Stic-Hebdo |
No 47. 21 mars 2005
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Sommaire : Trois questions à Jacques Melese | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Manifestations | Bibliographie | Détente
"L'analyse de système s'intéresse à tous les niveaux et c'est une de ses grandes forces."
Vous êtes un des premiers Français qui se soient intéressés aux systèmes. Vous êtes enseignant à Paris IX-Dauphine, donc tenu de rester à la pointe du progrès en matière de techniques de gestion. Comment les sentez-vous évoluer en ce moment, sous l'action notamment de deux facteurs : la conjoncture difficile (1) et les progrès de la micro-électronique ?
Jacques Melese. Ce qui frappe d'abord, c'est une inadaptation très marquée du modèle managérial classique à la situation perturbée que nous vivons. Les conceptions qui ont été les nôtres, strictement transposées d'ailleurs du modèle américain, convenaient sans doute à la période des années 60-70. Encore est-il difficile de savoir quelle fut leur contribution. Car, dans cette période de croissance forte et régulière, on peut se demander si le progrès des techniques de gestion a été une cause ou simplement un accompagnement d'un mécanisme quasi-naturel de développement de l'économie.
Dans la crise que nous vivons en ce moment, beaucoup d'entreprises ont dû débrancher les modèles ou le systèmes (budgétaires et autres) qu'elles avaient construits : ce qui convient à des variations de 5% en plus ou en moins ne peut plus répondre quand les écarts atteignent 30 ou 40 %. Non seulement les données, mais les structures, ne sont plus valables. Certaines délégations, appuyées sur un droit à l'erreur, justifié dans certaines limites, ne sont plus de mise, et il faut re-centraliser le contrôle de certaines variables-clés.
Dans quelle voie chercher des modèles plus adaptés ?
J.M. Nous sommes en train de nous détourner d'une certaine vision linéaire, "productiviste" pour rechercher une efficacité sociocritique plus profondément analysée.
Autrement dit, dans une approche traditionnelle, on examinait les différentes cellules de l'entreprise, telles qu'elles étaient, et l'on cherchait à en optimiser le rendement. Par exemple, pour le service informatique, à utiliser l'unité centrale aussi bien que possible, à en améliorer les accès, etc. Par ces méthodes, on peut atteindre des améliorations de l'ordre de 10 à 15%, dans les activités administratives ou techniques.
Dans une optique nouvelle, on s'attachera à l'efficacité globale du système, on comparera différents modèles de répartition des fonctions, on examinera l'intérêt d'une plus grande polyvalence des cellules, etc. bref, on s'interrogera sur l'architecture du système finalisé qui englobe les foncions concernées.
Le difficile est que l'on ne sait pas exactement au départ comment l'on gagnera de l'efficacité, et même plus, quelle efficacité on recherche : il y a donc à poser un acte de foi. Mais on s'aperçoit qu'une approche système est souvent en mesure de trouver dans les organisations des réserves d'imagination, de créativité et d'efficacité considérables. Avec des modifications de l'architecture du système et de la répartition des latitudes décisionnelles, on peut atteindre jusqu'à 40% d'amélioration, sans avoir à passer par la voie ingrate et de moins en moins souvent acceptable des études de "temps et mouvements".
L'informatique avait déjà conduit à des remises en cause de ce genre ?
J.M. Quand on y regarde de près, on s'aperçoit que l'informatique, jusqu'à présent, n'a pas vraiment remis les structures en cause. On a automatisé séparément les travaux de chaque cellule : comptes clients, facturation, etc. L'informatique est restée extrêmement conformiste. La raison d'être des informaticiens n'était pas de remettre l'entreprise en cause, mais de mettre des applications sur machine. Ils n'ont pas repensé le système. Ils n'avaient d'ailleurs pas, en général, les compétences nécessaires pour le faire. On a automatisé les travaux administratifs. Je ne parle pas du cas où l'informatique est un outil de production (grandes chaînes bancaires ou informatique industrielle, par exemple).
En quelque sorte, on peut dire que l'informatique a changé les structures de travail des employés et des petits cadres. L'analyse de système, elle, s'intéresse aux structures des niveaux les plus élevés.
J.M. L'analyse de systèmes s'intéresse tous les niveaux, et c'est une de ses grandes forces.
Mais n'est-ce pas une panacée de plus, qui ne durera pas plus que d'autres. On a parlé de cybernétique, de recherche opérationnelle, d'informatique, de gestion budgétaire...
J.M. Il y a toujours une manière à la mode de sauver le monde Le problème, c'est que l'on ne doit pas se cantonner dans une attitude analytique descriptive (c'est pourquoi je n'aime pas trop l'expression "analyse de système"). Il faut s'insérer dans un processus continu d'analyse, de vérification, d'induction, de construction, de contrôle, qui débouchera sur une maquette. Et celle-ci ne doit pas être trop complexe. Un décideur ne peut pas utiliser les résultats d'un modèle à 1 000 variables, pas même à 100, en particulier parce qu'il ne peut pas apprécier la sensibilité aux variations de tous ces éléments. Il faut être assez simple, mais pas non plus trop simpliste, car alors on trahit gravement le réel.
Il faut connaître les processus cognitifs des gens en situation. Comment les "acteurs" acquièrent, interprètent les donnée et finalement débouchent su des actions, par exemple. On sait mal comment un gestionnaire réagit face à un "tableau de bord", les "patterns" qu'il y perçoit, ce qu'il considère comme pertinent, etc.
Des progrès sur ce point seraient décisifs pour le progrès de l'informatique d'organisation.
Pourtant, il n'y a pratiquement aucune recherche dans ce sens.
J.M. Non. Les informaticiens centrent leur effort sur les bases de données : "Nous aurons tout , vous en ferez ce que vous voudrez". Les mathématiciens se concentrent sur les moyens d'analyse statistique "attendez que nous ayons l'outil, alors pourrez aisément surmonter cette variété (au sens de la cybernétique) démesurée". Les sciences du management se replient sur elles-mêmes, sur les techniques de direction par objectifs et de gestion budgétaire. Les ergonomes pensent à l'homme comme composant physique d'un système socio-technique, et non pas comme régulateur de ce système. La cybernétique a débouché sur des approches pragmatiques aujourd'hui prises en charge par les automaticiens, ou se développe à un niveau théorique, notamment à propos des "systèmes ouverts". Les sciences humaines, elles, adoptent progressivement l'approche systémique, comme dans les travaux d'Edgar Morin, par exemple.
Chaque discipline tend à s'enfermer dans une axiomatique qui l'isole des autres. On atteint du moins un résultat : fournir des champs de travail bien délimités aux diverses professions concernées. Cela permet à chacun d'améliorer son propre domaine, mais conduit encore fort peu à des solutions réalistes.
En pratique, quel peut être le rôle de l'ingénieur ou de l'équipe d'intervention spécialiste de l'approche système ?
J.M. Quand on demande à un gestionnaire d'exprimer ses besoins en termes d'informatique (ou de budget, etc.) on n'obtient pas de bons résultats, parce qu'on lui demande de s'exprimer dans une langue étrangère. N'en déduisons pas qu'il ne sait pas ce qu'il lui faut.
Quant on lui parle dans les termes du système où il vit, de ce qu'il fait du matin au soir, il sait très bien dire ce qu'il lui faudrait. Il formule des souhaits pertinents. Ce qui lui échappe, ce sont les interconnexions avec les autres secteurs de l'entreprise, les stratégies et les objectifs personnels des autres membres de l'organisation.
Le rôle du spécialiste de systèmes est donc tout d'abord de faire exprimer ce qui serait satisfaisant pour les différents partenaires, et de faire confronter ces désirs, notamment par l'analyse des interactions, le repérage des nœuds, dans le réseau maillé des relations, l'analyse de cohérence ; ensuite, de faire émerger de nouvelles hypothèses d'architecture, de proposer des scénarios dont les caractéristiques, les performances socio-techniques seront évaluées par le partenaires concernés ; enfin, d'assurer ou de suivre la réalisation des projets.
En quelque sorte, l'analyste de système joue le rôle d'un psychanalyste de l'entreprise ?
J.M. Effectivement, il permet un déblocage, qui se traduit par exemple par le foisonnement de suggestions d'améliorations. Dans un cas récent, après trois mois de travail, nous avions recueilli quelque 500 suggestions d'améliorations, après un tri qui n'avait retenu que les suggestions valables. Sur les 500, certaines étaient d'importance secondaire, d'autres portaient sur des points fondamentaux.
L'approche système apporte en effet un terrain neutre où il devient possible d'exprimer certaines réalités : il y a recodification des problèmes dans un nouveau langage, ce qui est une méthode classique en créativité.
Mais l'équipe système a un autre rôle non moins capital que seul le métier peut lui apprendre : extraire, ou aider les partenaires à extraire les faits significatifs de la masse des informations recueillies. L'analyste intervient comme régulateur du processus d'expression, pour ramener la variété à des proportions maniables. Cette décantation implique des choix, et c'est pourquoi l'analyste ne peut jamais être totalement neutre.
De toutes façons, le fait d'appeler un conseil dans l'entreprise n'est pas neutre. On décide de faire une étude pour des raisons diverses, offensives parfois...
J.M. ... on ne peut plus aujourd'hui agir sur les organisations aussi facilement qu'autrefois. Le développement des législations restreint le libre arbitre des dirigeants, et l'"acceptation sociale" est devenue un facteur essentiel de tout changement. Lancer une étude système, c'est amorcer un processus où tous les partenaires vont devoir s'engager, à commencer par les dirigeants.
Quant aux syndicats, ils ont peut-être tendance à nous considérer comme des alliés du patronat. De fait, ils n'ont guère fait appel aux consultants jusqu'à présent, car leurs préoccupations concernent peu l'architecture ou la logique fonctionnelle des systèmes. Il y a cependant des cas, portant par exemple sur l'enrichissement des tâches, où les syndicats ont suivi nos travaux avec intérêt et les ont soutenus.
Mais nous cherchons toujours à informer les partenaires sociaux du but et de l'orientation de nos études ; je crois que, dans la ligne du rapport Sudreau (2) , ils devront s'intéresser plus directement à de telles méthodes d'analyse de la réalité de l'entreprise.
Finalement, dans l'approche systémique, il ne s'agit plus de définir, au terme de l'analyse, une solution-cible brillante, complétée par trois lignes sur les modalités de transition. Il s'agit, au contraire, de partir d'une situation présente mieux connue et de voir comment on peut définir un chemin qui conduit vers un état plus souhaitable du point de vue technique, économique, humain. Cette démarche, plus réaliste, donne de meilleurs résultats : parfois l'on fait quelques pas dans la bonne direction, parfois l'on va très loin.
Ce qui compte, au terme d'une étude "système", ce n'est pas que de beaux documents en soient sortis, c'est qu'un processus de construction collective s'est effectivement déroulé. Quand le processus est bien engagé, le problème n'est souvent plus de vaincre la résistance au changement, mais de canaliser les désirs de changement que l'on a fait naître, vers des solutions cohérentes et acceptables par les divers partenaires.
Propos recueillis par Pierre Berger
(*) Jacques Melese nous a quittés il y a quelque dix ans. C'est pour préparer (dans un prochain numéro) l'interview de Jean-Loup Chappelet , un des promoteurs de la méthode Ossad que nous reprenons ici avec l'aimable autorisation de madame Melese, une interview publiée dans Informatique et gestion d'octobre 1975. Ossad est en effet héritière de son AMS (Ananlyse modulaire des systèmes, Hommes et techniques 1972).
(1) L'interview a été réalisée au lendemain du choc pétrolier, dont la brutalité inattendue remit en cause les espérances des "trente glorieuses" et les espoirs de maîtrise issus des progrès de la modélisation et de la prévision économique.
(2) En 1974 Valéry Giscard d'Estaing commande à Pierre Sudreau un rapport sur la " réforme de l'entreprise " ; la commission qu'il préside aboutit à une série de propositions, préconisant la cogestion au sein des entreprises, ou réévaluant la place des salariés dans les prises de décision. Si elles ont suscité l'intérêt de certains syndicats (la CFDT, notamment), les propositions du " rapport Sudreau " ont été jugées " inopportunes " par le patronat, et ont paradoxalement soulevé les plus vives réserves d'une partie de la droite parlementaire.
Le projet européen Wadi s'est achevé fin 2004 avec la réalisation d'un système intégré de planification et de gestion des ressources en eau. Un succès qui cristallise une dizaine d'années de recherche de l'équipe Cosivie (Inria) avec de nombreux partenaires européens et du pourtour méditerranéen. Article d'une page dans le bulletin Inedit de mars 2005.
L'importance de l'imagerie médicale pour le diagnostic comme pour la recherche médicale en fait un objet d'importance politique, qui pose des problèmes de protection juridique. Alexandre Quiquerez, dans Expertises de février 2005, fait le point. Il en va de même pour la biométrie, avec un article de Daniel Guinier, qui dresse des tableaux d'attributs selon les différentes classes de fonctionnalités.
Réseaux et protocoles. Numéro spécial de la RSTI Technique et science informatique. Sous la direction de M.-P. Gervais et V. Vèque. Hermès/Lavoisier 004. 252 pages, 90 euros.
Ces cinq dernières années, la généralisation de l'Internet a considérablement modifié le paysage des réseaux et l'a imposé comme architecture universelle. De réseau fixe dédié à l'acheminement des données, l'Internet a investi de nouveaux domaines comme l'acheminement de la voix ou la prise en compte de la mobilité. Dans le même temps, le succès mondial de la téléphonie mobile et le développement d'activités nomades permettent d'envisager une réelle convergence de l'Internet et de la mobilité. Ce numéro dresse un panorama des travaux de recherche, synthèse et application activement menés par la communauté sur les nouveaux enjeux des réseaux. Il vise à analyser l'évolution des protocoles pour prendre en compte les nouvelle problématiques liées à l'Internet, aux nouveaux services et à la mobilité.
L'Internet ambiant. Traité IC2. Sous la direction de G. Pujolle. Hermès/Lavoisier 2004. 256 pages 80 euros.
L'Internet ambiant représente un réseau qu'il est possible d'atteindre de partout, à tout moment et avec une bonne qualité de service. Les utilisateurs doivent pouvoir s'y connecter en permanence, que les réseaux soient de type fixe ou mobile. Il demande, pour être complet, de nombreuses fonctionnalités comme le contrôle de la qualité de service, la maîtrise de la sécurité, la gestion de la mobilité des uutilisateurs etc. C'est un assemblage de réseaux sans fil et de réseaux de mobiles ; les clients pourront passer de l'un à l'autre sans que la communication soit coupée. Une certaine intelligence doit accompagner l'ensemble pour être sûr que le client peut accéder aux différentes ressources sans qu'il ait besoin de savoir quels sont les ressources et les services disponibles.
Multicast multimédia sur Internet. Traité IC2. Sous la direction de A. Benslimane. Hermès/Lavoisier 2005. 384 pages, 110 euros.
Le multicast a été introduit avec l'avènement des applications multipartites comme la vidéoconférence sur Internet et des applications de travail collaboratif comme les simulations réparties. Autrement dit, le mot est lié à la communication de groupe, cette technique ayant été introduite pour réduire les coûts de communication pour ce type d'applications. Différents problèmes sont soulevés par le routage, tels que la gestion et la prise en compte de la qualité de service, la fiabilité, la sécurité, le facteur de passage à l'échelle, le transport...
Principes et évolutions de l'UMTS. Traité IC2. Sous la direction de X. Lagrange. Hermès/Lavoisier 2005. 480 pages 135 euros.
UMTS est un système extrêmement complexe. Il est particulièrement innovant sur l'interface radio, mais reprend des concepts déjà utilisés dans le GSM en les étendant et surtout en les agrémentant de nombreux sigles, difficiles à appréhender pour le profane. Plutôt que détailler l'ensemble des recommandations spécifiant l'UMTS, cet ouvrage traite des principes les plus importants : étalement de spectre, détection conjointe, principe des canaux de transport, contrôle de puissance, compromis couverture-charge, réseaux d'accès, réseaux coeurs, réseaux intelligents, services et sécurités. Il ne se limite pas à la présentation de l'UMTS tel qu'il est déployé actuellement, mais aborde également les évolutions, notamment HSDPA (High speed data packet access) et l'évolution vers le tout IP.
Les évolutions du monde IP. Traité IC2. Sous la direction de G. Pujolle. Hermès/Lavoisier 2004. 234 pages 80 euros.
Le protocole IP (Internet protocol) est aujourd'hui omniprésent dans les réseaux de transport des informations multimédias. Cependant, même s'il est maintenant tout puissant, sa prédominance passe par une adaptation permanente aux nouvelles demandes des utilisateurs et une évolution vers les hautes vitesses, la sécurité et la gestion de la mobilité. Ces évolutions ont pour objectif de faire transiter de la parole téléphonique et de la vidéo, de permettre la gestion et la maîtrise de l'environnement, de s'étoffer en matière de sécurité, d'accepter le transit de paquets IP dans les réseaux optiques et enfin, d'améliorer l'adressage qui est un des points les plus sensibles.
Contrôle dans les réseaux IP. Traité IC2. Sous la direction de G. Pujolle. Hermès/Lavoisier 2004. 70 euros.
L'internet et les intranets des sociétés représentent depuis de nombreuses années les canaux de communication les plus utilisés. Cependant, et de façon assez étrange, ces environnements ne sont que très mal maîtrisés. Réaliser de la qualité de service sur les réseaux IP reste une tâche ardue. La deuxième partie de la première décennie du 21e siècle devrait permettre d'introduire de nouveaux algorithmes pour contrôler complètement ces réseaux et les configurer d'une façon automatique. Pour cela il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Cet ouvrage propose une synthèse des techniques actuellement utilisées et donne quelques idées des grandes directions qui sont prises.
Architecture télécoms de l'Internet. par A. Ferréro. Hermès/Lavoisier 2005. 320 pages, 65 euros.
L'ouvrage est articulé en trois grandes parties :
- les architectures réseaux et télécoms sous-jacentes,
de l'accès et liens fédérateurs jusqu'aux services et contenus,
- les cartographies complémentaires, liées à la normalisation,
à la régulation et aux modèles financiers,
- les services et applicatifs accessibles aux utilisateurs.
L'objectif est de donner au lecteur une vue d'ensemble des interconnexions et
superpositions des technologies et protocoles, nécessaires à ses
diverses utilisations de l'Internet, de la consultation d'informations aux échanges
sous tous types de formats.
Ingénierie des services télécoms. UMTS et Wifi. par Z. Choukair et S. Tabbane. Hermès/Lavoisier, 352 pages, 75 euros.
L'ouvrage présente les infrastructures, architectures et protocoles utiles au développement de services multimédias mobiles de nouvelle génération. Il est conçu en trois parties. La première décrit les infrastructures de communication des réseaux de téléphonie, de données et des réseaux mobiles et multimédias. Les technologies abordées sont le GSM, le GPRS, UMTS et les réseaux locaux Qifi et Ad-hoc. La deuxième partie développe l'architecture de convergence voix/données et fixe/mobile NGN et son softswitch. Une évolution de la filière voix vers la filière multimédia filaire et radio mobile donne un aperçu de scénarios de passage au NGN. Enfin, la troisième partie concerne le développement de services mobiles multimédias à valeur ajoutée en se basant sur ces environnements. Cette partie aborde aussi l'accès aux systèmes d'information des entreprises pour les collaborateurs nomades.
(D'après les présentations de l'éditeur)
En 2010, 80 % des élèves devront avoir un brevet attestant de leurs compétences en technologies de l'information et de la communication (TIC). Déjà mis en place à l'école et au collège, le Brevet informatique et internet (B2I) devrait progressivement s'intégrer dans le baccalauréat. Jean-Michel Bérard, inspecteur général de l'Education nationale, en précise les objectifs et la teneur pédagogique. Selon Le journal du Net.
"La maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication » comme faisant partie du socle commun des connaissances. Oui, mais pas n'importe comment ! " Ainsi, il a fallu attendre le début du XXI° siècle pour que la loi d'orientation 2005 pour l'École introduise dans le socle commun de connaissances « la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication ». Nous aurions mauvaise grâce de ne pas nous en réjouir à condition de faire la double hypothèse optimiste que cette introduction par la loi aura pour effet de convaincre les plus réticents, encore très nombreux, et que les moyens matériels et humains suivront. Lien sur l'EPI.
Organisé les 21 et 22 Mars 2005 à Reims, ce séminaire
s'adresse :
- aux décisionnels (directeur ou directeur adjoint)
- aux responsables de la formation de formateurs (DA ou CDM)
- aux correspondants C2I responsables de la mise en place du C2I niveau 2 dans
les IUFM
Le site
Deux projets européens de mutualisation des ressources numériques et de création d'un campus virtuel sont coordonnés par Strasbourg-I Louis Pasteur, associant neuf universités européennes pour valoriser, à l'échelle internationale, leurs ressources numériques et la qualité de leurs enseignements, sous l'impulsion de l'université. Ce projet, qui a débuté le 15 janvier dernier, se veut "la première interface entre la production scientifique et pédagogique des universités d'excellence européennes et le monde entier". Selon EducNet.
Un regard rapide sur l'évolution des TICE de l'autre côté
de l'Atlantique fait apparaître un phénomène majeur, surtout
dans l'enseignement secondaire : l'explosion de la FOAD (Formation ouverte et
à distance). Selon un rapport récent du National center for education
statistics, un établissement secondaire américain sur dix utiliserait
l'enseignement à distance et plus de 300 000 élèves en
bénéficieraient. Lu sur CyberEcoles Flash. Abonnez-vous.
(Lu dans Le Monde Economie du 15 mars 2005, page IV).
"Il faut faire découvrir les gens et la culture étrangère pour donner envie aux enfants d'apprendre la langue." Annie Ysebaert est directrice d'école maternelle : elle a l'habitude de mener des projets scolaires ouverts sur l'extérieur. Le site Europschoolnet, dont elle assure la coordination, a été créé dans le cadre d'un projet européen (elearning), et porté par la Ligue de l'enseignement en France, en Allemagne et en Belgique francophone. Pourquoi ces trois pays ? C'est que l'histoire les a rapprochés dans la construction européenne. L'objectif est de mettre les TIC au service des enseignants et des équipes éducatives des écoles maternelles et élémentaires des pays de l'Union européenne, qui souhaitent mener des projets de correspondance scolaire et d'échanges interculturels sur Internet, en mettant à leur disposition des outils de communication adaptés à des enfants en bas âge, en développant des méthodes actives d'apprentissage précoce des langues, en proposant des parcours évolutifs de formation en ligne. Le dossier.
La sous-direction des Technologies de l'information et de la communication dans l'éducation va proposer aux établissements de l'enseignement supérieur d'évoluer vers une structuration de leur offre de formation afin qu'elle soit consultable au travers de leur portail et des portails français et européens qui respectent les mêmes règles de structuration. Compléments sur Educnet.
Avec le soutien du ministère délégué à la Recherche, la Maison des sciences de l'homme Paris Nord organise les 12 et 13 décembre, un colloque "Les institutions éducatives face au numérique, analyse socio-économique et institutionnelle des dispositifs de formation utilisant le numérique". Sources : MSH Paris Nord, GIS-Gemme. Signalé par la Diffusion Paris 7 S'abonner.
Rubrique réalisée avec la collaboration de Jacques BaudéMicrosoft Research a lancé un nouveau programme de bourses de thèses en Europe, pour des sujets de recherche transversaux entre l'informatique et les autres sciences. La date limite de dépôt des candidatures est le 17 avril. En savoir plus.
Le ministère de la Jeunesse, des sports et de la vie associative lance un site Internet consacré aux associations : www.associations.gouv.fr. En ligne : histoire des associations, présentation des acteurs de la vie associative, série de guides pratiques, base documentaire sur la législation, point d'information sur l'Europe... (Signalé par le SG-Hebdo du CNRS)
Phase3, le moteur de recherche du Web juridique francophone indexe maintenant
plus d'un million de pages. Ce moteur, lancé en octobre dernier, obtient
dès maintenant des résultats assez satisfaisants qui s'amélioreront
avec le temps car il poursuit son balayage du Web. Il permet de chercher sur
plusieurs milliers de sites francophones à la fois et de limiter la recherche
géographiquement (à la France entre autres) ou par catégorie.
Le site.
Consultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.
Le SSUG (Swiss Smalltalk user group, Association suisse des utilisateurs de Smalltalk) lance un programme de parrainage pour deux étudiants qui souhaiteraient participer à Esug 2005. Ils recevront chacun 500 francs suisses. Ce congrès de l'European Smalltalk user group se tient à Bruxelles du 13 au 20 août.
Les intéressés doivent s'adresser par courriel au SSUG en donnant quelques indications sur leur CV.
Le vrai paradis de Platon Ou comment Einstein, Gödel et les autres nous éclairent sur les limites de la connaissance. par John L.Casti. Editions Le pommier, 2005, 202 pages, 22 euros.
Nous sommes en 1946, à l'aube de l'âge des ordinateurs. Les esprits les plus brillants du xx° siècle (Albert Einstein, Kurt Gödel, J. Robert Oppenheimer, John von Neumann, ...) sont rassemblés au prestigieux Institut des études avancées (IAS) de Princeton pour y réfléchir et débattre des limites de ce que la science peut nous apprendre sur le monde.
Alliant scènes historiques et imaginées, John L.Casti (Professeur au Santa Fe Institute et à l'Université technique de Vienne) nous rend ainsi témoins de discussions entre ces mathématiciens et physiciens sur des sujets aussi divers que les machines pensantes, la logique quantique, la biophysique, la prévision météorologique, la structure des systèmes économiques, la distinction entre les mathématiques et les sciences de la nature ...
On appréciera particulièrement le combat de von Neumann, au
sein de cet Institut traditionnellement consacré aux développements
les plus théoriques de la science, pour convaincre de la nécessité
de construire une étrange machine. L'auteur fait dire à von Neumann
devant les membres du Conseil d'administration de l'IAS: " L'ordinateur
peut traiter des ensembles de symboles avec plus de rapidité et plus
de fiabilité que n'importe quel autre appareillage dans l'histoire de
l'humanité. Telle est la raison profonde qui exige que cette machine
soit construite à l'IAS ! Non parce qu'il s'agit d'un tour de force à
l'avant-garde de l'ingénierie, mais parce qu'elle marque le commencement
du remplacement de la matière et de l'énergie par l'information
comme coeur de la science. "
La construction de l'ordinateur "IAS" fut finalement entreprise en
1947. Il fonctionna au printemps 51, jusqu'en 1958 (il ne survécut ainsi
que d'un an à von Neumann). Jacques Baudé
Ce petit test vous surprendra... sauf si faites partie des 1% qui donnent la réponse juste.
Cliquez ! (C'est un fichier Powerpoint, mais avec un peu de chance, en frappant PageDown, vous pourrez dérouler le test sous votre browser habituel).
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