Stic-Hebdo |
No 67. 21 novembre 2005
Prix AstiL’ASTI a remis à Clermont-Ferrand ses deux prix de thèse, illustrant sa volonté de soutenir la recherche dans ce domaine, dans toute sa diversité pluridisciplinaire et depuis les travaux fondamentaux jusqu’aux applications innovantes, de promouvoir les jeunes chercheurs et de faire connaître leurs travaux.
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Sommaire : Asti 2005 : Antoine Petit.| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | Manifestations | Bibliographie | Détente
"Les Stic restent une des priorités du CNRS."
Cela commence par un schéma: celui de la nouvelle organisation en six départements du CNRS, opérationnelle au 1er janvier 2006. Dans ce schéma, près de la moitié des 1422 unités (ou labos) est rattachée à plus d'un département (38,5% en bi-rattachement, 7,3% tri-rattachement). Et les cinq directions inter-régionales, dans leur rôle d'accompagnement de proximité, visent, entre autres objectifs, à faciliter l'émergence de laboratoires ou de projets interdisciplinaires.
Sur cette base, affirme Antoine Petit, directeur inter-régional Sud-Ouest, "les Stic restent au premier plan des priorités du CNRS". Ce que ne rend pas forcément évident l'inclusion –encore et toujours- de l'informatique dans le grand ensemble "mathématiques, informatique, physiques, planète et univers" que constitue le département Mippu.
Mais la pluridisciplinarité "exemplaire" des Stic joue en leur faveur. En témoignent notamment les thèmes avancés comme prioritaires dans la politique du CNRS ("des textes circulent à ce sujet", précise A. Petit): systèmes embarqués, grandes masses de données, nanosciences et nanotechnologies, cerveau/perception/cognition, modélisation du vivant, technologies de la santé. En attestent également les données chiffrées: les 113 unités de recherche relevant du département Stic regroupaient, au début de l'année 2005, 4800 chercheurs, universitaires associés inclus, 1476 ingénieurs/techniciens/administratifs (ITA), et 5783 doctorants et post-doc. Toutes disciplines confondues, le CNRS emploie 11600 chercheurs et 14400 ITA.
Avec un budget de 154 millions de francs (hors salaires) dont 69,6% issus de contrat, ces 113 unités Stic pèsent pour 18 % dans le budget (hors salaires) du CNRS. En termes de recrutement, le concours 2005 attribue 56 postes aux informaticiens (sur 411 postes pour toutes disciplines). Mais au delà du recrutement de base automatique (en proportion des effectifs existants de chaque département, soit 18 postes pour les Stic, plus 4 pour remplacer les partants), du fait des thèmes privilégiés par la politique scientifique du CNRS (dont les nanosciences/technologies, l'environnement/énergie, l'information/communication/connaissance), les STIC ont obtenu 34 postes (44%) sur les 77 postes ouverts au titre de cette politique de développement de l'institution.
De même, des premières listes des projets agréés par l'Agence nationale de la recherche (ANR) pour le périmètre Stic, dont ceux des réseaux thématiques RNTL (logiciel), RNRT (télécom), RIAM (multimédia), l'on retient, selon les présentations de Gaétan Hains (responsable de programme ANR) et de Alain Bravo (Supelec, RNRT) lors du congrès Asti 2005, que les enveloppes dédiées sont en nette progression pour 2005. Au total, cela promet près de 330 millions d'euros aux projets Stic (tous appels à projets confondus), sans compter les 160 millions d'euros ciblés sur les nanotech/sciences. Mais cette estimation est donnée avant l'évaluation ... qui décidera du financement effectif de chaque projet, comme le précisent systématiquement les listes publiées par le GIP-ANR (voir également l'interview de Gaétan Hains dans Stic Hebdo du 3 octobre).
Pour rappel, Alain Bravo concluait sur la gradation et les divers guichets auxquels les équipes et groupements de recherche peuvent s'adresser dans le nouveau dispositif en vigueur pour le financement de projets: jusqu'à 500 000 euros, direction Oseo-Anvar; de 3 à 5 millions d'euros, orienté vers l'ANR; pour quelques 50 millions d'euros, les pôles de compétitivité; et s'il s'agit de projets de centaines de millions d'euros, l'A2I (agence pour l'innovation industrielle).
Anne-Marie Rouzeré
C’est une étape importante qui vient d’être franchie dans le mécanisme mis en place par l’Agence nationale de la recherche pour la sélection de projets. 9 mois après la tenue de son premier conseil d’administration, l’ANR a retenu quelque 1400 projets représentant 4500 équipes ou chercheurs individuels qui vont prochainement bénéficier des crédits dont l’ANR a été dotée pour la première année de son exercice. Selon un premier bilan, les Stic (Sciences et Technologies de l’information et de la communication) bénéficieraient d’un financement de 87 millions d’euros dont 40 % à destination de l’industrie. Selon Guy Hervier , ITR Manager.
L'artiste français, Fred Forest, invité par la foire mondiale "Art Basel Miami Beach" (du 30 novembre au 4 décembre 2005) va réaliser une oeuvre réseau sous forme d'un cyber happening, qui sera vidéo projetée sur le mur extérieur du Bass Museum de Miami le 30 novembre entre 9 pm et 11 pm heure locale et les quatre jours suivants.
L'œuvre "Digital Street Corner" utilise un logiciel mis à disposition par le laboratoire R&D de France Télécom et va permettre aux internautes, de se retrouver ensemble, dans un espace virtuel et de communiquer entre eux. Elle est réalisée en collaboration avec le chercheur Joaquin Keller Gonzalez.
Les partenaires du projet sont : Laboratoire R&D de France Télécom, la Fondation Cartier pour l'Art Contemporain, le Bass Museum de Miami, les Services Culturels de l'Ambassade de France à New York, le Consulat Général de France en Floride, le webmuseum. Le site de l'artiste où l'oeuvre est présentée. .
Michel Fréchet, président de l'Apmep (Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public), tire la sonnette d'alarme sur l'état actuel de l'enseignement des mathématiques dans le secondaire. Il a fait part de ses inquiétudes lors des journées nationales de l'association, qui viennent de s'achever. Un entretien avec VousNousIls.
Dunod publie La sémiométrie, essai de statistique structurale, par Ludovic Lebart, Marie Piron et Jean-François Steiner. Au-delà de leur signification, les mots, par les souvenirs qu'ils mobilisent, ont le pouvoir de provoquer en nous des sensations agréables ou désagréables. De cette observation simple est née une méthode, la sémiométrie, largement utilisée en marketing et dans les études psychosociologiques. Mais, grâce à la puissance des outils statistiques actuels, son pouvoir d'investigation va, bien au delà de ses applications pratiques, jusqu'aux confis de la psychanalyse et de la linguistique.
Il semblait indispensable qu'un ouvrage fasse le point sur les principes de cette méthode, les travaux réalisés et les applications potentielles. Le lecteur peut découvrir, au fil des chapitres, l'étendue du travail d'expérimentation, la sévérité des épreuves de validation, la profondeur et la finesse des résultats obtenus, enfin les promesses de cet outil transdisciplinaire. Plusieurs niveaux de lecture sont possibles selon les connaissances mathématiques et statistiques du lecteur : les développements plus techniques sont en effets regroupés dans une annexe. (présentation de l'éditeur).
L'émergence des « sociétés du savoir » constitue le thème du Rapport mondial de l'Unesco présenté par son directeur général, Koïchiro Matsuura, lors d' une conférence de presse, le 3 novembre. Sous le titre Vers les sociétés du savoir , le rapport établit la différence entre sociétés du savoir et société de l'information. Alors que la société de l'information est fondée sur des avancées technologiques, les sociétés du savoir « prennent en compte des dimensions sociales, éthiques et politiques plus larges ». Le rapport s'intéresse notamment aux bases sur lesquelles ces dernières devraient être construites pour optimiser le développement humain durable. Le document.
Le groupe de travail "TIC et collectifs de travail" a présenté ses travaux le 18 Novembre 2005 à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Contact.
" Une contradiction traverse les discours, et la posture, de ceux qui ont en charge les affaires de l'éducation nationale, et cela depuis des décennies. Ils proclament à l'envi, successivement ou simultanément, que les pratiques culturelles liées à la lecture sont des pratiques que le système éducatif doit développer, que nous sommes entrés dans une " société de l' information " pour laquelle l'école doit remplir un rôle de préparation des élèves, enfin, que les élèves doivent acquérir des compétences méthodologiques pour se rendre capables d'être plus autonomes dans leurs apprentissages.
Pourtant, si l'on examine les instructions pédagogiques que la République adresse à ses professeurs, on doit malheureusement observer que ces propos de tribune (Assemblée, presse) ne se traduisent par aucune instruction pédagogique adressée aux professeurs qui sont en charge à la fois des questions de pratiques culturelles de lecture, d'éducation à la recherche d' information dans les systèmes d'information et de documentation et de formation à des méthodologies de travail intellectuel les rendant plus autonomes : les professeurs documentalistes.
Certes, on n'a pas oublié qu' aux professeurs de français avait
été dévolue une responsabilité importante en matière
de lecture, ni que par le B2i, les instruments informatiques devaient être
connus et pratiqués par les élèves, quant à l'autonomie
des élèves, il s'agit, par contre, plus souvent d'une préconisation
abstraite que de dispositifs concrètement assumés "
(Extrait de la communication faite par Jean-Louis Charbonnier lors du septième
congrès de la Fabden. La communication
complète.
" De la technologie, on doit, pour comprendre, anticiper et maîtriser le changement, se décentrer et mobiliser la psychologie, la sociologie, l'anthropologie voire la philosophie, et favoriser les hybridations intellectuelles qui font défaut à nos systèmes de recherche. L'industrie, le management et l'économie sauront s'adapter. La technologie est un catalyseur du changement, quelquefois puissant certes, et utile, mais elle n'est ni plus ni moins qu'un catalyseur. L'innovation technologique n'est pas l'innovation sociale, l'innovation de notre époque est le plus souvent le produit d'une confrontation socio-technique. Au-delà de considérations disciplinaires et académiques qui nous encombrent en permanence, le pragmatisme, issu de l'observation et de l'analyse des pratiques, ou de celle des besoins et des attentes, conduit à l'évidence que les technologies numériques nous interpellent et nous sollicitent désormais en permanence.
Les technologies de l'information et de la communication sont déjà aujourd'hui les instruments de notre connaissance, on parle même des technologies de l'intelligence, au service d'une économie du même nom ! Elles deviennent en quelque sorte nos « prothèses cognitives », dont on ne saurait plus se passer. A nous de les concevoir et de les faire évoluer collectivement dans le sens que nous souhaitons, en l'occurrence celui d'un meilleur service aux étudiants, aux apprenants tout au long de la vie, aux enseignants et chercheurs, aux organisations d'entreprises, ainsi qu'aux citoyens au sens large."
Extrait de l'introduction des Actes du colloque "TICE 2004", très riches mais aussi très "pointus", intégralement en ligne.
Rubrique réalisée avec la collaboration de Jacques BaudéConsultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.
Quelques ouvrages de référence pour découvrir les concepts et outils fondamentaux des sciences et technologies de l'information et de la communication, sur le site d' Interstices.
Nous découvrons (avec un peu de retard), cette oeuvre d'art animée, sur le site ChezMaya.
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