Sciences et Technologies de l'Information
Sommaire : Trois questions au Père Noël.
Asti-Hebdo
: Quels sont actuellement les thèmes de recherche qui vous
semblent essentiels ?
Père Noël : Trois thèmes méritent de substantiels engagements :
D'abord, l'architecture dynamique des boards (versions surf, roller, wind et snow, cette dernière particulièrement d'actualité en cette saison). La théorie (architecture, dynamique...) est assez bien connue, mais doit être largement expériemntée sur le terrain.
Ensuite, la conjonction périodique de splines (interactions dites de Chippendale/Madonna), sans négliger leurs isomorphes cohomologiques (HH et FF, pour n'oublier personne). Bien que les fondements n'en datent pas d'hier, la créativité de nos chercheurs et de nos chercheuses doit être fortement encouragée.
Enfin, pour prendre en compte la fécondité du thème précédent, la mise au point d'environnements virtuellement isolés, permettant aux classes héritées de déployer leurs méthodes traditionnelles (empoignades, atteintes virales, ) sans perturber la sérénité des classes parentes.
Hebdo : Un tel programme ne va-t-il pas exiger des moyens considérables ?
P.N. : Cela ne fait pas de doute. Mais la loi de Moore et l'explosion de la net-économie vont continuer et même s'accélérer encore. Les états d'âme du Nasdaq vont passer avec les fêtes. Nous pouvons donc tabler sur des budgets en croissance exponentielle.
Dans l'immédiat, nous allons procdéer à un doublement du budget de la recherche publique. L'accroissement étant consacré intégralement aux STIC, pour leur donner la part majoritaire qui leur revient sans amputer le budget des autres.
Nous allons aussi donner à l'Inria le moyen d'une croissance externe vigoureuse. Sans rien pouvoir vous dévoiler dans l'immédiat, nous avons quelques espoirs d'OPA sur le MIT et Stanford. En outre, nous espérons acquérir Tsukuba pour un yen symbolique.
Mais tout cela ne portera pas de fruit sans un profond changement culturel.
Hebdo : Un changement culturel ! Mais n'est-ce pas impossible ?
P.N. Rien n'est impossible au Père Noël, ô homme de peu de foi. Et nous tenons au moins les premiers maillons de la solution.
Il faut commencer par la base : dès l'été prochain, le PCIE sera un prérequis indispensable pour présenter sa candidature au baccalauréat.
Au sommet, nous allons changer le statut du CNRS, qui s'appellera désormais le CNRSTIC. Il s'avère en effet que toutes les disciplines, depuis la physique théorique jusqu'à l'économie appliquée, ne sont plus que des composantes ou des applications des STIC. Cela nous évitera d'inutiles et pénibles débats sur les modes de constitution et de fonctionnement d'un département séparé pour une discipline qui n'a qu'une seule vraie place : toute la place.
Mais surtout, nous allons comptons sur les SHS pour nous élaborer, (avant la fin de cette éternité), un monde où la recherche soit vraiment à l'aise, avec des entreprises désintéressées coopérant sans arrière-pensée avec des laboratoires publics rentables. Amen.