Stic-Hebdo |
No 46. 14 mars 2005
Prix Creis 2005 Première lettre d'information externe
de l'April
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Sommaire : Trois questions à Fred Forest| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Dans les entreprises et les administrations : | Manifestations | Détente
"Après des siècles d'hégémonie rétinienne, nous sommes en train d'entrer dans une autre culture, un autre type d'art, ce que j'appelle l'oeuvre-système invisible."
Stic Hebdo : Vous êtes connu pour vos interventions spectaculaires dans le domaine des médias, et l'on pourrait résumer ainsi votre oeuvre : vous peignez sur la Toile, et non sur une toile. Nos lecteurs trouveront dans notre dictionnaire toutes les références nécessaires. Prochainement, vous participez au Siana de l'INT à Evry et animez plusieurs événements artistiques. Que voulez-vous montrer cette fois ?
Fred Forest : A la demande de Bruno Salgues, j'interviens effectivement dans une des nombreuses sessions du Siana. Et j'organise par ailleurs deux événements différents.
Le premier a lieu demain, mardi 15 mars, à l'occasion de la Fête de l'Internet. Cette année, je propose une création artistique participative en ligne, qui a pour titre Images-mémoire. Il s'agit d'une promenade, d'une investigation dans la Mémoire. Un avatar conduira l'internaute, (dans un itinéraire sonorisé) au centre du dispositif d'interaction. Là, une consultation du web ramènera un grand nombre d'images. L'internaute sera alors invité à y associer un mot et une définition, originale voire fantaisiste (par exemple "un marteau est un plat cuisiné dans lequel on met des clous").
Le tout sera assemblé graphiquement, muni d'un cachet officiel et envoyé à l'internaute, qui pourra l'imprimer (chez lui ou sur le site du ministère de la Culture, au 182 rue Saint Honoré, Paris 1er). Je me suis engagé à signer physiquement toutes les oeuvres qui me seront présentées sur place ou envoyées à l'Ina avec une enveloppe timbrée pour le retour. Ainsi, l'internaute obtiendra une oeuvre originale, réalisée par lui sur Internet et portant la signature de l'artiste Fred Forest. Et nous allons toucher ainsi un vaste public, parmi les 14 millions de français qui accèdent à la Toile.
Je participe tous les ans à la Fête de l'Internet depuis sa création en 1998 par Jean-Michel Billaud et Bruno Oudet. Mais cette année, pour la première fois, je dispose de moyens à la dimension du projet, grâce à mon partenaire l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), qui a récemment accueilli l'ensemble de mon oeuvre et la conserve en tant que patrimoine national. Ce thème de la mémoire lui convient tout naturellement et je suis personnellement fasciné par le web comme mémoire en mouvement, se renouvelant constamment.
Le deuxième événement se passe le 19 avril à 16 heures, à l'Ecole des Beaux Arts (4 rue Bonaparte, Paris 6e), où je présenterai mon concept d'oeuvre-système invisible, concrétisé avec le concours de plusieurs étudiants de l'INT.
S.H. : Oeuvre-système invisible... qu'entendez-vous par là ?
F.F. : Les développements de la société vont vers une plus grande dématérialisation. De son côté, le domaine des sciences, après la vision d'un monde positiviste, s'interroge de plus en plus sur les niveaux de réalité (théorie de la relativité, physique moderne). Même si le grand public n'accède pas à ces savoir pointus, il baigne dans une culture de l'invisibilité. Dans le domaine des arts, notamment plastiques, et de la peinture en particulier, il y a eu pendant des siècles une sorte d'hégémonie rétinienne. Nous sommes en train d'entrer dans une autre culture, un autre type d'art, ce que j'appelle l'oeuvre-système invisible.
J'avais déjà amorcé cette idée avec l'esthétique de la communication : l'oeuvre d'art n'a plus de support, c'est un système d'information induit par l'artiste. Elle converge vers le récepteur et c'est lui qui, avec sa sensibilité et sa culture propres, l'interprète. Le siège de l'oeuvre, c'est son cortex. J'avais mis l'idée en pratique, à la Documenta de 1995 à Kassel. J'avais inscrit, dans le château qui abrite cette grande exposition populaire, un rectangle au sol tracé sur les règles du nombre d'or. Puis, sur ce tracé, j'ai déposé des émetteurs d'ultrasons (20 KHz). Ce rectangle était invisible. Mais il prenait sens pour les visiteurs, informés par une publicité dans un quotidien régional (le Kölnischer Stadt-Anzeiger), qui ne pouvaient donc ignorer sa présence. Certes ils auraient pu la vérifier avec un détecteur d'ultrasons, mais peu importe. En matière scientifique, la vérification est nécessaire. En matière d'art, ce qui compte est la stimulation de l'imaginaire. Le propos de l'artiste, c'est de nous rendre conscients d'autres choses, de nous rendre visible l'invisible.
Toutes les conditions sont réunies aujourd'hui pour qu'une culture de l'invisible se développe. Il serait intéressant d'étendre ce genre d'expériences à d'autres catégories de fréquences, par exemple les fréquences telluriques (qui ont permis aux fourmis et aux éléphants de fuir le tsunami indonésien bien avant les humains) voir, à titre expérimental, aux fréquences qui permettent peut-être certains phénomènes paranormaux comme la télépathie. Dans le même ordre d'idées, on pourrait citer le travail en nanotechnologies du japonais Satoshi Kawata, qui a sculpté un taureau de 8 microns de long
Dans un livre portant ce titre (L'oeuvre-système invisible, à paraître prochainement à l'Harmattan), j'imagine un dentiste dont le cabinet n'a pas de succès, et qui le transforme en laboratoire de production d'images mentales, en conservant le fauteuil et le scialytique, mais en projetant des images et du son tout autour... et en chuchotant des histoires aux oreilles de ce nouveau "patient" converti en amateur d'art.
Pour autant, je n'évacue pas la matérialité. Nous vivons, nous agissons et même nous pensons avec un corps physique, notre cerveau est physique et toute notre existence est fondée sur le physique. Même le système de circulation de l'information est à base d'énergie. Et l'énergie c'est de la matière, mais indépendante du support.
Ces idées ne sont pas éloignées de l'art conceptuel. Mais je les concrétise par des performances (au sens artistique du terme), appuyées sur différents technologies de l'information. Vous en trouverez un catalogue historique dans De la vidéo au net art (L'Harmattan 2004). Autre exemple, à Salerne en Italie, la performance se passait dans une belle salle historique. Au milieu, sur une table de marbre qui en marque le centre, était posé un poste de télévision branché sur une chaîne de télévision locale (Colorado). A 18 heures, le téléviseur annonce une performance de l'artiste Fred Forest et montre une pièce vide avec au milieu un téléphone. J'en avais le numéro, et devant mon public qui d'abord ne comprend pas, je le fais, on l'entend sonner... et je me précipite en moto jusqu'au studio de télévision où je prends l'appel que je venais de lancer. L'oeuvre véritable, c'étaient ces quelques minute où les spectateurs se demandaient ce qui allait se passer, les suppositions qu'ils faisaient et finalement la jouissance de les voir se vérifier avec mon apparition à l'écran.
S.H. : Vous travaillez sur les médias. Mais s'agit-il vraiment de Stic, et même d'informatique ?
F.F. : La question est de savoir si l'idéologie dominante, mettant le numérique en avant, ne va pas nous conduire dans une impasse techno-scientiste, en imposant une évolution unidirectionnelle. Une évolution qui serait prétendument la seule méritant d'être prospectée aujourd'hui par les artistes, et qui tendrait à nous faire négliger toutes les autres voies de recherche.
Une certaine confusion semble déjà s'installer, qui tend à confondre l'art de la programmation avec l'art tout court. Elle ouvre toutes grandes les portes du statut d'artiste à des personnes qui, au demeurant, ne sont que d'honnêtes informaticiens, mais certainement pas des artistes ! Rien n'empêche, par contre, de cumuler les deux si, d'un côté, on en a la compétence et, de l'autre, le talent. Mais rien n'atteste moins que la capacité à manipuler des algorithmes soit de l'art ! Il s'agit là d'un glissement sémantique qu'on pourrait évoquer avec la même ambiguïté que pour l'art de la cuisine ou l'art de la guerre. Pourquoi pas, alors, l'art de la programmation ?
Je ne récuse nullement la créativité putative que la pratique de la programmation peut manifester, ni le plaisir que la manipulation inventive du code peut procurer à ses protagonistes... Mais pour prétendre qu'il s'agit, là, d'art à part entière, il faudrait une argumentation autrement plus convaincante que ce que nous avons pu entendre jusqu'à ce jour. Cette revendication soulève néanmoins des interrogations intéressantes, quand on voit comment ce type d'activité arrive à pénétrer les instances de légitimation de l'art. J'y vois une des manifestations insidieuses d'un pouvoir techniciste de plus en plus marqué et puissant, qui s'infiltre dans la totalité du corps social.
Les informaticiens ne sont pas des artistes... d'ailleurs, est-ce vraiment un compliment de dire d'un informaticien que c'est un artiste ? Mais, actuellement, beaucoup de gens, ayant ou non une double formation, trouvent dans l'art des formes de gratification (ou même de reconnaissance) qu'ils ne trouvent pas dans leur profession. Tout un discours se développe sur l'art de la programmation, et les institutions y abondent, parce que les universités ont besoin de techniciens, mais qu'on ne peut pas les recruter faute de ligne budgétaire appropriée. Alors des gens, qui auraient dû être dans leurs recrutements des littéraires, des artistes plasticiens ou des théoriciens de l'art, cèdent la place à des techniciens et finalement, occupent des postes de pouvoir pour y faire régner le pouvoir dominant du code.
Quant à définir l'art, toutes les personnes qui ont voulu le faire ont échoué. Mais on peut le définir en creux. Serait de l'art ce qui touche au symbolique, au rituel, à la dimension ludique, et procure un plaisir esthétique. Toute oeuvre est composée de ces différents aspects, dans des proportions différents. La finalité du scientifique, c'est la connaissance. La finalité de l'artiste, c'est d'apporter du sens par rapport à chaque individu dans son existence. Et la finalité d'un informaticien, c'est de bien faire son travail, et d'avoir de temps en temps des éclairs de génie pour proposer des solutions auxquelles personne d'autre n'avait pensé.
Propos recueillis par Pierre Berger
Voir l'article Fred Forest de notre dictionnaire.
Elle se tient du 20 au 27 mars. Tout savoir. Voir ci-dessus l'interview de Fred Forest qui y intervient.
Musique à Issy-les-Moulineaux d'après ITR Manger. De la musique à Issy-les-Moulineaux
Manifestation festive nationale Logiciels libres, Internet et liberté d'expression. Site internet.
L'interopérabilité doit être complète et se décliner suivant les sept couches du modèle OSI, depuis la connectique des tuyaux jusqu'à la sémantique, c'est à dire le sens des données transmises. Au niveau des réseaux, pas de problème, on peut téléphoner en Chine. Reste les couches supérieures. Pour tous les utilisateurs, la couche la plus importante, puisque dépendant d'eux seuls, est la plus élevée, la sémantique, couvrant, pour chaque métier, vocabulaire et business process. En dessous, les utilisateurs préfèrent que l'interopérabilité reste une boîte noire assurée par les fournisseurs de logiciels : c'est, sans doute, là surtout que Microsoft a bâti son succès, en garantissant l'articulation entre ses différents outils. Plutôt qu'une hypothétique baisse des prix grâce à la concurrence, 95% des utilisateurs préfèrent avoir la garantie d'interopérabilité de la gamme d'outils de Microsoft. Mais on peut comprendre que des développeurs soient choqués par une telle attitude!
En tout cas, Bill Gates vient d'enfoncer le clou dans un article sur ce thème : "building software that is interoperable by design", pour mettre en garde contre l'Open source qui, selon lui, ne peut offrir la même garantie. D'autres, comme Oracle, ont un argumentaire voisin. Un des points sur lequel insiste Bill Gates est que Microsoft se préoccupe tout autant de l'interopérabilité avec ses concurrents, IBM, Sun, BEA et autres, en promouvant XML et les standards de l'architecture des Services Web.
Dans une lettre ouverte à Bill Gates le CBDi Forum lui en donne acte, mais estime que les standards du WS-* ne concernent que la partie émergée de l'iceberg. Effectivement, le loosely coupled des logiciels, grâce à leur componentization, et "l'orientation services" (SOA) pour les SI ne peuvent que faciliter l'interopérabilité. Mais à plus ou moins long terme. Dans l'immédiat, la face cachée de l'iceberg, c'est la rigidité et la complexité des applications existantes qui fait hésiter les entreprises à restructurer leur SI. Et, avec l'interoperability by design pour demain, la lettre ouverte suggère à Microsoft de contribuer aussi à simplifier la legacy.
Mais sans oublier, à cette occasion, que la sémantique de l'entreprise n'est pas une cerise sur le gâteau mais, au contraire, la première étape (cf. VendrEDI n°90).
Claude Chiaramonti. (Repris du dernier numéro de VendrEDI, dont tous les numéros peuvent être téléchargés à http://www.actimum.com/acvendredi.htm).
"Poste de travail : l'avènement du client mi-lourd", titre un dossier du Monde informatique (14 mars) signé de Pierre Tran, Xavier Bouchet, et Olivier Rafal. Résumé "Complexe à administrer, démesuré par rapport aux besoins, le poste de travail classique - client lourd- perd du terrain face au client léger, où tout réside sur le serveur, et au client Web, où un navigateur suffit pour accéder à un portail de services. Mais ces solutions ne conviennent pas à tous les usages et pourraient se voir supplanter par l'approche hybride défendue par Microsoft : un client mi-lourd, à l'aise tant en mode connecté qu'en mode déconnecté".
Les 30 et 31 mars, au Cnam (Paris) : Méthodes agiles, gadget ou révolution.
Les méthodes agiles sont apparues dans un contexte socioéconomique bien particulier, aux alentours des années 2000-2001: accroissement continu de la complexité des applications et des projets, frénésie technologique ininterrompue, prise de conscience par les informaticiens de l’importance des architectures, offshore et délocalisation des développements, intégration massive de progiciels de toute nature, interopérabilité généralisée et système de systèmes, besoin de réactivité toujours plus grand vis-à-vis des chaînes de valeur de l’entreprise, etc. En parallèle, score des projets en matière de coût, qualité, délai toujours aussi décevant, bogues à très haute visibilité comme ceux très récents chez France Télécom et Bouygues Télécom, discrédit et suspicion des méthodes aux yeux des décideurs, … en bref: “la crise du logiciel” persiste et signe.
Dans ce contexte troublé, un groupe de consultants américains propose de créer une nouvelle alliance, autour du manifeste Agile, et engage une lutte frontale contre les méthodes dites “lourdes” en remettant la programmation et les tests au centre du débat méthodologique, comme dans l’extreme programming.
À quoi bon la méthode si les acteurs sont incompétents! Si la technologie, ses contraintes et ses limites ne sont pas maîtrisées! C’est une vraie question. Comment concilier agilité et réactivité avec la nécessaire rigueur des disciplines de l’ingénierie?
Face à ce qui a toutes les apparences d’une nouvelle mode made in the USA que bien sûr certains, en mal de sensationnel, se sont empressés de présenter comme LA révolution méthodologique, il convient de raison garder et de distinguer lucidement le gadget médiatique du vrai problème auquel ces “nouvelles” méthodes veulent apporter une solution.
Ce qui fait problème dans les projets, c’est la dynamique des événements et des interactions qui assaillent le chef de projet, c’est la mise en situation des cycles de développement statiques dans les contextes particuliers toujours spécifiques et, bien sûr, la compétence des acteurs et la maîtrise qu’ils ont d’une technologie très complexe. Il y a dans le manifeste et les ouvrages traitant des méthodes agiles des vérités profondes qui côtoient des naïvetés, et parfois des contre-vérités. Il y a un vrai risque d’ériger le bricolage cognitif en nouvelle “science” de l’ingénieur, ce qui serait un comble et une vraie régression.
Organisé par le Centre pour la maîtrise des systèmes et du logiciel (CMSL) du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et d’une durée de deux jours, le présent séminaire a pour but de faire le point et voir clair sur les attendus des méthodes agiles. La première journée (mercredi 30 mars 2005) sera consacrée à un tutorial sur les techniques, démarches, méthodes et outils aujourd’hui disponibles pour le développement agile. La seconde journée (jeudi 31 mars 2005) comprendra deux types d’exposés: d’une part des descriptions de retours d’expériences sur la mise en pratique du développement agile dans différents secteurs professionnels et, d’autre part, des analyses critiques de techniques et méthodes en usage. L’inscription pourra se faire, au choix des participants, pour une ou deux journées.
Renseignements et inscriptions. Le site web.
Le club technique Génie Logiciel de la SEE organise le lundi
4 avril à l'ECP (Ecole Centrale de Paris) un workshop (gratuit) consacré
aux ADLs (langages de description d'architecture). Plusieurs interventions seront
notamment consacrées à AADL (Architecture analysis & design
language), langage de description d'architectures destiné au systèmes
embarqués temps réel. Le programme complet de cette journée
sera affiché la semaine du 14 mars
Site de la SEE. Organisation
et inscriptions Isabelle Perseil,
présidente du club technique Génie logiciel.
En l'occurrence, il s'agit d'une étude de modélisation mathématique par Aaron Clauset et Maxwell Young (Université du nouveau Mexique à Albuquerque) mais pas au sens technologique, citée par Le Monde du 15 mars. Site de l'UNM.
Notes de fréquence terminologique sur le web (requêtes faites le 13 mars) pour différentes formations étymologiques sticiennes :
On ne trouve pas (ou pas encore) TerrAO (Terrorisme assisté par ordinateur), terroristique ni terroristologie...
Le Monde informatique du 25 février publier un dossier "Banque et assurances : la GRC s'impose enfin". Résumé : "Echaudé par une première vague de projets qui ont échoué, le secteur a longuement tergiversé avant de mettre en place une GRC structurée, s'appuyant sur les dernières technologies. Poussés par la concurrence qui les oppose, banquiers et assureurs se lancent aujourd'hui dans une véritable refonde de leur logique commerciale. Avec un objectif majeur : gérer les contacts quel que soit le canal de la relation".
L'article introductif de Claire Rémy (trois grandes pages) comporte un encadré sur "les leçons du passé". On pourrait le prolonger bien avant l'apparition du sigle GRC. Dès les années 1960, l'arrivée de l'ordinateur laissait espérer aux assureurs qu'ils pourraient dépasser les traitements mécanographiques basés sur les polices et fonder leur système d'information sur les clients, toutes polices confondues. Mais l'intégration était à l'ordre du jour, comme l'exprimait par exemple Edouard Bourrouillou dans un article précurseur : Vers la gestion automatisée, faut-il mécaniser ou intégrer ? (0.1. Informatique mensuel, numéros de mars et d'avril 1967). Cet espoir s'inscrivait dans un climat général de surestimation des possibilités techniques de l'informatique et de sous-estimation des difficultés de la programmation voire de l'analyse... que la réalité se chargea de modérer au cours des année 1970.
40 ans plus tard, Claire Rémy a-t-elle raison d'être optimiste, ou ne fait-t-elle que relancer une musique favorable aux investissements... Elle a certainement écouté les fournisseurs et les consultants, mais elle s'appuie aussi sur une référence de taille, Groupama. Souhaitons que cette fois soit la bonne !
Référence : article Gestion de la relation client notre dictionnaire
Une équipe de recherche du SRI et du Lawrence Berkeley National Laboratory a entrepris d'analyser le fonctionnement cellulaire de cellules cancéreuses comme s'il s'agissait de déboguer un programme informatique. Le parti pris de ces chercheurs est de considérer qu'une cellule échange de l'information avec un réseau complexe de cellules dans son environnement, ces échanges d'information déterminant, entre autres choses, la division cellulaire. Des erreurs dans ces échanges peuvent donc perturber le bon fonctionnement, de sorte que repérer de telles erreurs pourrait aider les biologistes à mieux comprendre le développement d'un cancer et ses réponses aux traitements.
Les chercheurs ont commencé à développer un modèle informatique des interactions complexes et des changements d'états des gènes en se fondant sur 50 cultures de cellules cancéreuses humaines. Le modèle, qui s'appuie sur un ensemble de règles de réécriture, comporte actuellement un millier de protéines et de molécules messagères, ce qui est très peu par rapport à la complexité considérable d'un système humain. Malgré tout, les premières analyses ont mis en évidence comment des cellules peuvent poursuivre une division anarchique en dehors d'un processus primaire de division qui s'arrête - un phénomène qui peut être rapproché du fait que certains cancers du sein répondent mal aux traitements habituels. Ce type d'analyse ne remplacera pas les analyses biologiques proprement dites mais la modélisation informatique permettra peut-être aux biologistes d'analyser ces systèmes très complexes pour se focaliser sur ce qui est le plus pertinent. D'après le San Jose Mercury News Résumé envoyé par l'ambassade de France.
On connaissait les spams, ces courriers électroniques qui polluent les boîtes aux lettres des internautes. Il faudra sans doute s'habituer dans les prochaines années aux spims (abréviation de "Spam over instant messaging"), la version messagerie instantanée de ces pourriels. Selon une étude du Pew Internet and American Life Project, un organisme qui analyse les comportements des internautes, un tiers des 52 millions d'habitués adultes américains de logiciels de messagerie instantanée aurait reçu au moins un message commercial non sollicité par ce biais. Et ce chiffre pourrait être encore plus élevé dans la mesure où le sondage, réalisé récemment par téléphone, s'est focalisé sur les personnes de plus de 18 ans, alors que les adolescents représentent une part importante des utilisateurs.
Pour le cabinet d'étude IMLogic, la croissance du spim - passé de zéro en 2003 à 5% en 2004 et peut-être 10% en 2005 - s'explique par la généralisation des programmes de messageries synchrones, notamment dans les entreprises pour leurs communications internes. Pour le moment, les spims ne constituent pas une menace sérieuse pour les fournisseurs d'accès et prestataires comme MSN ou AOL, même si cette dernière a été la première, en octobre dernier, à poursuivre en justice des "spimmers". Quoiqu'il en soit, des dispositifs de sécurité comme la restriction des listes de contacts sont à l'étude afin de circonscrire le phénomène. D'après le Washington Post et AOL Time Warner Résumé envoyé par l'ambassade de France.
Jean-Paul Haton signale la parution, en 2004 à la Documentation française de La société de l'information par Nicolas Curien (déjà auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet).
Le pôle Sciences et technologies de l’information et de la communication (Stic), du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) vient de créer un département formation continue Entreprises, chargé de proposer aux dirigeants d’entreprises, DRH, DSI et responsables de formation, une offre de formation sur mesure, adaptée à leurs problématiques.
Contact Stephen Robert, directeur de projet formation continue pôle Stic
Rubrique réalisée avec la collaboration de Jacques BaudéUn premier bilan des candidatures déposées dans le cadre de l'appel à projets sur les pôles de compétitivité est disponible sur le site du ministère délégué à la Recherche. Les 105 dossiers de candidatures déposées, dont 26 sont interrégionaux, représentent une grande variété de secteurs d'activité "qu'il s'agisse de haute technologie, d'industries plus traditionnelles ou de l'agriculture et de l'agroalimentaire". Les candidatures sont réparties sur le territoire suivant les spécialisations régionales. "Il en va ainsi des candidatures de l'aéronautique - spatial - défense qui impliquent 5 régions, du textile technique (2 régions) ou de la logistique - mobilité (5 régions).
À l'inverse les candidatures dans le secteur agriculture - agroalimentaire
impliquent 15 régions, reflétant leur relative dispersion sur
le territoire. C'est aussi le cas dans le secteur matériaux - plasturgie
- chimie ou les biotechnologies - santé - nutrition qui impliquent 13
régions." Les
analyses (Signalé SG-Hebdo du CNRS)
A l’approche du lancement du 7e programme de la recherche en technologies de l’information (IST) au mois d'avril, la Commission européenne relance son invocation à développer la coopération à l’échelle du vieux Continent. Pour étayer ce discours, Viviane Reding, le commissaire européen en charge de la société de l’information, vient de présenter trois projets représentatifs de la politique de R&D que devrait mener l’Europe : un système de vision électronique, un réseau d’alertes sur les conditions météorologiques et la pollution et un système de gestion des soins médicaux pour les Européens itinérants.
D'après ITR Manager
D'après ITR Manager
L'April (Association pour la promotion et la recherche en informatique libre) lance le projet de développement de logiciels de comptabilité Pascoli (Passerelle comptabilité libre).Ses objectifs initiaux sont :
Contact : Ludovic Pénet
Consultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.
Le 20 mai 2005 auront lieu les premiers états généraux autour de la question du handicap. Appel à projets destiné a "recenser des initiatives, des propositions et des perspectives d’engagement novatrices" qui seront présentées lors de cet événement.
Considérant que l'écho d'une chanson est une copie non autorisée, il a été décidé d'interdire l'écho. Trouvé parmi bien d'autres citations sur Imuzique. Signalé par Michel Lesourd
L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Collaborateurs : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.