront réunis à Lille. Il s'agit de présenter et de débattre des questions qui se posent à nos membres, enseignants et chercheurs, dans la pratique de leur métier. L'objectif est, au travers d'exposés et d'ateliers, d'apporter des informations claires et de permettre discussions et échanges de points de vue. L'an dernier, à Toulon, c'était le tour de l'enseignement, et nous avons travaillé sur le LMD (voir Asti-Hebdo no 100). Outre notre assemblée générale (réservée à nos membres, mais le reste du congrès est largement ouvert à tous les intéressés) et la remise des prix, nos travaux comportent des conférences invitées et des ateliers. D'une année à l'autre, nous nous centrons alternativement sur l'enseignement et la recherche.

Quatre thèmes seront abordés cette année : les dispositifs de valorisation de la recherche, les moyens qui lui sont alloués ainsi que l'évaluation et l'animation. Parmi les questions qui seront au coeur du congrès, citons :
- le fonctionnement des SAIC (Services d'activités industrielles et commerciales), avec la conférence invitée de Jean-Charles Pomerol ;
- le fonctionnement des incubateurs ; deux animateurs de startup viendront aussi nous raconter leur parcours de valorisation, depuis leurs travaux de recherche jusqu'à leur incubation ;
- l'articulation entre recherche fondamentale et recherche finalisée ou appliquée, les délais de finalisation ;
- les moyens : financement de la recherche fondamentale et de la recherche finalisée ou appliquée, nombre d'allocations de recherche, moyens humains, perspectives offertes aux jeunes chercheurs ; deux directeurs de laboratoire viendront nous expliquer les moyens dont ils disposent ; nous avons choisi à dessein deux institutions bien différentes : un grand laboratoire, le Labri de Bordeaux (S. Dulucq) , et un laboratoire de taille moyenne, le LIFC de l'université de Franche-Comté (J. Julliand) ; .
- le rôle des ministères et des organismes publics dans le pilotage de la recherche, la place des organismes privés (en particulier les fondations) et les implications de ce type de structures pour les chercheurs ;
- l'insertion de la recherche française dans l'espace européen.

S.H. : Il y a donc des enjeux majeurs cette année?

J.B. : Nous sommes évidemment préoccupés par les pressions sur les budgets de la recherche fondamentale... bien que le Gouvernement continue de viser l'objectif de 3% du PIB à l'horizon 2010. Nous mesurons tous les jours les difficultés du métier de chercheur en informatique (manque de moyens, temps passé à rédiger des dossier empiétant sur le temps de la recherche, course aux contrats, évaluation insatisfaisante, etc.)

Mais, plus particulièrement, c'est l'évaluation de la recherche qui est une des questions importantes. Les préconisations du rapport Belloc ont un impact direct sur notre profession. Il propose, notamment, la prise en considération des activités de recherche dans le service statutaire des enseignants-chercheurs. Outre les 192 heures d'enseignement, le rapport leur propose d'établir des contrats avec leur université, intégrés à leur statut... soit pour préciser leurs engagements en matière de recherche, soit pour déclarer explicitement leurs activités pédagogiques.

Cela pose notamment le problème de l'évaluation de la recherche, avec ses différents niveaux (haut, moyen), question délicate, et nous percevons l'inquiétude d'un certain nombre de nos collègues. Ils veulent être partie prenante dans ces changements. Ils ne veulent pas qu'on leur impose un changement auquel ils n'auraient pas pris part. Le congrès de Specif est une excellente occasion pour que les enseignants-chercheurs s'expriment. Nous ne sommes pas un organisme de négociation, encore moins de critique négative. Notre rôle est d'apporter des points d'éclairage, de faciliter un dialogue constructif.

S.H. : Quels sont les lauréats du prix de thèse?

J.B. :Nous enregistrons chaque année quelque 25 candidatures. Le jury, représenté notamment par Michel Cosnard (maintenant président de l'Inria) et Michel Riveill (professeur à l'Essi, université de Nice) a attribué le prix à Véronique Cortier, pour sa thèse préparée au LSV (Ecole Normale Supérieure de Cachan) sous la direction de Hubert Common-Lundh et intitulée "Vérification automatique des protocoles cryptographiques".

Le jury à en outre attribué deux accessits (par ordre alphabétique) à :
- Sébastien Ferré, pour sa thèse préparée à l'Irisa (Université de Rennes 1) sous la direction d'Olivier Ridoux et intitulée "Systèmes d'information logiques : un paradigme logico-contextuel pour interroger, naviguer et apprendre",
- Maxime Sermesant pour sa thèse préparée à l'Inria Sophia-Antipolis (Université de Nice -Sophia Antipolis) sous la direction de Nicolas Ayache et Hervé Delingette et intitulée "Modèle électromécanique du coeur pour l'analyse d'image et la simulation".

Notre prix récompensent aussi bien des thèses en recherche appliquée que fondamentale. Il me semble bon de rappeler que, par les temps qui courent, il ne faut pas arrêter le soutien à la recherche fondamentale. Par essence, elle a toujours un temps d'avance. Si on l'arrête, à un moment donné on se trouvera bloqué, sans rien à valoriser. A titre d'exemple, avant d'implémenter un algorithme, il faut avoir montré sa robustesse, son bon fonctionnement et la validité de la solution qu'il fournit. C'est un travail d'algorithmique théorique. Une fois que l'on a prouvé tout cela, on peut commencer à l'implémenter et à en chercher une valorisation industrielle.

Nous espérons être nombreux cette année, étant donné l'importance des enjeux, et les attraits de la communauté lilloise, qui de plus bénéfice d'un accès facile grâce aux TGV. Si vous ne l'avez pas encore fait ... il n'est que temps de vous connecter sur notre page d'inscription !

Propos recueillis par Pierre Berger


Courriels

Publications, référencement...

Michel Chevrier (délégué général de Crédible) nous signale l'article de 0.1. Net "Des éditeurs de presse crient haro sur Google". Pointer sur un site, ce peut être un moyen de lui faire concurrence tout autant que lui rendre service. L'Asti s'interroge sur ce genre de questions, important pour les publications scientifiques, en participant au projet "Presse ouverte" lancé par les associations Gerbert et Crédible, et qui se réunit ce mardi 13 janvier.


Actualité de la semaine

"La révolte des chercheurs"

Le Monde des 11-12 janvier titre à la Une "La révolte des chercheurs contre le gouvernement", avec les sous-titres
- 3500 scientifiques menacent de démissionner,
- ils accusent le gouvernement de "fermer le secteur de la recherche publique",
- le CNRS dans une situation budgétaire difficile,
- la réaction de Claudie Haigneré.

Bernard Larrouturou, directeur général du CNRS, a tenu une conférence de presse le 9 janvier. Il a tenu des propos rassurants sur la situation de trésorerie de l'établissement, mais n'a pas pour autant caché ses inquiétudes pour l'avenir, puisqu les postes ouverts au concours baissent de 15% en 2004 pour les chargés de recherche et de 30% pour les directeurs de recherche, bloquant ainsi les espoirs de carrière.

Nomination d'Antoine Petit

SG Hebdo, lettre hebdomadaire du CNRS, confirme la nomination d'Antoine Petit à la tête du département Stic, que nous avions annoncée dans notre numéro du 15 décembre. Le communiqué comporte une substantielle biographie, rappelant notamment son parcours associatif : vice-président de Specif, administrateur de l'Asti.


Théories et concepts

Génie industriel et maintenance

La plate-forme technologique Resotec organise le mercredi 28 et le jeudi 29 janvier à l'IUT Cherbourg-Manche, avec le département Génie industriel et maintenance (GIM) et le lycée A. de Tocqueville, une manifestation en trois volets :
- deux journées techniques sur les matériels de pointe et les techniques avancées de la maintenance industrielle en Normandie,
- une réflexion sur la place des femmes dans l'industrie
- une pièce de théâtre "De la tête à la main", commanditée par les 25 départements GIM de France, écrite et mise en scène par une troupe professionnelle. Rencontre entre deux mondes qui s'ignorent, l'art et l'industrie.

Renseignements et inscriptions : Gravir.

Qualité du logiciel et des services

Dans son livre Plan qualité du logiciel et des services Internet (édité par l'Afnor), Dominique Vauquier s'attache à monter la diversité des situations et la multiplicité des solutions que l'on peut envisager. Il fait ressortir la nécessité de prendre en compte le contexte du projet. La première partie expose le processus de rédaction, étape par étape, en montrant les actions que doivent mener les responsables de projet. La deuxième partie complète le processus en commentant le sommaire type applicable aux plans qualité. La troisième partie examine les dispositions propres à des contextes particuliers : les développements en technologies x.net et les projets recourant à la notation UML.

Les robots et les Japonais

Le journal du CNRS consacre la couverture et un dossier de son numéro de janvier aux robots, qui "sont sur tous les fronts" : médecine, exploration, transports, jouets.

Le 8 décembre, à l'occasion du voyage de Claudie Haigneré, a été créé le JRL, laboratoire franco-japonais de robotique.

"Pourquoi les Japonais acceptent mieux les robots humanoïdes ?" se demande Michel Alberganti dans Le Monde du 24 décembre. "Alors qu'ils ne provoquent pas de rejet au Japon, les androïdes sont souvent considérés par les Européens comme concurrents des êtres humains. Une différence d'approche très culturelle qui plonge ses racines dans la religion et les relations qu'elle établit entre l'être humain et la nature".

Voir à ce sujet l'article Japon de notre dictionnaire des Stic ainsi que l'interview de Frédéric Kaplan.

Inria

L'Inria vient de mettre en ligne le numéro 42 de son bulletin Inédit

Résonances à l'Ircam

Résonances 2004 (Rencontres des technologies pour la musique) se tiendra du mercredi 13 au vendredi 22 octobre sur le thème "L'écriture du temps réel et l'interprétation", en collaboration avec l'Electronic Music Foundation, qui fêtera ses 10 ans d'activités, avec le soutien de la Mission recherche et technologie du ministère de la Culture, le réseau RIAM, la Sacem et plusieurs partenaires industriels. Ces rencontres aborderont une thématique renouvelant l'approche traditionnelle des rapports entre temps différé et temps réel et qui se focalisent sur l'interprétation et l'improvisation. Le programme complet des Résonances 2003 et le programme prévisionnel des Résonances 2004 sont disponibles sur le site http://resonances.ircam.fr.

Les deuxième Résonances ont rassemblé plus de 6000 visiteurs du 15 au 24 octobre 2003. Environ 150 chercheurs, venus du monde entier, ont suivi les sessions des deux colloques organisés par l'Ircam : "Musiques électroacoustiques, un siècle d'invention du son technologique" et "Autour de la Set Theory". Une journée commune sur les outils d'analyse, "Outils d'Aide à l'analyse musicale", dont nous avons rendu compte dans le numéro 129 d'Asti-Hebdo, les a réunis par la suite. Un atelier sur les technologies multimédia pour la musique, organisé dans le cadre du projet européen MusicNetwork, complétait la palette des interventions scientifiques.

Une semaine était destinée aux professionnels Les technologies dans le spectacle vivant. Elle a comporté notamment les journées suivantes :
- Danse et technologie. La journée a témoigné de la diversité artistique des collaborations engagées par le pôle de recherche de l'Ircam sur le spectacle vivant, officiellement présenté au public à cette occasion.
- Logiciels libres. Cette journée de conférences et de débats a réuni environ 40 participants. Les ateliers du Forum, qui fêtaient à cette l'occasion leur 10ème édition, ont confirmé leur succès avec un record historique de 225 inscrits.
- Son multicanal. L'Ircam a accueilli, dans le cadre de Résonances et en partenariat avec le Satis, la 6ème édition du Forum du Son Multicanal. Cette rencontre professionnelle a réuni plus de 300 participants les 23 et 24 octobre.

A noter aussi :
- les interventions d'invités prestigieux : Jean-Claude Risset, David Zicarelli, Stephan Schmitt (Fondateur de Native Instruments), retransmises sur le réseau Internet grâce à la technologie Access Grid,
- la journée sur les archives sonores organisée par Jean Pierre Dalbera (MRT, Ministère de la Culture) qui a réuni une cinquantaine de participants : bibliothécaires, archivistes, responsables du patrimoine sonore...
- le colloque sur les nouvelles écritures scéniques au Centre Pompidou organisé par la plate-forme Anomos-Dedale,
- les événements associés au Glaz'Art, à la Cigale, et les réseaunances (expériences musicales en réseau).

Un plus large public (3500 visiteurs pendant le week end) a bénéficié de concerts, installations sonores, ateliers-performances et démonstrations qui mettaient en pratique les concepts décrits et débattus lors des colloques et conférences.

M.B.


Enseignement

Francophonie

"Le français, une religion d’État ?" se demande la Diffusion Paris 7, en donnant des pointeurs sur :
- le point de vue de Bernard Cerquiglini, délégué général à la langue française et aux langues de France,
- un bilan de l'enquête sur les enseignements des langues et cultures régionales en 2001-2002 dans le secondaire.


La recherche en pratique

Elections du comité national CNRS

Si vous êtes professeur des universités, maître de conférences ou "assimilable", vous pouvez prendre part aux élections des membres du comité national de la recherche scientifique en demandant votre inscription sur les listes électorales. Pour cela , pré-inscrivez-vous en ligne , puis postez obligatoirement le formulaire imprimé daté et signé, avant le 16 janvier 2004, 12h.

Forum Unesco sur les universités

L’institut international de planification de l’éducation de l’Unesco lance un forum de discussion Internet sur les universités virtuelles et l'éducation transnationale. La discussion, qui aura lieu du 19 janvier au 20 février, sera basée sur l'étude "The Virtual University: Models and messages / Lessons from case studies" que l’IIPE a publiée en 2003.


Entreprises

Spam de Chine vers les entreprises françaises

Pour une fois, nous relayons un pourriel (spam) reçu sur notre boite aux lettres, car c'est la première fois que nous voyons de la publicité explicite pour la délocalisation de développement et même de recherche, comme l'indique le dessin ci-contre. En outre, on entendait jusqu'à présent parler surtout de l'Inde et de l'Europe de l'Est. Si la Chine s'y met... ! Est-ce un effet de bord de la visite de notre ministre de l'intérieur à Pékin ?

Le site de la société China-Offshore indique qu'il s'agit d'une SSII de droit français. Une petite partie de ses chefs de projets et analystes sont en France, le reste (environ 160 ingénieurs informaticiens) sont basés en Chine, à Shanghai, Shenzhen et Beijing.


Manifestations

Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.


Le livre de la semaine

Le livre, composante d'un système de communication

Outre son thème, le livre Halte au spam, que Frédéric Aoun et Bruno Rasle viennent de publier chez Eyrolles, est intéressant par le fait qu'il s'accompagne d'un site web spécifique, proposant "errata, additifs, mises à jour, réactions de lecteurs, critiques, idées..". On y peut aussi commander le livre ou en télécharger des extraits.

Au sommaire : Qu’est-ce que le spam, spammeurs et victimes, méthodes et outils, comment mesurer l’ampleur du phénomène, rôle des fournisseurs d’accès Internet, solutions techniques, outils de filtrage, relais ouverts, sécurisation des serveurs de messagerie, solutions juridiques et comportementales, réglementation et recours juridiques, rôle de la CNIL , stratégie globale de lutte, le marketing direct, perspectives d'avenir.


Détente

Normes et radars

Si vous êtes flashé à 250 kilomètres/heure par un radar, vous pouvez plaider comme suit :

Monsieur le juge, j'ai vu marqué "70" en noir cerclé de rouge sur le panneau sans autre indication d'unités. Comme en mécanique, la loi du 4 juillet 1837 rend obligatoire le système métrique en France et le décret n°65-501 du 3 mai 1961 modifié (prise en application des directives européennes) définit comme légales les unités du système internationnal (SI). Vous pouvez le vérifier sur le site du gouvernement http://www.industrie.gouv.fr/metro/aquoisert/si.htm.

Or, dans le système SI, l'unité de longueur est le mètre et l'unité de temps est la seconde. Il est donc évident que l'unité de vitesse légale est le mètre par seconde. 70 m/s font 252 km/h. J'ai été chronométré à 250 km/h seulement... Je roulais donc à 2 km/h au dessous de la limite autorisée, n'est-ce pas ?


Enseignants et chercheurs en voyage aux Etats-Unis, attention !

Il y a quelques jours, un individu, prétendant être un enseignant, a été arrêté alors qu'il tentait de monter à bord d'un avion avec, dans sa serviette, une règle, un rapporteur et une calculette. A son point presse, l'attorney general John Ashcroft a indiqué qu'il avait de bonnes raisons de penser que cet homme est membre du mouvement fâcheusement réputé Al-Gebra et il a été accusé par le FBI de transporter des armes d'instruction mathémassive.

"Al-Gebra est un culte dangereux", a commenté Ashcroft . "Ils tentent d'obtenir des produits en égalant les moyens et les extrêmes, et prennent la tangente au nom de leurs valeurs absolues. Ils utilisent des noms de code secrets comme x et y, qu'ils désignent d'ailleurs sous le nom d'inconnues, mais dont nos services n'ignorent pas la valeur. Nous avons pu prouver qu'ils prennent pour commun dénominateur l'axe médiéval des coordonnées de chaque pays". (NDLR : Parmi les membres du réseau Al-Ghebra, notre rédaction a pu repérer deux activistes particulièrement dangereux, le fondamentaliste Al Ghol et l'omniprésent Al Kwarizmi, plus souvent connu sous son pseudonyme occidental, Algorithme. Ce dernier est fréquemment cité en particulier pour ses activités de crash.)

Interrogé à ce sujet, le président George W. Bush a répondu "Si Dieu avait voulu que les hommes aient de meilleurs armes d'instruction mathémassive, il leur aurait donné un plus grand nombre de doigts. Je suis heureux de savoir que notre gouvernement est actif vis à vis de ces mathémalfaisants qui tirent des plans dans nos sphères d'influence. Nous allons tirer la dérivée de leurs racines, faire le point et tracer les lignes de front qui s'imposent. Ils tentent de nous imposer leurs principes d'incertitude, mais nous allons resserrer l'hypothénuse autour de leurs derniers carrés, et trouver ainsi la quadrature de leurs cercles".

Nous conseillons donc à nos lecteurs enseignants et chercheurs d'observer la plus grande prudence quand ils s'embarquent pour les régions situées à l'Ouest de l'Atlantique, et de s'assurer que leurs bagages ne contiennent aucun organisme para-biologique de type virus (nous hésitons à prononcer le mot même de bombe logique) voire essaims particulaires ou générateurs de vecteurs aléatoires susceptibles de projections inattendues sur les plans de vol et les axes de circulation. Ils se méfieront en particulier des machines d'un certain Turing, car non seulement ce dernier est réputé de moeurs suspectes, mais son nom est fréquemment associé dans les fichiers des services secrets aux activités nazies.

(Libre traduction d'un texte d'origine inconnue)


L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est diffusé par l'Inist.