@SURTITRE:
@TITRE:Tous en route vers le client/serveur!
@CHAPO:
@TEXTE:Les migrations vers l'architecture client/serveur donnent lieu à un nombre croissant de communiqués. Souvent sur échelle limitée, comme au Centre Leclerc de Gouesnou. Mais parfois aussi pour de vastes systèmes d'information, par exemple chez Yoplait ou à la CNP. Nombre de grands comptes de la banque et de l'assurance, terrain d'élection des grands mainframes, étudient actuellement des solutions plus ouvertes.
L'évolution affecte tous les constructeurs. On parle souvent de Bull, car le flou qui pèse sur son avenir encourage les utilisateurs de G.Cos à fuir le navire, malgré les récentes annonces sur le DPS/7, par exemple. En péril aussi, les semi-standards aujourd'hui marginaux comme Pick (exemple du CHR de Metz-Thionville) ou C-Tos (Leclerc, Crédit agricole du Var). Mais IBM, y compris sur ses grosses machines MVS, se voit aussi mis en cause (Yoplait, SGN, Matra automobile). Hewlett-Packard, qui profite du mouvement à la CNP, en pâtit au profit de Sun à la Sceta ou chez Precom. Plus rarement, la migration se fait chez le même constructeur. Siemens Nixdorf, par exemple, reste fournisseur de Celia (le fromage "Chaussée aux moines), qui abandonne ses machines propriétaires Quattro.
@INTER:Tous vers Unix, mais chacun à sa manière
@TEXTE:Pratiquement toutes les migrations visent Unix comme centre de leur architecture cible. Avec les plates-formes matérielles les plus variées pour les serveurs. Tantôt leur fournisseur reste indéfini au départ, dans la logique même de l'ouverture. Tantôt le choix se fixe sur une marque, ou sur un ensemble de marques. Matra Automobile, par exemple, répartira ses 160 stations et serveurs entre Hewlett-Packard, Silicon Graphics et Sun.
Le choix d'un constructeur dès le départ se comprend d'autant mieux quand on lui confie le rôle d'intégrateur. Celia, client de SNI depuis dix ans, l'a associé à l'étude de son nouveau système. Le constructeur fera d'abord évoluer sa configuration, de plusieurs machines Quattro sur une seule. Il assurera ensuite leur migration versr Unix et la reprise de l'ensemble des données. Le progiciel intégré SAP R/3 constitue la cible définitive de la migration. Installé depuis le début de l'année sur une des mchines, il assure les fonctions achats et stocks. Une fois la solution validée, elle sera généralisée (commercial, finance, production). SNI a consenti de solides investissements pour accompagner sa clientèle dans cette voie, grâce notamment à un partenariat étoffé afec SAP.
@INTER:Se faire aider pour la phase de migration
@TEXTE:Plutôt qu'à un constructeur, Yoplait s'est fait aider en facilities management par une SSII (SG2). Il s'agit de remplacer, d'ici à la fin de 1995, un ES 9000 et six Digital Vax par des plate-formes Unix (sur processeurs Alpha de Digital). Le prestataires s'est engagé sur les délais ete sur les coûts, qui doivent baisser par rapport aux solutions actuelles. En outre, il préparer l'évolution technique et garantir la qualité de services. Cette participation aux projets nouveaux ouvre plus d'avenir au fournisseur de FM que la simple reprise du parc et des équipes existantes pour laisser le client monter, de son côté, le nouveau système.
La généralisation du mouvement vers l'ouverture n'empêche pas un certain nombre d'experts, comme le Gartner Group, de mettre en garde les entreprises contre un enthousiasme trop hâtif. Les gains obtenus sur le matériel seraient compensés, voire inversés, par les coûts d'exploitation et de maintenance. Quant aux Japonais, leur évolution serait freinée... par le manque de managers informatiques compétents. Capables de maîtriser le mouvement et d'obtenir de leurs directions générales les investissements d'infrastructure indispensables. @SIGNATURE:PIERRE BERGER