@SURTITRE:PROGICIELS COMPTABLES

@TEXTE:Mais où sont donc les DSI ?

@CHAPO:Les directeurs financiers prennent en main l'acquisition des progiciels comptables.

@TEXTE:La première édition de Progiforum, salon les progiciels de gestion comptable et financière, vient de se tenir au Cnit. Elle prouve d'abord la vitalité de cette catégorie de progiciels, implantés dans 72% des entreprises. Les autres disposent d'une application spécifique, réalisé par une SSII ou avec son concours (20%) ou complètement en interne (7%). 4% des entreprises font encore leur comptabilité à la main.

De plus, l'offre s'est concentrée sur une dizaine de fournisseurs, attestant la maturité de ce marché. Aux produits pour moyens et grands comptes, sur mainframes et surtout AS/400, s'opposent les logiciels à bas prix (de l'ordre de 1000 F). Pour les PME/PMI, les fournisseurs incluent d'ailleurs la comptabilité dans l'achat du micro-ordinateur.

Cette rencontre montre aussi que les utilisateurs ne se privent pas de prendre l'initiative en matière informatique. Organisée par la DFCG (Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion), elle a offert l'essentiel de ses tribunes à des directeurs financiers ou de services opérationnels. Ou à des fournisseurs. Jamais à des responsables informatiques d'entreprise. Les membres de la DFCG s'estiment d'ailleurs mal informés sur l'évolution de l'informatique, bien qu'ils prennent une part prépondérante dans les décisions de changement. Selon l'association, 89% d'entre eux décident de leur stratégie d'informatisation, seuls ou conjointement avec le directeur informatique. Ces derniers ne décident plus seuls que dans 4% des cas.

Cette enquête confirme donc l'impression d'un repli actuel des informaticiens. Après avoir intégré l'organisation (pour devenir des DIO ou DOI), puis l'ensemble des systèmes d'information (DSI), ils se replient aujourd'hui sur la définition des standards et architectures techniques. Vont-ils laisser le souci de la cohérence sémantique aux contrôleurs de gestion? Comme ils laissent, par ailleurs, l'organisation aux spécialistes du "business process reengineering" et ne veulent pas promouvoir le concept d'informatique stratégique... que leur restera-t-il demain? Une consolation tout de même: 64% des directeurs financiers et contrôleurs de gestion se prononcent contre l'externalisation de leur système d'information. @SIGNATURE:P.B