@SURTITRE:EXPLOITATION, ADMINISTRATION ET SECURITE DES SYSTEMES DISTRIBUES
@TITRE:Centraliser l'information et automatiser l'exploitation
pour un meilleur service aux utilisateurs
@CHAPO:
@TEXTE:Le premier outil indispensable est donc un outil de communication capable de véhiculer les données de gestion administrative des systèmes distribués. Il peut s'appuyer sur le réseau de télécommunications de l'entreprise, mais bute actuellement sur deux contraintes. D'une part les composants non reliés aux réseau: micros autonomes, réseaux locaux indépendants. D'autre part l'hétérotégénéité des matériels et des logiciels, qui empêche ou complique la remontée des données administratives.
L'architecture technique doit donc définir, au niveau du poste de travail, les protocoles, cartes interfaces de télécommunication. Les gestionnaires de réseaux locaux doivent s'interfacer avec le réseau principal de l'entreprise. Pour réduire le nombre d'objets et de relations à administrer, l'architecture choisit des standards à tous les niveaux: réseaux locaux et étendus, postes de travail fixes ou mobiles, serveurs, systèmes d'exploitation, logiciels de base, bases de données. Les produits non conformes aux standards demeurent l'exception et font l'objet d'un habillage ou d'un interfaçage qui les met en cohérence avec les choix fondamentaux.
Dans les entreprises importantes, la gestion du parc se décompose en plusieurs fonctions: gestion technique, gestion du catalogue, gestion commerciale, gestion des immobilisations, gestion physique du parc, gestion des incidents, contrôle de gestion.
L'exploitation se place en position de service vis à vis des utilisateusr et de partenaire vis à vis des développeurs. Une phase d'industrialisation des applicatifs intervient avant leur diffusion et leur mise en production. Elle fait appel à des personnels spécialisées et formées. Ces équipes mettent tout nouvel applicatif aux normes, s'assurent de son fonctionnement correct, le distribuent par le réseau et gèrent dans le temps les différentes configurations. Pour les logiciels mis en production, elle s'assure de la qualité des résultats. Et, dans la mesure de ses compétences, elle réalise des opérations de télémaintenance. Une administration des données assure l'échange d'informations valides, cohérentes et à jour.
@INTER:L'automatisation de l'exploitation
@TEXTE:Une fois les standards en place, il convient de définir des processus opératoires, normes et standards d'exploitation puis d'envisager une automatisation poussée du déroulement et du contrôle des traitements. Elle diminue le nombre des interventions humaines, sources d'erreurs. Elle réduit les coûts d'exploitation, tout en augmentant la qualité et la rapidité du service.
L'équipe d'exploitation télé-pupitre, s'assure que les applicatifs sont aux normes d'exploitation, contrôle le bon fonctionnement des systèmes dans le temps, gère les alarmes et les incidents en réalisant les procédures de réaction prévues à cet effet. Ces opérations nécessitent une connaissance et une gestion précise des sites distants et la constitution d'une documentation à jour. L'automatisation poussée de l'exploitation est une condition sine qua non pour obtenir des systèmes distribués une qualité de service et une rentabilité supérieure à une architecture centralisée.
@INTER:La satisfaction des utilisateurs
@TEXTE:Afin d'éviter tout phénomène de "balkanisaion" qui entraînerait une remise en cause rapide de l'organisation en place, un processus permanent d'amélioration de la qualité et de prévention doit être instauré. Il exige une bonne perception des réalités du terrain, grâce à un système de remontée et de suivi des incidents. Ainsi, on mesure la qualité de service et l'on se met en mesure d'anticiper et de prévenir toute amorce de conflits.
Parmi les principaux outils, on note: des contrats de service, une fonction SOS (Support on site) qui enregistre et résoud tout problème, des "super-utilisateurs" jouant une fonction avancée auprès des utilisateurs finals, des tableaux d'indicateurs qualité. L'informatique doit se bâtir sur des équipes de professionnels correctement formés aux techniques, aux méthodes et à l'organisation.
@INTER: L'amélioration de la qualité
@TEXTE:La sécurité, talon d'Achille des systèmes distribués, se décline selon trois axes: disponibilité des systèmes vitaux, intégrité des données et traitements, confidentialité des informations sensibles.
Des correspondants locaux doivent relayer sur le terrain l'administration centrale de la sécurité. Cette structure sensibilise les utilisateurs, définit les règles, normes et standards, forme les personnes à leur application et au contrôle de leur mise en oeuvre.
Chaque centre est protégé contre l'incendie, le dégât des eaux et les intrusions physiques. Les contrats de maintenance établissent clairement les responsabilités. Un plan de maintenance préventive s'applique à tout l'environnement technique (alimentation électrique, climatisation, etc.). Les environnements de développement, d'industrialisation et de production sont séparés. Une gestion des droits d'accès définit les règles et les droits, que l'exploitant met en oeuvre. Chaque intervention doit pouvoir être audité.
Un plan de continuité est instauré sur les sites vitaux. Les plans de sauvegarde et de contrôle de restauration, essentiels sur le plan de l'exploitation, peuvent s'avérer complexes pour les bases de données réparties. La sécurité s'intègre à la conception et la réalisation des applicatifs.
@INTER:Coûts, organisation, métiers
@TEXTE:Si l'on n'y prend garde, les coûts globaux des systèmes distribués augmentent de façon exponentielle. Leur connaissance même bute actuellement sur les limites de la comptabilité analytique de l'entreprise: informatique et télécommunications n'y figurent que rarement comme un poste de coûts. Elle doit donc se perfectionner. Parallèlement, des tableaux de bord aideront les clients à bien appréhender les coûts: ventilations par client, par centre de décision informatique, par applicatifs en fonction de leur criticité et de leur ancienneté.
La maîtrise des systèmes distribués s'appuie sur une organisation adaptée à une politique informatique globale. Mais elle distingue deux types de décision. Les choix techniques restent centralisés pour assurer la cohérence de l'architecture, de ses standards et de ses règles du jeu. Les décisions d'implantation relèvent des échelons décentralisés, sou peine de perdre la souplesse et la réactivité attendues.
L'organisation définit la concentration de l'expertise et du support, et clarifie les responsabilités. Elle s'adapte au besoins définis au début de la démarche, notamment pour l'organisation des sites distants. Mais une constatation s'impose: la concentration des compétences augmente généralement la qualité de service e réduit les coûts.
Toutes ces recommandations ne prennent leur efficacité qu'avec l'assentiment des utilisateurs et des différentes directions. Un plan de communication montre les enjeux et les objectifs. A commencer par le premier: conduire l'utilisateur à se recentrer sur son métier et à prendre le soin d'exprimer ses besoins tout en acceptant un minimum de discipline dans l'intérêt majeur du groupe.
@LEGENDE PHOTO:Philippe Tassin: "La maîtrise des systèmes distribués exige une centralisation des décisions relatives à l'exploitation, l'administration et la sécurité".
@ENCADRE TITRE: