Association francophone
pour la recherche et l'enseignement en
sciences et technologies de l'information


Stic-Hebdo

No 10. 15 mars 2004

Sommaire : Trois questions à Rudolf van Megen (ICS Test) | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Entreprises | Manifestations | Le livre de la semaine | Détente

Abonnement/Désabt.

Accueil Asti

Accueil Gerbert

Numéros précédents

Dictionnaire


"En génie logiciel, l'équipe de tests occupe une position centrale. Personne n'est aussi à même de comprendre en profondeur le logiciel testé. Et ces postes conduisent aux plus hauts niveaux de la hiérarchie. "

Trois questions à Rudolf van Megen

Fondateur du congrès ICSTEST, président de SQS

Stic-hebdo : Vous êtes le fondateur du congrès ICSTEST (International conference on software testing), qui se tiendra pour la cinquième fois du 21 au 23 avril à Dusseldorf, combiné avec le CSVHC (Conference of software validation for health care) et le SQM (Software quality management). Dans ce vaste domaine, quel thème vous paraît le plus évolutif ?

Rudolf van Megen : Le point clé, c'est que tout le monde est maintenant d'accord pour que les tests se fassent en parallèle avec le développement. Dans le schéma classique, qui va de la spécification à l'écriture du code en passant par la conception, en général avec le modèle en cascade (ou en V), les tests se font couche par couche, et à la fin du développement. Si les tests se font en parallèle, le plus gros de l'effort, c'est à dire la préparation des tests, se fait à l'avance et au cours du travail. Il n'en reste que 30% pour la phase finale (les tests d'exécution et la reprise des tests des autres phases (retesting)).

Un autre point important des approches actuelles, c'est l'intégration des tests et de l'ensemble des processus de vérification et validation dans une approche managériale globale.

Techniquement, cela s'appuie sur la traçabilité de l'information entre les différentes phases de développement, en remontant du code vers la conception et les spécifications. Cela suppose des techniques pour relier les différents familles d'outils (par exemple Rose et Doors), qui ne sont pas intégrés par nature. Cela nous a conduit à écrire ce que nous appelons des "adaptateurs" (nous le faisons à SQS, mais n'importe qui pourrait le faire, ce ne sont pas ces outils qui font notre force, c'est notre expérience d'intégrateurs).

La "manageabilité" va de pair avec la traçabilité. On peut savoir, en cours de développement, les fonctions qui ne sont pas encore couvertes par des cas ou des items de test. On peut aussi prévoir quelles conséquences un changement de spécification aura sur la conception et l'implémentation. On peut en attendre des gains de plus de 10% sur les coûts, du simple fait qu'on sait avec précision ce qu'il y a à faire. Et cela contribue aussi à la maintenabilité du produit, une fois devenu opérationnel.

J'ajoute que la stratégie de tests porte non seulement sur la correction du logiciel, sur sa fiabilité, sur sa conformité aux spécifications, mais va jusqu'aux performances. Et l'on teste non seulement des programmes et parties de programmes, mais des processus d'affaires complets. Combien de temps faut-il, par exemple, du début à la fin d'un processus d'achat sur un site de commerce électronique ?

S.H. : Les test coûtent cher. Jusqu'où faut-il tester ?

R.v.M. : Les coûts dépendent beaucoup du degré de détail auquel on descend. Le point clé, c'est qu'il faut proportionner l'effort de tests aux risques. On peut chiffrer les risques encourus en fonction de degré de test que l'on mène. Ce point est important dans le dialogue avec les utilisateurs. Si vous classez par exemple le niveau de sécurité voulu, et donc de test, en trois niveaux, A, B, C, et si vous demandez à un maître d'ouvrage de donner un niveau à chaque fonction, il mettra tout au maximum, en A. Mais si vous mettez en face le coût des tests aux différents niveaux, il admettra rapidement que nombre des fonctionnalités peuvent se contenter du niveau B, voire C. Cette relation entre niveau de test et risque accepté pose d'intéressants problèmes théoriques.

S.H. : Il est plutôt rare de voir un congrès à caractère scientifique organisé à l'initiative d'une firme commerciale. Comment cela s'inscrit-il dans votre stratégie ? Comment coopérez-vous avec le monde universitaire ?

R.v.M. SQS est une entreprise commerciale, qui emploie 450 personnes. Nous ne sommes pas des éditeurs de logiciels. Nous sommes cependant conduits à développer quelques outils spécifiques pour répondre à nos besoins d'intégration. Mais nous sommes essentiellement une société de conseil et d'intégration, et nous travaillons avec les principaux fournisseurs d'outils de tests et d'ingénierie des exigences (Mercury, Compuware, Telelogic). Ils sont d'ailleurs les grands parrains de notre manifestation, avec un certain nombre de grandes SSII. Mais nous entretenons aussi d'étroites relations avec toutes les universités, en tous cas allemandes, qui travaillent dans le domaine du test.

Notre budget de recherche et développement représente entre 5 et 10% de nos effectifs (selon qu'on définit plus ou moins étroitement la R&D). Dans nos activités d'intégration, l'on pourrait presque dire que tout est recherche ou développement, étant donné qu'il s'agit vraiment de faire avancer les idées. Dans ces départements, tout le personnel a fait des études supérieures, beaucoup au niveau PHD. Mais, ce qui compte surtout pour nous, c'est la capacité à penser l'avenir, tout en ayant de l'expérience.

L'organisation de ces rencontres ne laisse pas de bénéfice appréciable, mais nous permet de faire vivre nos idées et nos orientations, et de montrer l'intérêt de l'activité de test et de gestion de la qualité du logiciel. Si vous proposez à un étudiant de choisir entre test et développement, il est facile de prévoir qu'il optera pour le développement. Car il pense que le monde du test est de bas niveau et ennuyeux. Cela fait 26 ans que je suis convaincu du contraire. Le test est devenu d'autant plus important que les logiciels, à l'ère Internet, sont énormes. Des millions de lignes pour la téléphonie mobile, par exemple. En outre, pour le commerce électronique, les applications ont une importance critique. Les compagnies aériennes à bon marché font 90% de leurs affaires par Internet. Fiabilité et performances son donc cruciales. Finalement, le test contribue à donner de la valeur (au sens du monde des affaires) au cycle de vie d'un projet. C'est toute une philosophie.

En fait, nous avions ce type d'idées depuis longtemps, et nous en avions perçu le potentiel. Mais il fallait attendre que le marché soit prêt à les accepter. Nous avons donc maintenant aussi de quoi convaincre enseignants et étudiants que le test est une activité passionnante. Dans notre approche de tests intégré, les membres de l'équipe de tests sont en contact non seulement avec les développeurs, mais aussi avec les spécificateurs, les utilisateurs et les équipes de production. Le test est en position centrale, il permet d'acquérir une vision en profondeur du logiciel testé. Cela permet de se perfectionner constamment. Et j'ai vu beaucoup d'informaticiens commencer par le test et aboutir à des postes de DSI et d'autres postes de direction.

Propos recueillis par Pierre Berger


Actualité de la semaine

Comité national d'initiative et de proposition

Le 9 mars 2004, l'Académie des sciences a annoncé la composition du Comité national d'initiative et de proposition pour la recherche scientifique (CNIPRS) chargé d'apporter d'ici juillet, une contribution à la loi d'orientation et de programmation pour la recherche publique qui devrait être soumise au parlement avant la fin de l'année 2004.

Ce Comité présidé par les professeurs Étienne-Émile Baulieu, président de l’Académie des sciences et Édouard Brézin, vice-président de l’Académie et ancien président du conseil d'administration du CNRS, comprend 26 personnalités scientifiques. Neuf font partie du collectif "Sauvons la recherche", qui réclamait la mise en place d'"états généraux", notamment son porte-parole Alain Trautmann. Y figurent aussi les prix Nobel de physique Claude Cohen-Tannoudji et de chimie Jean-Marie Lehn, ainsi que l'économiste Jean-Pierre Fitoussi. Dans la perspective de la loi d'orientation et de programmation, le Comité demandera aux institutions en charge de la recherche publique, "ministère de la Recherche, universités, organismes de recherche (...) de lui fournir, au cours d’entrevues spécifiques et sur documents, les informations conceptuelles, administratives et techniques dont il aura besoin.

La liste complète des membres du Comité est disponible sur le site de l'Académie des sciences. À lire aussi, sur le site du Monde : "Le comité Baulieu-Brézin fera des propositions pour une loi de programmation fin 2004" : CNRS SG Hebdo.

Robots japonais

Aibo, le petit chien robot de Sony, n’est que le spécimen le plus connu de toute une gamme de robots japonais, depuis les appareils domestiques jusqu’aux militaires, en passant par le domaine de la santé. On compte aujourd’hui 1,4 million de robots industriels dans le monde, dont 50% au Japon, et 240 000 en Europe. En particulier, les robots de compagnie, ou « entertainment » (au nombre de 550 000), représentent un marché considérable au Japon. D’une soixantaine de centimètres de hauteur, ces petits personnages à la bouille sympathique, surveillent la maison et veillent sur ses habitants, notamment les personnes âgées, commandent la télévision et les appareils électroménagers. De plus, ils répondent par synthèse vocale à toutes les questions orales qui leur sont posées, après un instant de « réflexion » consacré à une recherche sur le web. Car ces bestioles sont en permanence connectées au réseau. Leur fonction principale consiste ainsi dans une interface homme-machine qui n’a plus rien à voir avec Windows. Depuis les robots industriels utilisés dans les années 1980, ces machines ont pris de l’autonomie. Asimo (Honda) est réceptionniste dans une entreprise, les robots-aspirateurs de Hitachi assurent seuls les tâches ménagères, Hospi (Matsushita) se charge du transport des dossiers de patients à l’hôpital...

Dans le cadre de son observatoire des tendances et usages des nouvelles technologies, Tebaldo a organisé le 5 mars 2004 une session extraordinaire : « Robots japonais de nouvelles générations : stratégies et opportunités ». Apple, le Centre Français du Commerce Extérieur, Regus et Sony sont partenaires de l’observatoire Tebaldo.

Signalons le prochain séminaire organisé par www.tebaldo.com/observatoire.htm Tebaldo le 16 mars 2004 à Paris : « 3G/4G, wi-fi, broadband et nouveaux médias : stratégie et enjeux » avec un focus particulier sur le bilan et l’actualité du 3GSM World Congress qui s’est tenu à Cannes.

Claire Rémy

Applicatifs pour la gestion du cycle de vie

IBM et Dassault Systèmes ont conjointement présenté le 9 mars la treizième mise à jour de la version cinq, V5R13, de leur portefeuille d'applications de gestion du cycle de vie des produits, PLM (Product lifecycle management). La principale innovation consiste en VPM Navigator qui intègre les écrans Enovia et Catia et crée un espace de travail unifié.

Le concept a été lancé en 2000 par ces deux fournisseurs, et repris par leurs concurrents, Unigraphics via EDS, PTC, SAP. Il s'agissait de donner sa noblesse et ses potentialités à l'intégration de la CFAO et des données techniques. Ces ressources entraient dans le monde de l'e-business et communiquaient avec les autres applications de l'entreprise (ERP, CRM, SCM). La maquette numérique en 3D englobait toutes les données du produit, de sa conception à sa fin de vie. La gestion du cycle de vie se déclinait dans tous les secteurs de l'industrie, y compris la grande distribution, le fonctionnement d'un magasin pouvant être comparé à celui d'un avion. Le suivi individuel des produits allait très loin. Dans l'industrie automobile, par exemple, avec ServiceAfterSales, les services après-vente de réparation peuvent exploiter les informations de conception.

Ces outils, en principe, ne sont pas réservé aux grandes entreprises. Il existe une version Express pour PME-PMI. Le sigle peut toutefois paraître abstrait aux utilisateurs. Ce n'est pas pour décourager Hervé Roland, responsable Ventes du constructeur. Selon lui, le marché mondial devrait atteindre 35 milliards de dollars (dont 15 pour les services) et celui de l'ERP étant à 40 milliards de dollars et légèrement en baisse, les courbes devraient se croiser vers 2005-2006.

Même si le sigle devait être à terme abandonné comme ce fut le cas du CIM (Computer integrated manufacturing), il aura servi à sortir la CFAO de son isolement dans l'entreprise et entamer la directivité de l'ERP.

Sites intéressants : EDS, SAP, IBM , PLMWorld

Mireille Boris


Théories et concepts

Vers un professeur numérique ?

Le projet "Halo", financé par la société de capital-risque Vulcan Ventures (Washington), entre dans sa seconde phase. Démarrée en 2003, l'initiative vise à créer une intelligence artificielle capable non seulement d'emmagasiner l'ensemble des informations disponibles sur un sujet donné mais aussi de restituer ces informations aux chercheurs et étudiants scientifiques par le biais d'une interface de questionnement.

Trois équipes informatiques en compétition se sont disputées la première phase du projet. Elle consistait en la mise au point d'un système de représentation des connaissances et du raisonnement. Celui-ci devait "apprendre" les notions d'un livre de chimie inorganique de 70 pages et répondre ensuite à une centaine de questions dont une cinquantaine à choix multiples et les autres de forme ouverte. Toutes les équipes ont obtenu un score satisfaisant de 3 sur une échelle allant de 1 à 5. Cependant, les procédés mis au point sont onéreux (10000 dollars par page d'information à traiter) et nécessitent une très grande compétence des utilisateurs. Il va donc s'agir maintenant d'élaborer, en trente mois, un système plus simple, utilisable par un chimiste plutôt qu'un informaticien. A terme, le dispositif devra être à la fois peu cher et accessible aux experts de toute une variété de domaines. Mercury news

Nouveautés au catalogue Hermès

Le catalogue mars 2004 d'Hermès science publications annonce les nouveautés suivantes, dans le domaine des Stic (Sciences et technologies de l'information et de la communication) :

Commentaire : Le livre continue donc à bien se porter. Les thèmes classiques sont toujours présents, mais d'autres très actuels prennent le relais, notamment autour des réseaux, mais aussi de l'intelligence artificielle, pas si morte qu'on veut bien le dire.

Une visite à la Fnac Forum nous a fait découvrir, chez d'autres éditeurs :

P.B.

Bien programmer

Le site artima.com propose des articles sur la programmation, dus notamment à Bill Venners. On notera pas exemple une série d'entretiens avec Bertrand Meyer (champion de l'orientation objet dans les années 1980 et père du langage Eiffel), ou encore des recommandations sur la façon de mener un entretien d'embauche avec un développeur "How to interview a programmer". Ce dernier article date d'un an, mais on appréciera notamment ce point de vue : "Il est difficile de trouver de bons programmeurs parce qu'il ne suffit pas qu'ils connaissent la syntaxe d'un langage de programmation. Il faut quelqu'un qui ait du bon goût en matière de conception orientée objet, même s'il porte une chemise à pois roses. Il faut quelqu'un d'assez créatif pour trouver des solutions novatrices à un problème, mais aussi assez constipé pour aller dans le détail. Quelqu'un d'assez humble pour écouter des suggestions d'améliorations, mais aussi assez prétentieux pour tenir ferme voire pour se poser en leader quand il est le meilleur dans le rôle".

P.B.


Enseignement

Le certificat informatique et internet (C2i) niveau 2 "enseignant"

Les universités et les instituts universitaires de formation des maîtres se sont déjà engagés dans la mise en ouvre du C2i niveau 1 qui décrit les compétences désormais indispensables à la poursuite d'études supérieures. La mise en place du C2i niveau 2 a comme objectif de poursuivre cet effort et concernera à terme les différentes filières professionnelles de l' enseignement supérieur.

Les compétences professionnelles spécifiques à l'exercice du métier d' enseignant, dans le nouveau contexte pédagogique et éducatif, seront identifiées dans le C2i niveau 2 "enseignant". Elles devront permettre à tout enseignant d'évoluer et de continuer à se former tout au long de sa carrière.

La présente circulaire a pour objet d'engager, pour le métier d'enseignant, la mise en place du niveau 2 du C2i annoncé par la circulaire n° 2002-106 du 30 avril 2002 et d'en identifier les principaux domaines de compétences. Elle fixe également les principes généraux de sa mise en ouvre et de sa validation.

Le C2i niveau2 "enseignant" sera mis en place à partir de la rentrée universitaire 2005, selon les modalités indiquées dans le cahier des charges, après une phase expérimentale durant l'année universitaire 2004-2005 dans les IUFM qui se porteront volontaires. Un groupe d'experts est chargé de définir les compétences détaillées composant ce niveau 2. Un groupe de travail est chargé de la rédaction du cahier des charges qui sera validé par un groupe de pilotage.

Bulletin officiel du ministère I UFM - Circulaire MEN-DT n° 2004-46 DU 2-3-2004

Enseignement des langues à distance

L’enseignement des langues à distance nécessite aujourd’hui l’utilisation des technologies les plus récentes et demande aux professeurs de nouvelles compétences techniques et pédagogiques. Comment mettre en œuvre des outils pour travailler l’oral en ligne (chat vocal, échange de fichiers vocaux) ? Comment proposer des services d’accompagnement et de suivi de l’élève adaptés (forums, espaces d’échanges et correction électronique) ?

L'institut Cned de Poitiers et l'école d'ingénierie de la formation à distance (Cned-Éifad) organisent les 11, 12 et 13 mai 2004 un séminaire intitulé Langues, distance et technologies de la communication abordant ces différents thèmes : conception de dispositifs de formation à distance, découverte de produits de cours en ligne, évaluation et certifications européennes, modes d’accompagnement d’un cours à distance et utilisation d’outils collaboratifs.

Ce séminaire permet d’appréhender les mutations en cours et leurs conséquences sur la préparation des contenus, des exercices, des évaluations et du suivi pédagogique d'une formation en langues. Composé d'exposés interactifs, d'ateliers, d'illustrations et d’échanges, il se déroulera dans les locaux de l'Éifad, sur le site du Futuroscope à Poitiers.

Contact (Cneid/Eifad)


Dans les entreprises

Le help-desk aujourd'hui

Bertrand Lemaire, dans LMI du 12 mars, consacre une page au help-desk (assistance aux utilisateurs). "Au sens strict, le help-desk igervient pour aider les utilisateurs à résoudre une panne ou une difficulté. Mais, aujourd'hui, le mot s'applique davantage à une véritable administration à distance des postes de travail, intégrant le dépannage direct (par prise de contrôle à distance), mais également l'installation de logiciels ou de patches. Objectif : réduire le TCO (total cost of ownership), gagner en qualité. L'externalisation a ses avantages, mais n'est pas la panacée.

Cet article fait partie d'un dossier Dix pistes pour réduire le coût de revient du poste de travail. "Comptant couramment pour plus de la moitié du budget informatique total, le parc de postes de travail constitue un terrain de jeu privilégié des démarches de réduction des coûts. Des actions qui peuvent prendre la forme de choix d'architectures techniques, comme le client léger, l'automatisation renforcée de l'administration, avec les outils de télédistribution, ou de véritables projets de standardisation du parc à l'échelle de multinationales". P.B.


La recherche en pratique

Bibliothèques

La Bibliothèque nationale de France lance un nouvel appel à chercheurs à tous les étudiants français ou étrangers des universités, (niveau 2e ou 3e cycle) pour resserrer ses liens avec le monde de la recherche et offrir un accueil privilégié, assorti de divers avantages, à des chercheurs intéressés par des travaux sur ses collections et les moyens de les valoriser, en vue de thèses, mémoires, etc. Il ne s'agit pas de bourses. Date limite de dépôt des candidatures : 14 avril
L'appel de la BNF . Contact.


Manifestations

Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.


Le livre de la semaine

Les automates au plus haut niveau

Eléments de théorie des automates. Jacques Sakarovitch. Vuibert Informatique. 832 pages, 60 euros.

Nous avons l'intention d'interviewer prochainement l'auteur de ce monument à la gloire d'un concept qui pourrait, mieux que toute autre à notre avis, figurer au centre épistémologique de la nébuleuse Stic. On peut regretter que les spécialistes l'aient cantonné à des formulations mathématique qui sacrifient délibérément toute la fascination que les automates exercent depuis l'antiquité, depuis Vaucanson, depuis Torres de Quevedo... et jusqu'aux robots d'aujourd'hui et de demain, qu'ils s'agissent de ceux d'Asimov ou des robots de compagnie japonais. Mais, à l'intérieur de cet espace étroitement délimité, Jacques Sakarovitch a construit un impressionnant gratte-ciel. P.B.

Voici la présentation qu'en fait l'éditeur.

"La théorie des automates est un chapitre de base de l'informatique, essentiel pour la compréhension des méthodes formelles. Depuis cinquante ans, elle a donné lieu à une littérature abondante traitant de résultats nombreux et profonds.

"Cet ouvrage veut rendre compte de cette richesse dans un cadre cohérent, aller au-delà des prémices habituelles tout en donnant des preuves complètes, mettre en perspective les différentes propriétés obtenues par des formulations de plus en plus générales. Son traités en particulier dans cet esprit les automates avec multiplicité et les automates avec sortie (transducteurs).

"Il s'adresse aux étudiants (le premier chapitre très complet est rédigé à un niveau élémentaire et couvre la partie correspondante de l'option informatique des classes préparatoires), aux enseignants et aux chercheurs en informatique. Il intéressera également les ingénieurs développeurs de logiciels comme introduction aux méthodes formelles de vérification, les linguistes pour lesquels est présentée en détail la théorie des transducteurs, les mathématiciens enfin qui y trouveront un ensemble de techniques utilisables dans d'autres domaines de mathématiques (combinatoire, groupes hyperboliques, théorie algébrique des nombres).

"Plus de trois cents exercices corrigés guident et complètent la lecture de cet ouvrage".


Détente

Quelques bogues pour les amis

- Deux bogues "communautaristes", la suisse et la corse. Merci à nos lecteurs qui pourraient poursuivre le tour des régions et de la francophonie, et surtout à nos lecteurs non-hexagonaux qui nous enverraient une bien "française" pour rétablir l'équilibre.

- A l'intention tout spécialement des doctorants, la dépressive,

- Pour les risque-tout l'hyperdangereuse... Wincrash ! et pour vous en remettre, la Club Med.


L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.