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Sommaire : Cinq questions à Alain Michard (AM2 Systems)| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Entreprises | Manifestations | Bibliographie | Détente
Le 7ème colloque sur l'histoire de l'informatique et des télécommunications se tiendra du 16 au 18 novembre 2004 à Rennes, à l'occasion de l'inauguration du Musée des transmissions (École supérieure d'application des transmissions), avec la participation de l'Ahti et sous la présidence scientifique de P.-E. Mounier-Kuhn. L'appel aux communications vient d'être lancé. |
"La beauté d'une technologie ne suffit pas à emporter l'adhésion des utilisateurs. Une jeune entreprise comme la nôtre a donc besoin d'un fonds de roulement considérable."
Stic-hebdo : Hébergée sur le site incubateur de l'Inria, distinguée par l'Anvar comme entreprise innovante, que vise une société comme celle que vous avez fondée?
Alain Michard : Notre produit AM2, Active memory manager, est le développement industriel sur lequel a débouché le projet Inria Samie que je dirigais. Ce projet travaillait sur la modélisation des intranets, et s'est concrétisé l'implémentation d'un entrepôt de métadonnées pour le web sémantique. Ce produit, le "Gestionnaire de mémoire active", permet de gérer la mémoire d'une grande entreprise, et plus généralement d'une grande organisation, d'une organisation distribuée, d'un réseau d'organisations, de manière à faire un suivi, un contrôle des processus métier, des processus de production de cette organisation. Il s'agit essentiellement du secteur tertiaire ; le produit n'est en effet pas conçu pour prélever directement de l'information dans un atelier industriel, ni pour assurer la traçabilité d'objets physiques (mais toute entreprise industrielle traite aujourd'hui beaucoup d'information).
Nos technologies permettent de s'y retrouver dans la tour de Babel que constituent aujourd'hui l'ensemble des systèmes d'information d'une entreprise. L'information, de ce point de vue, comprend aussi bien les données structurées (que l'on peut extraire des bases de données classiques et des applications de gestion, à commencer par la comptabilité) que les documents bureautiques. Nous pouvons aller jusqu'à indexer des vidéos. L'entrepôt de métadonnées est exploité par un moteur de règles, notamment pour définir et repérer des configurations de données intéressantes ou suspectes.
Les utilisateurs peuvent formuler des requêtes, par exemple "retrouver toutes les activités dans lesquelles est impliqué tel partenaire, qui a fourni tel type d'équipement et pour lequel on a observé un incident de livraison au cours des quatre dernières années", et de fournir tous les faits et documents pertinents.
Mais l'organisation utilisatrice peut aussi faire fonctionner notre logiciel comme une activité permanente qui recherche des configurations critiques, par exemple pour détecter qu'il y a un retard de livraison (on détecte qu'il y a quelque part dans le système un objet de type commande, dont la date de livraison prévue est le 3 avril, alors qu'on est le 3 juin et que l'objet ne comporte pas de drapeau indiquant que la commande a été satisfaite). De tels incidents peuvent aussi bien conduire à une alerte qu'à une mémorisation pour consultations ultérieures.
S.H. : Sur quelles type de technologies vous appuyez-vous ?
A.M. : On peut dire qu'il s'agit d'un middleware J2E qui réalise en Java une base de données étendue conforme au modèle RDFS-OWL. Le principe de base est de définir un ou plusieurs référentiels pivots qui sont des ontologies OWL , indépendants d'une langue naturelle donnée ou d'une terminologie spécifique. Ce référentiel contient des représentations de toutes les classes d'objets pertinentes, qu'il s'agisse des projets, des contrats, des activités, des fournisseurs, des clients ou des équipements. Comme toute ontologie, il comporte aussi l'expression de relations entre ces classes. L'originalité de notre approche est de représenter dans la même ontologie aussi bien des objets métiers au sens classique que les activités, avec leur structure temporelle (début, fin, jalon, prérequis) ou des documents (activités produisant ces documents, liens sémantiques qui les relient).
Ce référentiel est alimenté, par importation (ETL, extract, transform, load), asynchrone et non intrusive (prélèvement ordonnancé toutes les n heures, par exemple) à partir des bases de données relationnelles aussi bien que XML. C'est l'ontologie qui pilote ce prélèvement et définit sélectivement les informations à reprendre dans l'entrepôt. Le moteur de règles est codé en C (pour les couches basses) et en Java. Pour l'expression des règles, nous n'avons pas trouvé de standard acceptable ; nous avons donc créé notre propre langage, basé sur OQL. En revanche, nous utilisons XML et RDF pour les importations et exportations.
L'interface utilisateur est réalisée à base de JSP en utilisant l'architecture Struts de la fondation Apache. Cette interface permet notamment de formuler des requêtes sur l'entrepôt de métadonnées ou d'éditer celles-ci à l'aide de menus et de boites de dialogues. Par ailleurs, les utilisateurs peuvent créer des métadonnées décrivant les documents à l'aide des boites de dialogue standard des suites bureautiques (Microsoft, Open office, Adobe...). Ces métadonnées étant créées dans une syntaxe XML, nous les importons sans difficulté dans notre entrepôt.
S.H. : En pratique, comment intégrez-vous ce produit au système d'information d'une entreprise?
A.M. : La démarche commence classiquement, par le haut, avec une phase de cadrage. Pour que notre outil soit accepté et utilisé, il faut qu'il réponde à un vrai besoin. Il faut "voir où ça fait mal", identifier les raisons qui conduisent à souhaiter un nouveau type de système, déterminer ses fonctions-clés. Cette phase dure de deux jours à deux mois, et typiquement une quinzaine de jours.
L'étape suivante réalise un prototype de la solution, fonctionnellement complet, pour en prouver la validité et permettre de dimensionner le futur système. C'est à ce stade que l'on définit l'ontologie avec les utilisateurs. Précisons que, dans l'environnement culturel actuel, nous ne parlons pas explicitement d'ontologies, mais de schémas conceptuels, qui évoquent Merise et surtout UML. Nous aboutissons à une base objet, avec une racine de persistance relationnelle. Nous générons ensuite dynamiquement les couches de mapping (NDLR. La commission de terminologie préconise de traduire par "mappe", mais nous avons préféré conserver ici l'original anglais) en les optimisant pour chaque schéma. L'utilisateur n'a pas à se préoccuper du mapping objet/relationnel.
Nous avons pour cela élaboré une méthodologie, inspirée du génie logiciel orienté objet, qui privilégie la modularité, la réutilisation des composants. A l'expérience, elle s'avère capable de fournir en quelques jours une première ontologie, qui pourra être enrichie ultérieurement, mais suffit à valider le concept.
La troisième phase est le déploiement, avec ses problèmes de passage à l'échelle, d'équilibrage de charges, mais aussi de sécurisation et de formation. En particulier, nous formons nos partenaires et nos clients à notre méthodologie. Nous leur montrons ce qu'est un schéma conceptuel, comment le définir, par où commencer, ce qu'on peut réutiliser, quels principes il faut appliquer pour favoriser l'évolution future et l'élargissement à d'autres domaines.
S.H. : Quels types de clients fournissez vous actuellement ?
A.M. : Pour la Cité des sciences et de l'industrie, nous avons réalisé un portail pédagogique sur les sciences de la vie, destiné aux professeurs de l'enseignement secondaire. L'expérience s'est révélée suffisamment concluante pour que cet établissement entreprenne maintenant de créer une seconde application dans le cadre de son cycle "Gérer la planète".
Pour la Région wallonne, nous participons avec la SSII Valoris, à la conception d'un système global de e-gouvernement. C'est un grand chantier pour lequel nous avons été sélectionnés avec notre intégrateur partenaire dans le cadre d'un appel d'offres international. Il s'agit de développer un prototype de guichet unique pour toutes les procédures dématérialisées et l'information du public. Nous sommes chargés de la réalisation d'un "back-office sémantique" où sont représentés aussi bien le rôle des différentes administrations et des transactions qu'elles effectuent, avec leurs objectifs, leurs prérequis, le profil des différents utilisateurs, les relations entre profils et transactions... Il ne s'agit pas seulement d'informer le citoyen de ses droits et devoirs, mais de l'orienter jusqu'à la bonne téléprocédure et de lui proposer alors un formulaire pré-rempli. Cela suppose de connaître non seulement son profil, mais l'historique de ses relations avec les administrations concernées.
Nous sommes en pourparler avec d'autres collectivités territoriales qui sont intéressées par l'application du web sémantique à des problématiques voisines : information personnalisée du public selon son profil et suivi des procédures administratives avec déclenchement d'alertes en cas de retard ou d'erreur. Dans tous les cas, la mise en place d'un guichet unique pour le public laisse à chaque service et chaque administration sa pleine responsabilité dans le traitement des actes administratifs, tout en apportant à chaque utilisateur un guidage précis, personnalisé et transversal par rapport au découpage administratif.
Le Centre Henri Tudor, centre de recherche industrielle implanté au Luxembourg, développe à l'aide de notre technologie une application de gestion de connaissances pour des réseaux de recherche. Un tel réseau comprend des acteurs (industriels, laboratoires) qui coopèrent sur un thème donné, pendant un certain temps, éventuellement dans le cadre de projets européens. Ces acteurs veulent partager des connaissances scientifiques et techniques, gérer leurs projets par activités séquencées, avec des jalons et des points de contrôle... Cette gestion d'organise autour d'une ontologie spécifique, couplant gestion des connaissances, données expérimentales structurées, données textuelles, videos, images, enregistrements de tous types en laboratoires. On peut parler d'un "cahier de laboratoire virtuel". Le projet gère aussi les documents d'ordre budgétaire, car il faut mettre les activités en regard avec les subventions obtenues. Cette réalisation pourrait être généralisée à d'autres organisations de recherche.
S.H. : Dans la conjoncture actuelle et dans un domaine aussi compétitif, comment définir votre stratégie?
A.M. : Nous sommes essentiellement un éditeur de logiciel, avec un chiffre d'affaires venant de la vente de licences. Mais cette activité impose de proposer aussi des services de consultance professionnelle, pour aider nos partenaires et nos clients à mettre convenablement nos produits en oeuvre, et à s'approprier notre méthodologie et plus généralement les technologies du web sémantique.
AM2 Systems est une SAS (Société par actions simplifiée) créée en février 2003, en capitalisant sur trois ans de recherche et développement menés à l'Inria. Nous avons eu la chance d'être lauréat en 2002 du concours national de création d'entreprises de technologie innovante organisé par le ministère de la recherche, ce qui nous vaut une subvention importante de l'Anvar. Elle assure 50% de nos charges actuelles (l'autre moitié provient de nos premiers clients).
Nous comptons boucler une première levée de fonds d'ici au mois de juin, pour atteindre la dimension nécessaire pour conserver notre crédibilité technique. Pour cela , notre R&D doit en effet comporter environ 4 personnes. Nous avons besoin aussi d'ingénieurs d'affaires pour aider nos partenaires à définir les ontologies et les architectures des systèmes. Enfin, il faut nous doter de structures commerciales. Entre le moment où nous ferons ces recrutements et le moment où ils produiront des effets, il faudra le temps de les former.
La beauté d'une technologie ne suffit pas à emporter l'adhésion des utilisateurs, surtout en période de difficultés économiques. A la différence des Japonais, les Européens sont assez frileux par rapport à l'innovation. Si vous vous présentez comme leader en matière de web sémantique, on vous propose de faire une conférence dans le cadre de la veille technologique. Pour aller jusqu'à la décision d'achat, c'est une autre affaire. Nous opérons dans un monde de grands comptes où les cycles décisionnels sont de 6 à 9 mois. A partir d'un premier contact client, l'on a une chance d'avoir une commande six à huit mois plus tard, et donc un paiement 9 à 12 mois après.
Une jeune entreprise comme la nôtre à donc besoin d'un fonds de roulement considérable, du même ordre de grandeur que son chiffre d'affaires. Et d'autant plus que nous ne pourrons progresser qu'en nous adressant au marché international. Il nous faut donc les moyens financiers d'une présence dans les conférences et salons spécialisés non seulement à Paris, Londres ou Bruxelles, mais à Singapour, Tokyo et Hong-Kong. Cela suppose des représentants parfaitement multilingues et connaissant bien notre produit... donc de nouveaux investissements et de nouveaux délais avant d'en voir les effets financiers.
Nous travaillons avec des intégrateurs, notamment avec Valoris et Cap Gemini Ernst & Young. Ces partenaires sont une force. Mais ils ne peuvent pas se substituer à notre propre action commerciale. A contraire : il sont heureux quand nous venons les voir à avec un client, mais ils ne prennent pas l'initiative de faire appel à nous. C'est même pour eux plutôt un risque de proposer à leur clientèle une jeune et petite société comme la nôtre, qui n'est pas encore porteuse d'une forte image sur le marché.
Quant à la concurrence, peu d'entreprises offrent actuellement des technologies de qualité industrielle pour le web sémantique. Et elles sont toutes de création relativement récente (deux ou trois ans). Nous savons par contre que les plus grands industriels (IBM, SAP, Oracle, HP... ) s'intéressent aux problèmes d'interopérabilité sémantique et envisagent de compléter dans ce sens leur offre principale. Leurs projets devraient déboucher dans deux ou trois ans. D'ici là, nous pensons avoir fondé notre succès sur une "killer application" où notre technologie de base apportera une importante valeur ajoutée. Nous évaluons actuellement quelques options, mais nous ne fixerons notre choix définitif qu'au début de l'été prochain.
Par ailleurs, je sais qu'il y a beaucoup d'équipes de recherche dans ce domaine. C'est un atout pour une entreprise de technologie comme la notre. Nous devons rester en contact avec la recherche vivante, être à l'affût de tout ce qui pourrait être utile pour améliorer les produits que nous offrons à nos clients. Nous maintenons des contacts réguliers avec les ENST de Paris et de Brest, avec l'université Pierre et Marie Curie à Paris, avec Forth à Héraklion, avec France Télécom R&D. Ce n'est pas un luxe, c'est une obligation pour rester compétitif.
Propos recueillis par Pierre Berger
Nous joignons à cette interview une série de pages de présentation fournies par AM2.
Dans le cadre RTP 36 « Droit et systèmes d’information », l’action spécifique AS 197 (RTP 36) - Modélisation du droit organise trois rencontres pluridisciplinaires dont l'objectif est de faire le point sur les recherches menées dans les directions suivantes :1) les études de représentations pratiquées en droit, 2) les outils pouvant assister l'exercice de l'activité juridique, et 3) l'analyse de l'adaptation et de l'évolution des systèmes juridiques.
L’objectif est de dégager de nouvelles approches méthodologiques, de préparer la mise en place d’un environnement d’expérimentation et de préparer des participations à des projets européens.
Thématique 1 : Les représentations en Droit. Cet atelier va présenter différents travaux méthodologiques fondant les représentations des connaissances en Droit. On regroupe ici les travaux portant sur la preuve en Droit, sur la conception de systèmes à bases de normes, sur l'usage des logiques déontiques, sur les théories fondant l'établissement d'accords. On y place également les théories et modèles développés en Intelligence Artificielle qui portent sur la réalisation de systèmes à base de normes servant à réguler des comportements d'agents et d'organisations.
Thématique 2 : Les outils assistant le raisonnement juridique. Cet atelier va étudier les apports d'outils d'informatique avancée aux juristes dans l'exercice d'un travail collaboratif. Y seront présentés l'état de l'art du domaine, des exposés portant sur l'expérimentation d'outils interactifs assistant l'activité juridique et des réflexions sur la conception interactive d'environnements dédiés à une activité juridique particulière. Cet atelier a pour ambition d'évaluer les projets externes déjà réalisés. Cet atelier va monter une expérimentation qui consistera à assister des élèves de l'école de la magistrature ENM dans la conception interactive "du bureau virtuel du juge", on entend par cet intitulé une vision pragmatique et concrète de l'environnement à apporter au travail juridique. Vision s’appuyant sur des maquettes démontrant comment un ensemble d'outils assiste efficacement un ou des juges dans une pratique juridique.
Thématique 3 : Adaptation et évolution des systèmes juridiques.
Cet atelier va présenter les travaux méthodologiques portant sur
l'analyse du fonctionnement d'institutions juridiques. Il s’agit d’extraire
des principes et des régularités permettant de comprendre l’adaptation
et l’évolution de systèmes juridiques. Parmi ces travaux,
on place des études sur l'analyse de l'évolution d'une jurisprudence,
sur l’apprentissage d’anticipation de décisions juridiques
et des études sur les conditions d'un contrôle par des normes du
fonctionnement de systèmes d’une complexité comparable à
celle des sociétés humaines.
La première rencontre aura lieu les 1 & 2 mars 2004 à Montpellier
sur la thématique des représentations en Droits et elle est ouverte
à tous les chercheurs concernés. Il est demandé aux participants
de formuler un bref résumé en deux pages de leur contribution
au domaine ou de leur intérêt à participer à la thématique.
Contact : Danièle Bourcier
"Un moteur de dialogue automatisé augmente 'la bande passante de compréhension' entre les humains et les machines", explique Callixte Cauchois, cofondateur de VirtuOz, une jeune pousse française, qui commercialise notamment des outils de dialogue "humanisés" et capables d'effectuer une analyse sémantique des conversations. La suite en http://www.fing.org/index.php?num=4527,2.
Le problème est simple à formuler : dans quelle mesure l'informatique contribue-t-elle à la valeur (au sens financier) de l'entreprise. La réponse l'est moins, surtout si l'on cherche à la quantifier quelque peu. L'Afai vient d'y consacrer un ouvrage Maîtriser les coûts informatiques, modèle de référence. Elle s'appuie sur les méthodes ABM, Itil et surtout Cobit. Sous la signature de François Jeanne, on en trouvera une analyse, avec un compte-rendu de la table ronde organisée par le Club de la presse informatique, dans Le Monde Informatique du 5 février.
Le système de vote électronique développé à l'intention des 100 000 Américains expatriés, civils et militaires, a vécu. Récemment cible de vives critiques en raison de problèmes de sécurité et donc de risques de fraude électorale parfois jugés trop élevés, le dispositif est aujourd'hui abandonné par le Pentagone et ne sera pas déployé comme prévu initialement pour des tests lors des prochaines élections de cette année. Les partisans du vote par Internet sont quant à eux déçus ; de nombreux Etats attendaient les résultats de ces tests avant de mettre en place leur propre système. SJMN 05/02/04 (Pentagon scraps Internet voting system). Communiqué par l'Ambassade d'après le Mercury News.
Le Clusif a publié son rapport. La revue Expertises le résume comme suit :"convergence entre spam, phishing et virus informatique".
Opération complexe, le phishing (prononcer comme l'anglais fishing) consiste à pousser un utilisateur à donner de lui-même des informations confidentielles sur un site d'apparence normale. Le site webopedia en donne une définition substantielle appuyée sur des exemples.
Une journée est consacré à ce thème, le mercredi, 31 mars 2004, 9h00 a 17h30, par le CMSL (Conservatoire national des arts et métiers). Voici la présentation qu'en fait Jean-Claude Rault, l'organisateur.
Dans son édition de 2003, le rapport Chaos du Standish Group dresse un piètre tableau de la conduite des projets informatiques. Reposant sur un échantillon représentatif de 13 522 applications, cette étude établit que 34 % seulement des projets recensés sont conformes aux prévisions initiales, que 15 % ont été purement des échecs, que 23 % seulement présentent un dépassement des coûts inférieur a 20 % et que la moyenne du dépassement des coûts est de 43 % de la dépense. La perte due au dépassement de coût représente alors plus de 30 % des dépenses
Ces statistiques peuvent être interprétées de différentes façons selon qu’on les considère avec le point de vue du maître d’ouvrage (MOA) ou avec celui du maître d’œuvre (MOE). Dans le premier cas, elles indiquent une incapacité a sélectionner le maître d’œuvre qui saura réaliser le systeme souhaité, aux conditions économiques de coût, qualité, fonctionnalité et délai. Dans le second cas, elles indiquent soit une incapacité a faire un devis sérieux des travaux a réaliser pour livrer le système commandé aux conditions fixées par le contrat puis a diriger la réalisation, soit une incapacité a dialoguer avec le MOA, ne serait-ce que pour lui expliquer que le système commandé est infaisable aux conditions fixées par le contrat ou, encore, que l’expression de besoin est trop instable ou économiquement mal fondée pour développer quoi que ce soit de solide.
La qualité de la relation MOA/MOE est donc une condition nécessaire au bon déroulement de la transaction entre les différents acteurs qui, le moment venu, permettra d’arrêter le prix du contrat. Ce n’est malheureusement pas une condition suffisante, car les projets informatiques souffrent d’un certain nombre d’impondérables qui rendent leur estimation initiale particulièrement risquée. Pour un bon déroulement, il faut mettre en place une mécanique de gestion de risque permettant l’identification des incertitudes et organiser le projet pour que, le risque une fois détecte et bien compris, soit apportée une solution qui ne mette pas en péril l’équilibre économique du projet. Un modèle d’estimation est donc indissociable des projets pour lesquels il est le centre décisionnel.
Organise par le Centre pour la maîtrise des systèmes et des logiciels (CMSL) du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), le présent séminaire d’étude, d’une durée d’une journée, a pour ambition d’offrir une réflexion sur l’estimation et la mesure des projets au travers d’un ensemble d’exposés didactiques et de descriptions de retours d’expérience du terrain donnes par des praticiens issus d’entreprises.
Animateurs : Bernard Londeix (directeur de la société Telmaco Ltd), Bernard Mesdon (directeur technique de la société Qualigeris) et Nicolas Treves (professeur associé au Cnam, membre du CMSL).
Courriel : rault@cnam.fr. Site Web : www.cnam.fr/CMSL
1- Utiliser les métadonnées. Un guide et une aide en ligne du
CNDP pour les éditeurs de sites éducatifs et de dossiers sur le
Web
www.cndp.fr/standards/metadonnees/
2- Normes et standards de métadonnées sur Éducnet (les
fiches techniques) www.educnet.education.fr/
3- Métadonnées : usages et perspectives sur le site de l'Urfist
(Unité régionale de formation à l'information scientifique
et technique) de Toulouse www.urfist.cict.fr/
Rappel : Spinoo, le moteur de recherche de l'Education
Le philosophe et historien de l'art George Didi-Huberman a expliqué à Nicole Vulser (Le Monde du 13 février) que le coeur de sa pensée tient dans deux petits meubles à casiers en bois, qui abritent des milliers de fiches, des feuilles de papier A4 coupées en 4, sur lesquelles il note ses "philosophèmes". Ce dispositif permet non seulement le stockage, mais la réflexion par rapprochement des idées en plaçant des fiches sur sa table de travail.
On pourrait discuter des avantages et inconvénients d'un tel outil. Il n'est pas sûr que la bureautique, même celle d'aujourd'hui, permette un jeu aussi libre et subtil des documents devant les yeux. En revanche, il y a un inconvénient certain : il est pratiquement impossible de dupliquer un tel fichier, qui est donc à la merci de tout sinistre physique, notamment des incendies.
Le CNRS organise une campagne annuelle de recrutement permettant à des
personnes handicapées de bénéficier d’un contrat
à durée déterminé d’un an donnant vocation
à titularisation. 23 postes dont 4 postes d’ingénieurs de
recherche, 2 postes d’assistants ingénieurs, 12 postes de techniciens
et 5 postes d’adjoints techniques de la recherche sont proposés
à des candidats reconnus travailleurs handicapés par la Cotorep
(Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel).
La liste des postes ainsi que tous les renseignements nécessaires (diplômes
requis, contacts...) sont en ligne sur le site de la Direction des ressources
humaines du CNRS :
http://www.sg.cnrs.fr/drhita/concoursita/camp_hand_04/camp_hand04.htm.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au vendredi
26 avril 2004.
Ce titre du Monde informatique (dossier de dix pages dans le numéro du 23 janvier) exprime une jolie convergence de concepts aussi bien que d'intérêts industriels. L'ensemble du dossier reste prudent : "La grille informatique, concept de virtualisation des ressources de calcul ou de stockage, gagne du terrain dans les discours marketing de grands noms comme Oracle, Sun ou IBM, qui misent sur cette technologie pour concrétiser leurs rêves d'informatique à la demande. Mais, si la grille fait aujourd'hui ses premiers pas dans l'entreprise pour répondre à certains besoins de calcul, son utilité plus large reste à démontrer."
Selon son habitude, pas plus sensible aux sirènes de la publicité
qu'aux cantiques du "monde libre", la rédaction du Monde informatique
tente un bilan de l'open source dans son numéro du 30 janvier, dans un
substantiel dossier (11 pages, avec plusieurs tableaux synthètiques denses
) :
- Une synthèse : "La gratuité ou les faibles coûts
de licences de Linux et des logiciels livres ne suffisent pas à garantir
que la plate-forme est meilleur marché que ses concurrents propriétaires.
Néanmoins, l'argument continue à peser. Et les logiciels libres
sont aujoud'hui d'autres atouts à faire valoir pour s'imposer dans les
appels d'offres.
- Marché : l'engagement des fournisseurs n'est pas sur les prix.
- Droit : les principes juridiques à garder en mémoire.
- Architecture : le logiciel libre à tous les étages.
- Panorama de l'offre.
Dans le numéro de février d'Expertises, Emmanuelle Garnier dresse un "panorama des litiges en matière d'usage abusif et de pouvoir de contrôle", à la lumière notamment du récent arrêt Nikon.
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Les neuvièmes Rencontres de l'Orme se tiendront les 18 et 19 février
au Palais du Pharo à Marseille. Elles comportent une table-ronde Enseignants
spécialisés et handicaps : les espaces numériques d'éducation
au service des enseignants spécialisés ou accueillant des élèves
handicapés, le jeudi 19 février de 14h à 17h en salle
4, avec l'intervention de Jean-François Marseloo, responsable du département
adaptation et intégration scolaires à l'institut Cned de Toulouse.
Nous avons interviewé il y a quinze jour (Stic Hebdo numéro 5) Eric Monacelli, Président du comité d'organisation, Handicap 2004 , qui se tiendra en juin prochain. Les informaticiens intéressés trouveront des informations de base et un grand nombre de pointeurs sur des adresses utiles dans L'informatique au service des handicapés, de Patrick Collignon, qui vient de paraître chez Eyrolles.
L'ouvrage est destiné aux handicapés eux-mêmes et à leurs "aidants". Les informaticiens pourront donc passer directement au chapitre 4, "introduction à l'informatique adaptée", où ils trouveront un panorama des matériels et logiciels spécifiques, ainsi qu'aux annexes qui regroupent les adresses. Un CD-Rom joint à l'ouvrage offre dix logiciels d'aide, dont certains nécessitent un outil de synthèse vocale.
L'auteur laisse la conclusion à Yasmina Salmandjee, auteur d'un travail de fin d'études sur le sujet, dont il reprend un long passage. Il le présente ainsi : "Il présente un futur palpitant, qui nous rapproche actuellement de la science-fiction et deviendra demain une parcelle de notre quotidien. Les expériences menées en ce début de siècle sont prometteuses, mais le chemin est encore long. Et nous devons nous contenter de la technologie actuelle. Elle peut déjà apporter une plus grande autonomie, une plus grande confiance en soi, une meilleure estime de soi et des contacts aux quatre coins du globe. Alors profitons-en, en attendant mieux".
On trouvera d'autres pointeurs à la rubrique Handicap de notre dictionnaire. P.B.
Un jeu à la souris pour hommes
. A dézipper puis à faire agir, si l'on veut apprécier la technique du programmeur.Et pour finir en douceur, un télescopage sémiotico-sémantique pour tous.
L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est diffusé par l'Inist.