Stic-Hebdo |
No 57. 13 juin 2005
Sommaire : Trois questions à Gilbert Dutertre (INA) | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Dans les entreprises et les administrations : | Manifestations | Bibliographie | Détente
"L'aventure Imagina nous a fait comprendre l'importance de témoigner, dans une démarche patrimoniale, de l'utilisation de l'audiovisuel en tant que medium pour la création originale et libre."
Stic Hebdo : Etant donné le caractère volatil de l'audiovisuel et la non-reproductibilité des oeuvres d'art numériques, avec leurs installations techniques complexes et leur interactivité, comment concevez-vous la conservation de cette forme de création ?
Gilbert Dutertre. Mon action au sein de l'Inathèque s'appuie sur une envie, un besoin personnel, mais aussi sur mon parcours au sein de l'Ina. Pendant dix ans, de 1990 à 2000, j'ai organisé Imagina, le premier festival européen des nouvelles images, dont l'Ina a été le créateur en 1981. J'ai donc été porteur de ce beau projet qui consistait à aider le développement de ce secteur et à en faire connaître les différents acteurs : industriels, institutionnels et surtout créatifs. Les applications audiovisuelles utilisant l'informatique se dont développées tellement vite qu'elles ont largement dépassé le cadre initial de la création audiovisuelle "linéaire" (courts, moyens et longs métrages) pour intégrer l'interactivité (jeux vidéo...) mais aussi des concepts nouveaux à l'époque comme la réalité augmentée, la télévirtualité ainsi que les applications de réalité virtuelle. Imagina a constitué un terrain exploratoire pour montrer ces nouvelles technologies et surtout leurs usages.
En 2000, par choix stratégique, l'Ina s'est recentré sur sa mission fondamentale et a donc arrêté l'organisation de la manifestation. J'ai souhaité refermer proprement cette page de l'histoire de l'Institut en pérennisant les documents que nous avions accumulés à l'occasion de ces vingt éditions, principalement quelque 4000 cassettes vidéo. Il aurait été regrettable de les laisser perdre, d'autant plus qu'ils retracent de manière précise, à travers les éditions successives, l'évolution des usages en création audiovisuelle, depuis le début des années 1980 jusqu'à 2000, et particulièrement de l'histoire internationale de l'image de synthèse. Ne disposant d'aucun droit sur ces documents, je me suis rapproché de l'Inathèque de France pour enrichir ses collections dans une finalité patrimoniale.
Cependant, la matérialité de ces documents, audiovisuels mais non diffusés, posait question. Il fallait étudier comment les faire entrer dans un moule qui n'avait pas été conçu pour eux. Depuis septembre dernier, la méthode est achevée, et nous sommes entrés dans une logique de production, en l'occurrence d'identification et de catalogage dans une base de données documentaire, avant d'engager la numérisation de tous les supports audiovisuels.
Pourquoi, alors, ne pas continuer l'aventure sous une autre forme ?
S.H. : Avez-vous les moyens techniques de conserver des objets informatiques complexes ?
G.D. A la base, l'Inathèque fonctionne sur un principe de captation : nous conservons l'ensemble des programmes diffusés sur le territoire national, pour 45 chaînes de télévision et 17 chaînes de radio, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, soit plus de 500 000 heures de nouveaux programmes par an. Nous les captons soit en liaison directe par fibre optique avec les régies, soit par liaison satellite comme un utilisateur normal (la diffusion numérique et une antenne de 2 mètres nous assure une qualité très suffisante). Enfin nous les stockons (trois téraoctets par jour), sur cassettes SDLT et sur DVD. Notre responsable technique, Eric Rault, veille à ce que nous utilisions les technologies les plus banalisées possibles.
D'autre part, une petite centaine de documentalistes travaille à renseigner ces fonds (en partie par importation de données venant des chaînes) afin de permettre aux chercheurs de repérer plus facilement les programmes à partir de mots clés. L'ensemble de ces données documentaires est accessible à tous sur notre site Internet.
Le dépôt légal va s'étendre au web et faire l'objet d'une loi dans quelques mois. Ici encore, il s'organisera dans une logique de captation, d'aspiration de sites, plutôt que de dépôt au sens propre du terme. Le travail se répartira entre la BNF et l'Ina, chacun restant dans son domaine particulier : sites web de type audiovisuel à l'Ina, sites de publication plus classique à la BNF (Rappelons que le CNC s'occupe des films de cinéma, diffusés en salles).
Pour la création contemporaine, la collecte de documents se concentre sur trois
axes :
- les écoles de création infographique, dont les ressources en termes de créativité
sont importante, mais qui sont peu accessibles;
- les festivals, par exemple les e-magiciens de Valenciennes ou le Siggraph;
- les documents d'archives des artistes, dont Fred Forest a été le premier,
en nous faisant donation de ses fonds tant papier que vidéo. (Dans ce cas,
le contrat de donation a un caractère irréversible. Les documents n'appartiennent
plus à l'artiste, mais il peut y accéder dans nos locaux quand il le souhaite
et il en conserve la propriété intellectuelle.)
Nous allons aussi jouer un rôle plus actif, par exemple pour les installations et productions interactives. Actuellement, on ne dispose souvent que de témoignages du genre "C'était comme cela", et quelques gestes de mains tentent de préciser le souvenir. Au mieux, il y a une photo. Nous mettons au point une nouvelle méthode : produire ou faire produire (éventuellement en autoproduction par l'artiste), une sélection significative de captation vidéo des moments où le public se confronte à l'installation de l'auteur, avec des situations suffisamment variées pour en traduire la diversité. Nous avons commencé à expérimenter ce type de travail en posant nos caméras dans le cadre d'Ars numerica à Montbéliard. Il est évidemment souhaitable que cette opération se fasse en connivence avec l'artiste pour bien identifier les moments qu'il considère comme significatifs. Cette proposition est limitée, voire réductrice. Mais, complétée par un dossier technique et une note d'intention de l'auteur, elle apporte une solution pragmatique et immédiate ; et elle donne certaines garanties.
Notre rôle se limite à l'audiovisuel. Nous n'avons pas les compétences pour maintenir des matériels, logiciels, bases de données... L'idéal serait d'assurer la reproductibilité de ces oeuvres dans le temps. Or, je crains que cela soit assez difficile, même si je le souhaite. Sur ce point, nous nous intéressons au travaux de la fondation Langlois, au Québec, qui vise à maintenir ou à émuler les anciens logiciels et les machines nécessaires. Cela permettrait, dans l'avenir, de re-présenter par exemple les installations artistiques utilisant la réalité virtuelle.
S.H. : Comment mettez-vous ces fonds à la disposition des chercheurs ? Coopérez-vous avec les laboratoires publics ?
G.D. Comme dans les autres institutions mettant en oeuvre le dépôt légal, nous n'avons pas de droits sur les oeuvres. Elles ne peuvent être consultées que dans nos locaux.
Nous avons développé un soutien spécifique à la recherche, afin de constituer un savoir autour des médias audiovisuels . Nous entretenons des relations avec les universitaires pour les sensibiliser à ces richesse patrimoniales et provoquer des travaux de recherche. Nous organisons des colloques et soutenons des doctorants, et nous publions des ouvrages (principalement avec l'Harmattan et De Boeck) ainsi que la revue Médiamorphose.
Nous voudrions aller au delà : avec les donations d'artistes, l'Inathèque pourra être le fournisseur technique d'expositions, installations ou autres événements, en proposant soit des originaux soit des copies. Ces démarches seront à l'initiative des artistes ou de la nôtre, mais en collaboration avec eux (ne serait-ce qu'en raison de leur connaissance particulière de leurs documents).
D'un point de vue personnel, je considère que le rôle particulier du Fonds de création audiovisuelle contemporaine est d'autant plus nécessaire que cette création est aujourd'hui de plus en plus formatée par les diffuseurs, qu'elle laisse de moins en moins libre cours à la pensée créative originale et personnelle. Les grandes chaînes visent l'audience la plus large. Les petites auraient besoin d'une production décalée pour se différencier, mais n'en ont pas les moyens. Qu'on les aime ou non, certaines émissions comme celles de téléréalité, sont intéressantes au moins d'un point de vue sociologique. Par contre, les espaces de la création sont de plus en plus limités et éphémères. Le versement patrimonial de la création originale permettra, dans dix, cinquante ou cent ans, d'évaluer l'usage de l'outil audiovisuel au début du XXIe siècle.
L'aventure Imagina nous a ainsi conduit à comprendre l'importance de témoigner, dans une démarche patrimoniale, de l'utilisation de l'audiovisuel en tant que medium pour la création originale et libre, notamment pour la création non télévisée , l'infographie et l'informatique numérique.
Propos recueillis par Pierre Berger
Pour en savoir plus sur :Le
Fonds de création audiovisuelle contemporaine |
Roger Mézin devrait rejoindre le cabinet de Gilles de Robien, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pour suivre les dossiers des technologies de l'information et de la communication . Selon une dépêche de l' AEF.
Le prix 2005 du Creis (Centre de coordination pour la recherche et l'enseignement en informatique et société) a été attribué à Louis-Xavier Rano pour son DEA La force du droit à l'oubli, obtenu à l'université de Montpellier en 2004, Sous la direction de J. Frayssinet. Le prix lui a été remis (notre photographie) par Chantal Richard, présidente de l'association, en présence de Danièle Bourcier, rapporteur.
La cérémonie s'est déroulée à l'issue de la journée d'étude "Données personnelles, entre droit et marché"
Citons le lauréat : "Le droit à l'oubli est une notion issue de la doctrine. Tout fichier contenant des données à caractère personnel est réalisé dans un but déterminé... Nous soutenons que notre appartenance à la société contemporaine suppose l'existence d'un droit à l'oubli prêt à combattre les atteintes qui lui sont portées, tant de la part de la puissance publique que des personnes privées, par des moyens toujours en évolution".
La Commission a présenté une stratégie quinquennale intitulée "i2010" (Société européenne de l'information 2010) visant à favoriser l'emploi et la croissance dans la société de l'information et le secteur des médias, ainsi qu'à stimuler l'économie numérique. Bien que 45 000 lignes d'accès à l'Internet à haut débit soient installées chaque jour dans les foyers et les entreprises de l'UE-25, les dépenses en technologies de l'information et de la communication (TIC) sont encore à la traîne par rapport à celles des Etats-Unis et du Japon.
"Si l'Europe ne saisit pas cette opportunité, d'autres le feront", a déclaré Mme Reding lors d'une conférence de presse le 1er juin, en ajoutant que la Commission demande instamment que les investissements dans les TIC soient augmentés de 80 pour cent à partir de 2007, même si cet effort implique une réduction des dépenses dans d'autres domaines. i2010 s'appuie sur trois piliers: rassembler, pour la première fois, tous les instruments réglementaires de communication numérique, audiovisuelle et électronique pour créer un cadre réglementaire ouvert et axé sur le marché pour l'économie numérique; accroître les investissements communautaires dans la recherche sur les TIC; promouvoir une société de l'information européenne inclusive. Version intégrale (PDF).
François Jacob, Claude Cohen-Tannoudji, Laurent Lafforgue, Bernard Debré, René Frydman et Axel Kahn protestent : " En réduisant volontairement l'usage de leur langue, les chercheurs français, et leurs autorités de tutelle qui les y encouragent, exercent une action politique pour laquelle ils n'ont pas été mandatés, et qui est pragmatique à court terme mais défavorable à long terme à leur propre pays". Leur manifeste.
Au bulletin officiel [B.O.] n° 23 du 9 juin 2005 (J.O. du 20-5-2005), l'Académie a accepté un certain nombre de mots nouveaux proposés par la commission spécialisée. Le texte.
La Société française de terminologie et l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, organise le 2 décembre prochain un colloque, en partenariat avec le Groupe Afnor (Association française de normalisation), le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises), la Délégation générale à la langue française et aux langues de France - ministère de la culture, l'Union Latine, l'Université de la Sorbonne nouvelle et l'Université de Paris VII. Programme et inscriptions.
Un rapport d'enquête américain s'inquiète de la protection des données personnelles avec les étiquettes électroniques (RFID). Pas moins de 13 agences gouvernementales américaines les utilisent ou prévoient de les utiliser. Parmi elles, le DOD (Department of defense) pour le suivi des envois, le DHS (Department of homeland security pour l'immigration et les bagages et le Département d'Etat pour les passeports électroniques. Le DHS travaille par ailleurs sur une carte d'identité nationale contenant une telle puce.
Tout cela a incité le GAO (Government accountability office), à la fois inspection générale du gouvernement fédéral et Cour des comptes, à réaliser une enquête afin d'établir les conditions de l'emploi de ces balises électroniques. Un questionnaire a été envoyé à 23 agences fédérales concernant les politiques mises en place en terme de protection des données personnelles ou des documents sensibles, les choix technologiques - notamment pour ce qui est de l'interopérabilité, indispensable pour des documents de type passeport, ainsi que les objectifs et les domaines de leur application.
Des 16 réponses obtenues, il ressort qu'un seul organisme s'est préoccupé des répercussions possibles sur la transmission et la sécurisation des données personnelles alors que trois d'entre eux ont admis recourir aux étiquettes électroniques pour suivre les mouvements de leurs employés. Onze ont indiqué ne pas envisager d'adopter les RFID alors que la future carte d'identité fédérale les obligera à le faire.
Cette absence de politique de confidentialité, contraire aux préconisations de la loi sur la protection de la vie privée de 1974 et celle sur le e-gouvernement de 2002, préoccupe le GAO. Car si elle n'a que peu d'impact lorsqu'il s'agit du suivi et de la gestion des équipements standards, elle peut être préjudiciable lorsqu'il s'agit de données personnelles. Le GAO recommande donc un renforcement de la cryptographie des systèmes d'information avec des clés d'encodage fort, ce qui implique de finaliser le développement de certaines technologies, selon l'auteur principal du rapport.
Communiqué par l'ambassade de France, selon le New York Times. Autres pointeurs : Le GAO. Le Government Computer News.
La délégation aux Usages de l'internet et la sous direction des TICE viennent de publier leur rapport d'activités de l'année 2004 et leurs perspectives pour l'année 2005. Un Rapport de 56 pages au format PDF.
Dans un document mis en ligne sur le site du gouvernement, l'ex-ministre s'exprime de l'Education nationale s'exprime avec conviction sur l'opération "micro portable étudiant", la synergie entre les collectivités locales et le MEN, la protection des élèves contre les dérives d'internet, les brevets et certificats informatique et internet (B2i, C2i), la formation des enseignants. (Et c'est à ce moment qu'on nous le change ! J.B. )
L'expérimentation "classes virtuelles" s'est déroulée durant l'année scolaire 2004/2005. Mise en place par la SDTICE (Sous-direction des technologies de l'information et de la communication pour l'éducation) en avril 2004, elle a concernée 48 équipes issues des IUFM et des académies. Résumé (73 Ko) et intégralité (1,8 Mo) du rapport sur la classe virtuelle Centra.
Selon ITR
Manager, la quatrième génération du réseau Renater
devrait être déployée d’ici à la fin de l’année.
Basée sur une nouvelle architecture, ce réseau apportera une amélioration
au niveau des technologies de routage et de sécurité et permettra
à la Recherche de passer aux très hauts débits notamment
grâce au déploiement fibres optiques. Elle succède à
la 3e génération dont la mise en service date de la mi-2002. Alcatel,
Cegetel, France Télécom, Cisco, Level3 et Neuf telecom ont participé
à sa mise en œuvre. C’est la société Communication
& Systems (CS) qui en assurera le déploiement, la gestion et l’administration.
Le
document du site Renater.
L'ADBS (Association des professionnels de l'information et de la documentation) lance en juin une enquête sur les métiers, les rémunérations, les pratiques, les niveaux de formation, les outils utilisés, la mobilité. Si votre mission principale est de rechercher l'information, de la gérer et de la mettre à disposition des utilisateurs, votre témoignage intéresse. Le questionnaire.
L'Idate publie la seconde édition de son étude consacrée à l'analyse des usages et des attentes du grand public en matière de services TIC. Cette étude, réalisée à partir d'une enquête auprès de 1 200 ménages, intègre une modélisation de la demande grand public et des prévisions marché à l'horizon 2010. Les résultats de l'édition 2005 proposent une vision complète des attentes des utilisateurs.
Consultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.
La gestion documentaire. Evolutions fonctionnelles et description de dix logiciels. par M. Lénart. Hermès/Lavoisier 184 pages, 25 euros.
Le développement récent des outils de gestion des documents a fait évoluer la notion même de "gestion documentaire". Cet ouvrage tente d'en préciser la portée et d'en présenter les évolutions. Il s'appuie sur l'analyse des différents modes de traitement des documents et de la description d'un panel de logiciels conçus pour en assurer la gestion.
Externalisation et sous-traitance dans les services d'information. Etat des lieux et perspectives. par I. Marin, H. Mesloub, F. Muet, C. Pellat. ADBS. 276 pages, 27 euros.
Cette enquête vise surtout à dresser un premier état des lieux des pratiques d'externalisation par les services de documentation. Elle permet aussi d'identifier des pistes de réflexion qui pourraient faire l'objet d'investigations futures et donne la parole aux acteurs du terrain. L'ouvrage fournit des indications juridiques et pratiques sur les modalités de contractualisation avec un prestataire; Enfin, il propose quelques éclairages su les pratiques d'externalisation dans d'autres pays ou d'autres types de structures documentaires.
L'accès à l'information électronique. Le contrat en questions. par M. Battisti. ADBS, 110 pages, 22 euros.
Ce guide pratique et concret est fondé sur l'analyse de contrats relatifs aux conditions d'accès à de multiples sources d'information sur divers supports ou canaux électroniques. Il se propose de répondre aux questions que se posent les professionnels de l'information-documentation. Ils y trouveront des définitions des termes fréquemment utilisés, des analyses des différentes clauses qui peuvent leur être proposées, des descriptions des usages autorisés de l'information à laquelle les licences négociées leur donneront accès, des conseils immédiatement applicables.
Variations sur la numération, binaire en particulier (dans un but pédagogique).
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