@SURTITRE:TRANSACTIONNEL IBM

@TITRE:CICS veut devenir un standard

@CHAPO:IBM joue l'ouverture, y compris pour ses logiciels classiques comme le moniteur transactionnel CICS. Disponible sur un nombre croissant de plates-formes, son avenir sera défini par un forum de partenaires.

@TEXTE:A la fin mai, l'architecture victorienne du parc de Hursley, dans le sud de l'Angleterre, a accueilli la première réunion du CIF (CICS implementers forum). L'événement traduit la volonté d'ouverture d'IBM. Il met en effet l'avenir d'un produit important, et profitable, sous l'autorité d'un comité ouvert à des partenaires comme Digital Equipment, Hewlett-Packard, Merril Lynch, la Dresdner Bank ou British Telecom.

@INTER:CICS à tous les niveaux

@TEXTE:CICS fonctionnait déjà sur de nombreuses plates-formes IBM, de MVS jusqu'à OS/2 en passant par AIX et OS/400. Des versions améliorées sont annoncées. De meilleures performances sous AIX, en particulier, grâce à un nouvel ordonnanceur de transactions. Cette version peut désormais coopérer avec une bonne part des SGBD du marché: DB2/6000, Informix OnLine, Oracle, Ask OpenIngres et Sybase. Sur AS/400, on dispose d'une meilleure intégrité des données et du commit à deux phases. Par ailleurs, CICS devient aussi la disponible en mode serveur sur machines Digital (DEC OSF/1), Hewlett-Packard (HP-UX) et Windows NT. Sur Sun, IBM ne propose pour l'instant qu'une version client.

Dans le même temps, le constructeur insiste sur l'importance de son gestionnaire de messages MQSeries. Il en fait un moyen simple de relier des systèmes hétérogènes ou d'améliorer l'efficacité de systèmes existants. Il le présente même comme une alternative à CICS pour les sites quand la gestion de transactions au sens propre n'est pas indispensable. La volonté de standardisation s'affiche ici aussi: fonctionnement sur de nombreuses plates-formes et publication des API (Application programming interfaces). IBM l'a soumis comme standard de messagerie à l'X/Open, qui devra choisir entre MQ et Tuxedo.

@INTER:Ouverture et autonomie interne d'IBM

@TEXTE:IBM coule donc progressivement toute son offre dans le moule des systèmes ouverts: plates-formes multiples, standardisation par des comités ad hoc (CIF) ou des instances plus larges (X/Open), vastes listes de partenaires et notamment de développeurs autour de chaque produit. Mais cette ouverture sur l'extérieur va de pair une autonomie accrue des équipes internes. En convoquant les consultants, les partenaires et la presse internationale sur ses terres, l'équipe d'Hursley Park sort de son rôle traditionnel de laboratoire de développement et débordre les canaux jusqu'ici très hiérarchisés de la communication du Numéro Un.

De plus, l'organisation d'une telle manifestation en Europe va de pair avec une velléité d'autonomie de filiales nationales. IBM UK, d'ailleurs, sait afficher sa différence. En publiant par exemple avec McGraw-Hill Europe des ouvrages comme l'audacieux "Open systems and IBM", de Pamela Gray. Ce qui conduit ici ou là à quelques dissonances: l'ouvrage présente le concept ETM (Enterprise transaction management) comme la solution d'IBM pour le transactionnel en système ouvert. Mais Steve Craggs, CICS Business manager, n'a jamais entendu parler d'ETM. Le monolithisme de Big Blue a vécu. Faudra-t-il demain parler des IBM... au pluriel? @SIGNATURE:PIERRE BERGER