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Stic-Hebdo

No 51. 18 avril 2005

Asti 2005

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- Prix de thèse Asti : Pour permettre aux jeunes docteurs et doctorants d'achever les phases finales des doctorats, la date limite de dépôt des dossiers de candidature au prix Asti est reportée au 31 mai. Précisions et inscriptions

- Session Conservation des fonds et objets historiques, animée par Jean-Paul Bois (Club de l'Hypermonde). Appel à contributions.

Sommaire : Trois questions à Henri Lilen | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Manifestations


"Je ne comptais pas rentrer dans ce métier. J'y suis resté 40 ans et je le pratique encore : l'informatique en est encore à sa préhistoire !"

Trois questions à Henri Lilen

Journaliste et auteur spécialisé en électronique et informatique

Stic-Hebdo : Vous êtes le doyen des journalistes spécialisés en Stic. Comment vous-êtes vous engagé dans cette carrière, ainsi que dans la publication de nombreux ouvrages.

Henri Lilen : Laissez-moi commencer par un hommage à André Truong, qui vient de nous quitter. C'était un homme génial, un français d'Indochine, un utopiste. Il avait créé la REE pour développer des moutons à cinq pattes... ce qui était le cas du micro-ordinateur, dont François Gernelle (un visionnaire lui aussi) est l'inventeur en titre (il en possède les brevets). (NDLR : Lire par exemple la notice publiée sur le site de RadioFrance).

Pendant quelques années, après mon service militaire, autodidacte, j'ai fait du dépannage de télévisions à domicile. C'était la belle vie. J'expédiais le travail en quelques heures et ensuite je faisais les Arts et métiers, jusqu'à obtenir le diplôme d'ingénieur. Je souhaitais entrer dans une firme électronique. Mais comme j'avais pris des engagements politiques pendant mon service militaire (écoeuré par les récits que me faisaient les soldats revenant d'Indochine), j'étais fiché aux Renseignement généraux et je ne trouvais pas d'embauche, bien qu'ayant les compétences nécessaires.

Le journalisme s'est donc avéré une solution, j'y suis rentré au milieu des années 1960, engagé par Eugène Aisberg, un homme remarquable et qui a été longtemps un des auteurs français les plus traduits à l'étranger après Jules Verne. A la fin du dernier entretien, il m'a demandé
- "Au fait, connaissez vous la phrase exacte de Lénine sur le communisme?"
- Mon passé politique a-t-il de l'importance ?
- Non, mais je pars pour un congrès à Léningrad, et pour faire plaisir aux ingénieurs russes, je voudrais citer Lénine.
- Il a dit "Le communisme, c'est le pouvoir des soviets plus l'électrification".
Il a vérifié, c'était exact. J'ai été embauché.

Je ne comptais pas rester longtemps dans ce métier... j'y suis resté 40 ans et je le pratique encore, notamment pour PC Magazine, six pages tous les mois avec des astuces pour se dépanner quand on tombe en panne avec Windows ou Internet...

Quant aux livres, c'est de l'histoire ancienne ! Le premier est un livre sur les circuits intégrés linéaires, à une époque où ils venaient de naître, dans les années 1970. Personne ne comprenait comment cela fonctionnait. Je me suis penché sur la question, examiné comment on les fabriquait, comment ils fonctionnaient, comment on s'en servait pour réaliser des schémas, et j'ai expliqué le tout dans un livre qui a été préfacé par la Radiotechnique Compelec, un grand industriel de l'époque (NDLR : Principes et applications des circuits intégrés linéaires Editions Radio, première édition 1968). Il s'est bien vendu, s'est réédité, ce qui m'a conduit à en écrire d'autres... une centaine peut être en tout, mais je n'en ai pas fait la liste. J'en considère un grand nombre comme simplement "alimentaires", mais je suis fier de quelques uns, en particulier Une (brève) histoire de l'électronique (Vuibert 2003), dont je prépare la troisième édition.

J'ai aussi beaucoup publié sur la programmation. Pendant longtemps, j'ai donné des cours d'assembleur, depuis le 8080 et le 6502. Après je suis passé aux langages évolués, Cobol, Fortran, Basic... qui ne m'ont pas donné le même plaisir. Mais c'est mon live sur le Basic qui a été un de mes plus gros succès, avec 100 000 exemplaires vendus, à l'époque du ZX 80. Comme je ne prenais pas cela trop au sérieux, j'y ai mis de l'humour, gentiment, et les lecteurs ont apprécié. Après sont arrivés les progiciels. C'est Jean-Louis Gassée, alors à Apple France, qui m'y a introduit, me prenant à part à plusieurs reprises pour m'expliquer ces nouvelles machines.

S.H. Avec cette expérience de quarante ans, comment voyez-vous la situation actuelle et la marée technologique qui continue de déferler ?

H.L. Une chose me frappe : il y a des micro-ordinateurs partout, et ils posent trop de problèmes; Ils ont trop de pannes. Nous ne sommes pas encore sortis de la préhistoire de l'informatique !  

Par contraste, je viens d'installer la TNT. J'ai acheté l'adaptateur (par Internet). Je l'ai branché, il m'a tout de suite demandé "Quelle langue voulez-vous ?", j'ai dit "Français", après quoi il m'a dit "Laisssez moi chercher les stations". Il les a cherchées, les a mises en ordre et le tout a fonctionné. Je n'ai rien eu d'autre faire. Un petit point quand même : Leroy-Merlin, qui m'a fourni l'adaptateur, ne précisait pas qu'il n'envoyait pas les cordons. Heureusement ce n'était pas gênant pour moi qui en ai tout un stock à portée de main.

Ce qui fait problème aujourd'hui, ce n'est pas tant le matériel que le logiciel. On a tort d'accuser Microsoft, qui fait de bons produits. Si la firme a pris la dimension d'une pieuvre internationale interdisant tout développement indépendant... c'est parce que ses produits se sont imposés par leur qualité et non pour d'autres raisons. Mais pourquoi y mettre tant de fonctions, dont certaines n'ont aucun rapport avec le produit en question, par exemple un outil de montage vidéo !

Cela dit, ce qui est formidable, c'est qu'on peut facilement réparer les micro-ordinateurs, changer des pièces. Cela est du à la numérisation. Ce n'était pas possible avec l'analogique, la télévision par exemple, qui était beaucoup plus sensible. Electronicien aussi bien amateur que professionnel, j'ai monté des tas de dispositifs. Or, quand on monte un amplificateur haute fidélité, la première fois qu'on le branche il accroche et se met à hurler. Quand je monte un ordinateur, ça marche du premier coup. Je trouve cela merveilleux. Je ne suis pas un nostalgique de l'analogique !

S.H. Et l'avenir. Vous dites que nous en sommes encore à la préhistoire... qu'en attendez vous ?

H.L. Il faut que l'on améliore beaucoup le matériel et le logiciel. Cela avance bien avec le matériel : écrans plats connectés directement en numérique, DVD double couche pour stocker plus de données (et demain les techniques au laser bleu), jusqu'à 40 gigaoctets et davantage. Quand je pense qu'Apple disait (à l'époque de l'Apple II) qu'un ordinateur personnel n'a pas besoin de disque dur !  La connectique s'améliore avec le port USB2 et le sans fil.

Ce que j'attends, c'est que les ordinateurs deviennent aussi faciles à utiliser que les machines de jeux, qui n'ont pas besoin de mode d'emploi, où tout est indiqué à l'écran, où le code a été soigneusement corrigé et fonctionne. Alors que j'écris encore des livres d'astuces pour corriger Windows ou Internet ! 500 astuces, et l'éditeur (First) m'en demande 800, bientôt 1200... Ce n'est pas normal. Sans parler de ce registre spécialement créé par Microsoft et qui est totalement impénétrable, on ne peut pas savoir ce que Windows met dedans.

Mais il y a aussi le problème de l'obsolescence, de la fuite en avant sur les microprocesseurs, conséquence de la lutte entre AMD et Intel. Rien ne force à aller si vite. Mais enfin, on n'arrêtera pas le progrès... Le progrès est en marche et rien ne l'arrêtera (pour paraphraser Zola qui parlait de la vérité). Il faudra peut-être une génération pour atteindre une stabilisation comparable à celle des voitures. On va arriver au bout de la loi de Moore et de la miniaturisation  des circuits. Après c'est ... le saut quantique !

A plus long terme,  j'attends beaucoup des nanotechnologies. La France dispose dans ce domaine d'un laboratoire de recherche à Grenoble.  Ce que je regrette, c'est que la France est en train de sacrifier la recherche. Le gouvernement réduit les crédits et les postes. Et il n'y a plus d'industriels français de micro-ordinateurs.

Propos recueillis par Pierre Berger


Actualité de la semaine

Naviguez dans la Constitution Européenne

En nous gardant bien de prendre position dans ce débat politique, nous nous permettons de signer trois sites permettant une analyse du texte proposé en referendum à nos lecteurs français : aixtal (Jean Véronis, auteur du blog Technologies du langage), ensemblepourleoui (structure associative dont le nom indique l'orientation, mais qui pour ce qui est de l'accès au texte, nous semble pratique), noriaweb (un autre moteur de recherche).

Les TIC se taillent la part du lion du 7e programme de recherche et développement européen

" A l’heure où les différents pays d’Europe vont avoir à se prononcer sur la future Constitution européenne, la Commission européenne vient de révéler les grandes orientations de son projet relatif au septième programme-cadre (7e PC) de recherche et de développement qui prévoit, pour les années 2007-2013, un budget de 67,8 milliards d’euros (incluant Euratom) répartis en quatre programmes spécifiques et en neuf secteurs thématiques dont les TIC constituent le plus important. La Commission a aussi publié son programme pour la compétitivité et l’innovation pour « donner un élan à la croissance et aux emplois » ; il est doté d’un budget de 4,2 milliards d'euros pour la période 2007-2013. " (Guy Hervier, ITR Manager).

Vers un "village global" où tout se sait tout le temps ...

"La surveillance automatique du peer-to-peer peut commencer. La lutte contre les téléchargements illégaux franchit une nouvelle étape. La Cnil vient d'autoriser les éditeurs de jeux vidéo à mettre en place un système de surveillance automatique des réseaux d'échange de fichiers". Selon 0.1.Net.

(NDLR). Cette autorisation n'est qu'un pas de plus dans un univers où les machines savent en permanence tout, ou presque, sur chacun de nous. : cartes à péage de la RATP, téléphones portables, wifi, étiquettes électroniques RFID, demain cartes Sésame Vitale avec photographie et carte d'identité à puce, biométrie... D'ailleurs, on progresse aussi tous les jours vers une lecture directe et non intrusive de la pensée. (En outre, au moins dans le monde Wintel (c'est à dire 90% du monde) il devient indispensable d'enregistrer toute installation de logiciel auprès du fournisseur et de se connecter régulièrement sur son service de mise à jour si l'on veut continuer à l'utiliser). Inutile de mettre des bracelets électroniques aux criminels libérés sous conditions : nous sommes tous (en liberté) sous contrôle judiciaire ! Et bientôt, qui sait, effectivement "contrôlables" au sens anglais du terme (voir ci-après les résultats obtenus sur les mouches).

Dans ce "village numérique global", les humains sont de moins en moins seuls. Le moindre appareil électronique y a lui aussi son identité (URL). On voit se multiplient par milliards des "agents" de plus en plus autonomes, émergeant à leur guise (en tous cas de manière imprévisible) et plus performants que nous selon de nombreux critères. Peut-être même moins bêtes et moins méchants, d'ailleurs... ce qui (depuis Asimov) justifie un certaine forme d'optimisme. P.B.

L'équipement des ménages selon l'Insee

Les ménages les plus aisés, les plus diplômés et surtout les couples ayant des enfants sont aujourd'hui les mieux équipés en outils informatiques. En revanche, les ménages âgés, peu diplômés, les ouvriers et les personnes seules le sont moins. Ainsi, aujourd'hui 55% de la population a accès à un micro-ordinateur à la maison et 37% à internet. Le document

Forum des droits sur l'internet

Le rapport annuel 2004 vient d'être publié à la Documentation française. Il intègre à la fois l'ensemble des recommandations rendues publiques par le Forum au cours de l'année 2004 (télétravail, protection de l'enfance, courtage en ligne de biens culturels) et le rapport de son Observatoire "CyberConso". Il est disponible à la vente et une version électronique serait disponible sous peu en téléchargement. Le site.


Théories et concepts

Qu'est-ce que la vie privée ?

Analyse du concept sur le site O boulo (mais le texte complet n'est pas disponible gratuitement).

Contrôle mental chez la mouche du vinaigre

Des chercheurs de l'université de Yale sont parvenus à créer une mouche contrôlable à distance par un faisceau laser. Pour cela, Susana Lima et Gero Miesenbock ont ont dans un premier temps introduit un gène codant pour le canal ionique P2X2 dans une région spécifique du système nerveux de drosophiles responsable des réactions de fuite devant un danger (sauts, ouvertures et battements des ailes). Ce canal P2X2 permet, en présence d'adénosine triphosphate (ATP), le passage du calcium extracellulaire à travers la membrane de la cellule nerveuse, ce qui induit l'apparition d'un potentiel d'action à la base de l'activité neuronale.

Les deux chercheurs ont ensuite enfermé la molécule d'ATP dans un composé chimique sensible à la lumière, formant ainsi un complexe d'inclusion biologiquement inactif mais capable, sous l'action d'ultraviolets, de se dissocier et donc de libérer l'ATP. Ils ont enfin injecté cette construction aux drosophiles modifiées. Parmi celles exprimant le P2X2, 60% à 80% ont présenté, sous l'effet d'une photostimulation, un comportement caractéristique de la fuite. Davantage, les modulations de l'activité lumineuse se sont traduits par des variations de la réaction de fuite (vitesse, modalité - vole, marche, etc. - et direction).

Ce type d'essai a pu être reproduit avec succès avec des neurones dopaminergiques - les effets se manifestant cette fois par une activité locomotrice accrue. Pour leurs auteurs dont les travaux ont été publiés dans la revue Cell, cette technique pourrait constituer en neurosciences une alternative intéressante aux traditionnelles électrodes, beaucoup plus invasives. Signalé par l'Ambassade de France, d'après le New YorkTimes (accès non public), Eurekalert et Physorg.

D'où parle-t-on ?

Le projet Buzztracker fouille les Google news depuis un an et mesure les relations entre les lieux géographiques mentionnés dans les articles. Il les présente sous forme de cartes reflétant "le bruit" (buzz) du jour. Slashdot

Ergonome d'applications

"L'ergonomie d'applications facilite la vie des utilisateurs. L'ergonome observe et s'efforce de comprendre le comportement des utilisateurs face à l'outil informatique. La démarche n'est pas nouvelle, mais plus que jamais d'actualité" (Anne Marie Rouzeré. Le monde informatique du 15 avril") .


Enseignement

Certificat informatique et Internet (enseignement supérieur)

Une circulaire parue au bulletin officiel (de l'Education nationale) du 14 avril précise les conditions de généralisation du C2I niveau 1 par les établissements de l'enseignement supérieur. Elle comprend un rappel des dispositions antérieures, des précisions et des compléments relatifs à la mise en oeuvre de la certification. La circulaire.

(NDLR : On notera que l'essentiel des compétences du "référentiel national" était largement acquis, et même au delà, par un élève de terminale ayant suivi les trois années de l'option informatique des lycées. J.B.)

Le blog de Pierre-André Périssol

Un blog sur l'avenir de l'Ecole vient d'être ouvert par Pierre-André Périssol, député UMP et maire de Moulins dans l'Allier. " ... parlons un peu de ce qui m'anime. Je crois aux vertus du dialogue. Si ce blog voit le jour, c'est parce que je le crois utile, l'imagine ouvert à tous et le souhaite éminemment constructif. Parce que c'est un moyen d' envisager l'École en long, en large mais jamais en travers. En tant que parlementaire, je suis plus que jamais déterminé à mettre l'École au coeur d' un débat politique où elle occupe une place trop marginale. Trois heures par an au Parlement pour la discussion budgétaire, c'est notoirement insuffisant ! C'est vrai : je veux mobiliser la société autour de son École. Aussi, cette tribune est la vôtre (http://www.perissol-education.net/).

Le point de vue de Jean-Pierre Demailly

Interview de Jean Pierre Demailly, professeur à l'université Grenoble I, directeur de l'Institut Fourier, membre correspondant de l'Académie des sciences, par l'EPI (avril 2005) " A l'école primaire, l'ordinateur peut être un outil motivant pour certaines activités (journal scolaire, échange d'informations, simulation de phénomènes complexes). Au collège, on devrait parler de "familiarisation à l'outil informatique dans le contexte d'apprentissages disciplinaires fondamentaux". Au lycée, un enseignement des langages, des algorithmes et de la programmation serait cependant bien utile ". Le texte intégral.

Rubrique réalisée avec la collaboration de Jacques Baudé

La recherche en pratique

Analyse quantitative de la recherche

Jean Grisel signale (dans la Diffusion Paris 7) l'outil quantitatif Futuris d'analyse sectorielle sur le système français de recherche et d'innovation.

Droit des biens culturels et des archives.

Educnet met en ligne un guide Droit des biens culturels et des archives. Réalisé par Marie Cornu, directeur de recherches Cecoji (CNRS), il s'inscrit dans la collection des guides juridiques "Légamédia"consacrée à la civilité sur internet et au droit du multimédia. Au sommaire :

Le site.


Manifestations

Asti 2005

Autres manifestations : Consultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.

Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.

ICSSEA 2005. Appel aux communications

Les 18èmes journées internationales Génie logiciel et ingénierie de systèmes et leurs applications. Architectures orientées services se tiendront du 29 novembre au 1er décembre de cette année au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers, Paris), organisé par le CMSL (Centre pour la maîtrise des systèmes et du logiciel), avec le patronage du Cigref. Voici le texte de l'appel aux communications.

Au cours de ses presque quatre décennies d’existence, le génie logiciel a connu plusieurs grandes évolutions dans l’approche du développement. Tout d’abord est apparue la technique de la programmation structurée, puis le concept de l’orientation objet, ensuite la programmation par réutilisation de composants. Aujourd’hui, la vogue est nettement au style de l’orientation “services”. Il n’est question que d’architecture orientée services, de systèmes d’information à base de services ou de services Web, vogue ayant donné les acronymes SOA, SOAP, SODA, UDDI et autres WSDL. Il s’agit de lier de façon plus ou moins lâche, au moment de l’exécution, divers services dont la collaboration permet d’apporter une solution à un problème donné. Il est attendu de cette approche une évolution significative dans la façon dont les applications informatiques sont conçues, structurées, mises en œuvre, offertes et exploitées.

Comme souvent en informatique, ce qui est supposé apporter de la facilité apporte aussi son lot de complexité et de questions. Cela va de la pertinence des langages utilisés pour décrire les transactions longues, la coordination entre transactions, la reprise sur incident, au problème de maintenir une qualité de services constante pour les échanges métiers dans un environnement hétérogène et faiblement couplé.

L’ambition est de faire le point sur l’évolution en cours des outils, méthodes et processus relatifs à l’élaboration des logiciels et des systèmes. Pour cette édition, il est proposé que les exposés et discussions soient conduits avec en arrière-fond la problématique de l’orientation services. À l'instar des éditions antérieures des Journées, tous les sujets de l'ingénierie de systèmes et du génie logiciel ainsi que tout domaine d'application (systèmes d'informations, gestion de processus d'entreprises, intégration d'applications d'entreprises, informatique transactionnelle, services électroniques, systèmes reposant sur la Toile, systèmes répartis, systèmes temps réel et embarqués, multimédia, …) sont éligibles.

Adresser une proposition, avant le 15 mai, à Jean-Claude Rault


L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Collaborateurs : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.