Association francophone
pour la recherche et l'enseignement en
sciences et technologies de l'information


Stic-Hebdo

No 22. 14 juin 2004

Sommaire : Trois questions à Marianne Serra (Ecole du Louvre) | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | Dans les entreprises et les administrations | Manifestations | Détente

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Colloque Creis - Revue Terminal. Paris-30 Juin, 1er et 2 juillet 2004
Société de l'information? Société du contrôle? Evolution de la critique de l'informatisation

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" Je pense que les enseignants ne devraient jamais perdre de vue ce qui se passe dans le milieu des élèves."

Trois questions à Marianne Serra

:

Etudiante, Ecole du Louvre

Stic-hebdo : Avec une belle audace, vous avez choisi pour thème de votre monographie de fin d'études à l'Ecole du Louvre, sous la direction de Xavier Perrot, de faire une évaluation critique de l'emploi des nouvelles technologies dans l'enseignement que vous avez reçu.  Il n'est pas courant pour un élève de se retourner ainsi vers son corps professoral...

Marianne Serra : Ces cinquante pages sont vraiment une lettre aux professeurs d'Histoire générale de l'art et à la direction de l'Ecole pour leur montrer l'énorme creux qui s'est établi entre les professeurs et les élèves. Dès la première année, j'ai été frappée de ce manque de contact entre la plupart des  professeurs et les élèves. Puis j'ai été surprise de découvrir qu'il circulait parmi les élèves, à l'insu des professeurs, un CD-Rom qui reprenait l'ensemble des "clichés", en l'occurrence des photographies d'oeuvres d'art nécessaires au passage des examens de l'école ainsi qu'une partie des cours, enregistrés sur magnétophone et dactylographiés par des groupes d'élèves. Ce CD s'est constitué sous le manteau, en quelques années. Je ne connais pas le nom des premiers élèves qui y ont travaillé. Et toutes les personnes qui m'en ont passé des versions, sans se concerter, m'ont recommandé de ne pas le diffuser trop largement. J'ai ensuite contribué à le développer pour aboutir à la version actuelle, que l'on peut considérer comme complète.

Ce travail de création, collectif et anonyme, est donc à la disposition de tous les élèves. Mais le corps enseignant ne veut pas le savoir. D'ailleurs, quand on demande aux professeurs de fournir ne serait-ce qu'un syllabus (plan du cours, vocabulaire de la spécialité, liste de clichés à connaître), ils refusent, en invoquant les principes de l'Ecole. Cette pratique est pourtant courante à l'étranger, comme me l'ont indiqué les contacts dont j'ai bénéficié avec des professeurs et des élèves d'universités américaines et belges (notamment à l'occasion du cours auquel j'ai assisté à l'Université Catholique de Louvain) dans le cadre de mes recherches.

S.H. : La doctrine du ministère de l'Education nationale est qu'il appartient au corps enseignant de former les élèves à l'utilisation des nouvelles technologies dans le cadre de leur discipline. Il semble qu'il n'en soit rien ici?

M.S. : Exactement. Cela se traduit dans le contenu même de l'enseignement de l'histoire de l'art, qui s'arrête à la moitié du XXeme siècle parce que, faute de techniques adaptées, on ne peut y montrer ni le cinéma, ni les mobiles de Calder, ni les happenings... la sculpture acoustique, l'art numérique, les interventions de Fred Forest... Cela peut s'expliquer en partie parce qu'il s'agit, pour les élèves comme pour les enseignants, d'un univers de "littéraires" plus que de "scientifiques", et une petite enquête m'a confirmé que les élèves qui promeuvent l'usage du CD appartiennent à la petite minorité qui ont un baccalauréat S.

L'existence d'un tel CD vient en contradiction avec le système pédagogique officiel de l'Ecole. L' "épreuve de clichés" est en effet une des deux étapes majeures de l'examen. Les élèves doivent avoir appris à reconnaître 5000 clichés. Et leur recherche dans les livres d'art est considérée un volet important du processus pédagogique. Ce système de recherche en bibliothèque est pourtant aujourd'hui périmé. Et si les professeurs poussent à le maintenir, la pratique des élèves n'en ira que plus en sens inverse. Ceux qui arrivent maintenant à l'Ecole ont été plongés dans l'Internet depuis longtemps. Et c'est de toutes façons une manière beaucoup plus pratique et plus directe de rechercher de l'information.

Pour ceux qui ont créé et complété le CD, le travail pénible en bibliothèque est devenu une sorte de jeu. Au lieu d'aller faire la queue pendant trois jours à la bibliothèque pour obtenir les ouvrages nécessaires, nous faisions la course entre nous pour trouver les fichiers sur Internet à partir de toutes les bases de données que nous avons repérées, et nous nous retrouvions le soir, sur des logiciels de messagerie instantanée.

Il ne s'agit pas d'une solution coûteuse réservée aux élèves les plus fortunés. Les connexions ADSL que nous avons utilisées ne coûtent maintenant presque plus rien. Beaucoup moins cher que le budget moyen d'un élève de première année avec le systèmes traditionnel, qui s'élève à 450 euros pour les photocopies. Et les ouvrages spécialisés, notamment le "Mazenod" (collection Citadelles & Mazenod, qui fait référence dans le domaine) sont chers : quelque 200 euros par tome. .

Contrairement à ce que disent les professeurs, le fait de disposer des clichés ne dispense pas les élèves de travailler. Au contraire, cela pourrait leur permettre de travailler mieux. Certes les recherches en bibliothèque conduisent à connaître la bibliographie par coeur. Mais elles poussent aussi à la parcourir trop vite : on feuillette les livres jusqu'au moment où on trouve le cliché recherché, et hop on passe au suivant. En fait, cette méthode apprend à reconnaître les oeuvres, mais pas à les regarder. Un ancien de l'EDL qui visite un musée ou une exposition reconnaît immédiatement les oeuvres, lui dit intérieurement "Salut, toi, ça fait longtemps qu'on ne s'était pas vu", parce qu'il la vu mille fois en cours et qu'il l'a trouvé dans un Mazenod. Le CD pourrait permettre d'aller plus loin !

Je pense que les enseignants ne devraient jamais perdre de vue ce qui se passe dans le milieu des élèves. Alors que, théoriquement, l'enseignement est individualiste (malgré les appels traditionnels à "travailler en groupe"), en fait, les élèves coopèrent par petites équipes. J'ai appris qu'autrefois ils se groupaient pour prendre les cours en sténo, dans des groupes qui ne pouvaient dépasser quatre ou cinq car les machines à écrire ne permettaient pas de faire un plus grand nombre de doubles. Aujourd'hui, ce sont toujours  des groupes de 4 ou 5 qui se partagent les séances de recherche de clichés, et qui font des photocopies... ou qui élaborent des CD pour les clichés mais aussi pour le texte des cours, pris au magnétophone (ce qui est en principe interdit) puis dactylographiés (ce qui pose le problème des droits d'auteur). On va vers de vrais livres numériques élaborés sous le manteau.

Ce qui me ferait plaisir, c'est qu'il y ait des professeurs de l'Ecole qui lisent ce mémoire, et que ce ne soit pas plutôt des professeurs de l'université qui s'en servent. Parce que j'ai énormément apprécié l'enseignement ici. J'ai été très heureuse de faire cette école, et j'estime que l'enseignement est tout à fait au niveau de sa réputation, malgré le blocage sur les nouvelles technologies. En fait, j'ai été encouragée par la direction à faire mon mémoire sur ce thème. Et j'ai été touchée par ce que les personnes présentes on dit à la soutenance.

Cependant certains professeurs sont franchement ouverts aux nouvelles technologies. Madame de Font-Réaulx, par exemple, nous a donné son courriel. Très enthousiaste, elle nous a montré qu'elle aimait enseigner, qu'elle était contente d'être là. Et quand de lui ai mis un message, elle m'a répondu dans l'heure qui a suivi. Je ne chercherais pas à la joindre par téléphone. Mais par mail, la personne est libre de répondre quand elle veut et, même si cela tombe dans le vide, on n'a pas l'impression d'avoir dérangé.

S.H. : Si je comprends bien, vous êtes une "geek" autant qu'une spécialiste de l'histoire de l'art. Comment voyez-vous votre avenir?

M.S. : J'ai toujours baigné dans l'univers des ordinateurs. Mes parents ont acheté leur premier ordinateur (un Commodore 64) quand j'avais deux ans. J'ai programmé très tôt sur cette machine. Mes parents ont toujours beaucoup voyagé et, dans les écoles américaines, où j'ai rencontré le plus de geeks, on nous a transmis l'amour des ordinateurs et de ce qu'ils permettent de faire dans l'enseignement.

Pour autant, je n'ai pas envie de devenir informaticienne. L'informatique est pour moi un plaisir, et le moyen financier de poursuivre mes études d'histoire de l'art. J'ai travaillé longtemps pour un cybercafé, dont je gérais toutes les machines et le réseau. Pour moi, c'était "mon troupeau", et quand il y en avait une qui n'allait pas bien, je passais la nuit, si nécessaire, pour tout relancer. De là à en faire mon métier... si je fondais une entreprise, ce serait en partenariat avec des informaticiens.

L'année prochaine, j'aimerais faire un DESS multimédia pour persévérer dans cette voie. Ce qui m'intéresse c'est de continuer à travailler sur l'alliance entre le numérique et la culture. Et plutôt dans l'enseignement et la transmission de l'art et de la culture que dans la création. De ce point de vue, ce que j'ai appris cette année en muséologie était orienté vers le grand public, alors que le cours d'histoire générale de l'art a une orientation plus universitaire.

Je ne sais pas combien de temps je resterai en France, je n'y suis pas vraiment ancrée. J'ai toujours bougé d'un pays à l'autre. Je suis à l'aise en anglais et en espagnol. Mais je trouve que la France est un pays qui donne beaucoup de moyens aux recherches en multimédia. Peut-être pas beaucoup de moyens financiers, mais de nombreuses structures qui existent pour encadrer cette recherche, et des hommes comme mon directeur de mémoire.. Pour le proche avenir, je n'ai pas de souci : je rencontre beaucoup de gens, pour des raisons diverses, et à chaque fois ils concluent l'entretien par "J'ai un job pour toi si tu veux".

Propos recueillis par Pierre Berger

Le texte complet du mémoire est en ligne. Il a été présenté le 25 mai à l'école du Louvre, dans le cadre du programme suivant, sous la direction de Xavier Perrot :

- Hiéroglyphes. Découverte et apprentissage à l'aide des supports numériques, par Sébastien Hardy (Personne ressource : Dominique Farout),
- Le projet de Musée achéménide virtuel et interactif (Madi) , par Aline Laina-Josset (Personne ressource : Marie-Françoise Clergeau),
-DVD d'art, DVD artistique, analyse comparative de cinq collections de DVD artistiques en France, par Jieun Park (Personne ressource : Olivier Bomsel),
- Evaluation de l'utilisation du numérique dans l'enseignement de l'histoire de l'art, par Marianne Serra (Personne ressource : Michel Lefftz).


Actualité de la semaine

Projet de réforme et politique du CNRS dans le domaine des Stic

Le département des sciences et technologies de l'information et de la communication (Stic) a mis en ligne la synthèse de la journée de réflexion du 3 mai dernier sur le projet de réforme et la politique du CNRS dans son domaine. Les résumés des ateliers sont disponibles :
- Quelle place pour la recherche française en Stic dans l'espace européen de la recherche,
- Le rôle des directeurs de laboratoires,
- La notion de pôle,
- L'évaluation des chercheurs, des équipes, des laboratoires... Les synthèses.

Recherche européenne

- Les Automates intelligents ont mis en ligne les actes de leur colloque sur l'indépendance de l'Europe.

- Le collectif Sauvons la recherche lance une pétition visant à soutenir la création d'un Conseil européen de la recherche entièrement consacré à la recherche fondamentale.

Sommet mondial sur la société de l'information

Dans l'optique de la deuxième partie du Sommet, qui se tiendra à Hammamet (Tunisie) voici la nouvelle version du site SMSI maintenue par le NGLS (UN Non gouvernemental liaison service, autrement dit, la Société civile)

Autres sites :
- la SC canadienne la SC canadienne,
- le site Mengos qui concerne d'abord les documents arabes mais avec quelques documents en anglais et en français.

Contact à Genève : Moncef Achour Program Officer (civil Society)


Théories et concepts

Sciences cognitives : des alternatives

Sous le titre "Alternatives en sciences cognitives", le prochain colloque de l'Arco (anciennement ARC) se déroulera du 8 au 10 décembre 2004 à l'Université de technologie de Compiègne. Ce colloque sera placé sous le sceau du débat et de la confrontation tant dans sa forme que sur le fond. En outre, il sera un moment privilégié pour présenter et discuter d'importants chantiers notamment l'institutionnalisation des sciences cognitives, l'évolution des formations et les activités de la fédération nationale des étudiants. Rappelons que l'association est présidée par Olivier Gapenne.

Dialoguez sur la qualité

L'Adeli appelle au dialogue sur la qualité. Visitez la page ad hoc de son site.

Veille sur le Net

L'Afnet Le développement d'Internet a profondément modifié les stratégies de veille des entreprises. « Avec plusieurs milliards de pages et des millions de serveurs web référencés à travers le monde, le Net offre aux entreprises la possibilité d'accéder à une quantité phénoménale de sources d'informations. Qu'elle soit concurrentielle ou technologique, la veille sur Internet obéit à des méthodes rigoureuses et utilise des outils logiciels plus ou moins intelligents et complexes. A lire sur le site.

Par ailleurs, Bernard Corbineau considère que la veille est aujourd'hui une activité fondamentale de tout métier. Elle s' exerce au quotidien et doit donc être pensée à moyen terme dans ses rapports avec la formation tout au long de la vie . Maître de conférence associé à l'université de Marne-la-Vallée, il distingue trois catégories d'outils de recherche, les outils de veille traditionnels, les outils de veille plus récents essentiellement développés sur internet et la recherche d'information sur internet. Plus de 120 liens. La mise à jour datant de 2001, quelques uns ne sont plus actifs. Le document . Article signalé par le Cawa du 9 mai 2004.

Le spam, un fléau coûteux

Les compagnies les plus importantes perdront jusqu'à 2000 dollars par employé en productivité cette année en raison des spams (ou pourriels), contre moins de 900 dollars en 2003. Selon une étude de Nucleus Research Inc. (Massachusetts) menée auprès de 500 sociétés, malgré le développement des technologies de lutte, le temps passé chaque jour en entreprise pour le traitement des emails non sollicités a doublé en un an, passant de 7 à 15 minutes par personne. En fait, il semblerait que l'efficacité des filtres actuels soit de plus en plus réduite en raison de la masse de pourriels échangés (près de 70% des courriers électroniques au niveau mondial). Ainsi, une compagnie utilisant un de ces filtres aura reçu en 2004 environ 20% de spams en moins qu'une autre ; un résultat plus mitigé qu'en 2003, avec 26%. Pour certains analystes, seule une législation plus stricte permettant de punir les responsables pourra vraiment endiguer le phénomène. La loi fédérale Can-Spam Act qui définit comme un délit la falsification des informations des messages électroniques a pris effet le 1er janvier dernier. Avec quelle portée ? L'avenir le dira. (Report : spam costs are rising at work, selon le Washington Post, signalé par S&T Presse Abonnement (libre et gratuit)).


Enseignement

Programme numérisation pour l'enseignement et la recherche (PNER)

( Fondation Maison des sciences de l'homme). Un des objectifs stratégiques de ce programme, et son originalité, consistent en l'effort de mobilisation des partenaires publics ou privés, institutionnels ou industriels, acteurs directs du domaine, afin de définir en commun les formes de leur implication dans la réalisation de vastes corpus numérisés pour l'enseignement. Conduit en liaison avec le ministère de l'Education nationale et le ministère de la Recherche, ce programme associe en amont, dans ses instances de décision et d'expertise, le ministère de la Culture et de la communication et ses compétences essentielles en la matière, le ministère des Affaires étrangères et le secrétariat d'Etat à l'Industrie, les principales institutions agissant dans ces domaines ainsi que les représentants des ayants droit (texte, image et son). En savoir plus.

Rappelons que ce programme avait organisé, par exemple, un colloque L'Open source dans les sciences humaines : modèles ouverts de recherche et de publication dans les sciences humaines en janvier 2002 à Paris (ENS).

La mise en ligne des cours du MIT progresse

"Welcome to MIT's OpenCourseWare. A free and open educational resource for faculty, students, and self-learners around the world. OCW supports MIT's mission to advance knowledge and education, and serve the world in the 21st century. It is true to MIT's values of excellence, innovation, and leadership" ... Les cours gratuits du Massachusetts institute of technology (MIT) couvrent un grand nombre de disciplines. L'opération a été lancée en janvier 2003 (Asti-Hebdo no 94). L´intégralité des cours devrait être disponible d´ici 2008. En anglais, of course!

L'industrie réclame des cogniticiens

Une formation d'ingénieurs spécialisés dans les sciences cognitives sera proposée à Bordeaux, pour répondre aux attentes de l'industrie du Grand Sud-Ouest, titre Hélène Truffaut dans LMI du 11 juin. Cette formation est organisée sous la responsabilité de Benrad Claverie. Elle durerera trois ans. Elle est ouverte par moitié aux anciens élèves des classes préparatoires scientifiques et pour moitié aux titulaires de deux années d'études supérieures scientifiques validées par une mention. Renseignements.

S'orienter dans les technologies éducatives

Le ministère de l'Industrie a mis en place un portail a été mis en place pour aider les enseignants du supérieur à s'approprier les technologies éducatives. Il est organisé en six parties principales : premiers pas, guides de conception, outils, dans les écoles, actualités, communauté

. On trouvera le détail de ces rubriques sur le plan du site, qui offre aussi : éditorial, outils de navigation, objectifs du portail et du projet dans lequel il s'inscrit. Le site.

Conférence internationale de l'éducation à Genève

L'Unesco organise du 8 au 11 septembre à Genève la Conférence internationale de l'éducation. Thème : "Une éducation de qualité pour tous les jeunes. Défis, tendances et priorités". Le site. (Information transmise par la liste de l'Afec)

Glossaire européen de l'éducation

Une deuxième édition du Glossaire européen de l’éducation - Volume 1 (Examens, diplômes et titres) est disponible .
Cette mise à jour sera prochainement dans la base de données terminologique Eurydice qui regroupe les termes issus des différents volumes du glossaire. Le site Eurydice (Signalé par la Diffusion Paris 7).

Rubrique animée par Jacques Baudé


Dans les entreprises et les administrations

Open source : les grandes SSII en ordre de marche

"Sollicités par leurs clients, notamment ceux de l'administration, les acteurs traditionnels du service organisent leurs offres autour du logiciel libre. Les centres d'expertise se mettent en place, les équipes s'étoffent. Mais, au contraire du prosélytisme des SSLL (Sociétés de services en logicile libre), les SSII veulent offrir un regard objectif, celui de l'architecte... ou de l'éditeur. (François Jeanne, in Le Monde informatique du 11 juin).


Manifestations

Consultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.

Sigmod pour la première fois à Paris

L'Inria présente les enjeux et innovations des recherches en base de données lors de la conférence internationale, Sigmod/Pods 2004. Pour la première fois, en 23 ans, cet événement quitte l'Amérique du Nord et se tient à Paris, à la Maison de la Chimie cette semaine (du 13 au 18 juin).

Eurographics à Grenoble

Les dernières technologies de l'informatique graphique et des jeux vidéo seront présentées en conférence européenne à Grenoble. C'est la plus importante conférence européenne consacrée à l'informatique graphique et à la réalité virtuelle, a lieu, cette année, en France. Organisée par l'Inria Rhône-Alpes, elle se tiendra du 30 août au 3 septembre (Europole, Centre de Congrès). Elle se veut le point de rencontre mondial entre experts scientifiques et acteurs de l'industrie de l'informatique graphique. Sous l'égide de l'association européenne du même nom, chaque conférence est organisée, tour à tour, dans différents pays européens et rassemble les industriels et les plus grands laboratoires publics et privés mondiaux du domaine de l'informatique graphique et de ses applications. Quelque 500 scientifiques, industriels et utilisateurs sont attendus pendant 5 jours pour présenter leurs innovations scientifiques et technologiques appliquées aux loisirs numériques, au multimédia, à la visualisation scientifique, aux interactions homme-machine et à la réalité virtuelle.

En complément d'exposés scientifiques sur les travaux en cours dans les laboratoires (Universités américaines, européennes, japonaises, indiennes, centres de recherches publics et privés, dont Mitsubishi), le congrès propose :
- des tours d'horizon sur l'utilisation de l'informatique graphique dans les applications médicales, sur le développement de supercalculateurs (« grilles » de calcul) pour la visualisation de données scientifiques ou encore sur la mise au point d'environnements interactifs de manipulation virtuelle d'objets déformables ;
- deux journées de cours destinés aussi bien aux scientifiques qu'aux industriels : présentation des innovations et techniques de pointes de l'informatique graphique ;
- des séminaires d'industriels sur le financement de projets d'informatique graphique, leur transfert technologique et leurs expériences de développements ; des démonstrations d'environnements et d'applications graphiques temps réel ainsi que des démonstrations de réalité virtuelle ;
- des sessions dédiées à l'enseignement de l'informatique graphique et à son utilisation dans les pratiques éducatives ;
- une exposition artistique d'informatique graphique où s'exprimeront art et science.

Informations et inscriptions

Moteurs de recherche à Nancy

Ce 17 juin, le club LoriaTech du Loria (Laboratoire de recherche informatique et ses applications) propose une rencontre thématique sur les moteurs de recherche sur le Web. À l'heure où Internet est en passe de devenir une encyclopédie mondiale, chercheurs et industriels expliciteront les nouvelles approches de recherche de contenu. Cette réunion se déroulera à partir de 17h00 dans les locaux du laboratoire.
Contact : Alain Lépine, chargé des relations industrielles.

Stockage

Pour sa huitième édition, Forum Stockage se tiendra du 20 au 22 septembre au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Ces journées permettront de découvrir les dernières innovations en matière de stockage des données, et de faire le point sur les grandes thématiques actuelles : ILM (gestion du cycle de vie de l’information), réduction des coûts et consolidation, virtualisation, archivage sécurisé et conformité réglementaire, plan de continuité de service et haute disponibilité.

Sur ce sujet, Le monde informatique du 11 juin consacre un dossier de neuf pages aux "nouveaux chantiers du SAN", sous la signature de Xavier Bouchet : "Après une première phase d'équipement, le DSI cherchent aujorud'hui cherchent aujourd'hui à tirer le meilleur parti de leurs réseaux de stockage. Première préoccupation : relier des SAN disjoints, car nés souvent de projets différents. Des interconnexions qui doivent aboutir à une rationalisation de l'infrastructure de stockage à l'échelle de l'entreprise. Avec des bénéfices associés, comme la remise à plat du plan de reprise d'activité".


Détente

Les microprocesseurs désormais à la portée de tous

Bientôt en vente sur tous les lieux publics .. Voyez par vous même


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