@TITRE:Des maquettes virtuelles pour le Rafale
@TEXTE:Dassault Aviation a entrepris, sur le projet Rafale, de généraliser l'emploi des techniques de réalité virtuelle, déjà utilisées avec succès pour la conception d'avions civils de la gamme Falcon. "La recherche du meilleur compromis entre les coûts, les délais et les performances dans la production d'un avion, passe par le recours aux maquettes numériques" explique son responsable de la CFAO, Jacques Pechaud.
Traditionnellement, le lancement d'un avion passait par la réalisation de plusieurs prototypes, évidemment fort coûteux (voir photo). Avec le système de CFAO Catia, déployé sur des stations de travail IBM RS 6000 renforcées par une carte graphique, les ingénieurs travaillent désormais sur une représentation virtuelle de l'avion. Ou plutôt, un ensemble de représentations puisqu'un total de 25 000 pièces (au sens des objets manipulés par Dassault Aviation) est disponible.
@INTER:Gagner du temps et surtout de l'argent
@TEXTE:Cette virtualité permet des gains de temps mais aussi, et surtout d'argent. "Nous sommes passés d'une ingénierie séquentielle à une ingénierie concourante" indique Jacques Pechaud. De cette simultanéité partielle, découle une partie des économies. Mais la principale est obtenue par une réorganisation progressive des études, au sein desquelles Dassault Aviation peut désormais créer des équipes pluridisciplinaire beaucoup plus tôt dans le cycle de développement.
Ces spécialistes, en visualisant (même de façon numérique!) l'objet final de leurs travaux, parviennent à limiter considérablement les risques habituellement liés à la distance entre conception et fabrication. Ce qui n'est évidemment pas négligeable quand on sait que le coût de production d'un avion comme le Falcon atteint plusieurs millions de dollars par unité.
@INTER:La réalité virtuelle ne simule pas tout
@TEXTE:Il reste néanmoins quelques problèmes à résoudre. Par exemple, la maquette numérique ne traduit ni les masses, ni les retours d'efforts ni, soyons poétiques, les odeurs, les bruits ou le toucher. (Sur ce dernier point, la stéréo-lithographie peut cependant fournir des maquettes numériques). Jacques Pechaud ne prévoit donc pas la disparition pure et simple des prototypes, car les essais seront toujours nécessaires. @SIGNATURE:FRANCOIS JEANNE
@LEGENDEPHOTO:Avec les maquettes numériques, le recours aux coûteux prototypes (avion de tête sur la photo) peut être limité