Je nais le 31 aout 1938 à midi (ma mère entend l'angélus sonner) et, si j'ai bien compris, je n'étais pas tellement attendu ni désiré (en particulier par Armande, dont je ferai ensuite la conquête) . Je suis baptisé le jour même, à N.D. de l'asssistance maternelle (?) (paroisse St Lambert de Vaugirard), par mon oncle Antoine Lefebvre, vicaire à St Antoine de Padoue (non loin de là).
C'est peu de temps avant que mon père ne quitte Bouasse dans des conditions difficiles puis que n'arrive la guerre. Bref, mes premières années ne se passent pas dans un environnement tranquille !
En particulier à l'été 1939, où notre nounou suissesse, Germaine, nous emmène chez elle en Suisse. (voir texte spécifique sur Germaine)Le retour sera mouvementé. On pourrait dire que ma mère est un peu dépassée par les événements alors que la mobilisation de mon père la laisse assez seule face à des responsabilités difficiles. Voir en annexe des extraits du journal de Papi (mon père).
- Départ en Suisse de Paule avec Jean-Marie et Pierre
- Déclaration de guerre le 3 septembre
- Retour à Berneuil
- A la rentrée, JM à la PQV
-29/9/39. Communiqué à secrétaire Sommer état militaire. Ecrit Père Ponsard et supérieur Joigny. Lettre à Paulette. Café chez adjudant-chef Perrin.
--11/11/39.
4h45. Alerte. Nous nous levons. Paulette prend J.M. dans son lit. Pierrot
continue à dormir. Nous préparons de l'hypo. On attend. rien.
9h. La voiture de Villeneuve arrive et fait réparer un pneu crevé. Irène
(garage Boucard) accorde 15 litres au chauffeur.
10h30. Avenue de Tourville, le BCR est reporté au 2A. Il faut voir la
gendarmerie Bld Exelmans.
11h30. Moto en panne. Déjeuner d'un café et deux tartines.
Cauchemars avec la fenêtre bleue (défense passive, les loups sur le perrond e Fontenay
les petites poules de No-Maman
Nous vivons à Clamart, avec un immense jardin (3300 mètres carrés), une maison
assez petite... et du personnel, à commencer par Armande (voir notice) et
plusieurs femmes de ménage. Nous allons de temps en temps voir Nomaman (notre grand-mère Lefebvre) à Fontenay-sous-bois
Pendant la guerre, plusieurs séjours à Saint-Sulpice-Laurière (près de Limoges), au presbytère, car le curé est l'abbé Parvilliers, camarade de régiment de mon père (je crois).
Nevers. Nous quittons la gare pour aller à un hôtel. On passe sous une petite porte. Eclairage discret. En gare de Nevers, nuit, nous attendons sur le quai. Passe un train entier de locomotives hors d'usage, avec leurs chaudières à l'air, entrailles blanchies.
Orléans. Il faut passer la Loire, les ponts sont coupés. On descend de train et on traversse par une paserelle e bois, pour reprendre un train de l'autre côté. Il y a un petit bâtardeau de galets et tuyau de gouttière par où coule de l'eau.
Paris. Gare de Lyon (justeaprès la guerre).
L'esplanade est occupée par des fiacres. Il y en aura de stationnés, nombreux,
sur une petite place près de la porte Brancyon.
Saint-Sulpice-Laurière. Nuit. Tôt le matin. Nous descendons à la gare depuis le
presbytère, le long de la voie ferrée. L'abbé Parviliers
nous accompagne avec sa bicyclette et une lampe électrique munie d'une visière
pour la défense passive.
- Les soeurs alsaciennes Adélaïde et Georgette. Les soeurs Barthélémy- Les cabinets dans le jardin à droite. J'y ai laissé tombe ma chmise. L'abbé la rattarpe avec un grand crochet de fer au bout d'un bambou.
Le jardin du presbytère se termine par un petit muret donnant sur un grand
champ, appartenant sans doute aux soeurs.Les
soeurs alsaciennes, dans un petit logement aménagé
sur la scène d'une salle de spectacle.
Séjours aussi à Monthorin (Bretagne). A l'époque, le
château est occupé par un monastère, où est reliieuse
Tante Germaine (Germaine Lefebvre soeur de René, en religiion, Mère Etienne).
- deux soldats allemands descendant du carrefour des gardes
En allant à Saint-Sulpice :
Mes premiers souvenirs remontent à la guerre et sont surtout des images
isolées :
- de la gare de Nevers jusqu'à l'hôtel
- train de locomotives cassées en gare de Nevers
- passage de la Loire sur une passerelle provisoire en bois, entre deux gares.
- les gamins du bistro jouant avec un fusil mitrailleur (manche à balai et deux
petits bâtons=
- les autres soeurs, couvent qui a reçu les soeurs alsaciennes, soeur
Barthélémy
- la mère supérieure en visite, que je tiens par son gros chapelet "c'est
ma vache"
- l'harmonium; avec sa "voix céleste"
- le puits avec les plantes vertes sur les parois
- on me fait tenir les boeufs en respect (j'ai peur)
- on bat le blé en cachette derrière le couvent
- on va de nuit au moulin en cachette
- le poste de radio au dessus de mon lit (en état de
marche ?)
- ma chemise tombée dans la fosse d'aisance
- la voiture de l'abbé Parvilliers enlevée (par les
résistants ?)
- descente à la gare de nuit, l'abbé a une lampe de poche avec une sorte
d'abat-jour ("défense passive")
- on me montre le tas de bois où les allemands (ou les résistants ?) on tiré croyant qu'il y avait qqu'un dessous
- la cuisine du presbytère. Comme à Trentalaud bien
plus tard, sur l'évier en pierre on pose un seau, on y puise avec une grande
cuiller en bois, manche creux se terminant par un petit tube de cuivre, pour se
laver les mains par exemple. L'eau sort devant la maison sans autre évacuation
particulière.
Autour de la maison de Clamart :
En descendant l'avenue
- Carlac, son charbon, ses grandes charettes, ses chevaux
- La rue de la Pépinière, impasse, avec notre voisine Madame Gauduchon
- Giffard, le menuisier (il y a eu un incendie bien plus tard). Bruyant
- La laiterie parisienne (ex. Hauser)
- Rue Lacombe, Mme Brebel (couturière), M et Mme Chanudet
- Au coin, l'épicerie de Mme Coquelet
- Beaucoup plus loin, l'usine de semelles de bois
- Le pharmacien
- Le cordonnier (beaucoup plus tard)
A u delà : l'hospice Ste Emilie, puis Meudon et
l'orphelinat du Père Brottier.
De l'autre côté de l'avenue :
- le boulanger
- la coiffeuse
- le bistro
- Boucard, le garagiste
En remontant vers la place Marquis :
- le 9 "chez Cabartheux", premier domicile
des Berger à Clamart, puis de bonne-mamame Gandilhon
- les Mazeaud, avec leurs canards, l'histoire du poil de la bête
- sur la place, le kiosque à journaux, tenu un temps par Mme Chanudet
En allant vers le bois (avenue Franklin Roosevelt)
- boutique de vêtements
- Mme Samarine (émigrée russe)
- Mme Guégan, femme de ménage qui travaille chez nous et une ou deux fois m'a
gardé.
- Près du bois, café (où on danse parfois)
En descendant vers la gare
- le bureau de tabac au coin de la place Marquis
- dans la rue, un grand jardin
- l'école des Rochers
- les Demassieux (médecins;
un moment été en soirée avec leur fille)
- Cribier
- L'Eglise Saint Joseph
Rue du Trosy
- les Béranger
- les Boulard (la ferme qui sentait un peu l'étable, peut-être même vu des
vaches)
- la laverie avec son énorme tambour tournant alternativement dans un sens et
dans l'autre
L'Eglise
- dans la sacristie, la petite cloche qui oscillait quand on faisait sonner
- la liturgie
- le curé Siguret (pas apprécié des parents; en arrivant il a voulu commencer par la création
d'un cercle littéraire) , puis Masclaphier. vicaire père Baudry
La maison. Plan phases d'installation
L e mobilier, disparate, pas idée de faire des
ensemble
sauf la chambre des parents, les tables de nuit près du lit
des meubles originaux : table avec dessus de marbre, buffet pyrogravé
les deux petits meubles verts
le jour où nous perçons le mur avec Papi
Papi déménage tout le temps les meubles. Par goût ?
Pour adapter la maison aux évolutions de la famille.
Les soeurs alsacienens
L'encre violette des soeurs. L'encre rouge pour la maîtrese. Je suis seul avec les soeurs
dans la grande salle declasse. Elle s'occupent
gentiment de moi.On tue les guèpes
en les prenant sous un verre et les coupant avec le bord du verre.Elles
me font boire un peu de vin coupé dans l'eau (ma mère l'apprend et n'est pas
trop contente, mais jai une mine excellente)
- les soeurs, Adélaïde et Geneviève ; la classe ;
leur logement; repas, le vin, les guèpes, la vieille
cuisinière
- la salle de classe et les pupitres avec l'encrier
- avec soeur Geneviève le long de la voie ferrée, des
résistants dans une ferme, des grenades à la ceinture
Trégastel avec Anne-Marie, René, et Etienne Meissonnier.
Montsaugeon
Tante Vie. Mme Fargues. Mme Charpentier (Maminou).
Odile.
Les deux calèches dans la grange. Grange en haut.
Le prisonnier allemand.
Citerne au dessus de l'entrée.
Cabane dans le sapin.
Alambic.
J'y vais à bicyclette.
Type qui me ligote.
La tante qui peint.
Le vieux curé. Mme Fargues me monte me confesser "Je sentais sa main
nerveuse". En haut, la petite église au milieu du cimeière.
Prauthoy. Les amis riches.
Promenage en voiture à cheval pour aller à une fête.
Feu de camp. Anicouni.
La balance, pesée à l'arrivée et au départ
La maison. Plan. Chambre pour la cuisinière. A voir Google maps,
a été tout à fait reconstruite. Style différent/
Grand grenier
A gauche, le bûcher, atelier.
Le bois pour la cuisine. Enorme tas. Découpe avec scie circulaire.
Bruxelles
Ma tendance à faire grand : meccano à Bruxelles, et bien plus tardprogramme durant très longtemps sur le premier Pet
la radio, je reconnais la voix.
Le Meccano de Marco.
Général
A cette époque, une grande partie des machines expose ses entrailles, ses parties les plus complexes, à l'oeil du visiteur. Au centre, il y aurait plutôt l'énergie, le feu. A l'extérieur, à l'abri de la fournaise, à la vigilance du mécanicien, voire au plaisir du spectateur, brillent les parties fines : embiellage d'une locomotive, régulateur à boules d'une locomobile, leviers mulltipes d'une automobile, jeux d'engrenage d'une presse à imprimer, lampes et bobines d'accord d'un poste de radio, aussi bien que le réseau des cordages d'un voilier
La caméra de cinéma et l'appareil photo peut-êter plus fermés
Auto à pédales (Fontenay) et une bien plus tard pour Noël à Joël
Train électrique. Décevant bien que fascinant (Armand)
Agriculture
La terre et la glaise A Clamart et à La Lande
A Monthorin, cric pour arbres, pompe à bélier, écrêmeuse, baratte, scie sauteuse des soeurs
Guillaume
- moulin (céréales) à Saint Sulpice,
- cerclage d’une roue de charrue,
- locomobile,
Blocage du développement qui fait que j'ai connu les technologies anciennes, notammet battage à la locomobile et même au fléau (clandestinement, à St Sulpice)
Tout cela proche de La Terre, de Zola.
Dans un champ, à gauche en descendant vers la gare, une moissonneuse-lieuse en
panne.
Un grand bac en ciment où soeur Georgette (la plus
grande jeune) me frotte le doigt sali d'encre.
Dans un champ, à Saint-Sulpice à gauche en descendant vers la gare, une
moissonneuse-lieuse en panne.
La batterie avec locomobile
Un grand bac en ciment où soeur Georgette (la plus
grande jeune) me frotte le doigt sali d'encre
A Clamart. Le jardin. Technologies du jardinage. Chassis, engrais, arrosage (pluviôse), bassins.
Mécanique
Donc on va, avec Meccano/Lego, vers digitalisaion
abstraction.
Contraire à la concrétisation de Simondon.
L'aspirateur
Le camion en bois
Auto à pédales (Fontenay) et une bien plus tard pour Noël à Joël
Train électrique. Décevant bien que fascinant (Armand)
Petites usines modèles (j'en ai très envie, heureusemnte
Mamie ne cède pas, intérêt ludique nul)
Transports
Les transports se font essentiellemnt en train, avec
les fascinantes locomotives à vapeur, leur embiellage, leurs cylindres, leurs
bruits.
La tracfion élecgrique et à
l'époque limitée au Paris-Orléans (plus loin ?) avec les grosses 2D2 illustré
par un timbre.
Il faut quand même une locomotive de renfort à Saint-Sulpice pour remonter le
tunnel de ..
Dans cette famille, pendant deux générations, l'automobile est présente.
Importante en pratique mais non centrale.
René, F de Raucourt, Papi, la Juvaquatre
Line/Raymond. auto pour mon opération, vélo de
mauvaise qualité, bois pour bom
Le chargeur d'accus à mercure pour la Juvaquatre électrque.
Les machines à vapeur ou électriques, les rames Budd
Train à deux étages pour aller à Chartres avec Mlle Roullier.
Plus tard, accident de train en gare de Vanves-Malakoff.
On fait dînette sur un pont de chemin de fer.
Technologies de l'information
La machine à écrire où j'ai fait mes premiers essais. (photo trouvée sur Internet)
Evolution de l'appareil de photo vers le "système". Et des
compatibles.
- enregistreur Flament (dans les locomotives et cabines de conduite. Visible notamment sur les trains de Saint-Lazare. On pouvait se mettre tout à l'avant et voir la route comme à côté du conducteur.
Petites usines modèles (j'en ai très envie, heureusemnte
Mamie ne cède pas, intérêt ludique nul)
la caméra de cinéma et l'appareil photo peut-êter
plus fermés
La radio de papi
Poste à galène à Clamart, à La Pierre qui Vire
Photo. Le Rolleiflex (plus la caméra). Le labo de
développement et tirage.
Imprimerie
Quant aux autres machines, je me rappelle des
visites faites dans des imprimeries avec mon père. Chez Grifé,
chez un autre petit imprimeur (fournisseur attiré et ancien
de Bouasse-Jeune), pendant la guerre, complice de
Papi pour faire des photos de résistants. En 2000, il exerçait toujours, mais
avait déménagé de la place Saint-Sulpice à la
rue de Babylone. Les platines, les massicots, une vieille machine à bras pour
la lithogravie, un façonnier en composition sur
linotype. Mon père lui-même a noté, dans ses carnets:
Une
machine offset comme celles que j'ai vues chez Kapp (mais ce modèle, largement
caréné, est nettement plus récent)
2/11/44. J'emmène Pierre chez Kapp. Il voit les machines et caler un zing sur l'offset qui tire le verso de N.D. du Grand
Retour.
(Kapp était un gros imprimeur, à Vanves. Je me rappelle très
bien de cette visite. J'ai été surtout frappé par les margeurs automatiques
de papier en feuilles, avec leur suceurs pneumatiques.
Une autre fois, un petit imprimeur, Missotte, près de
la place Saint Sulpice me montra son gros massicot. Et comme il n’y avait pas
d’électricité, il le fit marcher pour moi à la main. Impressionnant. Magie de
cette lame qui coupe si net.
Pendant la guerre, on manque de papier, de bons crayons, de tubes ou godets
de peinture. (Je rêve la nuit d'énormes boites de peinture)
L'encre violette des soeurs. L'encre rouge pour la maîtrese.
Armes : les fusils mitrailleurs chez les garçons du café à Saint-Sulpice
grenades à la ceinture des maquisards
Dans les années 1950, on peut encore écouter des radio-amateurs sur ondes coutes. Un jour Jacques décode un émetteur portugais et, fier de mes compétences en italien qui me facilitent la traduction des autres langues latines, je fais la traduction. Anne-Marie Boulan est là, et ne cache pas son admiration pour cette assocation de compétences.
Les transmissions en Morse seront mécanisées. On en captera encore sur un ondes courtes, mais sur un rythme qui ne permettait pas de décoder à l'oreille. Ce qui agacera Jacques !
Technologies domestiques
Le chauffage central, et les feux en général, c'est l'affaire de ma mère
qui, tous les jours d'hiver, accomplit les rites sales et routoniers
du feu, avec son charbon, sa poussière, son mâchefer. Et qui y met comme un feu
sacré, le plaisir d'une magie. Plus tard, à Castera,
c'est toujours elle qui fait le feu dans la cheminée.
Réservoir en haut (vase d'expansion), chambre de Marcel, pour le chauffage
central).
L'aspirateur, la marmite norvégienne. Viendra le lave-linge (primitif), le réfrigérateur. L'ouverture de la grande pote à partir d'un bouton dans la cuisine, dès avant-guerre.
Assez peu de jouets à Clamart. Un joli camion en bois. Le train électrique, mais il est au grenier, on le fait rarement marcher. Vers 1950, Jean-Marie s'en fera une passion, au point que l'on percera une cloison et fera un petit viaduc pour qu'il puisse passer au-dessus de l'escalier.
Informatique
J'ai, très jeune, des souvenirs de cartes perforées. L'EDF en envoie pour sa facturation, et mes grands parents Lefebvre m'en apportient, avec toutes sortes de babioles qu'ils gardent pour ce genre d'occasion dans "la boite" (une boite à gâteaux), où ils stockent pêle-même des tickets de métro, bouchons et autre bricoles. A l'époque, il faut le dire, les vrais jouets sint rares. C'est la guerre. Et l'on n'a pas encore inventé le plastique!
Je vois mon premier appareil à carte perforée en 1943, au Comité du Livre, organisme du gouvernement de Vichy, où mon père s'occupz des statistiques de l’édition et de l’imprimerie. C'était une petite perforatrice à main, d'un type utilisé encore dans les années 70 pour percer un trou oublié dans quelque carte de programme ou de JCL.
$
Les trains, locos, wagons à impériale
Auto à pédales (Fontenay)
Peu de jouets et de livres . Jolie petite voiture,
fragile, arche de Noé. Un contesse de Ségur
(...vacances) qui me terrifie (plus chambre mansardée)
La radio de Bon-Papa, j'essaie de comprendre
Saint-Sulpice Laurière
Blocage du développement qui fait que j'ai connu les technologies anciennes, notamment battage à la locomobile, et même au fléau (St Sulpice) Charrette : bel objet technique. Deux variantes, la grande charrette à foin et le tombereau. L'attelage des boeufs.
Saint Sulpice, nuit (?) Nous allons visiter le moulin au bord de l'étang,
avec une des soeurs (?), sans doute chercher de la
farine. Machines, mouvements réguliers et silencieux. Saint Sulpice. - Le puits
avec la châine pour monter les seaux. Où Jacques
s'est écrasé un doigt.
- Ma chambre. Un reliquat de poste de radio, transformateur, à la tête de mon
lit de fer.
- Battage nocturne au fléau- Abattage d'un mouton
- La forge, en descendant à gauche de l'entrée du presbytère. Traidtionele, avec son grand soufflet et ses bruits de
marteaux.
- Un peu plus bas, une maison où nous allons parfois. Il y a une grande horloge
comtoise.
Gare de St Sulpice, embranchement pour Montluçon.
La loco qui pousse dans le tunnel.
Marcel dit qu'il a vu une locomobile à vapeur aussi à Trentalaud.
Cela me semble bien tardif, je pense qu'en fait c'était avec un tracteur. Il se rappelle surtout de la très grande poulie.
- la batteuse avec la locomobile à vapeur, le régulateur à boules
J'ai, très jeune, des souvenirs de cartes perforées. L'EDF en envoyait, je crois, pour sa facturation, et mes grands parents Lefebvre m'en apportaient, avec toutes sortes de babioles qu'ils gardaient pour ce genre d'occasion dans "la boite", où ils stockaient pêle-même des tickets de métro, bouchons et autre bricoles. A l'époque, il faut le dire, les vrais jouets étaient rares. C'était la guerre. Et l'on n'avait pas encore inventé le plastique!
Je vois mon premier appareil à carte perforée en 1943, au Comité du Livre, organisme du gouvernement de Vichy, où mon père s'occupait des statistiques de l’édition et de l’imprimerie. C'était une petite perforatrice à main, d'un type utilisé encore dans les années 70 pour percer un trou oublié dans quelque carte de programme ou de JCL.
Quant aux autres machines, je me rappelle des
visites faites dans des imprimeries avec mon père. Chez Grifé,
chez un autre petit imprimeur (fournisseur attiré et ancien
de Bouasse-Jeune), pendant la guerre, complice de Papi
pour faire des photos de résistants. en 2000, il
exerçait toujours, mais avait déménagé de la place Saint-Sulpice à la
rue de Babylone. Les platinees, les massicots, une
vieille machine à bras pour la lithogravie, un
façonnier en composition sur linotype. Mon père lui-même a noté, dans ses carnets:
2/11/44. J'emmène Pierre chez Kapp. Il voit les machines et caler un zing sur l'offset qui tire le verso de N.D. du Grand
Retour. (Kapp était un gros imprimeur, à Vanves. Je me
rappelle très bien de cette visite. J'ai été surtout frappé par les
margeurs automatiques de papier en feuilles, avec leur
suceurs pneumatiques.
Une autre fois, un petit imprimeur près de la place Saint Sulpice me montra son
gros massicot. Et comme il n’y avait pas d’électricité, il le fit marcher pour
moi à la main. Impressionnant.
quantité indéfinie de pièces de chaque sorte !
Dommage que le mouvement des annes 80, avec la
programmation en Basic pratiquée
comme un jeu, ne soit pas continuée, à la sutie notament du Mac/Windows.
il y avait eu une sorte de meccano flipper
puis un truc pour faire bouger des objets en 3D
pas de succès ? pour pas d'intérêt des fourniseur
la terre et la glaise La Lande
auto à pédales (Fontenay)
train électrique. Décevant bien que fascinant (Armand)
petites usines modèles (j'en ai très envie, heureusemnte
Mamie ne cède pas, intérêt ludique nul)
Parmi les autres machines qui ont impressionné ma jeunesse
- moulin (céréales) à Saint Sulpice
- cerclage d’une roue de charrue
- locomobile
- moulins, enregistrer Flament
La guerre
La guerre : pénurie, manque de papier, de peintures et même de bons crayons
de couleur.(je rêve la nuit d'énormes boites de
peinture)
Il y a le Meccano, qui date d'avant guere. Un train
électrique, l'aspirateur
Le camion en bois
Blocage du développement qui fait que j'ai connu les technologies anciennes,
notamment battage à la locomobile, et même au fléau (St Sulpice)
Charrette : bel objet technique. Deux variantes, la grane
charrette à foin et le tombereau.
L'attelage des boeufs.
Tout cela proche de La Terre, de Zola
Dans un champ, à gauche en descendant vers la gare, une moissonneuse-lieuse en
panne.
La batterie avec locomobile
Un grand bac en ciment où soeur Georgette (la plus
grande jeune) me frotte le doigt sali d'encre.
- Imprimerie Missotte. Il a un massicot avec
moteur électrique. Mais il n'y a pas de courant, et il le fait marche à la main
pour m'en montrer le fonctionnemnet. Magie de cette
lame qui coupe si net.
Le chauffage central, et les feux en général, c'est l'affaire de Paule qui, tous les jours d'hifver, accompoit les rites sales et routoniers du feu, avec son chargon, sa poussière, son mâchefer. Et qui y met comme un feu sacré, le plaisir d'une magie. Plus tard, à Castera, c'est toujours elle qui fait le feu dans la cheminée.
La clenche électrique pour la porte d'entrée
Milieu conservateur. On ne croit pas à la lutte des classes, mais on fait
tout pour se distinguer du "vulgaire".
Très longtemps pétainaiste. Mes parents ne
comprendront De Gaulle que bien plus tard.
Mon père lit Le Monde.
La religion joue un rôle essentiel dans noter existence, avec un grand consensus dans toute la famill. A la fois un réel succès et le voile jeté sur les points faibles. Cela met surtout en avant la famille Lefebvre-Boulan, avec juste un rappel sur le passé de l'imagerie religieuse Bouasse, dont on ne parle pas trop.
Monthorin.
St Sulpice: l'abbé, les soeurs
!
Toute ma jeunesse, un grand consensus familial et Bouasse, dont on ne parle pas trop.
Il faut dire que cette famille est impressionnante, avec ces deux prêtres qui seront fidèles jusqu'au bout, et ses six ménages dont aucun ne divorcdra. Pendant quelque vingt ans, il n'y aura même pas de décès dans la famille (sauf peut-être une fille de Jacques ?)
Luc et le lapin Pinponet
Normal de tuer les animaux pour les manger.
Souvenirs : Cauchemar. Je rêve que je suis sur le perron du pavillon de Fontenay-sous-Bois (ches les grands-parents Lefebvre). Nuit. Les fenêtres sont teintées de bleu (comme dans le garnd immeuble au haut de l'avenue Schneier). Il y a des loups qui me menacent. Une sorte de charrette.
Ma mère s'occupe relativement peu de moi. Il y a du personnel.
Beaucoup de temps seul dans le jardin.
A Saint-Sulpice, je passe la journée chez les soeurs.
Mais les autres personnes non plus : No-Maman, les Moreau...
Luc aussi, assez négatif. "Bonjour oncle Luc" à la PQV, puis jamais
là quand j'aurais voulu
Mon père m'emène faire des tours à bicyclette
Devoirs de vacancees pénibles avec Mamie à Monthorin.
En 1946, naissance de Joël. J'aurais pu être jaloux de Joël, car c'est en
partie pour soulager Paule après sa naissance que Jacques se débarrasse de moi
à Pâques en m'envoyant à la Pierre-qui-Vire.
Plutôt un enfant facile, je crois. Aimé d'Armande. Créatif. Un peu solitaire ?
Au fond, je reproche à ma famille de ne pas avoir "compris mon
génie" et en tous cas delavoir plutôt entravé. (c'est excessif)
L e chanoine à Bruxelles, qui dit que j'étais très
doué. j'avais l'impresion de
l'avoir roulé (comme l'aumônier de la JEC, près de Mantes), mais lui, il m'avait
un peu poussé à prendre l'engagemnet d'entrée dan sla JEC. Ce stage était bien fait, n'hésitez pas à jeter
les souvenirs des vieilles tantes. Position de l'Eglise sur la sexualité : rien
en dehors du mariage légitime
ma tendance à faire grand : meccano à Bruxelles, programme durant très longtemps sur le premier Pet
Téléphone à ficelle dans le jardin de Clamart
Essais de téléphériques par la fenêtre
Locomotive
à 4 cheminées.
Je crois me souvenir avoir fait très tôt (sur le petit pupitre gris, avec ses
deux petits tiroirs à gauche et à droite, et sa planche inclinée) à l'imitation
de mon père, des fiches au verso de cartes postales (cartes du chanoine
Cornette, un des fondateurs du scoutisme français). Je pense avoir eu accès
assez tôt à un té à dessin et à un compas.
Je conserve à l'époque une certaine quantité de papiers, des lettres et autres documents. Mais il ne reste presque rien de mes premières années, car j'ai fait un grand nettoyage au retour d'une retraite de JEC à Evreux. Le prédicateur avait notamment recomandé de ne pas garder de choses inutiles "parce que c'est un souvenir de la tante X". En particulier, mon diplôme d'adadémicien à la Pierre-qui-Vire est passé à la corbeille, ainsi que les qualques cahiers de cours que j'avais dû conserver (mai je n'en ai pas souvenir).
Pour les plumes et les stylos, voir ce que j'ai dit des machines de mes parents. Le style à billes débarquera après la guerre, mais sera longtemps considéré comme vulgaire (il faut dire qu'il bavait souvent à l"époque). A l'école même le stylo à encre restera longtemps interdit.
Ma tendance à faire grand : meccano à Bruxelles, programme durant très longtemps sur le premier Pet Je passe, comme mes frères Marcel et Jean-Marie (et, avant eux, mon père), bien des heures à faire du Meccano, sans génie particulier d'ailleurs. Marceil se rappelle que j’avais fait un asseaz grand pont roulant.
Téléphone à ficelle dans le jardin de Clamart
Essais de téléphériques par la fenêtre
Ma mère prétendait que je programmais dès l'âge de 4 ans, alignant sur du papie des codes au sens ésotérique pour tout le monde, et sûrement pour moi aussi.
Je passe, comme mes frères Marcel et Jean-Marie (et, avant eux, mon père), bien des heures à faire du Meccano, sans génie particulier d'ailleurs. Marceil se rappelle tout de même que j’avais fait un assez grand pont roulant.
Saint-Sulpice-Laurière On tue les guèpes en les
prenant sous un verre et les coupant avec le bord du verre.
Elles me font boire un peu de vin coupé dans l'eau (ma mère l'apprend et n'est
pas trop contente, mais j'ai une mine excellente)
Très tôt un certain sens critique, inspiré par ma mère, par le père Masclaphier, curé de la paroisse et avec licence (?) d’histoire. « Quant il n’y a qu’un seul document, on sait ce qui s’est passé. Dès qu’il y en a deux, les doutes commencent ».
Mais ai-je vraiment "des idées", au sens spéculatif ?
Jules Verne (pas tellement. J'ai d'ailleurs du mal à le lire à l'époque, en
raison de ses longues descriptions. personne ne
m'avait dit, alors qu'il était sage de tourner les pages quand c'était.. mauvais, tout au contraire, mythe par Marcel de Bruat, qui
ne passait jamais à la page suivante sans avoir compris celle qu'il lisait) ,
Je découvrirai Jules Verne dans les années 70, quand il sortira en Livre de
Poche, et là, en particulier Le château des Karpathes
(vidéo), et surtout Hier et demain. Accessoiremnt, Parix au XXe siècle; Et le Baron
de Crack, de Legendre, avec un vision prémonitoire de voiture autonome et de
génération automatique de matières.
Mais par Robida, peu conu à l’époque, ni Danrit. (que jai
découvert vers 1998 chez le brocanteur de Montesson).
Bibliothèque asseza peu fournie. Peu de romans
(Eugénie Grandet) pas mal de livres pour enfants, notamment l'humoriste
Benjamin Rabier.
Un peu plus de philo : Meyerson, Carrel
Lectures: Jules Verne (pas tellement. J'ai d'ailleurs du mal à le lire à l'époque, en raison de ses longues descriptions. personne ne m'avait dit, alors qu'il était sage de tourner les pages qund c'était.. mauvais, tout au contraire, mythe par Marcel de Bruat, qui ne passait jamais à la page suivante sans avoir compris celle qu'il lisait) , Je découvrirai Jules Verne dans les années 70, quand il sortira en Livre de Poche, et là, en particulier (Karpathes, et surtout Hier et demain. Accessoiremnt, Parix au XXe siècle; Baron de Crack.
Mais par Robida, peu conu à l’époque (et que j'ai toujours pas réussi à me procurer en 2002) ni Danrit. (que jai
découvert vers 1998 chez le broc de Montesso)
Bibliothèque asseza peu fournie. Peu de romains
(Eugénie Grandet) pas mal de livres pour enfants Benjamen
RAbier.
Plutôt pas mal de philo : Meyerson, Carrel
La grammaire latine comme meccano linguisique. Le grand intérêt que je porte à l'analyse logique du français (le livre de Prigent). Déjà une idée d'ingénierie, que j'exploite en latoin en
Grammaire des arts du dessin, de Charles Blanc, P. Renouard, 1981
Assouline, Lutétia
L'autre référence sur cette époque