Sommaire : Trois questions à Christophe Legrenzi | Actualité de la semaine : Le Stic au CNRS| Enseignement : Linux au lycée | La recherche en pratique : Enseignant et chercheur en Chambre de commerce | Manifestations : | Le livre de la semaine | Détente
Asti-Hebdo : Quels sont actuellement les thèmes de recherche les plus importants pour votre entreprise ?
Christophe Legrenzi : Acadys est une firme de conseil en stratégie des systèmes d'information (cent personnes en tout). Nous appuyons nos prestations sur de nouvelles méthodes de management partiellement instrumentées par des outils logiciels que nous développons, notamment dans notre centre de recherche et de développement, dont j'assure la responsabilité pour l'ensemble du groupe.
Le volet le plus technique de nos recherches vise le développement d'une instrumentation fine pour l'étude quantitative des processus de gestion et de l'utilisation des outils informatiques et bureautiques. Nous développons nous-mêmes ces outils, à un niveau de traitement qui exige le recours à un langage proche de la machine (C++), de manière à pouvoir placer nos sondes au niveau même des systèmes d'exploitation. Le sérieux de ce travail a été validé par une certification Anvar.
Mais cette instrumentation ne prend son sens que pour mieux comprendre l'impact actuel et potentiel de l'informatique sur les organisations par référence aux grands mouvements de réflexion sur les processus de gestion et leur ré-ingénierie, et par exemple l'importance actuelle du modèle de management en réseau, alors que le modèle hiérarchique est inadapté à l'environnement économique actuel.
A.H.: N'êtes-vous pas, alors, en porte-à-faux par rapport aux structures classiques de la recherche en informatique ?
C.L. : Oui, dans une large mesure. L'hyper-spécialisation, disons même la balkanisation de la recherche universitaire, partout dans le monde mais tout particulièrement en France, convient mal aux travaux que nous menons. Les chercheurs que nous soutenons, les thèses qu'ils préparent, doivent intégrer aussi bien des techniques informatiques et des méthodes de management que des travaux de sociologie voire de philosophie, pour ne pas parler de cybernétique.
Ce n'est pas toujours impossible en France, et j'ai pu bénéficier d'un environnement adéquat à Nice-Sophia-Antipolis pour la thèse que j'y ai soutenue en 1994. Mais il souvent plus aisé de trouver des cadres plus souples à l'étranger, notamment en Suisse où est implanté le siège de notre groupe.
A.H. Quels sont vos principaux projets de recherche pour l'avenir ?
C.L. : Nous poursuivons nos développements par un travail concret sur le terrain, chez nos grands clients (industrie, banque et administration). Nos méthodes et notre instrumentation confirment à quel point l'informatique est loin de contribuer comme elle le devrait à l'efficacité des entreprises. Les gisements d'efficacité et de productivité sont gigantesques. Nous constatons que les personnels passent de 50 à 70% de leur temps devant leurs écrans, et qu'en moyenne un tiers de ce temps doit être considéré comme improductif. Des comparaisons méthodiques, entre entreprises ou entre services différents d'une même entreprise (comptabilité, bureau d'études, par exemple) permettent d'affiner le diagnostic et d'orienter vers de meilleures solutions : formation, adaptation des infrastructures techniques, évolution des applications. Il y a de quoi faire : la R&D représente 20 % de notre chiffre d'affaires.
De plus, nous venons de lancer une grande enquête européenne sur la valeur de l'informatique, s'appuyant sur de nouveaux modèles conceptuels. L'objectif de cette enquête est de mieux comprendre les bénéfices engendrés par les investissements massifs en informatique ainsi que le niveau de maturité des entreprises en la matière. Les résultats seront publiés à la fin de l'année, et j'en profite pour inviter vos lecteurs intéressés par cette problématique à nous contacter.
Il leur demande d'associer davantage les chercheurs de ce domaine a la mise en place du departement Stic. Ce document est destine a preciser la position de la communaute signal-image, et donc en particulier du Gretsi et du GDR-Isis dans les STIC, et ce a l'occasion de l'annonce d'un departement STIC au cnrs. Contacts : Fred Truchetet
De nombreux enseignants et des entreprises ont assisté à la conférence du matin et aux ateliers de l'après-midi. Ils ont pu assister à une installation de Linux et à une démonstration des possibilités des serveurs sécurisés sous Linux qui sont en fonctionnement depuis la rentrée de septembre 2000 au Collège Lamartine de Soissons et au collège Quentin de la Tour de Sains Richaumont ainsi qu'aux 2 centres d'appui informatiques de l'Aisne. Les comptes élèves et professeurs sont crées automatiquement avec le kit SambaEdu du CRDP de Caen d'Olivier Lecluse à partir des base élèves et profs de l'administration.
Furent représentés aussi l'Académie d'Amiens en la personne de l'Animateur TICE du CRDP, la Mairie de Soissons, l'Association Soissons Logiciel Libre. Une formation à Linux est prévue pour les formateurs TICE de l'Académie d'Amiens et les 2 centres d'appui de l'Aisne disposent d'un serveur et de postes en double amorçage (Linux Windows) avec entre autre StarOffice 5.2 sur les deux systèmes. Ces deux centres pourront donc effectuer des formations à Linux et les formateurs pourront installer des serveurs Linux dans les établissements qui le souhaitent.
De plus une circulaire, envoyé à tous les établissements, précise la liste des logiciels libres et gratuits pour l'enseignement, en particulier Linux. Pierre Jarret Pierre Jarret dont on peut aussi consulter le site personnel.
Le thème: comment évaluer l'apport des TIC à l'enseignement? Ces assises sont co-organisées par le Ministère de l'Education nationale, le ministère de la recherche , l'académie de Poitiers et le CRDP de Poitou-Charentes.
Le public visé: cadres des systèmes éducatifs (inspecteurs et chefs d'établissement), responsables de formation, universitaires, collectivités territoriales. Visitez le site ou contactez l'animateur, Jean-Louis Durpaire
Les deux livres que viennent de publier les Editions d'Organisation en sont des exemples intéressants, signés de grands cabinets internationaux (c'est à dire américains).
"Valeur sur le Net" par John Habel III et Marc Singer, de Mc Kinsey & Company, (en anglais sur la couverture de l'édition française) propose une stratégie d'entrée sur ce marché qui peut donner des idées. Mais, en l'occurence, le monde va vite. L'édition originale était datée de 1999, et a donc été écrite en 1998. On appréciera le chemin parcouru en lisant ce que dit la presse spécialisée aujourd'hui, par exemple sur les places de marché.
"Net straégies", par Philips Evans et Thomas Wurster, du Boston Consulting Group (BCG pour les intimes et les utilisateurs de la fameuse matrice BCG), n'est pas plus récent, mais sa tournure, moins béatement optimiste que celle de Mc Kinsey, le rend toujours stimulant, notamment la deuxième partie : "Un contexte lourd de menaces. La déconstruction. La désintermédiation".
Par acquit de conscience, nous sommes allés visiter les sites web de Mc Kinsey et du Boston Consulting Group. De superbes façades. Pour ajouter une pointe d'humour, la page de réponse d'altavista.com propose, après quelques pistes pour prolonger la recherche : " Set your own price for "McKinsey & Company" at uBid.com". Ces grands enfants ont toujours fait rire les esprits forts européens. Mais en attendant... they rule the World !
La recherche en pratique
Les chercheurs ne sont pas tous dans les laboratoires.
Jean-Charles Watiez,
docteur en gestion de Paris VIII Dauphine, donne l'exemple d'une carrière
qui s'est déroulée largement sur le terrain, et qui se poursuit aujourd'hui
dans une structure d'enseignement. Il dirige en effet la formation à la
Chambre de Commerce et d'industrie de Chalon-sur-Saone.
L'équipe ASTI HEBDO : Directeur de la publication : Malik Ghallab. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Chefs de rubrique : Mireille Boris