Chroniques de l'Hypermonde

No 1. Juin 1991

Sommaire

Editorial. Pierre Berger

L'hypermonde ouvre aujourd'hui largement ses portes. Venant du monde de l'informatique multimédia, de l'audiovisuel interactif, des jeux de rôle, des passionnés se retrouvent pour coloniser cet espace vierge. Les quelques balises déjà plantées à ses frontières ne sont encore qu'appel à l'aventure, à la mise en valeur, à la construction de routes et de villes nouvelles.

L'hypermonde, un mot compliqué? Nous aurions pu parler d'espaces virtuels, d'univers de synthèse, de patrimoines et d'investissements immatériels. Tout cela converge. Nous avons choisi de prolonger le terme d'hypertexte? Créé par l'américain Tel Nelson, il désigne ces logiciels qui font naviguer d'un point à un autre d'un texte traditionnel, en cliquant avec la souris du micro-ordinateur sur des zones préparées à cet effet. Le texte était comme une route à suivre telle quelle.

L'hypertexte vous offre un hélicoptère pour sauter les bouchons ou les zones ennuyeuses. Du texte, on passe à l'image et au son avec les hypermédias. L'hypermonde pousse à la limite. Toute la perception sensorielle, toute l'action sur l'environnement se médiatise, grâce à l'électronique, dans les multiples dimensions de nos désirs, de nos décisions, de nos actions.

Il ne s'agit pas de science-fiction. Les outils sont déjà disponibles, bien que trop chers pour le commun des mortels, ou trop pauvres, trop peu interactifs, à commencer par la télévision quotidienne.

Il est urgent, mais passionnant, de réfléchir sérieusement sur les possibilités de l'hypermonde. Il ne nous offre pas le paradis, il ne nous condamne pas à l'enfer. Nous pouvons d'ores et déjà agir pour qu'il y fasse bon vivre.

Il est urgent d'y travailler, car les espaces traditionnels sont saturés. La planète Terre surchauffe, surbétonne. Depuis le début de l'année, un petit groupe de passionnés se réunit toutes les semaines: le club de l'hypermonde. Il a validé l'efficacité du concept et vous propose aujourd'hui de vous associer à sa réflexion. Demain peut-être à son action.

Les Chroniques vous permettront de suivre la réflexion du club, de vous initier à la géographie et aux structures de l'hypermonde. Mais aussi d'être rapidement prévenu des matériels, logiciels, formations, rencontres et autres moyens concrets d'y entrer par vous mêmes, de construire votre propre hypermonde.

Dès la rentrée, le "Séminaire Hypermonde" vous propose une série cohérente de journées de rencontre. Journées sérieuses, mais aussi animées et joyeuses: l'hypermonde n'est pas triste! Ici, pas de frontière étanche entre travail et loisir, étude et jeu, relaxation et compétition.

A bientôt.

PIERRE BERGER

POUR CONTACTER LE CLUB DE L'HYPERMONDE

3614 CHEZ*2010


Membres actuels du Club
Fondateur: Pierre Berger
Président Catherine Danré
Vices présidents: Jean-Marie Letourneux
Claude Chiaramonti
Secrétaire Dominique Egron
Trésorier Jean Strozecki

participants:
Claude Chiaramonti (SGG)
Jean-Pierre Daffix (Consultant SIG)
Catherine Danré (Consultant communication)
Dominique Egron (Syseca)
Jean-Marie Letourneux (GSI)
Jean-Philippe Passot (Brun Passot)
Jacques Pouzet (Consultant)
Jean Strozecki (Consultant financier)
Robert Veilex (DAII, France Télécom)
Alain Vincent (Sollac).

LE COMPLEXE DE L'ARBALETE

Le cycle de l'arbalète comprend trois actions, logiques et combinatoires, voire itératives: armer, viser, tirer:
- armer : acquérir un mécanisme, maîtriser la technologie d'un processus
- viser : déterminer un usage, social, commercial ou organisationnel
- tirer: mettre en action de façon coordonnée, réflexe ou automatique.

L'objectif est généralement le profit, la puissance, le plaisir, la vitesse, la logique de l'efficacité.

La séduction instinctive pour la technologique auto-alimente le processus. Par exemple, pour la guerre du Golfe, le "syndrome de Buffalo Bill". Ou, pour la défense américaine, le mythe de la furtivité (voir le livre "Opération Minotaure".

La technologie entretient une relation de proportionnalité avec la sauvagerie:
- la cause suggère l'effet, mais jamais ne le prouve (exemples: réchauffement terrestre, trou dans la couche d'ozone)
- les enjeux économiques définissent les règles d'émergence de technologies nouvelles génératrices de profit ou de modification trop sensible des organisations, des schémas culturels (exemples: économies d'énergie, énergie-matériaux recyclables).

Les entreprises sont passées depuis la dernière guerre par cinq stades historiques, qui s'analysent avec le schéma de l'arbalète.

1. LES ENTREPRISES MEROVINGIENNES. ANNEES 50.

- organisation procédurale
- ciment collectif constitué par la tradition, le protocole, l'étiquette
- la pérennité est de règle, avec le travail et les valeurs rurales
..... Mise en place de l'arbalète

2. LES ENTREPRISES FEODALES. ANNEES 60.

- automatisation des tâches (pour les grandes structures)
- centralisation des fonds et ressources (grandes murailles)
- systèmes concentrées, pas ou peu communicants.
..... Armer

3. LES ENTREPRISES RENAISSANTES. ANNEES 70.

- notion d'applications déléguées via des terminaux
- mono-structure technique "propriétaire"
- approche communicante (téléinformatique), les "fenêtres"
..... Armer-tirer

4. LES ENTREPRISES AU STADE INDUSTRIEL. ANNEES 80.

- émergence des réseaux ouverts et départementalisation
- possibilité d'interaction sur systèmes installés
- approche normalisatrice (multi-environnement technique)
..... Tirer viser

5. LES ENTREPRISES COMMUNICANTES. ANNEES 90.

- management fédérateur, co-développement
- nouvelles routes, low energy processing
- usage d'outils auto-adaptatifs
..... Viser, mais pas tirer

6. LES ENTREPRISES/ETATS. VERS L'AN 2000 ?

- coexistence temporelle d'organisations à des stades variables d'évolution
- Perception de la technologie:
- aliénation/contrainte
- réactions hippie (70), écolo (80)
- Mythe de la techno-culture extensive:
- éducation
- culture
- organisation sociale, mode de vie
- Maîtrise de la technologie comme espace de liberté
- généralisation de ce qui fonctionne par oui/non
- principe ludique source d'érosion
- nouveau prolétariat de la technologie.

L'ENTREPRISE EN 2005

Trois tendances fondamentales sont à retenir: le monde est complexe et doit être appréhendé comme tel, la richesse la plus productive est celle de l'esprit, la mesure est essentielle à la société du futur.

1. Le monde est complexe et doit être appréhendé comme tel.

Analyse. Complexité géographique et topologique (entreprise étendue), complexité liée à la maîtrise du temps (prévision et réalité).

La réponse traditionnelle. Pour comprendre et posséder, on divise les phénomènes, on en fait des images, c'est à dire l'homme modélise. Pour comprendre, il prend le risque de tronquer, donc de se tromper. ainsi, il ne saisira pas la réalité, mais sa réalité. Il est seul dans l'analyse et la décision.

La nouvelle approche. Face à un tel déferlement, l'humilité est de mise. La règle est donc d'accepter la complexité même si elle nous échappe partiellemnet et si ce n'est pas confortable. Volonté de prendre en compte tous les paramètres, même ceux que l'on ne maîtrise pas (théories du chaos et du fractal). Décloisonnement et réactivité, l'essentiel n'est plus tant de comprendre que de bien agir.

Dans l'espace, considérer avec attention le concept d'entreprise étendue (monde collectif et solidaire: théorème de Cantor, notion de patrimoine collectif, qualité totale, partenariat et fidélisation).

Dans le temps, le futur s'organise avec le maximum de soins, le présent nous oblige à réagir rapidement.

La planification et la réactivité ne sont plus antinomiques. Ces concepts sont complémentaires car ils se situent dans des cadres d'analyse distincts. Dans le domaine industriel de la gestion des commandes, par exemple, au kanban le domaine de la réalisation, au MRP celui de la prévision.

Il faut réagir vite et le mieux possible, mais surtout vite. Là se trouve la minimisation des coûts. Le futur, lui, s'organise autour d'une stratégie et de scénarios probabilistes. Là réside la maximisation des gains.

2. La richesse la plus productive est celle de l'esprit.

La communication devient essentielle, notamment la communication automatique (EDI). Cette dernière permet, seule, la pratique du décloisonnemnet et de la réactivité et laisse à l'homme sa vraie valeur ajoutée: décider et innonver en laissnt à la machine et à l'automatisme le soin d'exécuter.

L'avenir de l'entreprise est dans le produit global et dans sa capacité à innover. Mais la gestion reste l'élément essentiel de survie de l'entreprise. La première maximise les gains, la deuxième minimise les coûts.

Il convient d'établir un pont synergique entre ces deux mondes de l'entreprise qui s'ignorent et se méprisent:
- la nécessité de gérer, basée sur le groupe, le consensus et la synergie collective ;
- la nécessité d'innover, basée sur la richesse de l'individu et sa propre capacité.

Dans l'enteprise du futur, il y aura cohabitation et enrichissement de ces deux mondes qui se respecteront avec leur mode de fonctionnement et leur rythme propres, l'entreprise managériale et l'entreprise innovante.

Il faut redonner au responsable managérial la capacité de décider seul dans le cadre d'une délégation et d'assumer les conséquences de ses choix. Il faut reconnaître à l'expert un champ de liberté personnel, dans l'espace et dans le temps, propre à lui permettre d'exploiter à plein ses capacités.

Il faut inventer dans l'entreprise des formes adéquates d'expression individuelle, de dialogue, de motiviations collective et individelle harmonisées et souples, de prise de décision responsable qui respecte l'individu, entraîne l'adhésion de tous dans la mise en oeuvre, mais donne au seul responsable la capacité de décider et d'estimer les risques de sa décision.

S'exprimer en termes de choix, non de raisons. Cela revient à respecter l'individu dans ses goûts, donc dans son être et non à travers les explications qu'il en donne.

On souligne à l'évidence le rôle essentiel de la communication et des ressources humaines comme éléments stratégiques de la mise en place de l'entreprise du futur.

3. La mesure est essentielle à la société du futur.

Contrairement à ce que nous croyons, nous ne savons que fort peu mesurer. On sépare les espaces de mesure plysique (x plus ou moins delta x), statistique ((x,y) à % de chances). On fait confiance au mesurable, même s'il est improbable, et non au non-quantifiable qui inquiète et que l'on écarte souvent dans les décisions.

Il faut donc rééquilibrer les outils de mesure et enrichir notre panoplie d'estimation et d'analyse pour mieux être à même de prendre de bonnes décisions.

On limite l'espace pour mieux, croit-on, le maîtriser. Or le monde qui nous concerne et qui intervient dans notre fonctionnement est celui de l'entreprise étendue: à travers une chaîne verticale, à travers des disciplines horizontales, à travers le temps et la fidélisation des rapports.

Seule la mathématique fondamentale peut réconcilier cette complexité dans la mesure, car elle associe technique et philosophie et intervient dans notre fonctionnement qui est celui de l'entreprise étendue.

La nouvelle culture d'entreprise évoquée plus haut génère une nouvelle manière de mesurer. Par exemple: décision d'investissemnt (a-t-on l'argent et cela vaut-il la peine ?). Ou exécution: mesurer les coûts et estimer les gains. Il ne faut pas craindre d'avoir une procédure par comportement et par fonction.

On aboutit au concept de l'espace collectif de l'efficacité: une nouvelle idée du consensus, de sa dynamique et des mécanismes de choix et de décision.

Le but est tracé et ce monde est en marche: des techniques, des démarches existent et sont opérationnelles. Elles ne constituent pas à l'évidence des modèles figés, mais dès aujourd'hui elles sont un moyen tangible pour avancer en cohérence de manière pragmatique:
- partenariat et EDI, démarches MRP et kanban;
- compagnonnage et productivité japonaise;
- entreprise managériale et entreprise innovante;
- comptabilité étendue (flux matières et financiers, traitement des commandes, comptabilisation de l'immatériel);
- méthode multicritère d'aide à l'analyse et à la prise de décision.

Copyright Alain Vincent, 27 mars 1991.

L'hypermonde, un feu continu de révolutions

Texte extrait de " Maintenant l'Hypermonde "

1991.92. Le séminaire hypermonde. Programme provisoire

Septembre. Concepts fondamentaux. Présentations expérimentales (Vidéosystem, Nintendo, vidées de BBN, Thomson, Cap Sesa...).

Octobre. Le marché immédiat et à terme: matériel se t logiciels, services et conseils

Novembre. Délocalisation, aménagement, télétravail. Réseaux et communication. Transports physiques. Télécommunications. Ecologie.

Décembre. Tiers-monde, quart monde, hypermonde. Liberté, égalité, fraternité. L'enfermement (prison, hopital)

Janvier. Thermodynamique de l'hypermonde. Sémiologie. Modèles théoriques.

Février. L'hyperentreprise: moyens, structures et organisation marchés, comptabilité, prise de décision. Travail et rôles

Mars. Les jeux et la guerre. Tendresse et violence. Vie de groupe et stratégie. Participation au salon des jeux de rôle

Avril. Développement et création. Génie logiciel, les arts, créativité.

Mai. Le corps: manger, bouger, aimer. Véhicules, meubles, prothèses, liturgies.

Juin. Les valeurs: éthique, esthétique. Equilibres personnels et justice sociale

Juillet. Histoire et préhistoire de l'hypermonde

VOYAGER AUJOURD'HUI DANS L'HYPERMONDE, C'EST POSSIBLE

N'attendons pas l'an 2010 pour entrer dans l'hypermonde. Même s'il reste largement inaccessible, quelques excursions aux frontières sont déjà offertes, à tous les prix.

- 4 minutes 50 dans l'hypermonde pour 27 F. C'est à la Porte de la Villette, en bordure du canal Saint Denis. Cinaxe vous propose un passage en "salle mobile de simulation", sur vérins hydrauliques. Baptisé "entre rêve et réalité", le premier "simfilm" vous fait faire un tour de "grande roue".

- Une main dans l'hypermonde pour 10000F, avec un gant sensitif connecté sur une machine de jeu Nintendo. Chez Virgin Store, par exemple.

- Le vrai voyage exige... avec un ensemble Vidéosystem

TELEVISION INTERACTIVE. A des fins très commerciales, Jean-Luc Lagardère et sa société MMB va diffuser la carte Sectel, qui peut lire certaines informations sur l'écran du téléviseur et en émettre en direction des chaînes. Il espère un million de clients en 1992.

VILLES CABLEES. Médiaville se tient à Rennes du 28 au 30 mai.

PROGRAMMATION. L'annonce de Visual Basic par Microsoft ouvre peut-être une nouvelle ère pour les professionnels comme pour les utilisateurs. Tout le monde s'accordait en effet sur l'importance des présentations d'écran "conviviales" apportées par le Macintosh en 1985 puis reprises par Windows sur PC et X.Windows sur machines Unix. Mais leur mise en oeuvre restait difficile pour les amateurs, coûteuse pour les entreprises faisant appel à des professionnels. Sous réserve d'inventaire, Visual Basic serait enfin l'outil espéré. Ou au moins un grand pas.

QUARTIERS LUMIERE. Le salut des banlieues passera par l'hypermonde plus que par le travail et l'économie traditionnelle. "Que ce soit par le sport, les arts ou par le travail, c'est toujours d'insertion qu'il s'agit", a dit Michel Delebarre, ministère de la ville, en rendant visite à plusieurs réalisations culturelles dans les quartiers défavorisés de Marseille.

HYPERMONDE BUREAUTIQUE. Xerox a mis au point une interface graphique présentant à l'utilisateur un espace à trois dimensions. Les chercheurs ont défini deux objets: le "sapin", qui permet de représenter des hiérarchies et le "mur en perspective", pour visualiser des informations linéaires (Le Monde informatique du 27/5/91).

INEGALITES. La présence physique sur le lieu d'un événement n'est plus nécessaire pour bien le voir. Au contraire, on le suit bien mieux à la télévision. C'était frappant à Roland Garrons pour les derniers internationaaux (Note de Poirot-Delpech dans Le Monde).

VPL. Faux deux stations Silicon Graphics. Partie VPL séparée en 5 boites, le casque highphone. Les seuls à avoir des systèmes complètes, les seuls à faire de la prestation: au mois d'octobre, le travail commence à porter ses fruits.
Vidéosystem. rue du faubourg St Honoré et centre de recherche 104 avenue du Président Kennedy. Nicolas Vautrin 42 56 42 33 ou 44 30 44 30

3615 KARMA. Si le "Nouvel âge" vous attire, ce nouveau serveur sur minitel vous dira tout sur cette tendance philosophique et pratique, associant en douceur les traditions orientales et occidentales. L'hypermonde ouvre des horizons moins mystiques... mais ses vastes plaines encore vierges s'ornent peu à peu de clochers, minarets et autres coupoles. Normal. Les chrétiens avaient déjà le 3615 Gabriel. Y a-t-il un serveur islamique?

AERONAUTIQUE ET ESPACE. Le rêve encore plus que la réalité. Vu le prix des avions et des fusées, vu les dégâts qu'ils causent à l'environnement quand ils circulent, on passera bientôt plus de temps dans les simulateurs que dans les appareils en vraie grandeur. Destinés à la formation des pilotes, à la mise au point des appareils ou au plaisir des joueurs, la gamme de prix de ces appareils s'étend maintenant de moins de 250 F (cassette de jeu sur Sega ou Nintendo) à 25 millions de F et plus (systèmes complets avec mouvements réalistes par vérins, images de synthèse, etc.). Principaux fournisseurs: Thomson, Matra, Dassault avec sa filiale Sogitec, mais aussi de nombreuses firmes américaines (BBN, CTA, ARI).

Réel et synthèse se rejoignent sur les cokpits "tête haute" des avions de combat ou les superbes "visuels de casque" de Sextant Avionique. Ces visuels remplissent deux fonctions:
- projection devant l'oeil du pilote des informations essentielles (paramètres du vol, contrôle de l'armement) sans qu'il ait à regarder en cabine;
-désignation d'objectif: la ligne de visée et l'axe de tir (radar et missiles) accompagnent les mouvemnts de la tête du pilote.

Cette présentation associe trois grandes technique: le traitement du signal avec la génération de symbologies d'affichage et la mesure de la position de la tête, l'optique avec l'utilisation de l'holographie, les "imageurs" ou composants électroniques de présentation des images.

LES FAUX ESPOIRS DE L'ESPACE

Arrêtons de rêver sur l'espace. Comme nous l'a confirmé M. Calade, de l'Aérospatiale, jamais les hommes n'iront dans l'espace comme on va aujourd'hui au Club Méditerranée. Trop cher, trop difficile, trop dangereux, trop vide d'ailleurs. Et l'industrie aérospatiale s'appuie sur nos fantasmes pour obtenir les énormes crédits qu'elle consomme. Sans parler des dégâts qu'elle cause à l'environnement.

Le réalisme, le véritable espoir y compris pour les sahels et les banlieues à problèmes, ce n'est ni l'espace interplanétaire ni le nouvel âge. C'est l'hypermonde. Embarquons. Mieux. Trouvons les investisseurs pour que le voyage soit ouvert à tout le monde. Et de qualité.

Bulletin d'abonnement Abonnement d'un an, dix numéros. Prix de souscription la première année: 199 F TTC.

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