Sommaire : Trois questions à Gérard Roucairol | L'actualité de la semaine | La recherche en pratique| Théories et concepts | Manifestations | Le livre de la semaine | Détente
En avant-première pour les lecteurs d'Asti-Hebdo : le programme complet d'Asti'2001 (format PDF, 196K).
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Asti-Hebdo : Les premières journées du RNTL seront un des temps forts d'Asti'2001. Pourquoi avoir lancé ce nouveau réseau ?
Gérard Roucairol : Les réseaux ont été créés pour favoriser l'innovation, tant industrielle qu'universitaire, dans des domaines que l'Etat considère comme prioritaires. Comme les technologies de l'information en font partie (avec les biotechnologies, par exemple), il était raisonnable de créer un réseau logiciel, de même qu'il y a un réseau des télécommunications. En effet :
- Le créneau du progiciel est celui qui a la plus rapide progression du secteur ; son activité atteindra près de 20% du marché mondial de l'informatique dans les années 2003-2004, soit quelque 90 milliards de F pour la France. Ce marché est fortement déséquilibré, puisqu'il se situe pour 47 % aux Etats-Unis.
- Les modes de réalisation du logiciel sont fortement marqués par de nouvelles technologies, en particulier les "composants", et faut diffuser, notamment dans les société de service mais aussi dans les "grands comptes", les capacités, les compétences, la culture même qui permettent de mettre en oeuvre ces nouvelles méthodes.
- Le logiciel induit de fortes activités de service. Si la conception des systèmes ne s'articule que sur des logiciels venant des Etats-Unis, c'est avantage important pour les concurrents de nos SSII sur leurs marchés.
- Avec l' "internetisation", la valeur ajoutée se déplace vers le service final, à base de logiciel essentiellement.
Hebdo : Quels sont plus précisément les thèmes que vous soutenez ?
G.R. : Pour les deux premières années, nous avons prévu de soutenir cinq thèmes de recherche.
- Anticiper sur les technologies de composants logiciels et les infrastructures d'intégration. Cette approche n'est pas tout à fait nouvelle, certes. Elle remonte aux années 70. Mais à l'époque, c'était un rêve plus qu'autre chose. Aujourd'hui, de nouvelles conditions à la fois technologiques et culturelles la rendent possible (notamment la puissance des machines, qui croît exponentiellement suivant la loi de Moore).
Internet, en fait, impose la conception par composants. Il ne suffit plus, pour construire des systèmes cohérents, de s'aligner sur les standards d'un grand constructeur ou d'un grand éditeur. Il faut vivre dans un monde hétérogène. En outre, le code lui même est maintenant distribué physiquement, avec des parties implantées sur le terminal, d'autres sur un et même sur plusieurs serveurs.
- Etendre les systèmes industriels et commerciaux via Internet. Autrement dit développer le logiciel qui permet de développer le commerce électronique. Cela peut aller des logiciels d'intermédiation (qui peuvent faire intervenir l'intelligence artificielle) aux techniques plus ou moins sophistiquées de datamining.
- Enrichir les interfaces (par une information multimédia enrichie)
- Nouvelle conception pour de nouveaux objets. Il s'agit essentiellement la CAO (Conception assistée par ordinateur) sous ses formes évoluées, allant jusqu'à l'usine automatisée.
- Les logiciels enfouis (on disait autrefois "embarqués"), dont les applications se multiplient, depuis l'électroménager jusqu'aux téléphones et terminaux mobiles.
Hebdo : Disposez-vous de moyens suffisants ?
G.R. : Notre budget était de l'ordre de 200 millions de F en 2000. Il s'élève cette année à 230 MF, soit un investissement de l'ordre de 400 millions, si l'on y ajoute la part des partenaires.
Ces fonds sont gérés par un comité exécutif, que j'ai l'honneur de
présider, et qui s'appuie sur deux structures :
- la commission d'évaluation des projets,
- la cellule d'animation, qui aide à mettre en fonctionnement
l'effet réseau, à faire circuler et remonter l'information dans toute
la communauté, que ce soit par notre site web ou par des colloques et
workshops, en particulier nos journées à Asti'2001.
Internet Actu du 10/4/2001 en fait un commentaire assez détaillé. Il note par exemple que le texte prévoit une "exception" au droit d'auteur, dans les techniques de cache. En clair, les prestataires techniques pourront faire des copies d'oeuvres déjà présentes sur le réseau, dans le seul but d'en faciliter l'accès aux internautes.
Internet Actu ajoute que, pour ce qui est de la protection par des moyens de marquage numérique, elle reste l'apanage du titulaire du droit d'auteur. Il décide seul de la manière dont sa musique, son texte ou son image doivent être protégés. Dans certains cas l'auteur pourra cependant être tenu de fournir ses moyens de copies (à des écoles ou des bibliothèques, par exemple), selon la volonté des Etats.
Et si vous voulez tout savoir, notre confrère donne le pointeur sur le site de la Communauté européenne où l'on trouvera tous les détails dans le communiqué officiel.
À signaler notamment la nomination, au sein de ce conseil, de Francis Jutand, directeur du Département des sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC) du CNRS.
Pour en savoir plus sur les missions du CSTI.
Au sein de ce comité, présidé par la directrice générale du CNRS, siègeront :
- la déléguée régionale de la circonscription Paris A du CNRS (vice-présidente) ;
- quatre directeurs de département scientifique (Sciences de l'homme et de la société, Sciences de la vie, Sciences physiques et mathématiques, Sciences et technologies de l'information et de la communication) ou leurs représentants ;
- le directeur de l'Unité d'indicateurs de politique scientifique (UNIPS) ou son représentant ;
- la directrice des ressources humaines ou son représentant ;
- le délégué à l'information scientifique et technique ou son représentant ;
- la secrétaire générale du Comité national.
Par ailleurs, seront membres invités de droit :
- le président de la Conférence des présidents du Comité national de la recherche scientifique ;
- un à trois membres du Comité de pilotage pour l'égal accès des hommes et des femmes aux postes supérieurs des fonctions publiques.
Contact : Jean-Alain Hernandez 33 1 45 81 74 50.
Selon le communiqué de presse, la firme a pour ambition est de devenir un site de référence dans le domaine des livres numériques (e-books) en permettant aux Internautes de sélectionner les ouvrages correspondant le plus à leur équipement (ordinateur, agenda électronique, lecteur dédié...) et à l'utilisation qu'ils souhaitent en faire (lecture à l'écran, impression).
Une ergonomie soignée et une signalétique détaillée visent à faciliter la
recherche dans le catalogue. Par exemple, sur chaque fiche livre :
- un pictogramme Impression indique la possibilité d'imprimer le livre numérique
choisi dans le format choisi.
- un pictogramme Lecture à l'écran indique que la lecture à l'écran est conseillée
pour l'ouvrage sélectionné.
- un pictogramme Haut Débit informe le visiteur que le poids du livre choisi est
important et l'avertit qu'une connexion haut débit est préférable pour le
télécharger rapidement.
Par ailleurs, 01net indique qu'Adobe et Amazon ont signé un accord sur les livres numériques L'éditeur de logiciels a annoncé que le magasin en ligne Amazon.com vendrait des livres électroniques utilisant sa technologie.