Ce que l'INTRANET devrait normalement simplifier :

- la nécessité de synchroniser les Mises en Production des logiciels clients sur toute la configuration, ou de mettre en place un dispositif de coexistence de versions clients et serveur,

- la nécessité de très bien connaître des infrastructures locales qui finiront forcément par devenir hétérogène, pour pouvoir évaluer l'impact de toute évolution, et, le cas échéant, procéder à des mises à niveau sélectives,

- la richesse, de l'offre d'outils de développement client et serveur, de middleware, et d'administration, qui accroît la complexité des décisions et le risque de mettre en place des architectures incohérentes,

- la nécessité de synchroniser les plans de reprise : en cas de défaillance d'un seul client avec perte de données locales, il faut revenir à une situation cohérence pour l'ensemble,

- les risques d'intervention inopportune de l'utilisateur sur le poste client.

Ce qu'il devrait complexifier

- l'optimisation des performances réseau, en raison de l'alourdissement de la charge de ce dernier (fréquence des transferts de code),

- si cette optimisation conduit à " répliquer " des bases de données, la synchronisation de celles-ci,

- le choix des solutions de développement de " vraies applications ", qui va vraisemblablement s'ouvrir : en effet, si le schéma initial est simple - le poste de travail (un Network Computer) communique en HTTP avec un serveur INTRANET, qui lui même accède au serveur d'applications via le Common Gateway Interface- il apparaît déjà des solutions alternatives à ce processus relativement lourd à exécuter, élaborées dans un souci d'optimisation globale ; c'est ainsi par exemple que l'éditeur Parcplace Digitalk complète son offre d'atelier de développement objet VisualWorks par VisualWave, qui permet de développer des logiciels serveurs aptes à fonctionner simultanément dans les deux environnements, client serveur classique et INTRANET.

Le bilan va probablement dans le sens d'une simplification globale, mais il est certain qu'on reste bien en deçà de la simplicité du fonctionnement en mode terminaux passifs - mainframes.

Sur le plan des compétences, l'Architecture Client / Serveur avait

- renforcé l'importance des hommes réseau,

- généré l'émergence d'une fonction gestion du poste de travail, de l'équipement à la télédistribution, au demeurant encore embryonnaire dans la plupart des entreprises,

- demandé une sérieuse mise à niveau technique pour tout ce qui concerne le middleware, famille d'outils à cheval sur l'infrastructure technique et le développement d'applications,

L'INTRANET devrait

- devrait aller dans le même sens que l'ACS en ce qui concerne les compétences réseau,

- renforcer paradoxalement la fonction administration des bases réparties,

- demander une nouvelle mise à niveau technique, qui ne portera plus sur le middlware, mais sur les outils d'intégration des applications classiques aux développements INTRANET.